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30/11/2013

Chroniques birmanes

"Tout reste très calme ici, grâce à ce régime qui paralyse les volontés en instillant une peur au quotidien."

Même si comme moi l'association B D et "birmanes" ne vous tente guère (trop lourd, trop plombant), faites fi de vos a priori et lisez Chroniques birmanes du québécois Guy Delisle. guy delisle
Sa femme , travaillant pour Médecin sans Frontières, le dessinateur et le petit Louis, l'accompagnent en mission en Birmanie.Là, seul père au foyer, l'auteur fait figure d'exception , d'autant qu'il a un peu de mal à convaincre ses interlocuteurs que la BD n'est pas pour lui un passe-temps mais un vrai métier. La petite famille trouve peu à peu ses marques et nous suivons Guy Delisle dans un univers parfois absurde (comme dans beaucoup de dictatures) et déroutant (les gens portent leur parapluie (fermé s'entend) accroché au col de leur chemise.
Didactique mais jamais ennuyeux, un récit attachant où j'ai retrouvé beaucoup de ma réalité d'expat' il y a ...un bail !

Déniché à la médiathèque.

je dois être la dernière à l'avoir lu !:)

06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : guy delisle

27/11/2013

Choses qui m'agacent dans les films et/ou séries télévisées

1/Les héroïnes trimbalant avec désinvolture des sacs et/ou valises aussi vides que le cerveau de l'accessoiriste.

2/ Les héros/héroïnes buvant sans même déglutir des tasses de thé ou de café. Trop fort.

3/Les héros/héroïnes buvant pour un oui pour un non à tire larigot du vin rouge dans des verres de la taille de petits aquariums. ça remplace la cigarette fumée nerveusement ou c'est le lobby des vignerons ? c'est plus sexy ?

Et vous, qu'est ce qui vous agace dans les fictions au ciné ou à la télé ?

The big Lebowski, en tout cas, j'adore !

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26/11/2013

Myriam Leroy n'aime pas

"L'amour, c'est quand deux personnes ont arrêté d'essayer."

"Dézingage à la sulfateuse des choses unanimement encensées par la critique", tel est l’objectif des chroniques de Myriam Leroy. Dans un monde où l'on nous propose sans arrêt d'aimer tout et n'importe quoi, cela relève de l'entreprise salutaire, surtout quand , comme Myriam Leroy on est 417AZqHfqmL._AA160_.jpgdoté d'un très joli brin de plume qui n'est pas sans rappeler Pierre Desproges* .Les mauvaises langues diront que j'aime que dis-je, j'adore Myriam Leroy parce qu'elle a écrit ceci : "J'admire d'ailleurs beaucoup ceux qui travaillent avec les enfants, les profs, par exemple. Qui doivent souvent se sentir comme des prix Nobel de chimie   parce qu'elle parachutés au Terek Grosny**."
Non, j'aime Myriam Leroy parce qu'elle n'est pas consensuelle, qu'elle regimbe devant tout ce que, à grand coup de matraquage médiatique ou de bon ton, on nous demande d'apprécier. Et elle y va de bon cœur Myriam et moi de hoqueter de rire et de surligner plein de passages sur les scouts, Miss Belgique , les DJ's, les gens (carrément !), La France, Yannick Noah, les blogueuses (!), The artist, les jours fériés, Bref  (la série): "L'espèce de folie qui règne autour d'elles témoigne de la pauvreté créative de nos sociétés. Qui se ruent sur quelques minutes de sourire comme des zombies affamés sur un morceau de cervelle humaine frétillante, comme si c'était du Léonard de Vinci humoristique , du Stephen Hawking de la farce...". Elle s'en prend même à ...Myriam Leroy ! Un pur régal en direct de la Belgique !

à noter que Myriam Leroy officie maintenant sur Canal Plus (La nouvelle édition).

On peut la voir dans ses œuvres ici !

