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07/09/2021

Premier sang

"Le droit d’aînesse se traduisait chez les Nothomb d’une manière alimentaire : plus on était âgé, plus on pouvait espérer manger."

Voilà bien longtemps que je n'avais ouvert un roman de cette autrice, mais on me l'a offert et je me suis surprise à le dévorer.amélie nothomb
En effet, en dépit d'un style parfois dérangeant , la vie du père d'Amélie Nothomb  est tout à fait romanesque et ce depuis l'enfance, jusqu'à la prise d'otages de Stanleyville où le jeune diplomate s'illustrera en discutant avec les rebelles pendant des mois.
Pas d'effet de manche, la fin, sanglante de la prise d'otages est escamotée en un très court récit clinique, mais beaucoup d'émotions néanmoins dans ce texte où Amélie se glisse dans la peau de son père en quelque sorte.

13/09/2016

Riquet à la houppe

* Riquet à la houppe, Amélie Nothomb, Albin Michel 2016.

Pas de rentrée littéraire sans notre Belge préférée, pas de couverture sans photographie de l'auteure, toujours réussie !

line papin,claudie hunzinger,amélie nothomb


Revisitant le conte de Riquet à la houppe,  personnage moche mais ayant beaucoup d'esprit qui réussira à épouser une princesse dotée de beauté mais dénuée d'intelligence, Amélie Nothomb nous offre un roman fluide,  doté de tous les ingrédients de rigueur. Les personnages  portent des prénoms improbables (énide, Honorat, Déodat ou Trémière)  et évoluent  dans un univers  toujours un peu décalé. L'autrice se fend  ensuite de quelques confidences sur la littérature pour justifier la fin heureuse de son roman. Rien de transcendant mais une lecture bien agréable,qui sera vite oubliée.

02/01/2016

Pétronille...en poche

"Pétronille, si jeune fût-elle faisait partie des auteurs de bonne compagnie."

De correspondante, puis de lectrice identifiée lors d'une séance de dédicace (décryptée avec verve par la narratrice double de  Nothomb), Pétronille devient convigne (comprendre compagne de beuverie, au champagne, bien sûr !) de la narratrice, s'éclipse puis revient, à son tour auteure d'un roman.
Commence alors le récit d'une amitié placée sous le signe du champagne, boisson que nos deux héroïnes s'emploient à déguster dans les lieux les plus improbables. Amitié entre deux jeunes femmes aussi frappadingues l'une que l'autre ,mais sous des formes très différentes.  L'une est brut de décoffrage, se met en danger,reste mystérieuse par bien des aspects et il n'est pas interdit de reconnaître, vu les nombreux indices, Stéphanie Hochet . L'autre, Nothomb donc, se montre plus policée, mais aussi admirative de sa "convigne" et de son talent d'écrivain. amélie nothomb
Amélie Nothomb n'est jamais aussi drôle que quand elle se moque d'elle-même, "Dans les rues ,on me félicitait pour mon déguisement. Je portais simplement ma tenue de travail."  (voir aussi l'entrevue hilarante avec Viviane Westwwood ! )aussi émouvante que quand elle s'inquiète pour les autres. Le roman file à toute allure, vers une fin en forme de pirouette un peu frustrante car on aurait bien accompagné ces deux demoiselles dans leur périple chaotique et savoureux. Un excellent moment de lecture et une ode au champagne !

09/01/2015

La nostalgie heureuse ...en poche

"Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo."

Chaque rentrée littéraire nous apporte un nouvel opus de notre Belge préférée: Amélie Nothomb. S'en suit une avalanche de reportages, critiques, billets, interventions de la dame dans des émissions les plus improbables et la sensation pour le lecteur, même aficionado, de ne pouvoir échapper à la folie Amélie Nothomb.
J'ai donc laissé reposer un peu tout cela avant de dévorer d'une traite La nostalgie heureuse. Je n'aime jamais autant cette auteure que quand elle se raconte sans fard, avec une lucidité qui force l'admiration et un humour toujours présent. J'avais vu le reportage sur France 5,  qui avait entrainé son retour au Japon, son pays de prédilection, et j'ai découvert ici ce qui se cachait derrière les images: la rencontre avec l'ancien fiancé, Rinri et le maelström de sentiments que ce voyage a occasionné. Une plongée dans l'intimité de ce personnage hors du commun qu'est Amélie Nothomb.amelie nothomb
J'aime quand elle va au cinéma avec son bonzaï moribond, Swfit , et que la projection d'Hugo Cabret ressuscite la plante  : "Martin Scorcese l'a libéré de son envoûtement de petitesse."  ou quand les Carabosses tokyoïtes se moquent d'elles  : "Les mémés se régalent de ma déconfiture. Elles calculent qu'à mon âge, j'en ai encore pour une trentaine d'années à être polie.Après, je pourrais péter les plombs comme elles."Voilà une auteure qui assume tous les aspects de sa riche personnalité  ! Un coup de cœur !

