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17/08/2007

Reconstruction

51HkAMINNuLLe livre de Jean-Paul Kauffmann ,la maison du retour, s'inscrit dans la série de livres  consacrés aux maisons à laquelle ont déjà participé Catherine Clément, Philippe Delerm, Didier Decoin.
Il s'agit pas ici d'une maison familiale mais d'une maison "sas de décompression" entre une captivité de plusieurs années et un retour à  une vie "normale " ou du moins pacifiée.
Perdue au milieu des pins,cette maison est abîmée tant par son abandon de plusieurs années que par son lourd passé: elle a abrité durant la seconde guerre mondiale un bordel destiné aux officiers allemands. C'est pourtant elle qui  sera choisie et sa rénovation par deux artisans quasi muets mais surprenants accompagnera la reconstruction de Kauffmann.
L'auteur évoque très peu sa détention sauf pour souligner l'importance qu'avait prise là-bas la lecture mais paradoxalement,de retour en France cette boulimie a disparu et dorénavant il semble leur préférer les arbres, à la fois enracinés et tendus vers le ciel...Des arbres aux livres et réciproquement...
De très belles pages,un récit émouvant mais non dénué d'humour (voir le portrait de ses voisins), un deslivres que j'ai préféré cet été.

L'avis d'Anne

Celui  de Caroline

d'inColdblog
 
et de Cathe

14/08/2007

"Carrément méchante, jamais contente"

Heureusement, Marie Desplechin n'a retenu que la deuxième partie de la citation de Souchon pour le caractère de  son héroïne, Aurore,  dont je viens de  dévorer le journal (premier tome).
Aurore sacrifie donc au rite adolescent du journal et,même si elle n'est Jamais contente ,part à la découverte d'elle même, se posant des questions existentielles: Suis-je monstrueuse, lesbienne, frigide, ai-je été abusée dans mon enfance même si je ne me souviens de rien ?9782211083317
OK, c'est pas facile  d'être la deuxième fille dans une fratrie de trois poulettes, l'aînée jouant les frondeuses et arborant un piercing dans la langue et la petite dernière l'enfant parfaite. Reste le rôle du  cancre dans lequel Aurore se complaît jusqu'au jour où elle découvre que ses notes peuvent remonter...si elle apprend ses leçons et  elle écrit : "Franchement, je suis un peu déçue. je ne pensais pas  que c'était si bête". 
Les amies, les amours,les ennuis,la famille, dont une grand-mère particulièrement pas piquée des vers, tout l'univers d'Aurore est bien croqué et c'est avec le sourire que l'on referme ce premier tome du journal d'une ado rigolotte.
J'espère vite trouver le 2ème tome à la médiathèque !

04/08/2007

Le peintre et l'enfant

Si vous aimez, l'Irlande, ses habitants, ses paysages battus par les flots , les histoires pleines  de  sentiments et de personnages torturés, alors n'hésitez pas, lisez Ellyn de  Robert Mallet.414WMMZCJ9L
Il faisait partie du colis du Swap, car Bellesahi tenait à me faire partager l'émotion que lui avait procurée ce roman. Mission accomplie !
J'ai  dévoré ce livre , plus pour le personnage du peintre qui vient d'installer en Irlande que pour la fillette dont il  va s'occuper quelques mois , en vue de détendre un peu les relations cahotiques qu'elle entretient avec sa mère. En effet, j'ai trouvé que les paroles de l'enfant sonnaient parfois faux mais cela n'enlève rien aux qualités romanesques et au style poétique de ce roman.
Merci encore, Bellesahi ,pour cette découverte !

03/08/2007

Câlins volés

Sans Moustafette517OeKm0SdL

Je n'aurais pas fait la connaissance de Magnus, d'abord prénom d'ours en peluche puis prénom adopté par un enfant dont le passé effacé est devenu page blanche sur laquelle une bien étrange histoire a été écrite par des personnes à l'âme trouble...
C'est donc d'une quête d'identité qu'il va s'agir, quête commençant juste à la fin de la seconde guerre mondiale en Allemagne, qui se poursuivra en Grande-Bretagne mais aussi sur le continent américai  et enfin ,en France.
De nombreux rebondissements dramatiques et riches en émotion viendront émailler ce parcours à la structure classique que la splendide langue de Sylvie Germain réussit à transcender.
De splendides scènes aussi qui resteront dans ma mémoire comme ce dîner à deux dans une maison totalement vide, des personnages attachants et à multiples facettes et un brusque saut final dans le spirituel , saut pour le moins surprenant mais qui donne une toute autre dimension au récit.
Une splendeur !

25/06/2007

Je prends le monde à bras le corps

Des paragraphes souvent très courts, comme autant de vignettes où se révèle la vie d'une petite fille née  en 1960 et pour qui l'an 2000 est inenviseageable car avoir quarante ans lui paraît tout à fait impossible...
Il faut attendre la page 79 pour connaître son prénom et la toute fin du roman pour que se dise l'essentiel :  "Nous sommes tous des enfants de la guerre d'Algérie" mais dans les années 70 cequ'on appelle encore "les événements d'Algérie" ne sont bien évidemment pas au programme .41nOY2Y1eZL
En attendant, cette petite fille trop brune du roman de Brigitte Giraud , J'apprends ,nous parle  de sa drôle de famille ,de sa soeur qui ne va pas bien et de" celle qui n'est pas ma mère", de sa vie d'enfant des années Sheila  et Ringo, mais l'essentiel se lit dans les interstices du roman. Ce roman ponctué par les connaissances que Nadia engrange afin de mieux maîtriser le monde ,un monde où elle ne trouve pas tout à fait sa place car "C'est si lourd d'aller bien".
Un style tout en délicatesse même si la rugosité du monde des enfants n'est pas occultée.

