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28/05/2015

La dame à la camionnette....en poche

"Il était rare qu'on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l'étrangler."

Nul doute que cette couverture jaune primevère aurait beaucoup plu à Miss Sheperd ! Cette vieille dame marginale et excentrique repeignait inlassablement de cette couleur les différentes camionnettes dans lesquelles elle vécut successivement à la fin de sa vie.alan bennett
Victime de l'embourgeoisement de son quartier, mais dotée d'un grand sens de la manipulation et d'une mauvaise foi inébranlable, Miss Sheperd finit par établir ses quartiers dans l'entrée du jardin d'Alan Bennett. Une cohabitation improbable et chaotique, entre exaspération et volonté d'aider cette vieille dame soucieuse de préserver sa dignité et ses secrets ,qui dura une vingtaine d'années.
Une synthèse pleine d'humour des notes qu'Allan Bennett  a prises au fil du temps sur cette vieille dame qui faisait tache et dont un des habitants du quartier se demandait si elle était vraiment excentrique... Une peinture d'une transformation en marche qui ne tombe jamais dans l'autosatisfaction ni dans l'apitoiement. 114 pages so british !

06/02/2014

La dame à la camionnette

"Il était rare qu'on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l'étrangler."

Nul doute que cette couverture jaune primevère aurait beaucoup plu à Miss Sheperd ! Cette vieille dame marginale et excentrique repeignait inlassablement de cette couleur les différentes camionnettes dans lesquelles elle vécut successivement à la fin de sa vie.alan bennett
Victime de l'embourgeoisement de son quartier, mais dotée d'un grand sens de la manipulation et d'une mauvaise foi inébranlable, Miss Sheperd finit par établir ses quartiers dans l'entrée du jardin d'Alan Bennett. Une cohabitation improbable et chaotique, entre exaspération et volonté d'aider cette vieille dame soucieuse de préserver sa dignité et ses secrets ,qui dura une vingtaine d'années.
Une synthèse pleine d'humour des notes qu'Allan Bennett  a prises au fil du temps sur cette vieille dame qui faisait tache et dont un des habitants du quartier se demandait si elle était vraiment excentrique... Une peinture d'une transformation en marche qui ne tombe jamais dans l'autosatisfaction ni dans l'apitoiement. 114 pages so british !

La dame à la camionnette, Alan Bennett,  traduit de l'anglais par Pierre Ménard ,Buchet-Chastel 2014.

Du même auteur: clic

19/03/2012

So shocking !

"Mais c'était justement pour cela qu'elle le faisait : parce que cela ne lui ressemblait pas ."

alan bennett

Bien que ni la couverture ni la quatrième de couv' (très habilement rédigée pour éviter de le mentionner clairement),  ne le mentionnent, il s'agit bien de deux nouvelles, et non d'un roman .
Le premier texte, intitulé" Mrs Donaldson sort du placard" ne traite pas d'homosexualité, comme le titre français le laisse entendre ,mais du voyeurisme . Pratique à laquelle une respectable logeuse va se livrer, entraînée par des locataires impécunieux. Je craignais que ce texte ne soit glauque mais le contraste entre ce à quoi on s'attend et le pas de côté que choisit de faire cette quinquagénaire, fraîchement veuve et pas du tout folichonne , m'a paru délicieux et j'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ces 146 pages ! Ne pas se laisser décourager par le tout début du texte, volontairement déroutant et plutôt cocasse !
La seconde nouvelle , "Mrs Forbes reste à l'abri" , où chaque membre d'une famille trompe les autres ,dans tous les sens du terme, relève davantage de la farce . Moins réussi à mon goût, ce texte qui voudrait être subversif est plutôt ennuyeux et mécanique.L'auteur, s'il se montre parfois sarcastique : "-au point que Betty en vint à se demander s'il n'était pas en train de faire une dépression. Mais elle finit par conclure qu'il n'avait pas assez d'imagination pour cela.", refuse toute densité à ses personnages et les réduit à l'état de marionnettes sans grand intérêt. Bilan plutôt mitigé donc.

Merci Cuné !

titre original: Smut : Two Unseemly Stories, Alan Bennett, traduit de l'anglais par Pierre Ménard, Denoël 2012, 235 pages pas si choquantes que cela !