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25/05/2007

Comment ranimer la libido des footeux

Ah, comme je regrette que l'ordinateur n'ait pas précisé à ma vendeuse "préférée" (alias Jerisquandjemebrûle"), que Onze nouvelles à lire seule les soirs de match de  foot... n'était pas rangé (comme je le croyais aussi) dans la "littérature de poulette" mais au rayon érotique.J'aurais bien aimé voir sa tête...Me l'aurait-elle tendu comme avec des pincettes ou simplement désigné du doigt ? Le mystère reste entier.
Le titre du recueil d'Emmanuelle  Poinger joue donc sur l'ambiguïté suggérée par les points de suspension.
De l'humour il y en a pourtant que ce soit dans les dédicaces (suggérant au passage de nombreuses aventures...), dans l'avant-propos qui est à lui seul une nouvelle mettant en scène des copines se lamentant sur l'effet désatreux des matchs de foot sur la libido de leurs Hommes.Solution préconisée: acheter le recueil que la lectrice a actuellement entre les mains.
En plus d'être facétieuse,l'auteure a donc le sens du marketing !9782266158756
L'avertissement nous rappelant que nous sommes dans le  monde du fantasme , monde où il n'y a pas de place pour "le poil sur la  langue, le mal de dos, les cheveux qui restent coincés sous le partenaire",j'en passe et des pires m'a bien fait sourire  et c'est donc avec un a priori positif que j'ai attaqué la première de ces onze nouvelles  (une par joueur): "AIMEE ou le livreur de suhis".
Aimée a beaucoup de chance car le livreur étudie en fait la kiné et va donc masser Aimée et lui montrer ce qu'on peut faire avec des baguettes et surtout il va lui apprendre à "LANGUIR".
Alors, là, je dis STOP ! 
D'abord,je sais pas vous mais moi quand un pro me masse, j'ai inévitablement envie de DORMIR .
Ensuite, le premier qui essaie de me faire languir en me retirant mon dîner de la bouche alors que je frôle la crise d'hypoglycémie ne sait pas ce qu'il risque : pire qu'un bouledogue, je suis !
Enfin, la paire de baguettes qui s'approche de ce qui me tient lieu de poitrine ,risque le retour à l'envoyeur et  une paire de baffes en prime.
Alors, désolée mais je ne suis pas entrée dans le monde des fantasmes d'Aimée, j'ai empoché mon carton rouge pour violence physique et verbale et je suis restée  (provisoirement ? ) sur le banc de touche.

24/05/2007

"Pour épater vos voisins..." *

Suite à un pari perdu (je n'étais pas la seule perdante, nous étions des millions...), j'ai adopté un nain de jardin.
Oui, je sais, c'est kitsch, mais je lorgnais dessus dans les années 60 quand j'étais petite, ensuite, on m'aurait mis la tête sur le billot que je n'aurais jamais avoué que je trouvais ça rigolo et maintenant, j'en ai un...DSC01159
Il fait sourire tout le monde et j'espère bien qu'il va horrifier mes très chics nouveaux voisins et qu'ils quitteront vite fait un quartier aussi mal famé !
DSC01164

(Il est presque aussi rigolo que les nains figurant ici, non ? )


* Titre d'une annonce pour nain de jardin, trouvé sur internet...

23/05/2007

Au temps où la télé est apparue...

Quand vos  enfants vous demandent si vous avez connu les dinosaures ou, dans le meilleur  des cas, si vous vous éclairiez à la bougie quand vous étiez petites,il est temps de remettre un peu de chronologie dans tout ça...
La collection "la  vie des enfants" aux éditions de La martinière se propose donc de montrer comment  vivaient les enfants depuis "les origines", "les grandes civilisations", le Moyen Age", le XVII ème,XVIIIème,XIX ème  et XXème siècles (plusieurs volumes  pour chaque grande étape)
Ferdinand a dévoré les volumes consacré aux deux guerres mondiales, j'ai préféré, plus pacifiquement, découvrir comment vivaient  les enfants Dans les années 50.9782732434575
A travers plusieurs épisodes centré chacun sur un enfant de milieu social différent, métropolitain ou martiniquais,nous découvrons l'arrivée de la télévision dans un foyer, la distibution des prix ou les colonies de vacances , pas encore chantées par Pierre Perret.
L'ensemble est intéressant et richement illustré, présenté par une introduction qui situe le  contexte historique.  Il est dommage que le style soit parfois "amidonné " et que le texte se termine de manière abrupte, sans conclusion.
(à  partir de9 ans)

22/05/2007

"écorché mon p'tit coeur tout mou". Olivia Ruiz

Des parents,il n'en sera pas beaucoup question. Escamotés par le destin et par l'auteur qui centre l'attention sur la relation privilégiée qui s'établit entre un grand-père et son petit-fils, narrateur du Café de l'Excelsior.
Un univers aussi que ce café, véritable temple d'un culte qui ne souffre aucune présence féminine (une touriste égarée y laissera un trophée fort original !), un temple où se côtoient des personnages bougons et attendrissants.9782253120810
Pas de pathos cependant et c'est tout en retenue que Philippe Claudel peint l'inéluctable séparation...
Un roman très court (moins de cent pages) mais qui laisse une impression durable.
Merci à Bellesahi de me l'avoir fait découvrir !

