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28/02/2008

Lucie coeur de fraise le chien

Lucie le chien rassemble des billets parus sur un blogue québécois, tenue par une expatriée française.
Se glissant dans la  peau  de sa chienne,Sophie Bienvenu nous montre son univers à travers les yeux de Lucie ("de descendance  russe du côté de la noblesse").Un univers où le jeu,les croquettes, les relations hiérarchiques(description hilarante de Lucie  tentant de  se glisser dans le lit de ses "parents", So et Dale) mais surtout l'affection tiennent une place prépondérante.41qiEX5HeTL

Luie aime tout- en n'aimant pas- mais en aimant quand même -ses rivaux, Nous le  gros chien et son Ticha Joséphine. Elle  apprécie  les petites vieilles car elles "te prennent sur les genoux et te  donnent des biscuits qu'elles ont  fait elle-mêmes, et elles  te caressent jusqu'à  ceque tu sois  tellement bien que la mort pourrait venir te prendre et que ça  ne te  ferait ni chaud ni  froid". La mort, d'ailleurs, Lucie  en a une vision naïve mais pas gnangnan.  Lucie  cite comme un juke-box  des chansons des  années  60 et 80 ,mélangeant sans  vergogne Stéphane Eicher et Serge lama. Lucie  cabotine (je sais  elle est facile) et on en redemande. Seul bémol,  le dernier billet avec ses  relents xénophobes dont on se demande  ce qu'il vient faire là ...

Livre voyageur grâce à la gentillesse de Cuné que je remercie au passage ! à qui le  tour ?

c'est Frisette qui l'avait envoyé à Cuné !

21/02/2008

Un roman comme un bon vieux pull

Un jolie couverture, une auteure anglaise, un titre simple et carré, rien de tel pour passer un bon moment !
les femmes et les amants de Jane Elisabeth Varley tient bien ses promesses.
Trois soeurs bien installées dans la vie, leurs amours qui se délittent, leurs illusions aussi, on sait que ça finira bien et ça aussi ça fait du bien.517V232XD9L
Même si les silences sont systématiquement "à couper au couteau", on s'en fiche un peu car les méchants sont très méchants, les ambitieux sont prêts à toutes les bassesses pour se faire élire, les femmes ont des remords quand elles trompent leurs maris qui eux n'en ont pas mais la  vengeance d'une femme dont les yeux se  sont enfin dessillés est terrible et on jubile !
On se promène aussi bien dans les milieux huppés que  très pauvres, on rencontre un self-made man irlandais très craquant et on est contente. De la belle ouvrage, pas prise detête pour un sou !

13/02/2008

"Les mères sont faites pour qu'on puisse aiguiser nos griffes !"

D'abord on se frotte les mains à l'idée de retrouver Linnea, dix-sept ans, de prendre des nouvelles de la famille et de faire la connaissance de ses nouveaux amis. Ensuite, on s'embarque dans des histoires de magie blanche (Katarina Mazetti  prend bien soin de préciser qu'il faut vérifier dans le livre de sorcellerie dont s'inspire Malin (afin de se dédouaner ? )) et on  se demande où  tout ça va bien nous emmener.51WsSJmfuJL
Il m'a fallu attendre la rencontre avec le  loup qui donne son titre au roman, Entre le loup  et le chaperon rouge c'est fini, soit la page 113 pour que l'action proprement dite démarre et sur les chapeaux de roue s'il vous plaît. En un rien de temps Linnéa perd sa virginté et s'embarque pour le  soleil et l'envers du rêve américain.
Vivre dans les coulisses des feuilletons made in USA, c'est pas facile et Linnéa va l'apprendre à ses dépens.
Très nettement en dessous du premier volume dont j'avais parlé ici,j'ai ainsi trouvé trop appuyées les  allusions à la  façon de manger du "loup") ce roman m' a néanmoins donné envie  de jeter un coup d'oeil sur Pollyanna dont il est fait mention au début et à la fin...

Entre Mazetti et moi, c'est pas fini pour autant  !

l'avis ,plus indulgent de Clarabel

11/02/2008

"La désintégration et l'érosion peuvent être inversés"

Il ya quelque chose de pourri dans le couple que forment Julia et Brian depuis maintenant dix ans. Le début du Garçon dans la lune est d'une acidité réjouissante car chacun des personnages traverse une mini crise existentielle, se demandant comment il est perçu par les autres.41RmonQUwSL
"Il se dit: je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l'abattoir du coin
il cligna des yeux. elle  se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
(...)
il  se dit:  je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa:en plus , il faut changer les draps."

