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03/09/2007

Au bord du coeur

Le chat dans la gorge , roman, se présente sous la forme de courts chapitres, dûment titrés, et relate la vie d'une famille par le biais des événements , micro-événements ou incidents, qui la frappe.
A première vue , rien que du banal donc, rivalité entre frères qui se règlera de manière subtile,  mari volage alors même qu'il a réclamé un petit quatrième à sa femme...
Mais ce quotidien nous est présenté avec une telle économie de moyens  (79 pages et pas un mot en trop), une telle sensibilté qu'on en reste chaviré ,en particulier par le tout dernier texte dont je vous laisse la surprise.
Colette Pellissier nous fait partager la vie de ses personnages, adultes et enfants avec la même intensité et l'on partage avec bonheur leurs sentiments les secrets.
Une réussite !
Il reste juste à espérer que ce roman trouvera sa place dans la cohue de la rentrée littéraire.
Merci à Laure de me l'avoir fait découvrir.
L'avis de Clarabel

31/08/2007

Labours sanglants

Avant de devenir un premier roman (policier), Vacances picardes était un feuilleton théâtral lu en scène par son auteur ,Philippe Sturbelle. Soit.
Je me demande bien comment réagissaient les spectateurs face à cette accumulation de meurtres qui surgit sous les pas de Mesclin, citadin en vacances dans la campagne picarde.
D'abord une présentatrice météo qui tombe ,tirée comme un vulgaire lapin,le nez dans les labours puis une vieille un peu dérangée et avec toujours dans les parages Mesclin qui était juste venu faire le point sur sa vie familiale et professionnelle.
Pas vraiment sympathique le Mesclin ,qui a peine a-t-il vu la gendarme Lelièvre, enceinte de 5 mois , est aussitôt assailli d'envies lubriques.Les personnages secondaires sont tous pittoresques mais avec excès et on s'embarque bientôt dans une histoire aussi folle qu'eux  (au sens propre du terme,hélas)
Je ne cacherai pas que j'ai "sauté "certains passages qui m'ont paru grotesques et invraisemblables,sans compter une scène sexiste au possible dont on aurait pu faire l'économie et qui n'a aucune logique sauf dans les fantasmes masculins les plus éculés
Le pire peut être est qu'à la fin ,alors qu'on croyait que l'assassin avait été identifié, paf, l'auteur nous fait le coup du rebondissement et ...nous laisse le bec dans l'eau !
Quant à la Picardie, j'espère que cette région ne compte pas sur ce livre pour attirer les touristes ...
Non,décidément,la Picardie,je la préfère nettement telle que nous la présente Bellesahi !

30/08/2007

N'est pas Sylvia Plath qui veut

Ce long "poème" d'une centaine de pages portant l'étiquette de roman a été le premier que j'ai lu de la sélection Fnac.9782070782246
Il a réussi l'exploit de m'énerver au plus haut point cumulant à mon avis tous les défauts du premier roman :  règlement de compte égocentrique,l'auteure grattant ses plaies avec une sorte de jubilation impudique.
Et pourtant, pourtant il  y a dans ce texte une vraie écriture, très travaillée-trop parfois-, avec des inventions qui seraient intéressantes si elles ne venaient pas perturber la lecture et établir entre l'oeuvre et le lecteur le rideau de verre dont il  est question ici.
Ce roman,  placé sous le signe de la  poésie et de Sylvia Plath en particulier, me laisse  donc perplexe.
Claire Fercak possède un vrai style mais je n'y ai pas adhéré.

26/08/2007

J'ai onze ans, je sais que c'est pas vrai mais...

D'Isabelle Jarry, j'avais bien aimé J'ai nom silence. C'est donc en toute confiance que j'empruntai donc à la médiathèque son Millefeuille de onze ans.
Onze ans est en effet pour elle un âge charnière,celui où elle a quitté le monde de l'enfance pour entrer au collège et mine de rien préparer son entrée en littérature.9782234059399
46 chapitres, comme autant de vignettes pour évoquer des souvenirs donc,souvenirs que je partage avec l'auteur car nous sommes  nées dans les années 60 (ainsi éprouvons-nous le même amour pour la mythologie et le volume de la série "Contes et légendes" (à tranche blanche et rayures dorées) qui lui est consacré) mais auxquels je suis restée totalement extérieure,me contentant de picorer deci,delà sans jamais adhérer véritblement aux propos
Même  si l'auteure, au passage,  nous donne parfois des pistes concernant des thèmes qui reviennent dans  ces romans , j'ai trouvé l'exercice de mémoire bien artificiel, sans la langue riche de l'auteure que j'avais aimée. Dommage.

L'avis de Clarabel.

22/08/2007

Croque-mort et Cie

Difficile de passer après un bon roman,  a fortiori après deux...51WVH5CrDcL41TBKZHCBXL
Alors même si  j'aime les Pissenlits et petit oignons, je suis restée insensible  au roman de Thomas Paris.
Hermétique.Je n'ai trouvé aucun intérêt à cette histoire de cadavre que se disputent sans se disputer tout en se disputant deux femmes, le tout arbitré par un croque-mort dépassé par les événements. Je n'y ai vu aucun humour.Rien.
Dans le genre humour noir et enquête policière,j'ai nettement préféré le croque-mort a la vie dure , premier roman d'une  série mettant en scène un croque-mort déjanté.
Le deuxième volume  ayant malgré tout un goût de réchauffé,j'ai cessé après lui de lire cette série de Tim Cockey.
Difficile, Cathulu ? !

L'avis de Flo, nettement plus enthousiaste !

