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24/11/2006

On entendrait rire la poussière ...

Rendue complètement "hors de toute réalité" par la mort de son époux, l'héroïne de J'ai nom silence a perdu tout ce qui la rattachait à la société: domicile et relations avec les autres.Même les mots lui font défaut. Les mots qu'elle aimait lire et polir puisqu'elle était poète .9782070307647
Elle va connaître un temps "la vie de la rue" avant de se réfugier à la campagne dans une maison rattachée à son mari.Là, elle va construire son "nid", bataillant avec les  plantes et apprivoisant la nature et les souvenirs d'enfance du père de son enfant. Seule lueur  en effet dans cette anesthésie des sens et des pensées, sa fille de 5 ans provisoirement confiée à une institution.
Bon là, je sais, tout semble désespérant , mais pas du tout. On sent la narratrice  âpre et écorchée mais portée par une vitalité presque animale (voir la scène avec le notaire peu scrupuleux...) dans son désir de récupérer sa fille et c'est ce qui va la sauver.
Isabelle jarry décrit avec précision notre société de consommation inhumaine et stérile, elle revendique avec force une place pour l'art . Sa langue est âpre et précise, d'une grande limpidité.
Un roman court, magnifique et sorti en format poche et vous n'avez pas encore noté ses références ? Je ne vous crois pas  ! :)

La critique de Clarabel

23/11/2006

Le sac des filles

Camille l'a chanté, on peut en voir le contenu ici et aussi dans le livre de Marie Desplechin qui vient de sortir en poche :Le sac à main.9782757801741
L'auteure consacre donc un texte à chacun des éléments clasiques ou incongrus constituant le contenu du sac de son héroïne mais , bien qu'adorant les sacs  , je n'ai pas été convaincue.  Encore moins par la fin qui me paraît fort peu originale et quelque peu télescopée....
Laissons donc le mot de la fin à Alexandre Vialatte: "Le sac à main contient de tout, plus un bas de rechange, des ballerines pour conduire, un parapluie Tom Pouce, le noir, le vert et la poudre compacte, une petite lampe pour fouiller dans le sac, des choses qui brillent parce qu'elles sont dorées, un capuchon en plastique transparent et la lettre qu'on cherchait partout depuis trois semaines. Il y aussi , sous un mouchoir, une grosse paire de souliers de montagne. On ne s'expliquerait pas autrement la dimension des sacs à main." in Dernières nouvelles de l'homme

11/11/2006

J'aurais aimé aimer...

Dans France récit d'une enfance Zahia Rahmani, née en Algérie en 1962 , croise les récits de sa mère et les siens.
La 4ème de couverture de ce livre paru aux éditions Sabine Wespiesser , l'émission de radio où l'auteure avait parlé avec sensibilité de son enfance française, de ses relations difficiles avec un père harki , de son accès à la culture comme libération, tout cela m'avait donné envie de lire ce récit.9782848050454
Déception. Je suis restée totalement extérieure au livre qui alterne phrases courtes et simples, et longues envolée lyriques. Pire encore, Zahia Rahmani n'a jamais réussi à me toucher et je suis restée totalement hermétique à ses reflexions sociologiques, empêtrée que j'étais dans ses métaphore imcompréhensibles. Le temps m'a paru long et il m'a fallu tenir bon pour venir à bout de ce récit qui avait pourtanttout pour me plaire.

25/09/2006

chick List ?

Tania de Montaigne, on a pu l'apercevoir à la télé aux côtés du regretté Bernard Rapp, ou aux côtés de Michel Field . On a aussi pu l'entendre à la radio ou son rire inimitable nous mettait le coeur en joie. Tania écrit aussi des bouquins rigolos (souvent) et faciles à lire (toujours).9782845880207
J'avais beaucoup aimé Patch (et pas seulement parce que sur la couverture y avait un bulldog anglais), c'est donc avec un plaisir anticipé que je me suis lancée dans Tokyo c'est loin.
L'héroïne vient d'être quittée comme ,nous l'informe la 4 ème de couverture ,une femme l'est dans le monde toutes les trois minutes. C'est pas gai comme info . Et les hommes , ils sont quittés toutes les combien de minutes ? Mais bon, ce n'est pas vraiment le sujet du livre, juste le point de départ de l'héroïne qui va aller à la recherche de souvenirs de son père jusqu'au Japon car son père était un champion d'art martial.
L'intrigue, s'il y en a une , n'est guère passionnante, même si Tania nous régale de "morceaux de bravoure" qui font sourire (comment dormir quand on est une géante comparée au gabarit japonais, dans un de ces hôtels capsules, ou bien la malédictions des Péruviens et de leur flûte de pan que l'héroïne entend à peine sortie  du train au Japon...).9782080689108
La narratrice est dépressive et on n'est pas loin de le devenir aussi car même si Tania de Montaigne est très sympathique, qu'elle nous régale de notations fort justes sur les a priori pleins de bons sentiments sur l'équation Noire + Banlieue = jeunesse en difficulté, qu'elle aun style plein d'allant, il lui faut trouver une intrigue digne de ce nom pour nous satisfaire totalement.
Tokyo c'est loin, Tania, mais tu y es presque ! A bientôt !

19/07/2006

treizième message

mariedeplechinJe ne suis pas superstitieuse mais là, je commence à douter du chiffre treize, car c'est la quatrième fois que j'essaie de vous parler de La photo De Marie Desplechin. (Un petit clin d'oeil à Delphine grâce à qui je sais maintenant insérer un lien dans une note, c'est vraiment gentil de m'avoir aidée !).Pendant que j'y pense, il existe dans la série Mon écrivain préféré que l'on trouve parfois gratuitement chez les libraires ou dans les médiathèques un volume consacré à Marie Desplechin où l'on voit que la personne est aussi attachante que ses livres. Pour briser la "malédiction du 13", je stoppe là pour ce matin, on verra si j'arriverai à développer La photo
cet après-midi.

15/07/2006

Enfer et damnation !

ensemblepocheensemblenormalVoilà ce que c'est que d'habiter loin des grandes villes: pas de Senso ! Pas grave, je vais quand même vous parler d'Anna Gavalda. Avant de commencer, il faut que je vous avoue: je suis snob; à savoir que quand tout le monde se met à parler d'un écrivain, je me méfie...Donc, je rôdais autour des nouvelles de Gavalda, sans arriver à me décider, alors que les nouvelles constituent une part importante de ma "nourriture". Finalement, c'est la couverture qui m'a fait craquer (que celle qui n'a jamais acheté un livre pour son apparence, me jette le dernier Benoîte Groult, ça m'évitera d'attendre sa sortie en poche !).
Les couvertures du Dilettante sont particulièrement à mon goût mais leurensemblenormal transposition en poche est une véritable catastrophe. Quand on regarde  la couverture du livre d'Anna Gavalda qui m'a vraiment conquise Ensemble, c'est tout, on a l'impression qu'on a trempé la photo dans un bain de rose pisseux à vous dégoûter de lire ce roman qui vous fait croire aux bonheurs de l'existence. Hé oui, Hermione, on a beau être fille, on n'aime pas tous les roses !
En attendant lundi, je m'en vais relire un texte d'Anna Gavalda qui était paru chez France Loisirs et que j'avais trouvé à la fois drôle tendre et émouvant: L'échappée belle où une fratrie "sèche" un mariage pour mieux se retrouver...Le portrait de la belle-soeur dont on se moque gentiment est un vrai bonheur (rien à voir avec les miennes de belle-soeurs, je tiens à le préciser).