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26/09/2007

Comment entrer dans un poème...

A petits pas, tout doucement, Gilles Brulet aux mots, Gilles Bourgeade aux images , nous font entrer En poème ce  monde.9782268057590
Un très joli recueil de poésie de la collection  Lo Païs d'enfance aux éditions du Rocher.
Avec des mots simples mais pas simplistes, le poète nous parle du poème, partie intégrante de la nature (et de nous mêmes? ).Nous "sauv[ons]l'escargot des roues de l'auto"et nous entrons dans le poème qui est "Un lieu très ouvert
Où l'on se sent heureux
Comme une après-midi à la mer".
Les illustrations jouent elles aussi avec les mots et accompagnent harmonieusement les textes de ce petit livre à glisser d'urgence dans nos poches.
A lire et relire.

06:43 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (13)

25/09/2007

Quelle énergie !

Comme dans son précédent recueil de nouvelles, Céline Robinet, dans Faut-il croire les mimes sur parole? ,nous prouve son amour des mots. Les mots, elle jongle avec, elle les savoure comme des bonbons , elle nous éblouit avec, pour mieux nous faire sourire ou nous émouvoir.51zs6a_lS1L
Davantage de gravité dans ces nouvelles,  en effet, même si de prime abord les textes peuvent apparaître légers. Difficultés de communication entre amoureuses ou entre parents et enfants, mais aussi viol, problèmes  des étrangers qui veulent à tout prix entrer en Europe, Céline Robinet nous fait osciller entre émotion et rires. Elle nous cueille au détour d'une phrase d'un crochet à l'estomac avant de pirouetter en souriant. Nouvelles à chute,au sens propre ou figuré, au fur et à mesure du recueil, la gravité apparaît mais jamais de manière pesante.
Accents ch'ti ou marseillais pour alléger l'atmosphère, "décortiquage" poétique des sonorités d'un prénom*,quatrième de couv' à l'envers,couverture à la fois tendre et crue,  tout est plein d'invention et d'énergie. On ne s'ennuie pas une minute avec ce feu d'artifice.
Céline Robinet a su trouver un équilibre entre maturité et humour grinçant, perdant au passage toute références scatologiques , ce dont nous lui saurons gré !

* qu'il s'agisse de mon prénom n'a en aucun cas influencé mon avis sur ce livre !

24/09/2007

Un univers qui se délite mine de rien...

N'ayant pas une grande passion pour les auteurs français  et encore moins pour les couvertures hideuses, il  a  fallu toute le talent de persuasion de Tamara et de Chiffonnette pour que je me  lance dans Le cri de Laurent Graff.
Hé bien,merci les filles ! 9782290001721
Jai dévoré ce très court roman que j'ai trouvé  tout à la fois désorientant et structuré.
La vie de péagiste ne semble guère passionnante mais le héros de Graff semble totalement s'en accommoder  Très rapidement, mais de manière quasi imperceptible, ce monde psychorigide va glisser vers tout autre chose,un univers dont les modifications sont peut être liées au vol du tableau  de Munsch, "le cri".
Les personnages tentent de donner un semblant de cadre à leurs vies dans cet univers qui se délite, où  "Le temps n'a plus d'aversaires et prospère librement".
Difiicile de résumer sans éventer les surprises ce roman qui oscille sans cesse entre (fausse) banalité et fantastique.
Laurent Graff tient son pari jusqu'au bout gâce à une langue fluide et une structure parfaitement huilée. la fin ne m'a absolument pas déçue mais au contraire donne un tout autre éclairage à l'ensemble du texte.
Me voici prête à poursuivre la découverte de cet auteur !

Plein d'autres blogs ont dû parler de ce roman lors de sa sortie, n'hésitez pas à mettere vos liens !

22/09/2007

"Pas toujours facile d'être le numéro 1 ..."(d'une série)

Parce qu'elle avait esssuyé les plâtres de la série "Mon écrivain préféré" (c'est Sophie Chérer, rédactrice de ses 4 èmes de couverture et des deux versions de la sus-dite série qui le  dit);
parce que beaucoup de choses se sont passées dans sa vie, beaucoup de livres et d'aventures avec les mots,  Marie-Aude Murail a la chance(et nous aussi) d'avoir un deuxième volume qui lui est consacré (en plus il est gratuit, vous n'aurez qu'à le répérer chez votre libraire).
Juste une citation pour la route  :  "Plus le temps va , moins je vois d'inconvénients à passer pour une demeurée.Demeurée en enfance".

Le site de l'auteure.

21/09/2007

Quand lis-tu, Cathulu ?

