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09/11/2007

Sa vie c'est des montagnes russes

J'ai beaucoup hésité avant d'acheter Darling  de Jean Teulé  qui,  à l'occasion de la sortie du film, vient de ressortir en poche. La  couverture avait tout pour me plaire et j'éprouve beaucoup de sympathie pour l'auteur mais franchement, je craignais le pire surtout que Darling existe réellement, qu'elle est allée trouver Jean Teulé  pour lui raconter sa vie. Une vie cabossée, une vie où les moments de bonheur ou d'éclaircie sont tellement rares qu'on se demande comment elle fait, Darling, pour se relever et continuer malgré tout.9782266178372
Et puis, on embarque dans l'histoire de cette femme pas aimée par ses parents, des paysans qui lui préfèrent ses frères, qui rêve d'épouser un routier, qui symbolise pour elle la liberté et l'aventure.
Elle  réalisera son rêve mais dès le mariage tout vire au cauchemar et elle  se laisse entraîner dans une spirale avilissante, jusqu'à  ce qu'elle touche le fond et trouve la force  de rebondir.
Je mentirais en disant que j''ai lu ce roman d'une traite, on a besoin de respirer entre deux, de se remettre, car on est estomaqué devant ce qui est raconté.
On est estomaqué aussi par le talent de jean Teulé , dont l'écriture souvent poétique ne sombre jamais dans le misérabilisme.Il la houspille Darling, mais on sent toute l'humanité dont il fait preuve en l'écoutant et en nous racontant cette histoire.

Ps: finalement , ce qui m'a décidée à lire ce livre, c'est une interview de l'actrice principale du film : Marina Foïs...

31/10/2007

Ne dors pas, je le veux !

"Un instant, il envisagea la confrontation à huis-clos d'une flic séductrice,d'une thérapeute marseillaise et d'un artiste déséquilibré. Il  eut envie de rebrousser chemin." Pas nous car le premier volume de "la pyramide mentale" de Thierry Serfaty, La nuit interdite est une réussite. Elle met en place les personnages dont la  psychologie sera approfondie dans Peur et encore une fois , l'auteur  se joue de nous, nous manipule avec brio tout en nous livrant plein d'informations sur le sommeil, base de cette pyramide mentale.9782253120414
Pas une minute,je n'ai soupçonné qui était le coupable et d'ailleurs à la fin du livre tous les mystères ne sont pas éclaircis...

ps:Il aurait évidemment mieux valu commencer par celui-ci mais même en ayant lu Peur en premier,je  n'avais pas toutes les clés pour comprendre, c'est dire si l'auteur est retors !

30/10/2007

Légère déception

Est-ce parce que j'avais été très enthousiaste à la lecture du premier roman de Raphaëlle Moussafir que le deuxième ne m'a pas autant plu ?41YW_izhMRL
La surprise du ton juste était émoussée et j'ai lu avec le sourire mais sans plus cette découverte des premières ébauches d'émois amoureux de Rachel.
La préface d'Arnaud Cathrine est fort plaisante à lire car elle évoque les livres qu'on ne peut pas lire en public, entre autres ceux qui nous font rire tout haut (et dans lesquelsi ls placent ceux de Moussafir).
Il ne faut également pas oublier ceux qui ont une couverture hideuse et/ou peu représentartive du contenu du livre.
Peut être faudrait-il donc songer à réhabiliter ce qui existait dans les années 70 : des sortes de protège-cahier en cuir (des liseuses) qui,quand elles étaient offertes, contenaient une boîte de chocolats,histoire de doubler le plaisir. Bon,j'avoue,je mangeais les pralines mais ne me servait jamais de la liseuse !

19/10/2007

"Attendez-vous à savoir..."

A Paris,en cette fin de guerre d'Algérie Omar, dix ans,  porteur de cartable pour le  FLN va rencontrer Raphaël, jeune "pied-noir"  rapatrié qui, sans le savoir va occuper avec sa famille, le logment que convoitait la famille d'Omar.51SFAMY1TEL
Mais les deux enfants ont plus de  points communs que ne le voudraient les événements historiques et c'est un récit à la fois tendre et drôle que nous livre ici Akli Tadjer.
Toute une époque revit sous nos yeux et au fil du roman s'entrelacent paroles de chansons et vers de poèmes, dans une fluidité exceptionnelle. On oscille tout au long de ce texte entre rire et émotions, alternant entre une leçon de baiser hilarante (page 222 pour ceux qui en auraient un besoin urgent), dont je vous livre juste un conseil essentiel :  "je ne dois pas  enfoncer ma langue trop profondément dans sa gorge car si elle rencontre ses amygdales ça peut l'asphyxier et ce n'est pas  bien" et une réalité qui reste néanmoins cruelle.
Pas de manichéisme  dans ce récit sensible et attachant (on a envie de faire la bise aux personnages et de savoir ce qu'ils sont devenus), dont je regrette juste un peu la fin, trop idéaliste à mon goût...Mais un vrai bonheur de lecture qui vous donne le sourire durablement!
Merci encore au passage à Akli Tadjer pour sa disponibilité et sa gentillesse. (Hé oui, les auteurs se déplacent même dans le Nord de la France ! )

