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20/11/2010

L'anniversaire du chat assassin

"Des fantômes dans le placard et des bosses dans le lit, voilà le prix à payer. Que cela vous serve de leçon !"

Sacré Tuffy ! Parce que ses maîtres ont décidé de fêter Halloween plutôt que son anniversaire, (quelle idée d'être né un 31 octobre in England !) notre chat préféré va leur mener la vie dure une semaine durant et organiser sa propre fête. Evidemment les chiens seront interdits. Evidemment une floppée de chats délurés qui s'amusent et bambochent cela ne peut que tourner mal... Mais bien sûr , comme d'hab' ,Tuffy retombera sur ses pattes et continuera de martyriser sans vergogne son maître.41SDRz5p4xL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg
Les chats font la loi !
Une nouvelle aventure sympathique de Tuffy, même si Hallowen a perdu tout son impact en France. Les dessins  pleins de malice de Véronique Deiss contribuent au plaisir de ce roman destiné aux enfants qui aiment déjà lire tout seuls.

 L'anniversaire du chien assassin, Anne Fine, traduit de l'anglais par Véronique Haïtse.71 pages qui se gaussent (gentiment ) des chiens.

19/11/2010

Le journal secret d'Amy Wingate

"...à qui j'ai envie d'abandonner mon self-contrôle, le bon sens qui m'a étranglée depuis tant d'années, ma solitude , aussi, vide , aride."

Elle qualifie parfois son journal de "divagations psychologiques à la noix", dépréciant ainsi le contenu du texte qui l'aide à canaliser le flot de ses pensées et à satisfaire la curiosité du lecteur. Elle  ? Amy Wingate, prototype parfait de la vieille fille coincée . Du moins en apparence. Car la trop sage Amy qui analyse, sans concessions les liens qui l'unissent à sa riche et jeune amie un tantinet condescendante à son égard, qui use d'elle comme d'un faire-valoir, sait aussi se montrer impulsive et passionnée. 41r3tHzmF5L._SL500_AA300_.jpg
Willa Marsh , avec un style parfois délicieusement surranné (qui fait encore des emplettes de Noël ? ) nous brosse ici un portrait à la fois plein de charme et de causticité. Un régal  dont j'ai savouré la lecture en la faisant durer le plus longtemps possible pour ne pas quitter trop vite cette Amy aux multiples facettes. Si délicieusement british !

Merci Cuné !

De la même auteure : ici !

18/11/2010

Apocalypse bébé

"ça les change des velus, les pauvres."

Deux simili détectives privées, dont une lesbienne forte en gueule- mais pas que- sont lancées sur les traces d'une pauvre petite bourge à papa "Toute de traviole et raturée." qui se révèlera pourtant être une"Vaillante boule de flipper".Elles la recherchent tout aussi mollement que les parents de la dite donzelle. L'enquête n'est bien évidemment qu'un prétexte. Car, de la même façon que les détectives sont là pour faire parler les différents personnages de la gamine, le roman se donne pour objet de faire le 51OOY+wB0KL._SL500_AA300_.jpgportrait d'une société. Pas joli joli, évidemment on est chez Despentes qui ne fait pas dans la dentelle mais dans les yeux lourdement cernés, la violence et le sexe. Quoique la volonté de choquer qu'on sentait dans ses premiers romans , laisse ici la place à un humour féroce qui dézingue à tout va mais laisse apparaître néanmoins une certaine tendresse. L'écriture s'est bonifiée, a gagné en maturité, et jusqu'à l'avant dernier chapitre on suit avec jubilation les pérégrinations de la (au début) si peu lumineuse Lucie-"Une limace hébétée"- et de la si féroce et si attachante Hyène. La fin est un tantinet ratée, trop fourre-tout, comme si l'auteure avait voulu brader en un seul lot les obsessions d'une époque mais bon, pour tout le plaisir procuré à la lecture du reste du roman, on en fera volontiers abstraction. Me voici réconciliée avec Virginie Despentes !

J'arrive après la bataille : tout le monde ou presque a lu, aimé ou détesté Apocalypse bébé.

Un grand merci à Antigone ! (qui a su balayer mes a priori)

Cuné avait préparé le terrain !:)

Theoma a eu l'excellente idée de recencer et classer les billets, merci aussi !

Prix Renaudot 2010.

17/11/2010

Comment (bien) rater ses vacances

"On a beau dire , mais même la misanthropie, ça se partage."