Cette crise latente, car non-dite, risque de s'exacerber car le couple, accompagné de leur fils, Sam doit partir en Irlande chez le père de Brian, ce que Julia envisage comme "un long purgatoire".Ce sera pire que cela car un terrible accident va survenir ...
Kate o'Riordan à partir de là aurait pu faire sombrer le récit dans le mélo le plus larmoyant, tirant partie des paysages et de tous les clichés embusqués dans un coin de notre tête sur l'Irlande. Balayant tout cela  d'un revers de main, elle lance ses personnages défricher le passé de l'autre, jusqu'à ce que la vérité éclate. En effet, tant Julia que Brian se sont forgé une image qui ne correspond pas forcément à la réalité. "Elle  se demanda pourquoi Brian, contrairement aux autres, trouvait si nécessaire de réécrire le passé, et quelle part de leur vie les autres couples gardaient cachée. Elle éprouva une pointe de remords pour toutes les fois où  elle l'avait sciemment  blessé par ses mots, où elle avait intentionnelelemnt tenté de l'humilier parce que tant qu'il continuait à sourire de ce sourire exaspérant,  si désinvolte, ses piques ne pouvaient atteindre leur cible."
Violence des mots, violence des émotions violence tout court, l'auteure ne nous épargne pas  et montre  bien l'ambivalence des sentiments qui  agitent ses personnages. Il serait tellement plus simple que les bons soient entièrement bons et inversement pour les autres...
Le poids du passé, le poids des non-dits qui taraudent les générations suivantes sont aussi au coeur de ce roman, bien plus que la mort d'un enfant.
Kate O'Riordan sonde les reins et les coeurs,elle fouille les plaies, jouant avec les peurs de ses lecteurs (qui n'a jamais paniqué , ne serait-ce que quelques secondes, après avoir perdu de vue son enfant dans un magasin?) dosant savamment l'espoir et la désespérance...
Un livre qui vous colle une grosse boule d'angoisse , qui vous poursuit longtemps, mais qui  est une expérience magistrale.Un livre qui brûle.

31/01/2008

Calendrier de l'Avent

Noël,le commissaire Erlendur Sveinsson s'en moque un peu. Avec un peu de chance ,trouvera-t-il le temps de manger du mouton fumé avec sa fille qui semble sur le point de retomber dans la drogue...Alors quand le Père Noël d'un grand hôtel  islandais est retrouvé assassiné juste avant le grand rush de la fête, cela ne le dérange en rien dans son absence de préparatifs...51akSK0r_9L
Mais qui était ce portier-père Noël occasionnel que personne ne semble connaître vraiment et dont la mort ne paraît affecter personne ? Cette nouvelle enquête nous fera croiser des enfants dont l'enfance a été massacrée,et surtout nous approfondirons notre propre connaissance d'Erlendur, découvrant pourquoi il ne lit que des livres d'un type bien particulier et peut être aussi pourquoi il  ne s'est pas battu pour maintenir un lien avec ses enfants lors de son divorce...
Quelques traits d'humour viennent éclairer cette enquête encore plus poignante que les précédentes: "Il  se présenta brusquement à son esprit un centre  de rééducation où les infirmes grammaticaux  déprimés déambulaient en uniforme et en pantoufles en confessant leur faute : je m'appelle Finnur et je dis "ce que j'ai envie"." mais  surtout nous voyons  évoluer les relations père/fille ainsi que  la relation  d'Erlendur à son métier :"Ce n'était pa  son rôle de condamner qui que ce soit même  s'il tombait constamment dans  ce travers." Les rebondissements ébranlent nos a priori et on se retrouve à attendre avec impatience la suite des aventures de ce commissaire islandais.

L'avis de Cuné.

Celui  de Clarabel.

30/01/2008

Stages de préparation en tous genres...

