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18/05/2007

Le roi est nu, vive le roi !

9782283019917Les nouvelles composant le recueil les oeufs de Charles Gancel sont autant de variations autout du thème  du pouvoir.
Les jeunes loups  des  années  80 ont dû limer leurs canines et affrontent les restructurations qui n'épargent pas les meilleurs d'entre eux...
Qu'ils détiennent un peu ou beaucoup de pouvoir, l'auteur n'épargne pas ses personnages et prend un malin plaisir (et nous avec lui !) à nous montrer leurs failles ou leurs désillusions.
Certaines nouvelles ont le charme de l'ambiguîté ("les oeufs", "Arachnée", la  cinquième lettre"), d'autres sont carrément hilarantes ("Ouahadi" qui retrace en quelques lettres le parcours (calvaire) d'une Anne-Charlotte dont le mari a été muté en Afrique ).
Toutes les  nouvelles sont cruelles car le pouvoir, même s'il n'est qu'éphémère, cause beaucoup de dégâts,  collatéraux ou pas.
Charles Gancel possède une plume vive et acérée ,et les gens qu'il côtoie doivent avoir peur de se retrouver dans ses livres...

17/05/2007

Recyclons, recyclons...

Samedi dernier, entre deux averses,j'ai assité à une réunion animée par un maître composteur (le premier qui rit se retrouve enfermé dans  la soucoupe volante verte, là-bas dans le  fond ! Ah,  c'est un composteur? Bon.)
J'y ai appris deux ou trois informations intéressantes mais surtout j'ai assisté à une démonstration de Power Point.
Power Point, késaco ? Je m'étais posé la même question quand, en septembre ,on m'avait proposé une formation informatique. Renseignements pris auprès de collègues :  "Power Point , c'est super: tu peux projeter sur écran tous les textes et images de ton ordinateur".
Activant mes neurones, encore véloces  en ce début d'année scolaire, j'en arrivai vite à la conclusion qu'entre la formation et l'acqusition du matériel  nécessaire à l'utilisation de Power machin (ordinateur portable en état de marche, écran, rideaux ,même non ignifugés, (décrochés avant le  passage de la commission de sécurité, raccrochés le lendemain), il s'écoulerait au bas mot plusieurs années et qu'entre temps j'aurai tout oublié de Power machin.
En plus, si l'animateur s'avérait aussi doué que  celui du seul stage d'informatique auquel j'avais assisté il y  a fort longtemps (une seule info pertinente au bout d'une journée de formation : il ne faut pas débrancher l'ordi  en arrachant sauvagement la prise...(hélas,  je n'exagère même pas. Il a  eu  de la  chance que nous soyons des gens civilisés sans quoi ça se terminait dans le  goudron et les plumes.)), bon, bref, je n'ai pas coché la  case  et je n'ai donc pas profité des joies de la  découverte de Power machin.
Grâce au maître composteur, j'allais pouvoir  combler cette lacune.
Déjà,ça commençait mal. Le maître savait sûrement composter mais il  avait dû avoir le même formateur que moi en informatique.
Heureusement,  un spectateur , en quelques clics a réussi à mettre en route le système et là j'ai rapidement compris que Power machin n'était rien d'autre que la bonne vieille séance de projection de diapos des familles !
On recycle vraiment tout, même  le pire ...

Si vouv voulez  en savoir plus sur le  compost, le vrai c'est ici !

16/05/2007

"les aromates du style". Michel Field

Si vous voulez tout savoir sur la pausette, le point interrogeant ou suppliant, le  point admiratif,  découvrez vite Vive la ponctuation de Rolande Causse.
Un dialogue entre un poète et son fils nous entraîne dans la découverte des signes de ponctuation, découverte émaillée de citations de Victor Hugo, Julien Gracq ou Apollinaire (entr' autres).
Un peu d'histoire,beaucoup de poésie, pour nous montrer l'utilité de ces minuscules signes apparus seulement il y a 2000 ans...9782226170668
Une écriture ciselée où le point-virgule devient une "charnière poétique", beaucoup d'érudition mais tout en douceur, pour nous apprendre que nous utilisons de petites étoiles (les astériques), ou que les signes mathématiques "supérieur" ou "inférieur" sont appelés chevrons...
Un livre à piquer à nos enfants, donc.

