07/12/2006
Canicule suédoise
Le vent, la pluie, je m'en moque, je lis un polar suédois qui se
déroule pendant un été caniculaire, ce qui engourdit un peu les
enquêteurs mais pas le lecteur, heureusement !
Je voudrais que cela ne finisse jamais
est le 4ème roman policer du suédois Ake Edwardson mais le premier qui
tombe dans ma boîte à lettres et sous mes yeux. C'est un coup monté
pour que je me précipite sur les précédents ! Bien joué 10/18 !
Pourtant
l'enquête n'est pas vraiment originale (des viols et un meurtre non
élucidé par le passé et que le commissaire Eric Winter va rattacher à
une série de meurtres contemporains) mais le style est très
particulier. Pas de descriptions complaisantes, beaucoup d'ellipses
dans la progression de l'enquête, ce qui ne nuit pourtant pas à la
compréhension et des dialogues allant à l'essentiel sans précisions
inutiles. Enfin surtout des personnages (le
commissaire et son second) qui évoluent de manière intéressante au fil
du temps.Le contraste entre cette Suède bien policée et les âmes
boueuses de certains habitants de Göteborg est très efficace.
Suspense supplémentaire : le commissaire prendra-t-il effectivement son
congé parental d'un an pour élever sa fille ?
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
03/12/2006
Surprise
Dans ma boîte à lettres, une grosse enveloppe rebondie . Je l'ouvre
avec fébrilité: 4 romans policiers tout juste sortis , aucune
explication, seule mention sur l'enveloppe: un concours de livres
auquel je ne me souviens pas d'avoir participé ...
Pas grave, je ne regrette pas de m'être inscrite à la news letter de 10/18 !
Voici les 4 ouvrages en question : Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb, Le club des philosophes amateurs de'Alexander Mc Call Smith, Le temple des muses de John Maddox Roberts et enfin de Ake Edwardson, Je voudrais que cela ne finisse jamais .Moi non plus !
C'est bien la première fois que je gagne des livres en n'ayant pas le souvenir d'avoir participé à quoi que ce soit !
PS: je viens de voir ceci sur le blodg de Jo... elle
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
30/11/2006
Plus efficace que les petites annonces...le cimetière
Envie de vous remonter le moral en ces temps de dépression saisonnière ? Alors précipitez-vous sur Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti , roman traduit du suédois qui vous redonnera la pèche !
Ce
roman ,à première vue ,pourrait être considéré comme l'équivalent
nordique de cette littérature anglosaxonne destinée aux trentenaires
célibataires.
En
effet, Désirée, jeune bibliothécaire vient de
perdre son mari et au cimetière , elle croise un jeune agriculteur
célibataire lui aussi , Benny.Sortez vos mouchoirs, mais ce sera pour
essuyer des larmes de rire tant ce choc des cultures entre l'intello et
le paysan pas si bête que ça va faire des étincelles. Un thème
pas si fréquent en ces temps de politiquement correct. L'auteure
égratigne au passage les idées toutes faites sur les agriculteurs et
s'en prend aussi gentiment aux intellos imbus d'eux-mêmes.
Les deux héros ont beaucoup d'humour et d'esprit et les remarques drôles fusent. Le
ciel s'assombrit néanmoins quand ils se forcent à admettre le fossé qui
les sépare, aucun des deux ne semblant vouloir renoncer à ce qui fait
sa vie...
J'ai
beaucoup aimé l'alternance des points de vue (un même événement raconté
par l'un puis l'autre protagoniste), qui ,sans être systématique ,est
très drôle ainsi que la tendresse qui se dégagent de certaines
pages.
Au passage, nous apprenons la composition du repas
de Noêl traditionnel suédois, ce qui peut toujours être utile en ce
moment.
Beaucoup de bloggueuses ont aimé ce livre et m'ont donné
envie de le lire, j'en cite quelques-unes , que les autres n'hésitent
pas à se signaler : cuné,
Clarabel
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
26/11/2006
Deuxième chance
Ce n'est pas souvent que l'adaptation d'un roman au cinéma ou à la
télévision me donne envie de lire ou de relire l'oeuvre de départ.
Jusqu'à présent seul le film de beneix "37 °2 le matin " m'avait donné
envie de découvrir le roman de Djian car je ne comprenais pas le flegme
du personnage masculin face à la folie de Betty.
Ici, c'est la télévision et son très beau téléfilm Des fleurs pour Algernon qui m'a donné envie de me recoltiner avec le livre de Daniel Keyes.
On
me l'avait conseillé , j'avais eu du mal à le trouver et une fois en
main, j'avais abandonné car l'orthographe et le style narratif qui
s'adaptent au niveau d'intelligence du personnage m'avaient découragé.
Lire pour le plaisir des textes qui ressemblent par trop à ce que je
suis payée pour lire no, thanks ! :)
Merci donc au réalisateur David
Delrieux et à l'acteur Julien Boisselier d'avoir montré avec sensiblité
et humanisme cette histoire d'un simple d'esprit qu'une expérimentation
scientifique va rendre intelligent. Tellement intelligent qu'il se
rendra compte le premier des risques inhérents à cette transformation
...