L'avis de Clarabel.

21/06/2007

Chaises musicales

Cécile mène une vie des plus rangée et ne veut surtout pas qu'une stagiaire vienne prendre sa  place...Pourtant tout va basculer quand Sandrine , alias Chloé, va de nouveau faire irruption dans son existence.51dFYnftR0L
Le passé revient en force et Cécile se souvient de Chloé la  délurée mais aussi la vénéneuse qui était devenue sa soeur de sang. Chloé a besoin d'elle et Cécile ne demande qu'à l'épauler mais trouvera-t-elle la bonne limite? Ne va-t-elle  pas trop en faire en s'immiscant dans la vie de son amie? Ira-t-elle jusqu'à usurper sa place ?
Avec A ta Place je découvre l'univers si particulier de Karine Reysset, son style épuré mais vigoureux et je n'ai qu'une envie, poursuivre mon incursion.

Merci encore une fois à Clarabel !

15/06/2007

Maison mère

Grâce à la grande gentillesse d'Anne ,ce livre de Catherine Clément a franchi une frontière et s'est niché dans ma boîte à lettres...9782841111961
Il fait partie de la collection dans laquelle se sont illustrés Didier Decoin et Philippe Delerm (A Garonne fait partie de mon panier d 'été et m'attend sagement...).
S'il était question d'une quête chez Decoin, la Maison mère de Catherine Clément est un membre à part entière de la famille. C'est là que l'auteure vint trouver refuge ,petite fille ,pendant la seconde guerre mondiale; là que "mes yeux se sont ouverts sur le monde et savez-vous?  Grâce à elle ,il était beau quand même".
Catherine Clément part aussi à le recherche de l'histoire  de cette maison et découvre un passé pas toujours glorieux...
Mais , plus que  tout, la maison  exerce un véritable pouvoir sur la famille :
"lLe jour du retour, la maison vous endort . On est si bien ! La maison autorise, disons, quarante-huit heures.Au bout de  ce délai, l'esprit de Louis revient. On travaille; idéalement, on découvre et, pour le plaisir, on peint."
Cette maison, idéalement située en bord de Loire, devient néanmoins cosmopolite au fil du temps, par le melting pot de ses habitant et de sa décoration, car la maison est "vivante" et assimile tout ce qu'on lui offre...
Une écriture qui rappelle parfois Colette par sa sensualité et une grande générosité de l'auteure qui nous fait entrer dans cette attachante demeure.
Merci encore ,Anne !

13/06/2007

Pourvu que ça dure...

Je l'avais repéré il  y a quelques temps,Clarabel a signalé sa sortie en poche et a souligné ses qualités alors j'ai foncé !413YoaGR__L
Un chien dans le titre et en couverture, une  rue , que même imaginaire  j'incorpore à ma collec':  rue de la Doulce-Belette, et une galerie de personnages plus loufoques les uns que les autres, Prenez soin du chien a tout pour me plaire.
J.M .Erre a imaginé  deux immeubles face à face et deux personnages centraux qui  se livrent à une sorte de duel visuel, chacun se croyant épié par l'autre , ce qui va bientôt dégénérer pour notre plus  grand bonheur.
Autour d'eux gravitent des voisins qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi mais qui m'ont fait hoqueter et pleurer de rire (et pourtant je n'avais pas  bu mon apéritif campagnard, je le jure !), ce qui ne m'était pas arrivé depuis mon premier Philippe Jaenada !
Je n'en suis qu'à la page 83 mais je tenais à vous faire partager d'urgence ce bonheur de lecture .

La suite,ici !

09/06/2007

Disparition

Françoise Dolto disait que dans une maison il ne peut y avoir de secrets s'il y a des enfants ou des animaux.
Ainsi en est-il dans le roman D'Arnaud Cathrine, Sweet home , au titre évidemment ironique.
Les faux jumeaux, Lilly et Vincent, plus tard Martin, prennent tour à tour la parole pour raconter cette famille brisée par le mensonge et par le suicide de la mère.9782070344475
Cet acte résonnera toujours en eux et ils en garderont les séquelles dans leur difficulté à créer une famille  "normale".
Une écriture sèche et précise toute en retenue qui résonne longtemps en nous.
Merci à Clarabel de m'avoir  conseillé ce  roman pour poursuivre ma découverture de Cathrine.

08/06/2007

Nuages, merveilleux nuages

Un couturier japonais , au soir de  sa vie,  embauche une jeune bibliothécaire, Virginie pour mettre en ordre sa collection de livres consacrés à la météorologie et en particulier aux nuages.
C'est l'occasion pour Akiro de nous faire partager sa passion pour le premiers scientifiques à avoir voulu établir la taxinomie des nuages.Apparaissent alors des personnages pottoresques qu XIX ème siècles plus attachants les uns que les autres.9782070344635
C'est aussi l'occasion pour le couturier de découvrir que cette passion pour les nuages n'est pas fortuite mais qu'elle a rapport avec tout un pan de  son passé qu'il avait volontairement occulté...
Quand on médite, il est souvent conseillé de laisser passer les pensées parasites comme passent les nuages dans le ciel...
Ainsi en est-il d'une certaine façon dans le roman de Stéphane Audeguy, La théorie des nuages, où les personnages semblent glisser sans heurts d'un état à un autre.
Les ruptures, les séparations, les deuils ne semblent guère les affecter non par insensibilité,  indifférence ou résignation mais par un certain détachement. Cependant une très grande sensibilté se lit dans ce premier roman au style très particulier  et j'ai hâte de découvrir le deuxième roman de  cet auteur.

Merci à Moustafette de me l'avoir fait découvrir !

La critique de Chiffonnette.