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03/01/2007

L'Australie n'existe pas.(navet 2006 !)

Tous les livres me tombant des mains , je résolus de me lancer dans une périlleuse entreprise : voir si la collection "Harlequin" dans laquelle je n'avais pas  mis les yeux depuis trois décennies au moins avait évolué. Je jetais mon dévolu sur un roman se déroulant en Australie, me disant qu'au moins je glanerai quelques informations sur la vie quotidienne des Bridget Jones locales.
La collection "Red dressink " est destinée , je cite aux "citadines branchées" mais aucune alarme ne s'étant déclenchée pour signaler mon inadéquation au coeur de cible, j'ai acheté 9782280155168ceci :

Bilan: L'Australie est un pays où l'on peut se faire masser le cou et la tête avant d'aller à la plage(bonne nouvelle mais ça fait un peu loin pour en profiter). On peut s'arrêter sur l'autoroute et mettre pied à terre sur la chaussée sans être pour autant suicidaire.
Les australiennes se nourrissent essentiellement de pistaches et de biscuits au chocolat.  Elles  boivent des litres de thé et des crèmes de menthe qui  les grisent et leur dégagent les sinus (truc  à  retenir?  ne me remerciez pas).Les mots "régimes et "calories" ne font pas partie de leur vocabulaire ( ce qui est une bonne nouvelle, vous en conviendrez).
Elles 'ennuient en ressassant leurs problèmes de  couples et/ou de boulot  et nous aussi par la même occasion.
La seule scène un peu osée a lieu au milieu du roman (200 pages à se fader avant d'y arriver).J'ai  connu des pubs pour yaourts plus sensuelles. Il est vrai que le futur ex-mari de l'héroïne , le dénommé Jean-Luc (!) n'est pas Français comme le répètent à l'envie les copines de  l'héroïne, il est Suisse. Ce qui change tout, vous l'avouerez.
Le sul personnage intéressant est le chien que l'héroïne essaie lâchement d'assassiner en le gavant de biscuits au chocolat, ce qui est évidemment néfaste pour la bestiole mais elle résiste, contrairement à la lectrice qui va se décrocher la mâchoire...
Bref, dans ce livre, lres personnages n'ont aucune épaisseur psychologique, ils ne s'inscrivent pas dans le réel , on se moque comme d'une guigne de leurs soucis, l'Australie n'existe pas, ce qui est un comble, quant au style...quel style ? A fuir !

21/12/2006

Alma, la tant aimée ...

Malgré la critique de Cuné, je n'ai pas réussi à entrer dans La maison Tudaure de Caroline Sers, pas le bon état d'esprit sans doute...9782283022207
Me restait alors Histoire de l'amour de Nicole  Krauss. J'y allais un peu à reculons, le titre ne m'engageant guère même si je me souvenais avoir lu la critique de Clarabel. L'Amour thème rebattu certes mais revisité ici avec brio.
Je me suis surprise à m'attacher sans exception à tous les personnages, que ce soit ce vieillard qui  possède les clés d'une bonne partie de la ville mais pas celle de sa propre existence .. Cette Alma de 15 ans bientôt, orpheline de père, dont la mère pour oublier sa tristesse , se lance dans la traduction d'un livre qui est au coeur de l'histoire de chacun des personnages...Il est aussi beaucoup questions d'écrivains et de filiation, d'amours perdues et sublimées, de pertes et d'abandons...9782070773084
Ne comptez pas sur moi pour vous éclairer davantage,je vous laisse découvrir les tours et détours de ce roman.
Nicole Krauss écrit limpidement et maîtrise totalement une intrigue subtile mais pas artificielle car souvent la vie est plus romanesque que les romans , fussent-ils d'amour.
 
La critique  de Clarabel

19/12/2006

Nous n'y échapperons pas (3)

Un grand classique: la lettre au père Noêl. La mienne sera courte:

Cher Père Noël,

Mon aspirateur venant , après moult fumerolles et borborygmes divers, de rendre l'âme, si l'Homme décide de m'offrir un remplaçant de compétition comme cadeau de Noël, il se retrouvera aux urgences et moi dans la rubrique faits-divers d'hiver.

Voilà qui est dit.Pour le reste, je n'ai pas d'idées, alors je prendrai ce que vous voudrez bien m'apporter. Merci d'avance

Cathulu9782020799102

PS: je vais me replonger dans Le cadeau qui est sorti en poche et dans lequel il y a une véritable compétition entre deux hommes: à celui qui fera le  cadeau le plus cher, le plus impressionnant à l'autre. Ici le cadeau n'est pas une manière de montrer son affection mais bien un moyen d'écraser l'autre dans un potlatch* sans merci. La satire sociale est féroce , les yuppies en prennent pour leur grade mais autant j'ai été réjouie par la première partie du roman, autant la seconde m'a déçue, je l'ai trouvée par trop invraisemblable . A vous de voir donc.

