17/08/2008
Estivaches #2
Val m'a gentiment envoyé une vache matheuse (mon antiportrait:)), une vache normande et un magnifique coupe-papier , me suggérant au passage d'autres utilisations pour cet instrument...Je ne vois vraiment pas lesquelles...Merci, Val !
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16/08/2008
Estivaches #1
06:16 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (7)
15/08/2008
Microcosmes
Plutôt que de décortiquer en détail chacune des nouvelles composant ces recueils, juste quelques citations et la tonalité générale pour vous donner envie...
"Je n'en étais pas encore à m 'étonner, conscient que j'étais de voyager sur les lignes nationales françaises, ce qui implique,de la part de l'usager, une certaine patience et le sens de l'abnégation. En France, tout arrive, même les trains. Mais il faut du temps, c'est l'arme secrète. Personnellement,je n'ai jamais été pressé. je suis armé."
J'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Franz Bartelt, ces personnages du quotidien , que l'on pourrait croiser dans Le bar des Habitudes,son humour à la fois tendre et cruel et ces dérapages incontrôlés. Pourtant certains de ces "treize brefs récits" comme les appelle la 4 ème de couv' (de l'art de ne pas écrire le mot qui fait fuir le lecteur potentiel !) m'ont paradoxalement paru trop longs et étirés...
L'avis de Val, à qui je dois la découverte de cet auteur.
Celui de Bellesahi
Les croissants du dimanche qui donnent son titre au recueil d'Annie Saumont, il faut bien les chercher pour les trouver. Ils ne sont qu'un détail d'une nouvelle, un rituel auquel se raccroche de toutes ses forces une femme pour redonner un peu de stabilité au chaos qui a bouleversé sa vie. Un îlot de stabilité dans un monde qui s'écroule. C'est ainsi que procède l'auteure, au plus près de l'émotion, par détails, par ellipses et l'on se retrouve cueilli par une phrase comme celle-ci , prononcée par un enfant: "Après, des fois, elle regrette. Alors j'ai un câlin."
L'avis de Clarabel que je remercie pour le prêt.
Nicolas Ancion n'est pas français mais belge et francophone alors incluons-le dans ce billet !
Dans Nous sommes tous des playmobiles, ça dézingue à tout va ! On entre d'emblée dans un univers proche du film "C'est arrivé près de chez vous,"où on offre une nouvelle carrière au couteau électrique des années 70 (ou à une agrafeuse),où on torture un académicien français à coups de solécismes...On suit des cours d'assassinat, non reconnus par l'Etat car "J'étais en avance sur mon temps, l'Education nationale n'était pas encore prête à subsidier ma filière de formation." Le lecteur jubile et se laisse secouer comme sur les montagnes russes ! Quelques moments de tendresse aussi, pour éclairer un peu ces vies pleines de non-sens. Ancion aime les mots et se dégourdit la langue avec des néologismes savoureux : "La zone de dépression reprit le dessus dès qu'il fut entabouretté au coin du bar."Bref, une savoureuse découverte !
Le site de l'auteur.
06:05 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (18)
14/08/2008
La haine dans la peau
Revenue dans la ville de son enfance pour mener une enquête journalistique sur des disparitions d’enfants, Camille va devoir renouer avec un lourd passé qui s’inscrit encore sur sa peau…
Plus que l’intrigue elle-même, qui noue le thème des scarifications à un autre que l’on devine très rapidement, j’ai aimé dans ce roman l’atmosphère de violence feutrée que l’auteure arrive à créer. Les adolescentes de cette petite ville donnent le frisson tant leur comportement, apparemment parfaitement toléré par la communauté, est cynique. J’ai parfois pensé à un excellent roman de Joyce Carol Oates Nous étions les Mullvaney qui approfondit l’un des thèmes qui n’est ici qu’effleuré.
L’histoire d’amour est un peu convenue mais j’ai passé un bon moment délicieusement glauque !
Ps :La couv’, plus le résumé et vous avez déjà les trois quarts du roman. Il ne vous reste plus qu’à trouver le nom de l’assassin en lisant l’épilogue et l’affaire est dans le sac : vous avez économisé six euros cinquante !
Trêve de plaisanterie, Sur ma peau deGillian Flyn ne révolutionnera pas l’histoire de la littérature policière mais il méritait mieux qu’un traitement aussi désinvolte.
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
13/08/2008
pot-pourri
Tout le monde les ayant lus dans la blogoboule, juste quelques notes en passant :
*J'arrive bonne dernière pour la lecture de L'élégance du hérisson, échaudée par Une Gourmandise que je n'avais fait qu'entamer. L'histoire et les personnages m'ont fait tenir bon même si j'avoue être sortie un peu groggie des passages philosophiques. Le style de Muriel Barbery me rebute un peu moins. Ce fut une belle lecture , d'une traite , et je remercie mon amie du club de lecture pour le prêt. (142 commentaires à ce jour sur zozone !)
* Je dois être la seule de la blogosphère à avoir dépensé quelques euros pour Ces petites choses de Deborah Moggach, mais je ne les regrette pas. J'ai passé un bon moment en compagnie de ces Anglais partis passer le reste de leur âge en Inde, dans une sorte de retour en arrière , de "recolonisation" pacifique. Les personnes âgées tirent leur épingle du jeu par rapport à leurs enfants plus mesquins ou désorientés qu'eux. Beaucoup de tendresse , manque juste une pointe d'acidité.