24/08/2014

Pétronille

"Pétronille, si jeune fût-elle faisait partie des auteurs de bonne compagnie."

De correspondante, puis de lectrice identifiée lors d'une séance de dédicace (décryptée avec verve par la narratrice double de  Nothomb), Pétronille devient convigne (comprendre compagne de beuverie, au champagne, bien sûr !) de la narratrice, s'éclipse puis revient, à son tour auteure d'un roman.
Commence alors le récit d'une amitié placée sous le signe du champagne, boisson que nos deux héroïnes s'emploient à déguster dans les lieux les plus improbables. Amitié entre deux jeunes femmes aussi frappadingues l'une que l'autre ,mais sous des formes très différentes.  L'une est brut de décoffrage, se met en danger,reste mystérieuse par bien des aspects et il n'est pas interdit de reconnaître, vu les nombreux indices, Stéphanie Hochet . L'autre, Nothomb donc, se montre plus policée, mais aussi admirative de sa "convigne" et de son talent d'écrivain.amélie nothomb
Amélie Nothomb n'est jamais aussi drôle que quand elle se moque d'elle-même, "Dans les rues ,on me félicitait pour mon déguisement. Je portais simplement ma tenue de travail."  (voir aussi l'entrevue hilarante avec Viviane Westwwood ! )aussi émouvante que quand elle s'inquiète pour les autres. Le roman file à toute allure, vers une fin en forme de pirouette un peu frustrante car on aurait bien accompagné ces deux demoiselles dans leur périple chaotique et savoureux. Un excellent moment de lecture et une ode au champagne !

l'avis tout aussi enthousiaste de Tamara !

Plein d'autres avis chez Mango !

 

26/01/2014

Barbe bleue...en poche

"La couleur n'est pas le symbole  du plaisir, c'est le plaisir ultime. C'est tellement vrai qu'en japonais, "couleur" peut être synonyme d'"amour"."

Placé sous le triple signe du jaune, de l'or et du champagne , Barbe bleue revisite le conte éponyme  en se posant la question suivante: pourquoi des femmes ont-elles continué à épouser ce "serial killer" avant l'heure ? amélie nothomb,
Le dispositif inventé par don Elemirio, ce Barbe bleue contemporain, est basé sur la proposition d'une collocation particulièrement avantageuse car "La colocataire est la femme idéale."Attirée par le confort et la modicité du loyer la jeune et belge Saturnine saura-t-elle rester en vie ?
Plein d'humour et de vivacité, les dialogues opposant les deux principaux protagonistes les voient ferrailler avec une belle ardeur et Saturnine se montre particulièrement retorse face à cet homme qui ne ment jamais. Plein de verve et de fantaisie, émaillé de remarques pleines d'humour : "On devrait taxer l'autosatisfaction", Amélie Nothomb se montre ici au mieux de sa forme, même si j'ai ressenti une légère baisse de régime vers la fin.

 Un roman biscornu et plein de charme qui file à toute allure.

16/12/2013

La nostalgie heureuse

"Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo."

Chaque rentrée littéraire nous apporte un nouvel opus de notre Belge préférée: Amélie Nothomb. S'en suit une avalanche de reportages, critiques, billets, interventions de la dame dans des émissions les plus improbables et la sensation pour le lecteur, même aficionado, de ne pouvoir échapper à la folie Amélie Nothomb.amélie nothomb
J'ai donc laissé reposer un peu tout cela avant de dévorer d'une traite La nostalgie heureuse. Je n'aime jamais autant cette auteure que quand elle se raconte sans fard, avec une lucidité qui force l'admiration et un humour toujours présent. J'avais vu le reportage sur France 5,  qui avait entrainé son retour au Japon, son pays de prédilection, et j'ai découvert ici ce qui se cachait derrière les images: la rencontre avec l'ancien fiancé, Rinri et le maelström de sentiments que ce voyage a occasionné. Une plongée dans l'intimité de ce personnage hors du commun qu'est Amélie Nothomb.
J'aime quand elle va au cinéma avec son bonzaï moribond, Swfit , et que la projection d'Hugo Cabret ressuscite la plante  : "Martin Scorcese l'a libéré de son envoûtement de petitesse."  ou quand les Carabosses tokyoïtes se moquent d'elles  : "Les mémés se régalent de ma déconfiture. Elles calculent qu'à mon âge, j'en ai encore pour une trentaine d'années à être polie.Après, je pourrais péter les plombs comme elles."Voilà une auteure qui assume tous les aspects de sa riche personnalité  ! Un coup de cœur !