21/05/2007

Ceci est une déclaration d'amour *

Qu'est-ce que l'homme ?  Pour répondre à cette question essentielle, Jean-Noël Blanc y va par quatre chemins et plus : les momies ( (récurrentes dans les  différentes chroniques composant ce petit bijou)( mais celles,  bien sûr, de Saint-Bonnet-le  château)),  les pâtes,les mots, les librairies, les chats, les chiens, les  vaches (dans mes bras Jean-Noël!), les jardins et les femmes.9782859207045
Si tous ceux-ci ont sa faveur, l'auteur voue néanmoins une haine féroce aux boulistes auxquels il réserve de savants supplices : "Qu'on le flagelle, qu'on l'ébouillante,qu'on le tenaille, qu'on lui inflige le knout, le chat à neuf queues,  les poucettes, la  poire d'angoisse, qu'on le pende enfin par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive, puis qu'on lui plonge dans la panse un couteau de cuisine, et qu'on l'étripe et le dilacère avant de répandre aux quatre vents les restes de sa dépouille. Les corbeaux se  chargeront du nettoyage. ils accompliront une démarche de charognards:  rien ne sortira de la famille". Ecolo en plus ! Ce brin de cruauté verbale  est juste là  pour relever la grande tendresse et l'humour infatigable qui se dégagent de ce Jardin à moustaches et autres définitions de l'homme.
Nous y apprenons par exemple que le chat possède trois noms  et la manière, toute en délicatesse,  pour approcher le nom secret du chat..., qu'"écrire est une activité de jardinier amoureux" ou bien encore que "le métier de libraire consiste à fabriquer des rencontres amoureuses:  les libraires sont des tantes marieuses. Tous nos voeux aux époux".
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ces chroniques savoureuses tout au long desquelles j'ai souri , pour le plus grand étonnement des "patients"  de la salle d'attente de l'ophtalmo où je n'ai pas vu le temps passer. Un seul regret : je suis restée sur ma faim la dernière page tournée... A quand un nouveau volume de ces délicieuses chroniques ?

*  Platonique, bien sûr ! 

20/05/2007

A prendre ou à laisser

Ce premier roman commence comme un conte de fées mais, à la suite d'un quiproquo,l'eau de rose tourne très vite au vinaigre et la machine s'emballe.
On se  sent à la fois un peu chez Boris Vian et un peu dans l'univers de M.  et Mme Bonhomme (sans que cela soit péjoratif) tant les personnages apparaissent naïfs (au sens de la peinture du même nom).
Dans ,(on prends sa  respiration) ,N'allez pas croire qu'ailleurs l'herbe soit plus verte...Elle  est plus loin et puis c'est tout. , Murielle Levraud s'est visiblement beaucoup amusée en jouant avec son lecteur (différant tout en annonçant à moitié des événements, donnant à ses  chapitres des titres complètement loufoques " Si femme soûle frappe à ta porte,  n'ouvre pas, fais la  morte", "Hérisson ? Ecrase!*", ".h l'.mour".
Elle a su créer un univers riche et personnel mais il  est dommage que trop souvent les personnages semblent s'agiter dans le vide car ils manquent un peu d'épaisseur . L'histoire en elle même n'a pas grande importance car c'est plus son aspect folledingue  qui séduit ou agace.9782266160148
J'ai bien cru dans un premier temps que je n'irai pas jusqu'au bout de ma lecture mais je me  suis laissée séduire par ce monde fou,fou,fou...

* Celle qui applique ce conseil s'en repentira bien évidemment dans le roman !

19/05/2007

Un livre dérangeant

Aleille  accumule  les  conneries car "les conneries c'est magique".
Aleille voit des choses et des gens qui n'existent pas( ou plus ). Aleille se coltine le réel à travers le prisme  de son esprit dérangé mais parfois très aiguisé.
Aleille  nous trouble dans sa vision à la fois si juste et si folle et si détachée...
les catastrophes s'enchaînenent comme si Aleilel contaminait son entourage, mais la folie n'est-elle  pas présente un peu partout ? image_upload
Valérie Sigward avec ce premier roman, Comme un chien,  (publié en 2000),  trouve d'emblée une langue et un ton très justes. Son univers est à la fois rugueux et très dense.Un texte original et fort .
(A trouver en médiathèque ou d'occasion car il  n'est plus donné comme disponible)

18/05/2007

Le roi est nu, vive le roi !

