06/09/2007
A bride abattue
Le titre de ce pavé dévoré en deux jours laissait craindre le pire :Les amants de ma mère.
Deuxième livre de la sélection Fnac, ayant été quelque peu échaudée par
le premier, je m'attendais à ne pas venir à bout du roman de
Christopher Hope.
Et je me suis laissée embarquer par ce roman
foisonnant aux personnages pittoresques,entre autres une mère pas du
tout maternelle mais aventurière aussi bien en amour que dans les airs,
puiqu'elel pilotait un avion et se baladait au gré de ses envies en
Afrique du Sud.
La relation mère/fils,au coeur de ce roman ne
pouvait donc être que perturbée mais elle s'avère relativement pacifiée
et se déroule avec en toile de fond l'histoire de l'Afriquedu sud,
nation tout à la fois haïe et adorée.
Un style vigoureux et enlevé qui emporte le lecteur au fil de ces 500 pages en un clin d'oeil ou presque.
Magnifique
et indispensable, comme le prouve l'aspect tout hérissé de mon
exemplaire par les signets improvisés signalant des passges
remarquables (un vrai porc-épic !).
Sortie le 06 septembre.
07:13 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
05/09/2007
Déjà la fin !
Avec La reine dans le palais des courants d'air (titre énigmatique s'il en est) se clôt la trilogie du Millénium.
700 pages denses et efficaces qui tiennent en haleine au point que j'ai lu jusqu'à 1 h 30 mardi matin...
Pas pu résister !
Au début de ce roman,le rythme est nettement ralenti car l'héroïne,Lisbeth, la prétendue psychotout -ce -que- vous -voulez avait quand même salement été amochée à la fin du volume deux et elle a beau avoir neuf vies commes les chats, un peu de repos était nécessaire.
Cela donne aussi l'occasion à Stieg Larsson de nous expliquer les rouages d'une histoire d'espionnage politique avant de mettre en place rebondissements tant dans la vie privée que dans le dénouement de la conspiration qu'il a su orchestrer avec brio.
Mais"Tout compte fait, cette histoire n'a pas pour sujet principal des
espions et des sectes secrètes dans l'Etat, mais la violence ordinaire
exercée contre des femmes , et les hommes qui rendent cela possible"
(p.651), ces hommes qui n'aimaient pas les femmes, thème qui a couru tout au long de ces trois volumes.
Nous craignons pour la vie de tous les personnages auxquels nous nous sommes attachés, en découvrons de nouveaux et continuons à explorer les rouages du journalisme, de la politique et de la police suédois.
Le procès (et le revirement qui s'y opère )nous fait battre le coeur et nous refermons ce volume, un petit pincement au coeur,sachant que nous ne retouverons pas ceux auxquels nous nous étions attachés,l'auteur étant malheureusement décédé.
06:16 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (20)
03/09/2007
Au bord du coeur
Le chat dans la gorge , roman, se présente sous la forme de courts chapitres, dûment titrés, et relate la vie d'une famille par le biais des événements , micro-événements ou incidents, qui la frappe.
A première vue , rien que du banal donc, rivalité entre frères qui se règlera de manière subtile, mari volage alors même qu'il a réclamé un petit quatrième à sa femme...
Mais ce quotidien nous est présenté avec une telle économie de moyens (79 pages et pas un mot en trop), une telle sensibilté qu'on en reste chaviré ,en particulier par le tout dernier texte dont je vous laisse la surprise.
Colette Pellissier nous fait partager la vie de ses personnages, adultes et enfants avec la même intensité et l'on partage avec bonheur leurs sentiments les secrets.
Une réussite !
Il reste juste à espérer que ce roman trouvera sa place dans la cohue de la rentrée littéraire.
Merci à Laure de me l'avoir fait découvrir.
L'avis de Clarabel
06:56 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (23)
02/09/2007
le livre (presque) maudit ...
Dix ans que je l'ai acheté. Dix ans que je le trimballe d'une pile à l'autre, d'une pièce à l'autre.
je l'avais même mporté en Bretagne au printemps, me disant qu'en cas de disette,je serais bien forcée de le lire...
Finalement,c'est à la fin du mois d'août que je l'ai fourré dans mon sac et enfin ouvert au hasard. L'atmoshère s'y prêtait bien, nous étions entre femmes, au calme, dans un coin un peu retiré, derrière des buissons de noisetiers. Des confidences avaient été echangées,puis vint insensiblement vint le temps de la lecture...ou de la sieste.
