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07/05/2007

"Il suffit d'un seul champ pour y passer sa vie "Th. Hardy

"Le poète russe Mandelstam a écrit sur les petits avions . Il a  écrit sur un avion en plein vol, accouchant d'un autre avion qui décolle aussitôt pour donner naissance à son propre petit...[...] C'est une métaphore de la façon dont il travaillait. Dont les choses naissaient dans sa tête."
Une métaphore également de la structure du roman de Helen Dunmore, auxquels ces Petits avions de Mandelstam donnnt leur nom.1102D29EDKL
Si ce roman est centré autour de "la  poche froide et rigide où je m'étais réfugiée depuis que j'avais quittée la  maison", (l'héroine , Rebecca vient de perdre sa fille de cinq ans Ruby), il est aussi, et surtout, consacré à "toutes les histoires qui embrassent nos vies". Que ce  soit celle de Rebbecca,  bébé abandonné dans une boîté à chaussures, celle de son ami Joe,(ainsi que les histoires qu'il  écrit), ou bien encore celle de M.Damiano, ancien saltimbanque reconverti dans le  rêve à l'échelle hôtellière...
Une très belle et pudique histoire de reconstruction mais aussi une réflexion sur l'art romanesque et la manière dont il interfère avec la réalité.
Un style tout en retenue, mais très sensuel,  dont Helen Dunmore avat déjà montré toute la maîtrise dans  Un été vénéneux.

06/05/2007

"Les livres vous suivent et vous hantent"

Les personnages peuvent s'échapper de leur roman (comme chez T.Findley); Thursday Next, chez Fforde peut à l'inverse entrer dans un roman, voire en changer un épisode, mais chez Dominique Schneidre et Ce qu'en dit James , ce sont les romanciers qui, dans un entre-deux non précisé, discutent avec la narratrice à grand renfort de citations.
Alice, soixante-dix ans, a vécu dans une tel compagonnage avec les auteurs, qu'il est pour elle tout à fait naturel de réciter un poème à l'électricien releveur de compteur ou de chercher chez James ou Tolstoï,une solution à ses problèmes pécuniaires.9782020896290
Elle observe ses relations avec les livres par le biais de sa mémoire défaillante (mais il ne faut pas attendre 70 ans pour oublier le contenu d'un livre ou même le fait de l'avoir lu !) et son appartenance à l'Association pour le Devoir de Vieillir dans la Plaisanterie est révélatrice de sa manière d'envisager son vieillissement et sa quasi solitude. Tout la ramène à la Littérature, "le moinde verre de vodka ouvre toute une bibliothèque russe", elle  connaît tous les problèmes des lecteurs avides (stockage, rangement ...) et constate que "Toute activité, toute émotion, tout événement a un double littéraire", ce qui ne peut que nous séduire...
L'écriture est fluide et élégante. Dominique Schneidre sait être cultivée sans être cuistre, elle l'art de la formule (mon exemplaire est tout hérissé de bouts de papier !) et ce livre témoigne de sa  gourmandise des mots et des livres. La deuxième partie s'essouffle un peu , faute de réelle "intrigue" mais Alice est si charmante qu'on saura lui pardonner aussi une fin trop abrupte.

L'avis de Lilly.
Voue en reprendrez bien une tranche  ? C'est encore  chez Lily !
 

05/05/2007

Ne chinoisons pas...

Sur une invitation de Maijo,  et pour éviter qu'elle sorte ses aiguilles et sa poupée vaudoue ( :) )voici mon portrait chinois

Un livre : Un dictionnaire

Une couleur :framboise /anis
Un animal : tigrevacheloup

Un métier : dresseuse de tigres (mais comme ces deux américains qui vivent avec leurs tigres !)

Un vêtement : un pull confortable ,en coton
Une fleur : la  violette (de Toulouse of course , Cath !)
Un point faible : une  sensibilité corsetée

Un point fort : la  ténacité (on  me chasse par la porte , je reviens par la fenêtre...)
Un siècle : le nôtre
Une voiture : La Lexus qui se gare toute seule mais comme elle est trop chère, j'applique la  bonne vieille méthode des  places faciles: je fais 100 mètres de plus et je me gare sans problème et sans créneau !
Un alcool : le champagne, bourré d'ologo-éléments !

Un objet : le  sac idéal (que je cherche toujours).