9782283019917Les nouvelles composant le recueil les oeufs de Charles Gancel sont autant de variations autout du thème  du pouvoir.
Les jeunes loups  des  années  80 ont dû limer leurs canines et affrontent les restructurations qui n'épargent pas les meilleurs d'entre eux...
Qu'ils détiennent un peu ou beaucoup de pouvoir, l'auteur n'épargne pas ses personnages et prend un malin plaisir (et nous avec lui !) à nous montrer leurs failles ou leurs désillusions.
Certaines nouvelles ont le charme de l'ambiguîté ("les oeufs", "Arachnée", la  cinquième lettre"), d'autres sont carrément hilarantes ("Ouahadi" qui retrace en quelques lettres le parcours (calvaire) d'une Anne-Charlotte dont le mari a été muté en Afrique ).
Toutes les  nouvelles sont cruelles car le pouvoir, même s'il n'est qu'éphémère, cause beaucoup de dégâts,  collatéraux ou pas.
Charles Gancel possède une plume vive et acérée ,et les gens qu'il côtoie doivent avoir peur de se retrouver dans ses livres...

17/05/2007

Recyclons, recyclons...

Samedi dernier, entre deux averses,j'ai assité à une réunion animée par un maître composteur (le premier qui rit se retrouve enfermé dans  la soucoupe volante verte, là-bas dans le  fond ! Ah,  c'est un composteur? Bon.)
J'y ai appris deux ou trois informations intéressantes mais surtout j'ai assisté à une démonstration de Power Point.
Power Point, késaco ? Je m'étais posé la même question quand, en septembre ,on m'avait proposé une formation informatique. Renseignements pris auprès de collègues :  "Power Point , c'est super: tu peux projeter sur écran tous les textes et images de ton ordinateur".
Activant mes neurones, encore véloces  en ce début d'année scolaire, j'en arrivai vite à la conclusion qu'entre la formation et l'acqusition du matériel  nécessaire à l'utilisation de Power machin (ordinateur portable en état de marche, écran, rideaux ,même non ignifugés, (décrochés avant le  passage de la commission de sécurité, raccrochés le lendemain), il s'écoulerait au bas mot plusieurs années et qu'entre temps j'aurai tout oublié de Power machin.
En plus, si l'animateur s'avérait aussi doué que  celui du seul stage d'informatique auquel j'avais assisté il y  a fort longtemps (une seule info pertinente au bout d'une journée de formation : il ne faut pas débrancher l'ordi  en arrachant sauvagement la prise...(hélas,  je n'exagère même pas. Il a  eu  de la  chance que nous soyons des gens civilisés sans quoi ça se terminait dans le  goudron et les plumes.)), bon, bref, je n'ai pas coché la  case  et je n'ai donc pas profité des joies de la  découverte de Power machin.
Grâce au maître composteur, j'allais pouvoir  combler cette lacune.
Déjà,ça commençait mal. Le maître savait sûrement composter mais il  avait dû avoir le même formateur que moi en informatique.
Heureusement,  un spectateur , en quelques clics a réussi à mettre en route le système et là j'ai rapidement compris que Power machin n'était rien d'autre que la bonne vieille séance de projection de diapos des familles !
On recycle vraiment tout, même  le pire ...

Si vouv voulez  en savoir plus sur le  compost, le vrai c'est ici !

16/05/2007

"les aromates du style". Michel Field

Si vous voulez tout savoir sur la pausette, le point interrogeant ou suppliant, le  point admiratif,  découvrez vite Vive la ponctuation de Rolande Causse.
Un dialogue entre un poète et son fils nous entraîne dans la découverte des signes de ponctuation, découverte émaillée de citations de Victor Hugo, Julien Gracq ou Apollinaire (entr' autres).
Un peu d'histoire,beaucoup de poésie, pour nous montrer l'utilité de ces minuscules signes apparus seulement il y a 2000 ans...9782226170668
Une écriture ciselée où le point-virgule devient une "charnière poétique", beaucoup d'érudition mais tout en douceur, pour nous apprendre que nous utilisons de petites étoiles (les astériques), ou que les signes mathématiques "supérieur" ou "inférieur" sont appelés chevrons...
Un livre à piquer à nos enfants, donc.