Euh, difficile de répondre à la question de Bladelor .
J'aimerais pouvoir affirmer que, comme Marie-Aude Murail*, je lis tout le temps, du paquet de céréales, sur la table du petit -dej' ,au "Sciences et vie " du soir,ce qui ne constituerait qu'un embryon de réponse;
J'adorerais pourvoir répondre que comme Corinne Bouchard**, je lis tout le temps, en prenant mes repas, en préparant le repas, voire en conduisant (!) mais je mange rarement seule et nombre de casseroles ayant débordé m'ont fermement dissuadé de conjuguer cuisine et lecture. Je  rêve du moment où ma voiture conduira seule mais pour l'instant,je suis encore seule maître à bord.

Les seules vastes plages de lecture dont je dispose sont mes soirées, rien d'original, donc, plus l'heure de sieste que nous nous octroyons en début d'après midi le samedi, voire le dimanche.

A part ça, je grignote de-ci, de-là: quand j'attends l'Homme (chroniquement en retard, moi chroniquement en avance),je lis ;  je pars plus tôt chaque fois que je vais rechercher Ferdi à l'école ou que j'ai un rendez-vous,pour lire; avant le  yoga, en attendant mes copines, tranquillement installée sous un arbre,je lis; pendant les mi-temps de matchs de foot,je lis.

J'ai toujours un livre dans mon sac et/ou dans ma voiture, où cas où une attente intempestive se profilerait à l'horizon.Seul conseil : éviter les titres qui peuvent prêter à confusion , ainsi "Sexe et dépendances " que j'ai dû planquer vite fait quand le père d'un copain de Ferdi m'a demandé ce que je lisais...

Et puis, comme je  suis une sorcière goûlue, je lis très vite...DSC01463

Et vous, quand lisez-vous ?


* dans "Nous on n'aime pas lire"

**Dans la rubrique " Une journée avec " d'un vieux numéro  de "Elle". Corinne Bouchard est ,entre autres, l'auteure de "la vie des charançons est parfois monotone".

 

20/09/2007

Etats-Unis post 11 septembre

D'après Stephen McCauley dans Sexe et dépendances , beaucoup de gens ont changé leur manière de profiter de la vie aux Etats-Unis après le traumatisme du 11 septembre.
Cependant, c'est plus une insatisfaction qui fait que son héros,William Collins,agent immobilier adepte des sites de rencontres gayes, va décider de vivre quasiment comme un moine, sexuellement parlant.
Autour de ce sympathique accro du ménage gravite toute une faune sympathique ou pas, mais toujours intéressante car les personnages dévoilent peu à peu leurs faiblesses , ce qui nous les rend d'autant plus attachants. Même la locataire qui trouve mille prétextes pour ne pas payer son loyer deviendra moins  agaçante.219_9WS_GML
Plus que  de sexe, il en sera un peu question mais demanière nettement moins raccoleuse que le titre, il est question de sentiments, ceux que l'on cache à soi même ou aux autres et le fait que Collins veuille à tout prix rendre ses clients heureux,le place dans des situations abracadabrantes voire hilarantes. Beaucoup d'humour en  effet chez Stephen MacCaulley dont j'avais adoré le  premier roman (adapté d'une manière lamentable au cinéma), L'objet de mon affection que j'avais relu un grand nombre de fois. je ne pense  pas en faire autant avec celui-ci mais il  m'a  permis  de  sourire  tout au long de sa lecture, ce qui n'est déjà pas si mal !

19/09/2007

"Tu ne dois pas mourir , Emma !"

Elisabeth Combres dans La mémoire trouée réussit le pari délicat de nous faire comprendre au plus près des victimes le génocide qui s'est déroulé au Rwanda en avril 94.21_BZ5M7IJL
S'inspirant de rencontres et de témoignages, l'auteure a su nous faire partager le parcours d'une petite fille ayant échappé  au génocide, qui se retouve sans famille et qui , recueillie par une vieille femme Hutu, ne peut avancer dans la vie, freinée qu'elle est par son absence de passé.
La  rencontre d'autres personnages eux aussi victimes ,mais de manières différentes ,de cette folie meurtrière organisée l'aideront à remonter vers la lumière .
Avec énormément de délicatesse,sans sombrer dans le pathos, Elisabeth Combres nous offre une approche à la fois sensible et informée du génocide Rwandais.
Un livre nécessaire.