Ce texte a obtenu le  prix Maghreb-Méditerranée-Afrique de l'ADELF- Ville de Paris et a été adapté à la télévision mais même si vous l'avez vu , précipitez-vous sur le livre !

18/10/2007

Rachel, 9 ans et pas sa langue dans sa poche...

Attirée par la  couverture et le titre, rebutée par la  4 ème  de couv' qui convoque à la fois Le petit Nicolas et Zazie dans le métro (ainsi que par le prix ,13 euro 50 pour 111 pages), j'hésitais toujours. mais j'ai sauté dessus quand je l'ai vu à  la médiathèque et j'ai bien fait !4128QHPT0SL
La  préface  d'Howward Buten m'a mise en confiance et et j'ai vite été prise par l'histoire de cette petite Rachel qui observe le monde des adultes avec acuité et impertinence,"C'est bien ce que je dis,décidément les parents heureusement qu'ils  filent pas dans leur chambre chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table". Sa copine , Hortense n'est pas en reste d'ailleurs, elle qui constate avec une logique imparable : "Les  péchés font partie des  obligations de  l'existence, figure-toi Rachel.Si j'ai rien à confesser,soit le père Nérac sera déçu, soit il  me  prendra pour une menteuse, et je ne peux pas  trop me permettre  de  le  contrarier avant ma première communion si tu vois ce  que je veux dire."
Le  récit est rythmé  par les  séances avec Mme Blabla "psychologue pour enfants persécutés"  et on est partagé entre le rire et l'émotion , par les  efforts de Rachel pour s'intégrer tout en gardant sa liberté de ton.41YW_izhMRL

Il y avait Du vent  dans les branches de  sassafras et désormais il y a Du vent dans mes  mollets et une auteure, Raphaële Moussafir,  que je vais suivre, j'en suis certaine avec ce titre, toujours dans la collection "les mues", décidément fort riche .

(Rien que le titre m'enchante !)

16/10/2007

Bloomsbury, mai 68 , même combat ?

Titillée par l'avis  de Florinette ,  je me suis empressée de lire Le journal deYaël Koppman de  Marianne Rubinstein.41osBrjp5bL
La narratrice de ce  journal, Yaël,  enseigne l'économie à la fac et nonobstant les conseils de sa cousine Clara qui travaille dans l'édition, plutôt que d'écrire de lachick litt,effectue des recherches sur la nièce de Virginia  Woolf, Angelica.
Pas dupe,Yaël se rend bien compte que qu'Angelica lui "tend un miroir" quant à sa  ralation avec sa mère. Elle est très lucide  également en ce qui concerne ses aventures amoureuse et le comportement de  ses ami(e)s.
Alternant sourires et émotion,  parfois teinté d'un léger cynisme, ce roman est une réussite car l'auteure sait créer un univers qui n'est pas sans rappeler parfois celui de Stephen Mc Cauley. Elle dépoussière aussi au passage l'image que l'on pouvait sefaire  du groupe de Blomsbury  et éclaire  d'une manière originale l'oeuvre de David Garnett, La femme changée en renard. De l'érudition donc mais pas du tout indigeste, car les personnages sonnent justes et vrais.

13/10/2007

Portrait sensible

ça y est,j'ai dévoré en une soirée L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café d'Irina Sasson dont je n'ai entendu parler nulle part ailleurs que sur les blogs...
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En un peu plus d'une centaine de pages, l'auteure, Joëlle Tiano nous conte la vie de celle qui est maintenant centenaire, Irina, qui a subi les remous de l'Histoire et a vécu dans plusieurs pays, parlant plusieurs langues ,mais surtout celle du coeur.
Dans une langue poétique, flirtant avec la magie, Joëlle Tiano entrelace souvenirs et recette du gâteau, différant sans cesse la divulgation du texte complet, au gré des souvenirs d'Irina. Cela crée un effet d'attente et en même temps donne une armature solide au récit.