15/05/2007

SWAP SWAP SWAP, HOURRA !

Bravant la pluie, le vent, les saints de glace, un paquet que nous avions pu voir sur un blog m'attendait sagement dans ma boîte à lettres.
Inutile de le cacher, j'ai reconnu l'écriture de Bellesahi !
Alors, comme elle me connaît par blog interposé( et par téléphone  même),  j'ai été tout particulièrement gâtée !
Jugez-vous mêmes :livre1

Le café de l'excelsior  de PhilippeClaudel, Ellynn de Robert Mallet, Corps et âme de Frank Conroy,sans oublier des marque-pages vachement beaux (photo à venir),  des macarons d'Amiens (miam !)  , du thé noir aux baies d'argousier (qui a parfumé tout le colis) et que je bois en ce moment,sans oublier ue pochette handmade d'esprit très anglais pour balader mes bouquins  (que je vais utiliser pas  plus tard  que tout de suite!)livre2

J'ai déjà dévoré un macaron et le  livre de Claudel !

Merci, Bellesahi ! et merci aussi à Flo !

14/05/2007

En attendant la nouvelle série de "desperate housewives" ?

Prenez une Femme Au Foyer , juste ordinaire, qui s'ennuie (pléonasme? ). Prenez le "Roi du bal", le beau gosse sportif qui a épousé son alter ego en beauté mais qui traîne les pieds pour devenir avocat et élève son fils pendant que sa femme trime. Evidemment ces deux personnages vont se rencontrer et plus car affinités.
Ajoutez, pour donner un peu de piment, le retour dans cette banlieue proprette d'un pervers pépère , secouez bien et vous obtiendrez le roman de Tom Perrotta: Les enfants de choeur.9782757803486
Même si ça sent un peu le formatage, les personnages, qu'on a l'impression d'avoir déjà rencontrés,  sont bien croqués et on croise même un groupe de  lectures qui propose des analyses originales de Madame Bovary, (comme un écho littéraire à la situation de l'héroïne ? ).
Tom Perrotta connaît son métier et son roman nous permet donc de passer un bon moment.

13/05/2007

Moi, lectrice de Malika Ferdjoukh ...

D'habitude, je me contente de passer la rubrique "Moi lectrice " de Marie-Claire, n'étant guère intéressée par ces récits de vie mais là, dans le numéro de juin,  le gros titre "J'ai appris le français en chanson" et le chapeau "Enfant, Malika est venue d'Algérie en France pour soigner sa polyo. Sans parents. Sans papiers. Petite fille brillante,  sa soif de culture lui a ouvert bien des portes. Aujourdhui elle  est romancière"
Hé oui, il  s'agit bien de Malika Ferdjoukh dont une grande partie de la blogosphère a déjà dévoré les Quatre soeurs ( à un moment dans l'article  Malika précise "je m'imaginais dans un château ,sur une falaise battue par les vents, écrivant à la lueur d'une bougie", ça ne vous rappelle rien ? !); Charlotte a même eu la chance de la rencontrer car l'ancienne institutrice est souvent invitée dans  les établissement scolaires.
Plus que tout dans cet article, illustré par une photo où on devine Malika plus qu'on ne la voit vraiment, c'est sa conclusion : "dans le cadre des lois actuelles, j'aurais été descolarisée et renvoyée en Algérie. Je ne serais pas en train d'écrire des livres ni raconter des histoires...en français".

Le 16 mai paraîtra le nouveau roman de cette auteure : Taille 42.

A quand un fascicule  de  la série "Mon écrivain préféré" ?


12/05/2007

OUF !!!