* "De toutes mes forces, de toute la force de mon coeur, de toute la force de mon âme, je hais les coiffeurs. J'ai horreur qu'un gominé à gourmette me chahute le cuir chevelu avec ses grosses papattes embagouzées aux ongles éclatants de vulgarité manucurale. J'ai horreur qu'un Brummel de gouttière me gerbe dans le cou le crachin postillonnant des réflexions de philosophie banlieusarde que lui inspirent sporadiquement la hausse du dollar, l'anus artificiel du pape, l'inappétence sexuelle de la fille Grimaldi, la montée de la violence dans les quartiers cosmopolites et l’indiscipline problématique de la raie de mon quoi ? De la raie de mon crâne. Car, à l'instar du pou, le coiffeur est un parasite du cheveu." in Chroniques de la haine ordinaire

** en Tchétchénie

06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : myriam leroy

25/11/2013

Le mystère du hareng saur

"-ça fait toujours plaisir de se faire insulter par le fantasme de quelqu’un d'autre."

Branle-bas de combat dans le monde des livres ! Thursday Next a disparu et il faut la retrouver d’urgence pour éviter une guerre entre le Roman Grivois et la Littérature Féminine. Pas sûr que le conflit soit évité car celle qui est chargée de la retrouver n'est autre que la Thursday de fiction, qui interprète son rôle mais ne dispose pas des mêmes capacités que celles de son illustre modèle.jasper fforde,thursday next,fantasy spéculative
Flanquée d'un majordome mécanique, louvoyant entre les Hommes du Plaid et les trafiquants de fromage, Thursday aura fort à faire, d'autant que son p'tit cœur tout mou bat fort pour le mari de Thursday...
Quel bonheur de replonger dans le Monde des Livres ! Les e-books y sèment un peu de désordre et la Thursday de roman va s'employer à comparer le monde réel, fort chaotique à ses yeux ,et celui, plus policé en apparence ,de la fiction. Jasper Fforde a retrouvé une veine inventive qui fait plaisir à lire et même si l’intrigue est un peu légère, on prend beaucoup de plaisir à se balader dans le monde plein de références loufoques , de fausse logique et d'humour ! un vrai régal !

Le mystère du hareng saur, Jasper Fforde, traduit de l'anglais (royaume 6uni) par Jean-François Merle , Fleuve noir 2013, 472 pages bruissante de marque-pages !

Série Thursday Next

 
  1. L'Affaire Jane Eyre, Fleuve noir, 2004 ((enThe Eyre Affair, 2001) clic
  2. Délivrez-moi !, Fleuve noir, 2005 ((enLost in a Good Book, 2002)
  3. Le Puits des histoires perdues, Fleuve noir, 2006 ((enThe Well of Lost Plots, 2003) clic
  4. Sauvez Hamlet !, Fleuve noir, 2007 ((enSomething Rotten, 2004) clic
  5. Le Début de la fin, Fleuve noir, 2008 ((enFirst Among Sequels, 2007) clic
  6. Le Mystère du hareng saur, Fleuve noir, 2013 ((enOne of Our Thursdays Is Missing, 2011)
  7. The Woman Who Died a Lot, 2012
  8.  Dark Reading Matter

22/11/2013

Les déferlantes...

...à la télévision, ce soir sur Arte !46693563.jpg

Sylvie Testud, Bulle Ogier, le regretté Daniel Duval et les paysages de la Hague bien sûr !

21/11/2013

Narcogenèse

"Il se souvenait très exactement pourquoi il détestait l'idée de famille: il avait toujours l'impression d'avoir été invité à un grand banquet qu'il ne pourrait pas quitter tant  qu'il n’aurait pas payé l'addition."

Un enfant de la DDASS disparaît et les chemins de la famille Gaucher, grande famille bourgeoise qui reste sur son quant à soi, vont croiser ceux d'un flic, Simon Larcher. Ce dernier ne sait pas encore que Louise Gaucher, grâce à sa capacité à voyager dans "le monde des rêves", plus horrifique qu'onirique, pourra l'aider dans son enquête.anne fakhouri
Secret de famille, peurs enfantines, infanticides, abandons, c'est toujours l' enfance qui est au cœur de la problématique de ce roman qui mêle habilement fantastique et thriller. Une atmosphère pesante, angoissante, et un monde à portée de rêve où l'on pourrait sombrer pour notre plus grand malheur font qu'on ne lâche pas ce roman, même si, comme moi, on n'est pas familier de ce type d'ouvrage. Une vraie découverte !