J'ai ouvert au hasard Femmes qui courent avec les loups (histoires et mythes de l'archétypes de la femme sauvage) de Clarissa Pinkola Estès et je suis tombée sur le chapitre "Rentrer chez soi : retour à soi même". Je me suis laissée embarquer par le conte point de départ et son interprétation
L'objectif de l'auteure est en quelque sorte de réveiller la"force naturelle, instinctive,riche de dons créateurs", cette "femme sauvage" muselée par la société.
Un seul chapitre n'a pas eu autant d'effet sur moi mais il a su pointer du doigt des attitudes trop courantes d'autodépréciation et dorénavant, de toutes petites choses ont évolué...
07:43 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (24)
01/09/2007
ô joie, ô bonheur !!!
06:03 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (19)
31/08/2007
Labours sanglants
Avant de devenir un premier roman (policier), Vacances picardes était un feuilleton théâtral lu en scène par son auteur ,Philippe Sturbelle. Soit.
Je me demande bien comment réagissaient les spectateurs face à cette accumulation de meurtres qui surgit sous les pas de Mesclin, citadin en vacances dans la campagne picarde.
D'abord une présentatrice météo qui tombe ,tirée comme un vulgaire lapin,le nez dans les labours puis une vieille un peu dérangée et avec toujours dans les parages Mesclin qui était juste venu faire le point sur sa vie familiale et professionnelle.
Pas vraiment sympathique le Mesclin ,qui a peine a-t-il vu la gendarme Lelièvre, enceinte de 5 mois , est aussitôt assailli d'envies lubriques.Les personnages secondaires sont tous pittoresques mais avec excès et on s'embarque bientôt dans une histoire aussi folle qu'eux (au sens propre du terme,hélas)
Je ne cacherai pas que j'ai "sauté "certains passages qui m'ont paru grotesques et invraisemblables,sans compter une scène sexiste au possible dont on aurait pu faire l'économie et qui n'a aucune logique sauf dans les fantasmes masculins les plus éculés
Le pire peut être est qu'à la fin ,alors qu'on croyait que l'assassin avait été identifié, paf, l'auteur nous fait le coup du rebondissement et ...nous laisse le bec dans l'eau !
Quant à la Picardie, j'espère que cette région ne compte pas sur ce livre pour attirer les touristes ...
Non,décidément,la Picardie,je la préfère nettement telle que nous la présente Bellesahi !
06:58 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
30/08/2007
N'est pas Sylvia Plath qui veut
Ce long "poème" d'une centaine de pages portant l'étiquette de roman a été le premier que j'ai lu de la sélection Fnac.
Il
a réussi l'exploit de m'énerver au plus haut point cumulant à mon avis
tous les défauts du premier roman : règlement de compte
égocentrique,l'auteure grattant ses plaies avec une sorte de jubilation
impudique.
Et pourtant, pourtant il y a dans ce texte une
vraie écriture, très travaillée-trop parfois-, avec des
inventions qui seraient intéressantes si elles ne venaient pas
perturber la lecture et établir entre l'oeuvre et le lecteur le rideau de verre dont il est question ici.
Ce roman, placé sous le signe de la poésie et de Sylvia Plath en particulier, me laisse donc perplexe.
Claire Fercak possède un vrai style mais je n'y ai pas adhéré.
07:23 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
29/08/2007
La bonne adresse
A force de lire sa série policière se déroulant dans le sud de l'Afrique, on en oublierait que Alexander Mc Call Smith est écossais.
44 Scotland street tombe à point pour nous le rappeler avec brio.
D'emblée, dans la préface,l'auteur nous rappelle qu'au départ ce roman est paru en feuilleton, nous indiquant au passage l'interaction qui s'est mise en place avec certains lecteurs, ce qui donne un côté très sympathique à l'entreprise.
Genre largement tombé en désuétude au XXIème siècle, le roman feuilleton retrouve ici un souffle , une énergie et un humour qui font plaisir à lire.
Pas le temps de s'ennuyer, les personnages sont très variés , tant en âge, que par leur situation sociale et l'auteur arriverait presque à nous faire croire que tous les écossais sont pittoresques,avec ou sans kilt (porté avec ou sans slip...). Se croisent ainsi à Edimbourgh, une jeune fille qui entame sa deuxième année sabbatique,un agent immobilier narcissique, une anthropologue qui n'a pas sa langue dans sa poche, un galériste vélleitaire,une tenancière de café autodidacte, un psychiatre,une mère d'enfant précoce ... mais pas de raton laveur.