Déniché à la médiathèque.

 

 Plein d'avis sur babelio !

30/01/2013

Barbe Bleue

"La couleur n'est pas le symbole  du plaisir, c'est le plaisir ultime. C'est tellement vrai qu'en japonais, "couleur" peut être synonyme d'"amour"."

Placé sous le triple signe du jaune, de l'or et du champagne , Barbe bleue revisite le conte éponyme  en se posant la question suivante: pourquoi des femmes ont-elles continué à épouser ce "serial killer" avant l'heure ? amélie nothomb
Le dispositif inventé par don Elemirio, ce Barbe bleue contemporain, est basé sur la proposition d'une collocation particulièrement avantageuse car "La colocataire est la femme idéale."Attirée par le confort et la modicité du loyer la jeune et belge Saturnine saura-t-elle rester en vie ?
Plein d'humour et de vivacité, les dialogues opposant les deux principaux protagonistes les voient ferrailler avec une belle ardeur et Saturnine se montre particulièrement retorse face à cet homme qui ne ment jamais. Plein de verve et de fantaisie, émaillé de remarques pleines d'humour : "On devrait taxer l'autosatisfaction", Amélie Nothomb se montre ici au mieux de sa forme, même si j'ai ressenti une légère baisse de régime vers la fin.

 Un roman biscornu et plein de charme qui file à toute allure.

L'avis de Mango , touut aussi charmée.

 

Déniché à la médiathèque.


25/06/2011

Stupeur et tremblements/Les myrtilles

Récit d'un harcèlement moral d'une jeune française dans une grande entreprise japonaise, récit d'une fascination aussi entre "maître" et "esclave", Stupeur et tremblements reste un de mes romans préférés d'Amélie Nothomb , qui n'est jamais aussi bonne que quand elle parle d'elle même, à mon avis.
En soutien aux victimes du tremblement de terre du 11 mars 2011, l'auteure et le livre de poche ont décidé de ressortir ce livre et de lui adjoindre une nouvelle inédite, Les myrtilles dans une édition à ne rater sous aucun prétexte.amélie nothomb,japonamélie nothomb,japon
D'abord parce que l'intégralité des bénéfices sera versé à l'association Médecins du monde mais aussi parce que tout dans cet objet est parfait: le coffret de carton avec ses impressions différentes recto et verso ,avec ses découpes laissant apparaître d'un côté le titre du roman et de l'autre celui de la nouvelle.
Deux autres couvertures pour le roman proprement dit qui devient aussi un "flip book" ou "folioscope" car feuilleté rapidement la petite geisha de bas de page s'anime et salue.
Quant à la nouvelle inédite, son objectif est de nous montrer une "parcelle de la splendeur du Japon" et nous relate une rencontre lumineuse et parfaite sur un volcan japonais...Le texte est vraiment très court mais sa pésentation en est si réussie que je ne me lasse pas de l'admirer :un texte présenté sous forme d'accordéon , agrémenté de motifs japonais (grues, fleurs de cerisiers, carpes...) d'une extrême délicatesse.

à  (s')offrir sans plus attendre !

 

28/08/2010

Une forme de vie

"Les pays de l'Est sont excellents pour l'ego, je l'ai souvent remarqué."

A l 'opposé d'Un artiste de la faim kafkaïen, le G.I qui écrit d'Irak à Amélie Nothomb veut mettre en scène son obésité monstrueuse , devenir en quelque sorte un artiste de la graisse. S'engage alors un étrange échange de missives qui va susciter l'intérêt de notre romancière belge préférée.
Je n'aime que les romans d'Amélie Nothomb où elle se met en scène (voilà qui est dit ) avec une justesse  et une attention aux autres tout à fait remarquables. 41WL5CVhL+L._SL500_AA300_.jpg
Ici, elle aborde avec finesse et précision les relations épistolaires qu'elle entretient avec ses lecteurs et cela nous vaut une description pertinente des vraies lettres qui ont "pour sens et mission l'épiphanie du destinataire."
La pirouette finale m'a un peu laissée sur ma faim mais j'ai retrouvé avec bonheur celle qui semble toujours être juste et ce quelque soit la situation (je l'ai vue dans ce qui s'est avérée être une émission littéraire qui tenait plus d'un jeu digne d'Intervilles que de Bouillon de culture et imperturbable, entre deux épreuves, parler sans faillir de son dernier roman !) .

Merci Cuné !

Mango a aussi été séduite.

Une forme de vie, Amélie Nothomb, Albin Michel 2010 , 169 pages, un assez bon cru .