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10)
25/11/2006
Une imagination débordante !
Dans une vie antérieure Jasper Fforde a travaillé dans l'industrie
cinématographique et cela se sent car sa connaissance des rouages de
l'écriture de fictions est bien rôdée.
Dans Le puits des histoires perdues,
on pourra juste regretter que son sens de l'intrigue, qui peine un peu
à démarrer, ait été sumergé par son imagination. J'avais constamment le
sourire aux lèvres en lisant même si je trouvais quand même que le fil
narratif était un peu détendu...
Beaucoup d'humour donc, sans cesse
de nouvelles inventions dans ce monde de la Fiction où son héroïne
Thursday Next s'est réfugiée pour mener à bien sa grossesse,
accompagnée par sa fidèle Dodo qui ,de son côté, couve un oeuf.
Au passage, nous croiserons, entre autres les personnages des Hauts de Hurlevent, en pleine séance de gestion de la colère , et peut être même pourrons -nous mettre un visage sur Godot...
Le
Mal est toujours présent et cette fois il prend la forme d'une
invention devant laquelle chaque lecteur ne peut que frémir et qui peut
être envisagée comme l'écho de certaines inventions qui, jusqu'à
présent n'ont pas abouti.
Les inconditionnels de Fforde ne seront
pas vraiment déçus, quant aux autres peut être devraient-ils attendre
la sortie en poche...
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6)
21/11/2006
Du passé faisons table rase...
Quand un roman est hérissé de bouts de papier signalant un passage à citer ou recopier, c'est bon signe. Eh bien, Nos plus beaux souvenirs
de Stewart O' Nan, certes un pavé de 667 pages en édition de poche, en
est tout alourdi de ces rogatons de papier. Cuné en avait écrit le plus
grand bien ici et je la remercie car j'ai savouré chacune de ces pages.
Mais
quel est le secret de Stewart O' Nan ? Comment fait-il pour entrer dans
les pensées et l'âme de chacun des membres de cette famille qui vient
après le décès du patriarche passer une dernière semaine dans le
cottage qui sera ensuite vendu ?
Que l'on soit ado ou pré-ado,
adulte nanti de frères et soeurs ou enfant unique, femme veuve ou
célibataire âgée, chacun se retrouvera dans les différents personnages
et les relations à la fois tendres et cruelles qui les unissent.
Les enfants ne se décident pas vraiment à grandir même s'ils sont
devenus à leur tour parents, mais ils apprendront à faire l'économie du
passé pour mieux aller vers l'avenir. Chacun s'efforce de préserver son
espace de liberté, le chien Rufus (je l'adore !), n'ayant certainement
jamais eu autant de succès, le promener devant une occasion de fuir
quand la tension est trop grande. En une semaine, sans grands
sentiments à l'américaine comme certains films ou téléfilms nous y
avaient habitués (berk !), sans véritables éclats de voix, tout est
feutré mais encore plus cruel, la famille va devoir se réajuster
et avancer.
Je sens que je vais lire d'autres livres de cet auteur d'autant que Cuné m'a de nouveau alléchée !
06:16 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
20/11/2006
Comme chien et chat au Japon
A peine venais-je de terminer Le chat qui venait du ciel ( qui avait valu à mon ordi de planter mais là je croise les doigts...)qu'à la médiathèque, je suis tombée sur 11ans + 108 jours avec mon chien.
Deux auteurs japonais mais deux approches totalement différentes.
Hiraide
Takashi, l'auteur du premier est romancier mais aussi poète et
èvidemment cela influe sur son écriture. Les "mérotes à chats" seront
peut être déçues si elles s'attendent à un roman centré sur leur animal
favori comme le donne à entendre le titre français (n'ayant pas
fait japonais en 2 ème langue mais ch'ti, je serai bien incapable de
vous traduire le titre original mais faisons confiance aux éditions
Picquier (poche)). Certes, le chat Chibi va transformer la vie de l
'auteur et de sa femme (le récit est clairement présenté comme
autobiographique) , mais il n'est pas vraiment la figure centrale du
roman.Celle-ci serait plutôt la demeure que loue le poète et le jardin
dont il profite. Ceci nous vaut de très belles descriptions entre
autres du narrateur jouant avec une libellule ...
Un texte un peu
triste mais très beau et ,entre deux larmes, il faut quand même
tenir jusqu'au bout et lire la fin éclairante et poétique...
Tout
aussi touchant (non, je ne veux pas plomber vortre semaine !) le livre
de Goto Yasuyuki, déniché dans le rayon enfants de la médiathèque ,
raconte comme son tittre l'indique la vie de la chienne Goû dans sa
famille japonaise et en particuler avec son petit maître. Là aussi
c'est clairement autobiographique. Les illustrations contribuent à la
présentation rigolote (il m'a fallu regarder les photos pour
identifier la race du chien , un beauceron , mais bon).On sourit des
bêtises du chiot et on compatit en la voyant vieillir et lutter contre
la maladie...On apprendra au passage que les chiens japonais reçoivent
du courrier pour leur fête !Chacun retrouvera au passage des souvenirs
des différents chiens avec lesquels nous avons pu faire un bout
de chemin et là aussi l'émotion perlera...