L'auteur porte un regard enjoué et parfois caustique sur ses personnages que la découverte d'un tableau peut être de valeur, va se faire télescoper en un ballet déjanté.
Cette peinture drôlatique des édimbourgeois se termine trop vite et on n'a qu'une envie que la suite arrive très vite pour que nous en sachions plus sur ce qui est resté en suspens...
Un seul regret: bien que paru chez 10/18 , ce roman n'est pas en format poche .
06:28 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
28/08/2007
Affûtez vos dictionnaires !
Tel est le conseil du professeur Rollin (François de son prénom) dans Les grands mots du professeur Rollin.
Fondateur
du Centre de Sauvetage des Mots en voie de Disparition (ne pas
confondre avec le CECAMPI, Centre Européen de Conservation et
d'Assistance aux Mots Passablement Inutiles, vous le vexeriez!), où les
mots sont conservés à la température idéale de 12 °C. Même si le
personnel se limite à la personne de son fondateur, celui -ci comptait
sur les auditeurs de France Culture et dorénavant sur les lecteurs de
cet ouvrage car "Chaque fois que je vous exhorte à sauver un mot
menacé d'extinction , vous l'ajoutez,s'il n'y figurait pas , à votre
vocabulaire, et vous le promouvez dans vos biotopes respectifs au prix
d'efforts considérables".
En bon pédagogue, afin de faciliter la
compréhension de termes parfois rébarbatifs, le professeur Rollin
nous fait profiter d'une saynète mettant en scène un couple récurrent:
Simone et son époux,dont nous découvrirons au fur et à mesure les
nombreux amis . ce couple charmant ,jusqu'aux deux tiers de l'ouvrage,
a pour coutume ,afin de clore le débat ,de terminer par une formule
rituelle "Embrasse-moi",formule qui comporte quelques variantes,dont
celle-ci que j'ai testée pour vous : "Embrasse-moi, vieux hérisson !".*
Vous
l'aurez compris,il ne s'agit pas seulement de sauver des mots
d'une manière scolaire mais de les mettre en scène avec
verve et d'en
profiter pour s'amuser avec eux ! les mots deviennent vivants,ils
essaient pour certains de forcer le passage, l'auteur ne nous
cache pas ses préférences ou ses rejets, bref on n'est pas ici
pour s'ennuyer car le style est coruscant (brillant,quoi !).
Mission
accomplie, cher professeur, je vais sans barguigner** tester certaines
formules auprès de mes élèves, et en particulier celle-ci :
"Laissez-loi donc cheminer vers l'ataraxie***", ce qui aura au moins le
mérite de leur couper le sifflet ou les incitera à me dénoncer à
l'administration sous prétexte que j'aurais pêté un câble...
99 mots à savourer en attendant la sortie des Belles lettres du professeur Rollin (en octobre).
* L'Homme et moi aimons les hérissons et n'hésitons d'ailleurs pas à leur faire traverser la route à l'occasion, l'homme ne s'est donc pas vexé et a obtempéré.
**barguigner : marchander, puis par extension,hésiter, mettre du temps à prendre une décision.
***ataraxie: tranquillité de l'âme.
06:52 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (23)
27/08/2007
C'est comme çaaaaaaaaaaaaaa, lalalalala
Bien sûr, j'aurais pu téléphoner à mon chef la semaine dernière et lui demander un jour de congé supplémentaire.
Bien sûr. Mais pour quel motif ?
Je n'ai jamais de ma vie travaillé le jour de mon anniversaire ? La belle affaire !
Le
poids de mes 45 ans tout frais me sont tombés sur les épaules, les
genoux (et la tête,alouette)? Même si je ne suis pas la plus âgée
de la boîte,je fais quand même partie de la poignée de dinosaures
titulaires d'un CDI et rappeler mon âge équivaudrait à attirer les
balles perdues car c'est bientôt l'ouverture de la chasse.
Non, tant pis. Pré-rentrée ce matin, rentrée cet aprèm', au boulot Cathulu !
Et comme dit Ferdi, puisque c'est la première fois, fais un voeu !
Voilà, c'est fait !
Bonne journée à toutes et à tous !
Ps: une petite tasse de thé en passant ? j'ai reçu le livre et presque la même théière que celle de la couverture !
Merci à Emmanuelle de m'avoir donné envie !
pps: la poste ayant fait du zèle, samedi, j'ai reçu ceci dela part de Belllesahi !
Un
paquet parfait, tant pour les timbres (Harry Potter, Hermione et Ron),
les emballages que pour le contenu ! Merci encore, Isabelle !
06:52 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (53)