25/03/2007
En friche !!
Ma collection de noms de rues est en friche, à peine
un nom à rajouter: La rue de la souris à Aulnoye Aymeries.
Qui dit mieux ?
Cuné,toi qui a déménagé, tu ne me diras pas que tu n'as pas trouvé une petite appellation rigolotte ou originale ? :-)
06:07 Publié dans collection de noms de rues | Lien permanent | Commentaires (36)
24/03/2007
le questionnaire tous terrains
Vu pour la première fois chez Bellesahi, lu ensuite chez Gambadou , qui m'a gentiment demandé de prendre le relais :le questionnaire du 4.
Les quatre livres de mon enfance: la série des Fantômette de Georges Chaulet,La série des Fifi Brindacier d'Astrid Lindgren qui m'ont donné une image dynamque des filles, La caravane (le Cheik d'Alexandrie), une série de contes orientaux qui m'ont fascinée, et quand j'avais douze ans, Boy, de Christine de Rivoyre, un roman polyphonique autour d'une jeune homme volage , veillétaire mais si charmant...
Les quatre auteurs que je lirai et relirai encore :
Colette,
Sylvia Plath, toutes les Anglaises (Alice Thomas Ellis, Anne
Fine, Helen Dunmore, Jane Gardam, Virginia
Woolf, Mary Wesley...), Marie Desplechin.
Les quatre auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai ) probablement plus:
Houellebecq, Angot, Beigbeder , Djian .
Les quatre bouquins que j'emporterais sur une île déserte:
Le dictionnaire historique de la langue française , une anthologie poétique, une flore de la région et un manuel du style: comment survivre en milieu hostile (ça doit exister, non ? )
les quatre premiers bouquins de ma liste de livres à lire (à relire):
Il s'agit en fait du sac de printemps que je suis en train de me constituer pour l'emporter en vacances fin avril : Le manuel de la mauvaise mère , de Kate Long, Les petits avions de Mandelstam, de Helen Dunmore, Je vous écris de Inoué Hisachi, Les oeufs de Charles Gancel.
Les quatre derniers mots d'un de mes livres préférés : -Jamais plus je ne reconnaîtrais la maison de mon père. Les rois et les voleurs, Muriel cerf , un roman magistral à la langue châtoyante sur l'adolescence.
Les quatre lecteurs, lectrices, dont j'aimerais connaître les quatre: tous ceux qui voudront prendre le relais.
07:50 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (22)
23/03/2007
La famille Lament
Dans La famille Lament , je demande...
Le père, fourmillant d'idées, toujours prêt à repartir pour accomplir ce qu'il estime être la destinée familiale: le voyage;
La mère qui défend ses convictions non racistes (et à la fin des années 50 , c'est courageux)au risque de s'aliéner le voisinage;
Will, le fils aîné,un peu tiraillé entre le couple de se sparents et celui desjumeaux, Julius et Marcus, et qui peine un peu à trouver sa place dans la constellation familiale...
Mine de rien, sous couvert d'un roman très agréable et distrayant (j'ai hoqueté de rire en lisant le récit de la mauvaise farce faite à Ajax, le molosse aussi obtus que son maître...), George Hagen traite dethèmes plus graves: l'intolérance, la résilience, l'intégration (et ce que l'on est prêt à perdre pour l'obtenir...
Il désamorce tout pathos et construit le roman d'une manière légère: le lecteur partage d'emblée un secret qui ne sera révélé que tardivement à l'un des personnages. Les rebondissements s'enchaînent, alternant moments graves et joyeux et c'est avec regrets que l'on quitte cette famille si sympathique.
05:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : george hagen
22/03/2007
Processus inversés
Le titre du roman de Michel Luneau est explicite : Paroles d'arbre
. Et là on craint le pire: donner la parole à un arbre,
quel procédé enfantin, voire ridicule. Et pourtant pendant 208 pages,
l'auteur tient le pari et son écriture à la fois poétique et puissante
nous rend proches des préoccupations de cet arbre voué à l'immobilisme
mais dont la pensée est vive , ludique et parfois philosophique...
Dans Végétal
, d'Antoine Percheron, le processus est inversé : le narrateur humain
devient végétal. Le fantastique est pourtant ici supplanté par
l'émotion qui court tout le long de ce texte très court que l'auteur
n'a pu terminer.
Atteint d'une tumeur au cerveau qui a comme
caractéristique de pousser des racines au fond du cerveau, il a donc
vécu dans sa chair ce processus qu'il évoque sans pathos, dans une
langue très âpre mais très belle. A ne pas manquer.
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (13)
21/03/2007
Pour fêter le printemps, un petit tour sur les toits...
Des jardiniers artistes et militants plantent des graines dans les
villes de Grenoble et d'Angers pour lutter contre le béton...
Pourquoi
pas, mais quelle utilité? Le vent, les graines, capables d'attendre
plusieurs années que les bonnes conditions soient réunies pour
leur germination, capables de s'immiscer dans le plus petit interstice
doté d'un peu de terre, n'ont besoin de personne pour envahir la
ville. Il suffit d'ouvrir les yeux, de regarder par terre, de regarder
en l'air et on les remarquera toutes ces plantes acrobates qui
témoignent du "dur désir de durer".
Allez donc faire un tour ici, vous m'en direz des nouvelles !
Sur le thème de l'invasion de la ville par les plantes, Ruines de Rome de Pierre Senge, une très belle écriture mais un roman un tout petit peu trop long à mon goût...
06:10 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11)
20/03/2007
Ames sensibles, passez votre chemin !
Ceux qui espèrent trouver des histoires victoriennes et policées de fantômes et de
vieux manoirs en resteront pour leur frais : toutes les nouvelles de
Joyce Carol Oates composant le recueil Hantises se déroulent à l'époque contemporaine.