Une paire de chaussures : plates et confortables

Un pays : euh,  un pays nordique (à  découvrir quand j'aurai des sous)
Une pierre précieuse : ...
Un bijou : ...
Un grigri : ...
Un acteur : Harvey Keitel,  Gilbert Melki

Une actrice : Diane Keaton, Karin Viard, Catherine Frot
Une chanson :  Wurthering Heigths  de Kate Bushimages
Un film : Annie  Hall  (à  chaque fois,je ris même si je suis toute seule !)
Un dessin animé : Aucun
Un prénom masculin : ceux  de mes  fils: Antoine, Ferdinand
Un prénom féminin : celui de ma fille: Noémie
Un bonbon : un petit ours en guimauve  recouvert de chocolat au lait

Un aliment : ...

Un chocolat : tous sauf le noir
Un tatouage : non, merci
Une arme : les mots, l'humour
Un oiseau : la chouette


Je passe le  relais à qui voudra ...

04/05/2007

Une femme très moderne

Orgueil et Préjugés est un roman magique et lumineux où tout se joue dans la  subtilité.
Les mots y ont une importance prodigieuse qu'ils soient utilisés  pour ridiculiser ceux qui s'écoutent pérorer (Lady Catherine, Mr Collins: "Le  rude joug de l'autorité paternelle  lui avait donné dans les  manières une  grande  humilité  que combattait maintenant la fatuité naturelle à un esprit médiocre  et enivré par une prospérité rapide  et inattendue", ou pour remettre à leur place avec une rare délicatesse les situations tendues.
Si la société de l'époque  paraît être aux mains  des  hommes force est de constater que, chez Jane Austen, ce sont les  femmes (à l'exception de la mère de l'héroïne ) qui mènent le bal et qui jouissent  d'une  grande liberté. 9782264023827
Beaucoup de gaieté dans ce roman qui donne  envie de danser avec les personnages tellement ceux-ci sont vivants et restent présents à notre esprit une fois le livre refermé.
Elizabeth, l'héroïne, est très moderne et très équilibrée, ne reniant pas ses opinions et les exprimant clairement, s'efforçant de ne garder du passé que les bons souvenirs et ne s'attardant pas à pleurnicher sur les situations présentes qu'elle ne peut modifier.
L'intrigue est pleine de rebondissements parfaitement "huilés" et tout s'enchaîne harmonieusement pour le plus grand plaisir du lecteur.
Merci aux romans de Jasper Fforde, au roman Le  club Jane Austen, et surtout à Cuné qui a su me mettre le pied à l'étrier pour entrer dans le monde austenien, aidée  par les critiques de toutes celles  qui oeuvrent dans la blogosphère  (et qui voudront bien se  signaler pour que je mette un lien ! :))

03/05/2007

Epouse-moi ou je meurs !

"Si je racontais mes soucis à des  milliers de filles, ça remonterait le moral  de milliers de filles. Y a pas  une fondation où on raconte ses  problèmes ?  Vous pensez qu'ils  me donneraient  une bourse  ? "
Hé oui l' héroïne de Gail Parent a des problèmes car Sheila  Levine est morte et vit à  New-York.
Dès le  titre, parodiant celui d'une comédie  musicale consacrée à Jacques Brel, le ton est donné: l'autodérision , sport préféré des juifs new-yorkais, s'y déploie à  toutes berzingues.9782743616458
Pas le temps de souffler:Sheila  se moque de son poids, de sa naïveté,de son incapacité à trouver un mari;  mais  comme elle vit dans les années 70, elle  profite cependant de la révolution sexuelle,enchaînant les déceptions amoureuses et les orgasmes .
Finalement Sheila en vient à envisager le suicide,mais l'organisation minutieuse de l'événement tourne à la comédie .Vous ne pouvez pas  imaginer tous les  avantages qu'il  y a à  se suicider...
Sheila n'a pas suivi pour rien des  études de théâtre, elle cabotine à tour de  bras ,se ridiculise sans vergogne et on la suit, tout en pouffant, dans sa quête éperdue du bonheur (si possible conjugal).
Une cavalcade éperdue dans le  New-York des années 70. Un vrai bonheur de lecture qui fait passer Bridget Jones et ses clones pour de placides nunuches.

02/05/2007

Votons !