Cette année, chacun ou presque partira en vacances de son côté chez les Mainard. Pas question pour les enfants d'accompagner leurs parents qui ont décidé de "faire"le GR 20 en Corse ! Maxime, 17 ans,  va donc retourner au Kremlin (Bicêtre) chez sa grand-mère, une ancienne instit qui sait à la fois le Vacances.jpgmanipuler comme personne, lui laisser la bride sur le cou et le gaver de crêpes . à lui la glandouille devant l'ordi et les cueillettes de cerises ! Mais , évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et les vacances vont s'avérer bien plus mouvementées et riches en découvertes, ne serait-ce que sur lui-même.
Le roman d'Anne Percin file à toute allure, bourré d'humour et de rebondissements. On y est aussi bien dans les relations parents/enfants, que dans les relations entre ados et leur utilisation forcenée des nouveaux moyens de communication. Maxime possède un sens de l'humour sarcastique plein de folie et le récit de ses expériences culinaires valent franchement le détour ! L'émotion est également présente mais sans pour autant sombrer dans la guimauve. Un style alerte, prenant à partie le lecteur, qui plaira sans aucun doute aux adolescents (identification mon amie)  mais aussi aux adultes .
On regrettera un secret de famille( dont on ne sait si c'en est vraiment un ou pas) qui survient de manière tout à fait incongrue et une fin un peu bâclée mais on conservera un excellent souvenir de ces vacances au Kremlin (Bicêtre) !

Comment (bien) rater ses vacances, Anne Percin, Le Rouergue 2010 DoAdo, 186 pages dont les bas (de pages )valent aussi franchement le détour ! Et la compil' des chansons composant la fighting spirit en prime !

Un extrait tentateur chez Gawou !

Le premier chapitre ici !

Chez L'auteure, .

16/11/2010

Pieds nus sur les limaces

"Je voudrais un nouveau cerveau. Celui-là me fait trop mal. Il ya trop de bruit dedans."

La folie rôde autour du "château" incomplet qu'occupent deux soeurs : Clara, l'aînée ,qui a dû s'improviser mère de la seconde, Lily, qu'une mauvaise oxygénation du cerveau à la naissance a rendu pour le moins étrange. En effet, elle dépèce les animaux qui passent à sa portée et ne possède pas d'inhibitions, s'offrant sans barguigner aux hommes , y compris au mari de sa soeur.9782757820797.gif
La canicule rend l'atmopshère encore plus étouffante et la tension monte...
Attirée par un titre accrocheur et une couverture lumineuse, j'ai plongé dans un univers à l'écriture parfois heurtée, faisant cohabiter les registres de langue,  tout comme la tendresse qui unit les soeurs côtoie l'exaspération portée à son comble. Le malaise est persistant et efficace mais certaines scènes, à la fin,  tenant plus du grand-guignol qu'autre chose viennent casser et le rythme et la vraisemblance. Dommage.

Pieds nus sur les limaces, Fabienne Berthaud,  Points seuil  2010, 158 pages qui créent le malaise.

 

 

15/11/2010

Longue sécheresse

"Quelque part, songe-t-il nous trouvons la force."

Une vache gravide qui se sauve, un homme qui la cherche par une journée caniculaire. Et, tout en cheminant, il pense aux relations qui l'unissent à sa femme, relations qui sont en train d 'évoluer,  à son père qui a su changer de vie pour la prendre à bras le corps et ainsi faire face au désespoir qui aurait pu s'emparer de lui. En écho à cette voix intérieure, surgissent aussi celles des autres protagonistes, et, en parallèle les micro événements alternant joie et tragédie qui jalonnent la vie de la ferme.51zFGoUvUML._SL500_AA300_.jpg
Presque rien donc mais une pensée qui se donne à voir dans les moindres replis de son âme, une attention précise et poétique à la nature et à toutes les formes de vie, de la plus humble à la plus éclatante.
L'auteur , qui est aussi exploitant agricole et viticole, sait nous faire partager son amour de la terre et des êtres vivants mais aussi toucher au plus près les émotions et se jouer du lecteur, en se jouant de la chronologie. Un enchantement champêtre !

Longue sécheresse, Cynan Jones, traduit de l'anglais (pays de Galles) par Mona de Pracontal, Joëlle Losfeld 2010, 131 pages écrasées de chaleur.

Merci à Keisha pour le prêt !

Clara a aimé aussi !

14/11/2010

15 en 15

Top chrono, c'est parti ! A la demande de Cuné voici donc les 15 noms d'auteur qui me viennent à l'esprit en 15 minutes :

*Kate Atkinson, tout. La monomanie est mon péché mignon.

*Gerard Donovan,  pour Julius of course mais en février un recueil de nouvelles va paraître, yesss !

* Colette , pour sa langue drue et charnue.

*Haruki Murakami, Chroniques de l'oiseau à ressort, il ne s'y passe presque rien et on reste fasciné.

* Mary Wesley, Sucré, salé poivré, Une expérience enrichissante. Où comment sourire même des sujets les plus graves .

* Steinunn Sigurdardottir, La place du coeur, un road-book islandais durant lequel une mère et sa fille tentent de refaire connaissance.

*Doris lessing, tout jusqu'au premier tome de ses mémoires. Là j'ai eu un peu de mal à digérer le fait qu'elle ait laissé ses enfants à son premier mari.

* Duras, qui , n'en déplaise à Desproges,  n'a pas écrit que des conneries (sauf sur la fin mais l'éditeur a une part de responsabilité...)

*Zola, dévoré à l'adolescence ( en ce moment  Dame Cuné et Dominique font des piqûres de rappel très efficaces...)

* Anne fine , ses romans pour adultes et son trop craquant Tuffy.

* les premiers romans d'Helen Dunmore (en particulier Un été vénéneux)

*Timothy Findley, Le chasseur de têtes, le premier , je crois à faire intervenir des personnages de fiction dans la réalité.