Narcogenèse, Anne Fakhouri, l’Atalante  2011 ,312 pages fascinantes.

Découvert grâce à une rencontre d'auteurs en médiathèque.

19/11/2013

Astérix chez les Pictes

""Bonheur et vacances" ! ça c'est un chouette mot d'ordre, hein ? Moi, j'aime bien ce mot d'ordre, pas vous ? "

Dûment adoubés par Anne Goscinny et Albert Uderzo, les nouveaux auteurs aux manettes de cet Astérix ont pleinement rempli leur contrat. On retrouve en effet tous les ingrédients , parfois un peu édulcorés, il est vrai ,de ce qui a fait le succès de nos amis gaulois: les inévitables jeux de mots(ici à base de "mac", écossais oblige), les caricatures de célébrités (Johnny Hallyday, Vincent Cassel), de discrètes allusions à l'actualité, un choc des cultures, un humour bon enfant et une intrigue qui tient à peu près la route.jean-yves ferri,didier conrad
Rien de neuf donc, mais un ensemble plaisant et confortable à lire avant de le déposer au pied du sapin.

18/11/2013

L'escapade sans retour de Sophie Parent

" à quarante ans, Sophie était une servante dont la vie n'était que chasteté et frustration."

Parce qu'elle veut qu'on l'aime, Sophie Parent est la parfaite illustration de ces gens qui ne disent jamais non. Elle se laisse exploiter par toute sa famille jusqu'au jour où un accident sans gravité va la décider à se faire la belle au soleil.517rTQthyTL._.jpg
Couvert d'éloge un peu partout -qui n'a pas jamais rêvé de tout plaquer ? - ce livre semble avoir été écrit par une élève de CM2  ( "...des fleurs toutes plus belles les unes que les autres " p. 62) et  enfile avec une belle ardeur les clichés.
J'ai lâchement abandonné Sophie Parent la niaiseuse à la page 106 car je frôlais l'overdose de sucre.Heureusement , je l'avais déniché d'occasion . Exaspérant.

16/11/2013

Mon hiver à Zéroland

"Le monde était encore en ordre, la douleur sous contrôle, ma mère, le chêne séculaire  en haut de la colline, moi la graine chaude de l'hiver , entourée par le plus puissant des boucliers."

à la mort de sa mère, Alessandra, en dernière année de lycée, se réfugie à Zéroland, pour "annoncer  que tout avait changé dans [sa] vie , pour toujours."  Le roi de ce royaume imaginaire est Gabriele, surnommé Zéro par ses camarades  qui l'ostracisent et à côté duquel la jeune fille choisit de s'asseoir.Une manière de tenir à distance ses anciens amis et de tisser petit à petit des liens avec ce garçon qui à la fois l'attire et la déstabilise.paola predicatori,deuil,adolescencee
Paola Predicatori peint avec sensibilité et délicatesse le portrait de cette adolescente au comportement parfois hésitant qui parviendra à surmonter cette saison douloureuse. Une atmosphère particulièrement bien rendue de bord de mer en hiver (qui m'a parfois fait penser à la nouvelle Lullaby de Le Clézio ) et une  écriture fluide  ont fait mon bonheur.Aucun pathos, tous les écueils du genre ont été évités et si je craignais le pire en ouvrant ce roman, je l'ai dévoré d'une traite. Une très jolie découverte !

Mon hiver à Zéroland, paola predicatori, traduit de l'italien par Anaïs Bokobza, Les escales 2013, 303 page sà savourer au coin du feu.



15/11/2013

La citation du jeudi (qui arrive en retard !)

"Je crois que quand on a un petit coup de mou et qu'on lit un beau haïku ou "sensation" de Rimbaud , ou quelques lignes de Prévert, eh bien, c'est comme ouvrir un poudrier . Après, clac ! , on referme le livre d'un coup sec et on a bien meilleure mine."

Anna Gavalda Elle  N° 3540

 

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06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (9)