Entre chien et chat, on ne chosit pas, on prend les deux !, dixit Tobie-chien et Bambou .
05:30 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6)
17/11/2006
Essai non transformé
Non, je ne marcherai pas sur les brisées de Choupynette qui a su si
bien évoquer le match, que dis-je le ballet, des joueurs néo-zélandais
(qui ont fichu la pâtée aux frenchies bien ternes). Ah, les corps qui
fumaient tels des percherons après l'effort, ah les joueurs
massifs qui s'envolaient dans les airs tels de fraîches sylphides...
Stop.
Non, j'aurais voulu évoquer le livre de Kazuo Ishiguro, Auprès de moi toujours
mais mon marque-pages est resté obstinément coincé à la page 106. Pas
moyen d'accrocher à cette histoire mollassonne en dépit de tous les
hameçons laissés par l'auteur...Ah, il y a un mystère et je vais
vous en révéler un petit bout par ci par là pour mieux vous tenir en
haleine, désolée mais ça n'a pas fonctionné. Je dois être
allergique aux histoires de pensionnat anglais. Pourtant le style est
agréable et les relations entre les personnages sont décrites avec
subtilité mais décidément, non. Je m'en vais de ce pas le rapporter à
la médiathèque.
Ps: j'avais lu un billet récemment sur ce livre mais ma mémoire est défaillante alors si l'auteur de ce post passe ici, qu'il laisse un petit mot et j'établirai le lien !
06:48 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
16/11/2006
Jess ou Georgia ?
Dans la foulée du Journal de Bridget Jones , on a vu apparaître toute une littérature d'identification destinée aux trentenaires.
Les ados ne pouvaient évidemment pas être oubliées et en 2002 nous avons vu apparaître ceci :
Mon nez, mon chat, l'amour et moi
, titre explicite s'il en est,où Louise Rennisson brossait le portrait
d'une ado empêtrée par son physique, ses parents, lourdauds bien sûr,
son chat , Angus, qui se prend pour un rottweiller et sa petite soeur.
Noémie et moi avons partagé avec bonheur les différents tomes de cette
série qui , sur la fin, commence quand même à s'essouffler....
Il
faut croire qu'en 4 ans j'ai beaucoup vieilli car, suivant les conseils
de Clarabel (qui est une jeunette, elle), j'ai emprunté Quinze ans , charmante mais cinglée qui surfe sur la vague de cette littérature-miroir humoristique destinée aux ados.
J'ai
apprécié comme d'habitude l'humour anglais (en particulier les
"horreurscopes" envoyés par mails par le père barré) mais je suis
restée de glace face à ce "copier/coller" de Georgia. Quelques détails
ont changé, la mère élève seule sa fille , la grand-mère vient habiter
à la maison mais bon...En plus, cette pauvre Jess n'a même pas d'animal
favori et elle se permet de répondre aux profs, non mais je rêve
! :) (je suis bien contente de n'avoir que des garçons en face de
moi au boulot quand je lis ça...). Clarabel, tu étais trop optimiste !
Résigne -toi, Cathulu, tu as dépassé l'âge limite de lecture de ce livre !
Pas grave, il m'en reste plein d'autres à découvrir . Par exemple :Trois fois quinze ans, charmante mais fripée!
06:55 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
15/11/2006
Enfer et damnation !
Si vous aimez les livres qui parlent des livres, les héroïnes pas nunuches,
évouluant qui plus est en tant que détective littéraire dans un monde
qui pourrait être le notre mais pourrait aussi se trouver dans le
futur, si vous n'avez pas peur des voyages dans le temps, si vous aimez
les personnages déjantés et loufoques, si vous rêvez d'adopter un Dodo
(cet oiseau disparu qu'on rencontre chez Lewis Carroll), alors ces
livres sont faits pour vous ! (en plus, ils sont au format poche !)
Jasper Fforde (non, je ne bégaie pas ) a su dans L'affaire Jane Eyre et Délivrez-moi créer son propre univers , où nous le suivons ravis de découvrir les aventures de Thursday Next.
Je
ne vous cacherai pas que les surprises du premier volume ayant été
éventées dans le deuxième tome, j'y avais trouvé un peu moins de
plaisir, contrebalancé cependant par une trouvaille jubilatoire que je
me garderai bien de révéler ...
Recherchant
de quoi illustrer ce billet, je découvre que depuis le mois
dernier est sorti le 3 ème volume ! Et personne ne m'avait prévenue !
Vive la toile grâce à qui je vais commander de ce pas ...J'espère que
quand vous lirez ce billet, je l'aurai reçu...
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)