*don ou destruction à caractère sacré, constituant un défi de faire un don équivalent pour le donataire.
C'était la minute culturelle de 2006. Il était temps !

16/12/2006

La mère toujours recommencée...

A l'occasion de son quarantième anniversaire, Will se voit offrir des séances de psychanalyse par sa meilleure amie et un séjour en Cornouailles par sa soeur.2264038594
Mine de rien, ces deux femmes viennent d'offrir à celui qui se considère comme un gay épanoui l'occasion de remonter le temps et de souvenir de vacances passées dans le même endroit , quand il était enfant.
Le passé et le présent vont s'entrecroiser de manière subtile et symbolique car, tandis que Will remonte le temps, exhumant des souvenirs soigneusement refoulés, sa mère, atteinte par la maladie d'Alzheimer sombre peu à peu...
Patrick Gale, avec beacoup de sensibilité et de maestria dans la construction de son roman, évoque les fêlures d'une famille qui se veut ordinaire, même si, à son insu, le héros a facilité l'évasion d'un prisonnier...
Chronique d'un été
, un bon gros roman à lire au coin du feu pour se souvenir que l'été existe ...

11/12/2006

Bienvenue à San Francisco !

Après toute une série de "beaux mais poignants" , un peu de légèreté était bienvenu ...C'est pas le pied de Milena Moser, qui vient de sortir en poche, avec une couverture attrayante me faisait de l'oeil. Allez hop, à la  caisse !2253115533
Le début est percutant: Stella,  une femme morte depuis sept ans prend la parole et nous informe qu'elle  a tout préparé avant son départ dans l'au-delà, à savoir  une remplaçante auprès de son mari et de son fils : la baby-sitter Lily. Cette sernière qui a épousé son patron un an après le décès de Stella ne se sent pas à sa place en Suisse, pays où la morte elle même traînait un mal être qui a eu raison d'elle. Une occasion unique se présente et toute la petite famille , fantôme compris s'embarque pour Los Angeles en espérant trouver une nouvelle vie. Là , ils vont rencontrer des gens plus farfelus les uns que les autre et le choc culturel est décrit de manière savoureuse par les deux héroïnes et par l'enfant de Stella, Léo. Petit à petit, le lecteur se rend compte que chaque personnage a sa propre vie secrète qu'il cache soigneusement aux  autres, ce qui nous vaudra toute une série de rebondissement dans le dernier tiers du livre. Une intrigue  vaguement policière vient pimenter le tout , mais sa résolution est quelque peu bâclée.C'est un livre plaisant qui m'a fait passer un bon moment, même si parfois le rythme est parfois irrégulier.

Ps: ce livre a une suite dont j'ai déjà parlé: Yoga meurtres et Cie.

07/12/2006

Canicule suédoise

Le vent, la pluie, je m'en moque, je lis un polar suédois qui se déroule pendant un été caniculaire, ce qui engourdit un peu les enquêteurs mais pas le lecteur, heureusement !
Je voudrais que cela ne finisse jamais est le 4ème roman policer du suédois Ake Edwardson mais le premier qui tombe dans ma boîte à lettres et sous mes yeux. C'est un coup monté pour que je me précipite sur les précédents ! Bien joué 10/18 !9782264043863
Pourtant l'enquête n'est pas vraiment originale (des viols et un meurtre non élucidé par le passé et que le commissaire Eric Winter va rattacher à une série de meurtres contemporains) mais le style est très particulier. Pas de descriptions complaisantes, beaucoup d'ellipses dans la progression de l'enquête, ce qui ne nuit pourtant pas à la compréhension et des dialogues allant à l'essentiel sans précisions inutiles.  Enfin  surtout des personnages  (le commissaire et son second) qui évoluent de manière intéressante au fil du temps.Le contraste entre cette Suède bien policée et les âmes boueuses de certains  habitants de Göteborg est très efficace. Suspense supplémentaire : le commissaire prendra-t-il effectivement son congé parental d'un an pour élever sa fille ?

03/12/2006

Surprise

Dans ma boîte à lettres, une grosse enveloppe rebondie . Je l'ouvre avec fébrilité: 4 romans policiers tout juste sortis , aucune explication, seule mention sur l'enveloppe: un concours de livres auquel je ne me souviens pas d'avoir participé ...978226403933097822640424919782264044006
Pas grave, je ne regrette pas de m'être inscrite à la news letter de 10/18 !
Voici les 4 ouvrages en question : Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb, Le club des philosophes amateurs de'Alexander Mc Call Smith, Le temple des muses de John Maddox Roberts et enfin de Ake Edwardson, Je voudrais que cela ne finisse jamais .Moi non plus !
C'est bien la première fois que je gagne des livres en n'ayant pas le souvenir d'avoir participé à quoi que ce soit !