Je n'aime pas le café (et donc je ne réaliserai pas  le gâteau en question) mais là j'ai  été sous le charme  de  ce livre.

Merci donc à Val !

L'avis de Laurence

Ps:  comme  le hasard fait bien les  choses, je viens de trouver à la médiathèque un autre volume de la  collection "les mues".  Affaire à suivre ...

11/10/2007

Allégeons-nous de nos cailloux

Corinne Dollon , dans L'essence des maux ,réussit à  nous faire partager sans pathos la souffrance  de personnages que la vie a fracassé mais qui  réussissent à remonter vers la  lumière. On sent beaucoup  d'empathie de la part de l'auteure qui sait nous la faire partager.
Secret de famille à double-rebond (j'avoue que j'avais anticipé le deuxième), la  trame narrative du roman nous emporte dans une lecture ininterrompue même si un épisode avec le peintre m'a paru un peu trop convenu.pageindex_r2_c1
J' ai également été un peu gênée par le style lui aussi un peu trop à fleur de peau de l'auteure et les adjectifs répétés m'ont embarassée comme une nuée de moucherons.
J'aime les images et j'ai regretté de pas en trouver dans ce roman.Néanmoins, Corinne Dollon, par sa sensibilité et sa fraîcheur m'a séduite et j'ai lu d'une traite ce roman touchant et beau.
A la fin du livre, j'ai aussi apprécié la liste des ouvrages lus pendant la rédaction du roman ainsi que celle des disques écoutés.
Quant au rebondissement qui a eu lieu dans sa propre vie et que nous confie l'auteure, il nous montre une fois de plus qu'il  n'y a pas de  hasard...

L'avis de Flo qui m'a donné envie de la lire.

Le site de l'auteure.

08/10/2007

"Il ya tant de mots qui se perdent de par le monde"

Et toujours en  été ,  de Maïté Bernard est le récit d'une double construction : celui d'une jeune femme, Ilona, dont le  journal  scande  le roman, et celui d'une famille que la dictature argentine a fait éclater.
Thomas, le père recherché par la police française pour des faits commis en 1976 en Argentine doit fuir la  France.  Pour cela ses filles, Ilona et Malena, l'accompagnent le long  du canal du midi..  C'est l'occasion de reconstituer le puzzle  d'un passé douloureux.61fMHHhuduL
Dans un premier temps, j'ai été fort agacée par le comportement puéril d'Ilona qui  collectionne les aventures, faute de pouvoir garder celui sur qui  elle a jeté son dévolu depuis fort longtemps.Mais petit à petit, sa recherche d'une famille de substitution dans une sorte de "secte", son évolution vers plus de stabilité, de maturité et sa recherche du passé, révélée  de manière subtile et parfaitement agencée m'ont séduite.
J'ai retrouvé ici des thèmes  déjà rencontrés dans Clarabel

24/09/2007

Un univers qui se délite mine de rien...

N'ayant pas une grande passion pour les auteurs français  et encore moins pour les couvertures hideuses, il  a  fallu toute le talent de persuasion de Tamara et de Chiffonnette pour que je me  lance dans Le cri de Laurent Graff.
Hé bien,merci les filles ! 9782290001721
Jai dévoré ce très court roman que j'ai trouvé  tout à la fois désorientant et structuré.
La vie de péagiste ne semble guère passionnante mais le héros de Graff semble totalement s'en accommoder  Très rapidement, mais de manière quasi imperceptible, ce monde psychorigide va glisser vers tout autre chose,un univers dont les modifications sont peut être liées au vol du tableau  de Munsch, "le cri".
Les personnages tentent de donner un semblant de cadre à leurs vies dans cet univers qui se délite, où  "Le temps n'a plus d'aversaires et prospère librement".
Difiicile de résumer sans éventer les surprises ce roman qui oscille sans cesse entre (fausse) banalité et fantastique.
Laurent Graff tient son pari jusqu'au bout gâce à une langue fluide et une structure parfaitement huilée. la fin ne m'a absolument pas déçue mais au contraire donne un tout autre éclairage à l'ensemble du texte.
Me voici prête à poursuivre la découverte de cet auteur !

Plein d'autres blogs ont dû parler de ce roman lors de sa sortie, n'hésitez pas à mettere vos liens !