*Jane Gardam, L'héritière de Robinson, les premiers romans des éditions Autrement étaient une mine !

*Michael Cunningham, Les Heures juste parfait.51YZ0CYXAPL._SL500_AA300_.jpg

*Clare Morrall, Couleurs pour son extrême sensibilité.

 Les représailles des autres occupants de l'étagère des indispensables ne sauraient tarder ...

En attendant j'attends la copie de Ptitlapin et de Libouli et de tous ceux qui voudront bien !

 

 

13/11/2010

Parti tôt, pris mon chien #2

"Une justice ironique, une forme de jurisprudence pour laquelle Jackson avait une affection particulière."

Mères assassinées, mères sans coeur qui au contraire s'acharnent à ne pas mourir, enfants enlevés mais qui font preuve comme souvent chez Kate Atkinson d'une résilience sans ostentation, policiers véreux et au milieu de ce maelström vertigineux orchestré de main de maître par l'auteure, notre détective privé préféré, Jackson Brodie.
Jackson qui n'est nommé qu'à la page 50 et manque parfois se faire voler la vedette à la fois par le chien du titre et surtout  par une nouvelle venue, Tracy Waterhouse , formidable personnage de policière capable tout à la fois d'estourbir un malfrat d'un coup de sac à main (dûment lesté d'une torche de police il est vrai) que d'effectuer un bien curieux achat.
Kate Atkinson nous balade (dans tous les sens du terme !) entre 1975 et notre époque dans un Yorshire où plane l'ombre d'un tueur en série et où ses personnages se déplacent sans cesse pour revenir à leur point de départ : Leeds.61bndQI-VwL._SL500_AA300_.jpg
Une fois de plus l'auteure  se révèle la reine de la frustration, jouant avec virtuosité de l'attente du lecteur et de toutes les possibilités de manipulation que lui offre l'écriture. Péripéties, fausses pistes, le lecteur ne sent pourtant jamais perdu car Kate Atkinson excelle à se glisser aussi bien dans la peau d'une vieille actrice qui perd à la fois son porte-monnaie et ses mots , que dans celle d'un vieux policier tenaillé par l'idée de vengeance. Atkinson maîtrise totalement la forme de son roman ainsi que son style, parsemé de petites pépites d'humour (parfois noir), de remarques caustique et de citations. Qu'une vieille actrice se remémore des vers de Shakespeare, en particulier de La tempête, comme un écho de celle qui se déroule dans son crâne, n'a en soi rien d'étonnant mais qu'un homme supposé fruste en fasse autant avec des vers d'Emily Dickinson l'est déjà beaucoup plus ! Et c'est comme ça tout au long de ce roman jubilatoire où le lecteur se fait sans cesse berner et en redemande, ce que Atkinson a aussi prévu car tous les mystères ne sont pas forcément éclaircis...Un roman qui se dévore à toute allure !

Bravo à l'équipe éditoriale qui a réussi le tour de force d'en dire suffisamment pour donner envie sans pour autant révéler quoi que ce soit des multiples chausse-trappes de ce texte dans la 4 ème de couv' !

Bravo aussi à la traductrice , lsabelle Caron !

Kate Atkinson, Parti tôt, pris mon chien, Editions de Fallois 2010 , 388 pages épatantes !

12/11/2010

La maison sur le divan

Que l'on soit casanier ou nomade, la maison est un lieu qui parle toujours à notre coeur. Patrick Estrade, psychologue, psychothérapeute et conférencier l'a bien compris et lui consacre un essai sous titré "Tout ce que nos habitations révèlent de nous." 517WnWVKdhL._SL500_AA300_.jpg
Comme il le reconnaît lui même la thématique est vaste et s'il fait référence à divres romans, de nombreux cas rencontrés lors de sa pratique thérapeutique voire de son expérience personnelle, ce qui donne une touche de vécu très appréciable, chacun ne retrouvera peut être pas LE problème que lui pose  sa relation à la maison mais récoltera néanmoins des pistes qui lui permettront sans doute de l'éclairer.
J'ai trouvé le traitement du sujet sympathique mais un peu léger, beaucoup de bon sens néanmoins dans la résolution des problèmes posés, pas de prêt à penser applicable à tous et un éventail très large des problèmes évoqués (des déménagements incessants à la cohabitation des familles recomposées). Un mezze où chacun pourra picorer avec plaisir.

La maison sur le divan, Patrick Estrade, Pocket 2010 , 373 pages qui invitent à tenir un carnet de route consacré à nos maisons.

Ps: selon Patrick Estrade les femmes auraient besoin de sécurité et les hommes d'...encouragement. Qu'en pensez-vous ?

 

11/11/2010

C'est jeudi, c'est philosophie

"La mort, est la précieuse épice de l'aventure. L'aventure , c'est récupérer cette attention à l'autre et à l'existence, qui ne sont possibles que pour celui qui sait qu'il va mourir. La peur de l'aventure, c'est cette peur du passage."

Alice Chalanset citée par Patrick Estrade in La maison sur le divan.775617785.gif