PS: je viens de voir ceci sur le blodg de Jo... elle

9782264043863

30/11/2006

Plus efficace que les petites annonces...le cimetière

Envie de vous remonter le moral en ces temps de dépression saisonnière ? Alors précipitez-vous sur Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti , roman traduit du suédois qui vous redonnera la pèche !
Ce roman ,à première vue ,pourrait être considéré comme l'équivalent nordique de cette littérature anglosaxonne destinée aux trentenaires célibataires. 9782847200799
En effet, Désirée, jeune bibliothécaire vient de perdre son mari et au cimetière , elle croise un jeune agriculteur célibataire lui aussi , Benny.Sortez vos mouchoirs, mais ce sera pour essuyer des larmes de rire tant ce choc des cultures entre l'intello et le paysan pas si bête que ça va faire des étincelles. Un thème pas  si fréquent en ces temps de politiquement correct. L'auteure égratigne au passage les idées toutes faites sur les agriculteurs et s'en prend aussi gentiment aux intellos imbus d'eux-mêmes.
Les deux héros ont  beaucoup d'humour et d'esprit et les remarques drôles fusent. Le ciel s'assombrit néanmoins quand ils se forcent à admettre le fossé qui les sépare, aucun des deux ne semblant vouloir renoncer à ce qui fait sa vie...
J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue (un même événement raconté par l'un puis l'autre protagoniste), qui ,sans être systématique ,est très drôle  ainsi que la tendresse qui se dégagent de certaines pages.
Au passage,  nous apprenons la composition du repas de Noêl traditionnel suédois, ce qui peut toujours être utile en ce moment.
Beaucoup de bloggueuses ont aimé ce livre et m'ont donné envie de le lire, j'en cite quelques-unes , que les autres n'hésitent pas à se signaler : cuné,
Clarabel

26/11/2006

Deuxième chance

Ce n'est pas souvent que l'adaptation d'un roman au cinéma ou à la télévision me donne envie de lire ou de relire l'oeuvre de départ. Jusqu'à présent seul le film de beneix "37 °2 le matin " m'avait donné envie de découvrir le roman de Djian car je ne comprenais pas le flegme du personnage masculin face à la folie de  Betty.
Ici, c'est la télévision et son très beau téléfilm Des fleurs pour Algernon qui m'a donné envie de me recoltiner avec le livre de Daniel Keyes.9782081620445
On me l'avait conseillé , j'avais eu du mal à le trouver et une fois en main, j'avais abandonné car l'orthographe et le style narratif qui s'adaptent au niveau d'intelligence du personnage m'avaient découragé. Lire pour le plaisir des textes qui ressemblent par trop à ce que je suis payée pour lire no, thanks ! :)
Merci donc au réalisateur David Delrieux et à l'acteur Julien Boisselier d'avoir montré avec sensiblité et humanisme cette histoire d'un simple d'esprit qu'une expérimentation scientifique va rendre intelligent. Tellement intelligent qu'il se rendra compte le premier des risques inhérents à cette transformation ...

25/11/2006

Une imagination débordante !

Dans une vie antérieure Jasper Fforde a travaillé dans l'industrie cinématographique et cela se sent car sa connaissance des rouages de l'écriture de fictions est bien rôdée.
Dans Le puits des histoires perdues, on pourra juste regretter que son sens de l'intrigue, qui peine un peu à démarrer, ait été sumergé par son imagination. J'avais constamment le sourire aux lèvres en lisant même si je trouvais quand même que le fil narratif était un peu détendu...
Beaucoup d'humour donc, sans cesse de nouvelles inventions dans ce monde de la Fiction où son héroïne Thursday Next s'est réfugiée pour mener à bien sa grossesse, accompagnée par sa fidèle Dodo qui ,de  son côté, couve un oeuf. Au passage, nous croiserons, entre autres les personnages des  Hauts de Hurlevent, en pleine séance de gestion de la colère , et peut être même pourrons -nous mettre un visage sur Godot...9782265082847
Le Mal est toujours présent et cette fois il prend la forme d'une invention devant laquelle chaque lecteur ne peut que frémir et qui peut être envisagée comme l'écho de certaines inventions qui, jusqu'à présent n'ont pas abouti.
Les inconditionnels de Fforde ne seront pas vraiment déçus, quant aux autres peut être devraient-ils attendre la sortie en poche...