Grâce toutes vos bonnes ondes et à mes menaces de sort , mon colis est apparu sur le...  site de la poste ! 
Il est "Préparé pour en effectuer la livraison".
Hihi, prépare-toi swappeuse ! :D

T'as intérêt à me répondre la poste !

ça m'apprendra ! J'ai voulu jouer avec vos nerfs, non pas en photographiant le colis destiné à ma swappeuse, comme l'a si bien fait Bellesahi, ( le mien peut concourrir pour le trophée du bondage postal...),  mais en me servant du site de la poste qui permet de suivre quasi à la trace nos envois.
Du style, il est passé par ici, il repassera par là (ou peut être  pas...) ,  mais j'ai eu beau taper les signes cabalistiques, vérifier et revérifier, mon colis est donné comme inexistant !!!
T'as intérêt à le retrouver vite fait la poste ou la  prochaine fois que je vais te rendre visite,je lance un sort à la gourgandine des champs de betteraves * qui se pointe derrière son guichet annoncé comme "fermé", qui  jette un regard vide à la file qui s'allonge jusqu'à la porte et demande d'une voix suave: " Qui vient chercher un colis ou une lettre ? ", ne peut s'empêcher de sourire quand personne ne moufte et repart trimballer son ennui dans les limbes...
J'attends vos suggestions pour le sort en question !
A moins qu'il ne soit déjà arrivé mais bon ,posté jeudi, site de la  poste testé vendredi, je croise les doigts !

* on a les steppes qu'on peut...


11/05/2007

"Pourquoi sommes-nous si inégalement doués pour la vie"

En lice pour le "livre Inter", La  disparition de Richard Taylor , est aussi le premier roman  que je lis d'Arnaud Cathrine.
Un homme quitte sa femme et sa fille, qui vient de naître, et n'apparaît que par les récits des différentes femmes qui l'auront rencontré, on n'ose écrire connaître.
Récits croisés donc et qui tissent la chronologie de cette disparition tout en brossant le  portrait de cet homme  et de ces femmes.Les personnages répètent souvent les mêmes phrases, comme s'ils voulaient se convaincre eux-mêmes de ce qu'ils disent, d'ailleurs une affirmation aussitôt énoncée est contre-dite par l'action du personnage, comme  si chacun d'eux évoluait dans un monde vacillant.9782070781294
Bizarement, seule la structure du livre aura retenu mon attention car je me  suis toujours sentie tenue à distance par ces personnages. Je n'ai éprouvé ni antipathie (et pourtant la fin qui fait tout basculer dans le tragique  la justifierait amplement) ni compassion pour cet homme et la crise qu'il traverse en quasi zombie.
Je reste néanmoins curieuse d'approfondir ma connaissance de l'univers de cet auteur.

L'avis de Florinette

10/05/2007

Thelma et Louise à la française ?

D'emblée, le ton est donné. A son neveu qui demande où ils se rendent et chez qui, la narratrice répond : Loin, chez personne.
"Personne "est en fait le père qui a abandonné ses deux filles et chez qui elles vont se rendre, après vingt ans  de silence. 9782260017011
Etrange road-movie que celui de ces deux soeurs très dissemblables, l'une flanquée de deux fils, l'un autiste, l'autre qui essaie de voler (comme Superman? ), qui quelquesfois même  se demande si elle "n'accumule pas les désastres pour qu'à défaut qu'il soit touché par [elle], il le soit par ce qui [lui] arrive".
Etrange univers quasi vide qu'elle traverse, croisant de rares humains, dont un hilarant gérant d'hôtel qui les croit en cavale; étrange objectif que celui  de seulement pouvoir parler à ce père pour qui "à l'échelle  de l'univers on était insignifiants".
Un roman très court mais très dense ,dont seule la fin est un tantinet décevante, trop ambiguë, voire imvraisemblable, cassant le rythme et la fascination de l'univers de Valérie Sigward, une auteure que j'ai envie de découvrir davantage.