18/09/2007

"Il y a toujours un enfer au-delà de l'enfer"

11 nouvelles de genres très différents (polar, thriller, humour noir...) pour aborder l'univers de Brigitte Aubert dans un petit livre au format original.
Scènes de crime donc mais surtout mises en scène de nos cauchemars les plus effrayants , surtout quand on est parents d'enfants ou d'ados...512P1zzXEUL
L'auteure joue avec nos nerfs et les objets et les lieux les plus banals prennent une dimension effrayante.
J'avoue ne pas avoir réussi à  terminer "L'antre", parce qu'il appuie  juste là où ça fait mal. D'autres textes m'ont par contre fait jubiler Car Brigitte Aubert jongle avec les clichés pour mieux les réduire en poussière, dans "L'ascenseur" par exemple. Croquemitaines modernes (la  dévoration revient à plusieurs reprises dans ces textes) ,serial killer surprenant, Brigitte Aubert manie l'humour glacé,juste le temps de  nous laisser reprendre notre souffle , pour mieux nous le couper quelques pages plus loin.
Les ados qu'elle peint sont souvent effrayants par la banalité avec laquelle ils considèrent la violence et la dernière histoire qui m'a rappelé un fait-divers particulièrement horrible  qui s'était déroulé en Grande-Bretagne, se clôt par une pirouette qui nous fait osciller entre la jubilation et l'horreur.
Un petit (par la taille) chef d'oeuvre à déguster toutes les lumières allumées.

L'avis de  Clarabel

17/09/2007

Les bandes-son de nos vies

Un nouveau Juke-Box vient de  sortir.  Recueil de nouvelles écrites par des auteurs différents ayant comme point commun la musique et l'influence qu'elle peut voir sur nos vies.11DcIiwZ8tL
Kéthévane Davrichewy (quels nom et prénom superbes!) sur fond de  Joe  Dassin écrit un texte espiègle sur l'image que l'on veut donner de soi quand on est ado (mais pas seulement!), Marie Desplechin nous raconte une adolescence dans les années 70 , adolescence qu'on peut supposer proche de la sienne,vision chaleureuse mais  se terminant sur une note plus grave...
Christophe Honoré se penche , un peu platement, j'ai trouvé , sur le phénomène  de la starification à tout crin. Nathalie  Kuperman nous fait entrer dans l'univers d'une bouchère raide-dingue de France Gall, le  tout pour le plus grand malheur/bonheur de sa fille.
N'aimant pas les contes, je ne suis pas du tout entrée dans celui de Martin Page évoquant le lien musique/rébellion.
Plus contemporaine, la nouvelle de Chloé Mary suit la structure d'un album de 68  tout en s'éloignant du contenu.  Si je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, émaillée  de citations en anglais  (heureusement traduites), j'ai admiré le style de cette auteure que je  ne connaissais pas.

Des nouvelles donc pour se  replonger dans le monde de l'adolecence mais  aussi pour patienter en attendant des oeuvres d'auteurs déjà connus (Desplechin,  pour moi)et aussi pour en découvrir d'autres ( Chloé Mary et Kéthévane Davrichewy).

Attention , après la lecture de certains textes, difficile de se sortir de la tête certains refrains !

14/09/2007

Fantômes

En attendant de recevoir le roman de Maïté Bernard que j'ai commandé,j'ai patienté en empruntant à la  médiathèque sonpremier roman,   Fantômes.41W8XH4E7BL
Après avoir vécu six ans avec Benoît avant de l'épouser, Lisa se retrouve seule le lendemain de ses noces. Aidée par un frère et un  ex opportunément dans la police, ainsi que par une  fenêtre, opportunément laissée ouverte, elle  va remonter la piste de son époux disparu et se rendre compte que le passé, en l'occurence  ce qu'on appelait à l'époque "les événements d'Algérie" continuent à avoir des répercussions sur son présent.
Cette quête m' a laissé  des sentiments mitigés. Autant j'ai  aimé le style de l'auteure  et sa manière de revisiter l'histoire de la décolonisation algérienne ,autant j'ai  été sérieusement agacée par son héroïne.
Qu'elle soit narcissique , d'accord ,mais qu'elle soit sans cesse en train d'espérer le regard des autres devient à la longue exaspérant. Elle a fortement conscience d'incarner des stéréotypes et d'en jouer pour mieux manipuler ceux qu'elle croise mais cela ne s'arrête jamais. A la fin ,j'en arrivais à croire que Benoît, ce n'était pas le fait que son père soit lié aux troubles algériens des années 60 qui l'avait fait fuir mais l'attitude de son épouse !
Il n'en reste pas moins que l'héroîne a de l'énergie a revendre et que le style  pêchu de Maïté Bernard m 'a  totalement conquise.