06:08 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (17)
12/08/2008
"On va inviter la lumière"
Tristan « petit soleil en raccourci de l’histoire, enfant perdu, arrêté, bientôt âgé de dix-neuf ans, il paraît-devenu adulte. Longtemps les gens ont pensé, ma tête à couper, que j’étais un peu simple ou alors juste, un peu mal garé, oui, à la suite d’un choc traumatique. » Ce choc, c’est l’assassinat de sa mère par deux repris de justice , sous ses yeux de petit garçon de six ans. Tristan va se reconstruire peu à peu, grâce aux mots qu’il malaxe,(souvent avec humour, infusant ainsi un peu de légèreté à un univers qui pourrait devenir oppressant : "Mon père a refusé les cons et doléances") grâce à l’amitié de deux oiseaux et à celle de son « père-grand de rechange » , Germain. Son père, lui, se réfugie dans l’alcool. Dans un sursaut de vie, cependant , cet homme ouvrira Le cabaret des oiseaux-qui donne son titre au livre- et ce sera comme un pied -de -nez au malheur qui semble s’acharner sur cette famille.
En commençant ce roman, j’avais l’impression de lire un récit se déroulant au XIXème siècle, tant les faits se déroulent dans un univers hors du temps, loin du monde moderne. Là les saisons sont rudes (on retrouve la présence de la neige, même si elle joue un rôle nettement moins important que dans Déneiger le ciel , du même auteur). Les saisons sont associées à la vie intime du narrateur : « L’hiver, si j’y repense, représente une partie de moi, de ma vie lente. ». En effet, l’enfant , afin de tenir le monde à distance, pour mieux le comprendre , ou le supporter, éprouve ce besoin de se figer soudain. Il est « un acrobate, sans balancier » et il écrit « pour ne pas tomber. Pour rester vivant. », toujours les mots lui serviront de viatique.
Un style superbe au service d’un récit envoûtant. On entre avec un bonheur sans pareil et on se love dans l’univers si particulier et si puissant d ‘André Bucher.
06:06 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9)
le cabaret des oiseaux
06:03 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (4)
11/08/2008
"Et dix jours avant Noël,je l'ai perdue."
"Et donc, une petite fille de huit ans peut-elle être amoureuse ? C'est une vraie question. Qui peut le dire ? à cet âge-là, l'amour est un petit mot si simple. On l'a sur le bout de la langue. On n'a aucune idée de son pouvoir, de ses aspérités, ou du prix à payer. Il est facile de se moquer d'une petite fille qui déclare être amoureuse- et pourtant je le déclarais." Celle qui parle ainsi c'est Eve. Recueillie par ses grands-parents après la mort soudaine de sa mère, la petite fille rousse doit affronter la méfiance des enfants du village Gallois et tenter de retrouver le fil de ses origines. En parallèle, la disparition d'une fillette vient semer la suspicion et jeter le trouble parmi les villageois. Premier roman de Susan Fletcher , la fille de l'Irlandais, couronné par deux prix littéraires en Grande-Bretagne , alterne la voix d'Eve enfant et d' Eve adulte.Sur une trame assez classique, recherche des origines,affrontement de l'hostilité d'un groupe par un individu isolé mais non sans ressources (plus d'une personne en feront les frais !), la disparition d'un enfant vient jeter une ombre . J'avoue être un peu restée sur ma faim car le superbe style de Susan Fletcher que j'avais admiré dans Avis de tempête ne trouve pas ici sa pleine mesure. Un bon moment de lecture néanmoins.
06:09 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10)
10/08/2008
Dys et dys et compagnie
Ferdinand, dit "Bob" connaît ce qu'en termes techniques on appelle des troubles d'apprentissage, il a sa propre logique et s'emmêle allègrement les pinceaux avec un enthousiasme qui ne peut qu'ulcérer sa maîtresse d'école ... Il jongle avec les mots, interprétant à sa façon les expressions imagées ce qui pimente d'une pointe d'humour le quotidien de sa maman qui parfois , comme lui, en a Gros sur la tomate.
Le récit est rédigé du point de vue de Ferdinand et de sa mère, mais en creux se révèle l'interprétation que fait le corps enseignant du comportement de l'enfant.
En refermant ce tout petit livre, j'ai poussé un énorme soupir devant les progrès qu'il reste à faire en matière d'information concernant tous ces troubles d'apprentissage. Cela évolue , bien sûr mais encore trop lentement .
Un livre rempli de sensibilité que chaque enseignant devrait lire pour comprendre que" non, il ne le fait pas exprès !".
06:13 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8)
09/08/2008
"..où subsiste encore ton écho..."
Bashung en concert hier aux nuits secrètes d'Aulnoye-Aymeries à mêlé chansons de son dernier opus (je laisse Ch'ti 31 vous en parler brillamment), et succès plus anciens ,reprenant par exemple un indémodable "Vertige de l'amour" à peine teinté de mélancolie.
Magicien des mots et des sons,il tirait le fil de ses ballades oniriques, relayé par ses musiciens virtuoses,guitaristes et violoncellistes en tête, sculptés par la lumière.Oui, c'était un moment empli de ferveur, très dense et il fallait se laisser fasciner par la gestuelle de l'interprète en noir et blancqui faisait scintiller la nuit de satin blanc au final...
L'homme, qui l'écoute en boucle en voiture, aurait aimé entendre "l'apiculteur" et puis... Chut, le temps n'est pas aux regrets mais aux souvenirs.
08:28 Publié dans je l'ai entendu ! | Lien permanent | Commentaires (24)