Ce
qui les rend d'autant plus efficaces car les personnages, oscillant
entre réalité et fantasmes, au lecteur de décider, ce pourraient
être nos voisins ou nous mêmes ...Ces personnages sont d'ailleurs
souvent des femmes, à tous les âges de la vie, tour à tour
victimes ou bourreaux.
Avec une grande économie de
moyens Oates bâtit un univers familier où le grotesque est
roi. Ce grotesque auquel elle consacre une étude à la fin du recueil,
elle le définit comme "une sensibilité qui concilie le génie de Goya et
le surréalisme kitsch de Dali ", "un art qui promet de nous faire peur,
de nous bouleverser et parfois de nous révulser". Contrat
rempli avec Hantises dont j'ai hésité à lire plusieurs
nouvelles tant le sujet me bouleversait ("le coupable" ou
pire encore "Circonstances atténuantes").
Du grand art dont on ne
sort pas indemne.
06:06 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (17)
19/03/2007
Cornes d'abondance...
Après avoir passé allègrement sans les lire les 14 pages du "générique de début et indicatif musical" (une description longuette de Los Angeles);
après avoir survécu, en me bouchant le nez (très difficile à faire en lisant, essayez pour voir) à la description détaillée des ennuis intestinaux de la mère de l'héroïne;
après avoir suivi la version des mêmes faits par l'héroïne,au téléphone, dans un taxi (très américain et très moderne tout ça);
après avoir suivi la dite héroïne dans sa quête,aux quatre coins de la ville, toujours en taxi (note : 140 dollars), de beignets plus gorgés d'hydrates de carbone et de calories tu meurs tout de suite;
après avoir vaguement suivi un script ellaboré exnihilo ex abrupto par un acteur à la Bruce Willis, script ne s'embarrassant ni de vérités historiques pas plus que géographiques, j'ai jeté l'éponge et Le script de Rick Moody par la même occasion.
Trop d'intensité dans ce roman, trop de descriptions, trop de personnages excessifs, j'ai été saturée d'emblée et la description des milieux cinématographiques de la côte ouest,sujet rebattu s'il en est, ne m'a pas intéressée du tout.
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (21)
18/03/2007
.Pour lutter contre la grisaille
Le printemps est reparti,ça ne pétille plus sur les blogs, lectures sinistres ou presque..., rien de bien enthousiasmant.
Alors
pour lutter contre la grisaille (intérieur ou extérieure),que
(re)lisez-vous ? Quels sont les livres , mêmes pas
classiques, que vous avez toujours à portée de la main pour en
relire au moins quelques lignes ?
Je compte sur vous pour alimenter cette nouvelle rubrique !
Pour ma part, je me déride en relisant L'échappée belle
, d'Anna Gavalda, une épopée burlesque et pleine de fraîcheur où
une fratrie se fait la belle pour
échapper à un mariage empesé et renouer des liens distendus. C'est
plein d'humour et très bien observé. Malheureusement ce texte n'était
destiné qu'aux lecteurs d'un club de livres mais vous le
trouverez peut être dans les vide-greniers, virtuels ou pas.
J'adore aussi Le monde fou du jardinage,
tout petit livre par la taille , mais bourré de dessins humoristiques
anglais , pleins de nonsense et d'humour pince-sans-rire Vous ne regarderez plus vos plantes d ela même façon!
A vous !
06:08 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (32)
17/03/2007
Le vaillant petit élève
Luigi s'est imposé une diète drastique pendant trois mois: pas plus de 8 heures de cours par semaine et surtout pas de cours de Mâme Cathulu: les allergies ça ne se commande pas.
De retour parmi nous, il s'avance vers moi et me glisse en confidence: "J'étais absent car on m'a enlevé une dent de sagesse." Je note mentalement de penser à renouveler mon stock de mouchoirs en papier.
Luigi pour fêter son retour arbore un jogging dont le bas est rentré dans les chaussettes elles-mêmes glissées dans des baskets. Le tout impeccablement blanc. D'ordinaire, les vêtements de mes élèves ont été blancs dans une vie antérieure et tirent plutôt sur le gris moyen.
Dans quelques années, Luigi se fera greffer de la moquette sur le torse et achètera une chaîne en or. Il roulera en voiture décapotée et son klaxon chantera "La cucaracha" pour saluer Mâme Cathulu quand il la croisera sans l'écraser. Luigi n'est pas rancunier.
Pour bien plomber l'ambiance , je fais étudier à la classe un texte sur les causes de la vitesse au volant. Luigi relève le défi et s'exclame tout à trac: "Oh, Madame, y a une mouche". Je rappelle à ceux qui auraient un doute que nous sommes en cours d'une matière qui deviendra bientôt une langue morte ou agonisante :le français, et qu'il ne sagit pas d'entomologie.
Je soupire intérieurement et attend tranquillement la suite qui ne manque pas d'arriver."J'aime bien les mouches . (avec un grand sourire) Je leur arrache les ailes et..."
"Tu te prépares un lourd karma", Dis-je l'air sinistre et d'un ton pénétré.
Il n'a pas dû comprendre mais au moins ça lui a coupé le sifflet.
Une règle plate apparaît miraculeusement dans la main droite de celui qui n'a en général qu'un crayon gris qu'il vient soigneusement tailler au-dessus de la poubelle. Quelques gesticulations et la mouche est bientôt estourbie.
Triomphalement, il vient déposer son trophée sur le bord du bureau, je lui montre la poubelle, puis souriant Luigi retourne à sa place. Le cours peut continuer.
06:23 Publié dans Croqué sur le vif | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : boulot, boulot
16/03/2007
Ah, j'ai vu, j'ai vu... Compère qu'as-tu vu ?
06:06 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (19)