Beaucoup de prix littéraires en France, nous rappelle Laurence, mais peu de prix des lecteurs. Alors profitons-en pour nous exprimer ici !
J'ai déjà voté, et vous ? !prix

Cure de Jouvence

Plus efficace que le B...ox, moins douloureux que la chirurgie esthétique, moins cher que les crèmes anti-rides, Jeux de récréation, sous-titré "les ploums, les rondes, les élastiques" vous permettra de retrouver les cours de récréation et de raviver votre mémoire.9782351310328
Valérie Karpouchko a bien dû s'amuser à collecter et illustrer ces ploums, ces jeux de groupes avec ou sans accessoires. Grâce à elle, je me suis même souvenue que je savais avec mes mimines et une ficelle faire un parachute . De quoi épater Ferdi à peu de frais.
Allez, on joue ? !

01/05/2007

Dynastie féminine

Pour la mère, Karen , "Cette maison est un champ de mines".
Pour la fille, Charlotte, elle est "notre maison où les sentiments coulaient à flots tantôt bouillonnants tantôt  glacials en permanence".
Pour la grand-mère, Nan, c'est un ensemble de possibilités de cachettes improbables où dissimuler le courrier, les  dissertations,  les saucisses...9782841113026
Trois générations de femmes sous un même toit, trois générations unies  mais qui vont se déchirer quand  Charlotte va répéter le schéma maternel en se retrouvant enceinte  à  17 ans...
Même si elle est considérée comme une femme  forte qui fait face aux difficultés avec courage, Karen a souvent l'impression qu'elle pourrait écrire Le manuel de la mauvaise mère.
Kate Long l'a fait pour elle et cette comédie enlevée a également le mérite  de se dérouler loin du glamour de la  chick list et de nous proposer un portrait attachant de la classe  moyenne britannique. Seul bémol peut être, l'absence totale de référence à  la contraception, même si l'auteure évoque de manière très concrète les aléas de l'usage du préservatif , mais bon, c'est un vieux réflexe de féministe ...La fin est un peu trop optimiste et artificielle mais comédie  oblige ...De quoi passer un bon moment . 

La critique de Cuné

30/04/2007

Un monde qui s'effrite...

Peter Straker tente d"engourdir sa peine à l'aide de  nombres" et vit dans un phare situé sur une falaise qui s'effondre peu à peu. Il est rongé par la culpabilité d'avoir causé la  mort de 78 personnes en écrasant son bimoteur sur un train de voyageurs. D'ailleurs certaines de ces  victimes viennent le hanter voire même l'aider.
Quant à Imogen Doody , on pourrait la prendre pour le  stéréotype de la  vieille fille amère et peu amène mais peu à peu le lecteur va découvrir pourquoi elle  a  "dû apprendre à se réfugier dans la colère,  à s'assumer à survivre".
Evidemment ces deux destins vont se croiser.
Alternant les allers-retours passé-présent, Folles envolées est un roman qui traite de la culpabilité et du remords sans pathos mais un humour bien acide.01sPmfW7F_L
Clare Morrall m'avait totalement enthousiasmée  avec son précédent roman Couleurs (sorti en poche), dont Folles envolées n'atteint pas l'intensité mais tient bien ses promesses. l'auteure évite soigneusement les chausse-trappes des  clichés  même si son écriture est desservie par une traduction parfois bancale qui nuit à la  compréhension de certains passages.

29/04/2007

Marabout, bout d'ficelle ...

Un grand merci à tous ceux et celles qui ont laissé un petit mot durant cette pause bretonne, c'est sympathique en diable !
Je ne sais pas si c'est l'air breton ou quoi mais les livres du sac de printemps avaient l'air de s'enchaîner les uns aux autres , comme si j'étais victime d'anadiplose. C'est grave docteur  ? Non, c'est juste le fichu nom de cette figure de  style  que je n'arrive pas à mémoriser et qui désigne l'enchaînements de phrases ou de mots (cf le titre).  Eh bien là les livres s 'enchaînaient les uns aux autres, que  ce  soit par les thèmes (manipulations en tous genres, grossesses non désirées,  avions anglais anciens, lettres...) voire même la première phrase d'Orgueil et Préjugés citée en anglais dans le texte d'un autre roman !9782264023827
ne  sont restés au fond  du panier que Raison et sentiments (je termine en ce moment le roman austenien sus-cité), Femmes qui courent avec les loups (sur ma  PAl depuis plusieirs ...années)  et le  deuxième  tome du "poids des secrets " Hamaguri ,  mais ce  n'est que partie remise.