17/08/2007

Reconstruction

51HkAMINNuLLe livre de Jean-Paul Kauffmann ,la maison du retour, s'inscrit dans la série de livres  consacrés aux maisons à laquelle ont déjà participé Catherine Clément, Philippe Delerm, Didier Decoin.
Il s'agit pas ici d'une maison familiale mais d'une maison "sas de décompression" entre une captivité de plusieurs années et un retour à  une vie "normale " ou du moins pacifiée.
Perdue au milieu des pins,cette maison est abîmée tant par son abandon de plusieurs années que par son lourd passé: elle a abrité durant la seconde guerre mondiale un bordel destiné aux officiers allemands. C'est pourtant elle qui  sera choisie et sa rénovation par deux artisans quasi muets mais surprenants accompagnera la reconstruction de Kauffmann.
L'auteur évoque très peu sa détention sauf pour souligner l'importance qu'avait prise là-bas la lecture mais paradoxalement,de retour en France cette boulimie a disparu et dorénavant il semble leur préférer les arbres, à la fois enracinés et tendus vers le ciel...Des arbres aux livres et réciproquement...
De très belles pages,un récit émouvant mais non dénué d'humour (voir le portrait de ses voisins), un deslivres que j'ai préféré cet été.

L'avis d'Anne

Celui  de Caroline

d'inColdblog
 
et de Cathe

14/08/2007

"Carrément méchante, jamais contente"

Heureusement, Marie Desplechin n'a retenu que la deuxième partie de la citation de Souchon pour le caractère de  son héroïne, Aurore,  dont je viens de  dévorer le journal (premier tome).
Aurore sacrifie donc au rite adolescent du journal et,même si elle n'est Jamais contente ,part à la découverte d'elle même, se posant des questions existentielles: Suis-je monstrueuse, lesbienne, frigide, ai-je été abusée dans mon enfance même si je ne me souviens de rien ?9782211083317
OK, c'est pas facile  d'être la deuxième fille dans une fratrie de trois poulettes, l'aînée jouant les frondeuses et arborant un piercing dans la langue et la petite dernière l'enfant parfaite. Reste le rôle du  cancre dans lequel Aurore se complaît jusqu'au jour où elle découvre que ses notes peuvent remonter...si elle apprend ses leçons et  elle écrit : "Franchement, je suis un peu déçue. je ne pensais pas  que c'était si bête". 
Les amies, les amours,les ennuis,la famille, dont une grand-mère particulièrement pas piquée des vers, tout l'univers d'Aurore est bien croqué et c'est avec le sourire que l'on referme ce premier tome du journal d'une ado rigolotte.
J'espère vite trouver le 2ème tome à la médiathèque !

04/08/2007

Le peintre et l'enfant

Si vous aimez, l'Irlande, ses habitants, ses paysages battus par les flots , les histoires pleines  de  sentiments et de personnages torturés, alors n'hésitez pas, lisez Ellyn de  Robert Mallet.414WMMZCJ9L
Il faisait partie du colis du Swap, car Bellesahi tenait à me faire partager l'émotion que lui avait procurée ce roman. Mission accomplie !
J'ai  dévoré ce livre , plus pour le personnage du peintre qui vient d'installer en Irlande que pour la fillette dont il  va s'occuper quelques mois , en vue de détendre un peu les relations cahotiques qu'elle entretient avec sa mère. En effet, j'ai trouvé que les paroles de l'enfant sonnaient parfois faux mais cela n'enlève rien aux qualités romanesques et au style poétique de ce roman.
Merci encore, Bellesahi ,pour cette découverte !

03/08/2007

Câlins volés

Sans Moustafette517OeKm0SdL

Je n'aurais pas fait la connaissance de Magnus, d'abord prénom d'ours en peluche puis prénom adopté par un enfant dont le passé effacé est devenu page blanche sur laquelle une bien étrange histoire a été écrite par des personnes à l'âme trouble...
C'est donc d'une quête d'identité qu'il va s'agir, quête commençant juste à la fin de la seconde guerre mondiale en Allemagne, qui se poursuivra en Grande-Bretagne mais aussi sur le continent américai  et enfin ,en France.
De nombreux rebondissements dramatiques et riches en émotion viendront émailler ce parcours à la structure classique que la splendide langue de Sylvie Germain réussit à transcender.
De splendides scènes aussi qui resteront dans ma mémoire comme ce dîner à deux dans une maison totalement vide, des personnages attachants et à multiples facettes et un brusque saut final dans le spirituel , saut pour le moins surprenant mais qui donne une toute autre dimension au récit.
Une splendeur !

25/06/2007

Je prends le monde à bras le corps

Des paragraphes souvent très courts, comme autant de vignettes où se révèle la vie d'une petite fille née  en 1960 et pour qui l'an 2000 est inenviseageable car avoir quarante ans lui paraît tout à fait impossible...
Il faut attendre la page 79 pour connaître son prénom et la toute fin du roman pour que se dise l'essentiel :  "Nous sommes tous des enfants de la guerre d'Algérie" mais dans les années 70 cequ'on appelle encore "les événements d'Algérie" ne sont bien évidemment pas au programme .41nOY2Y1eZL
En attendant, cette petite fille trop brune du roman de Brigitte Giraud , J'apprends ,nous parle  de sa drôle de famille ,de sa soeur qui ne va pas bien et de" celle qui n'est pas ma mère", de sa vie d'enfant des années Sheila  et Ringo, mais l'essentiel se lit dans les interstices du roman. Ce roman ponctué par les connaissances que Nadia engrange afin de mieux maîtriser le monde ,un monde où elle ne trouve pas tout à fait sa place car "C'est si lourd d'aller bien".
Un style tout en délicatesse même si la rugosité du monde des enfants n'est pas occultée.

L'avis de Clarabel.