Olivia Kidney a encore déménagé, et cette fois elle se retrouve dans une maison des plus bizarres puiqu'on y circule en barque et qu'on y croise des personnages qui ne s'y présentent qu'à la nuit tombée....
Olivia fera aussi la connaissance d'une petite fille qui refuse de devenir une péronnelle comme le voudrait l'école où  sa mère l'a inscrite exprès, tandis que la soeur de la rebelle se montre trop empressée de venir dans la maison de l'au-delà...51B5oXPk2gL
Olivia Kidney et l'étrange maison de l'au-delà poursuit son approche de la mort d'une façon toujours aussi poétique et fantastique mais cette fois l'aspect très américain de l'entreprise "j'apprends à mourir avec un coach" m'a  profondément gênée.
Ellen Potter fustige la comédie des apparences  auxquels certains se croient obligés de se soumettre mais dans le même temps sa manière d'apprivoiser la mort, même si elle est originale, renoue avec cette veine des manuel à la Dale Carnegie.Je me demande ce qu'en pensent les ados qui lisent ce livre...

28/01/2008

les dieux sont tombés sur la terre

Aphrodite qui sussure des obscénités au téléphone rose, Artémis qui promène des chiens, Dyonisos qui tient une boîte de nuit et Apollon qui tente de percer à la télé avec ses dons de divination,  oui les dieux de l'Olympe sont tombés bien bas et subsistent tant bien que mal à Londres. Le roman de Marie Phillips , Les dieux ne valent pas mieux commencent comme une comédie mais très vite tourne à l'aigre, comme si on passait d'un soap à Dynasty, les dieux grecs n'ayant rien de petits anges et pratiquant l'inceste, les viols et les coups bas avec une jubilation sans pareille.L'irruption dans leur maison de la tendre et douce Alice, la  bien nommée qui  ne descendra pas dans un terrier de lapin mais au royaume d'Hadès, va perturber encore plus cette famille en déroute et entraînera peut être même la disparition du soleil...51LxDT2qVyL
Ceux qui, se fiant au slogan de la couverture "Désorde libertin version Olympe" espèrent trouver ici un livre  qu'on lit d'une seule main, en seront pour leurs frais car si le vocabulaire est parfois cru, "Euh, Apollon, disait la voix du réalisateur dans son oreillette. Tu es bouche bée, ça fait dix secondes que tu n'as rien dégoisé et, si j'en crois la caméra n°2, tu as la trique des grands jours. On fait une pause?  ", le  sexe  entre Apollon et sa tante Aphrodite est devenu une mécanique vaguement ennuyeuse car, comme le dit Woody Allen : "L'éternité, c'est long. Surtout vers la fin". Ce temps sans fin dont souffrent les Dieux donne une dimension tragique au  roman,  à laquelle j'ai plus été sensible qu'à la dimension humoristique dont j'ai relevé finalement peu d'exemple : ""L'idée qu'on avait pu laisser un aussi bel  édifice se délabrer à ce point était à la  fois scandaleuse et troublante. Il avait ressenti un peu la même chose quelques jours plus tôt, en tombant sur une photo récente de Brigitte Bardot." ('Et pan dans les dents des  français ! :))
Ce romn fourmille de bonnes idées, la présence muette d'Arès, dieu de la  guerre, qui sucite aussitôt une  dispute entre des amoureux qui ne sont pas encore déclaré leur  flamme, la description vraiment intéressante des Enfers, mais souffre néanmoins de quelques longueurs. Un roman agréable mais qui ne satisfait pas totalement, peut être parce que j'aime trop la mythologie ...

23/01/2008

Pour les sorcières (et celles qui s'ignorent)

"Toutes sortes de préoccupations influencent la vie des sorcières, vois-tu;  des choses invisibles à nos  yeux, des maladies mystérieuses qui les terrassent, alors que nous y sommes indifférents, des causes de conflit qui dépassent notre compréhension, des joies et des peines liées à la floraison de minuscules plantes dans la toundra..."

Philip Pullman Les Royaumes du Nord, à la croisée  des mondes I (Folio, page 300)51TLEgg2pSL

Juste une citation de ce livre dont tout le monde a déjà dit le plus grand bien, ce que je confirme, puisqu'il m'a sortie d'une panne de lecture...
Le livre est évidemment beaucoup plus riche que le film mais ne lui ôte rien de ses qualités.

17/01/2008

Un immeuble bizarre

En lisant la 4ème de couv'  d'Olivia  Kidney,le lecteur croit mettre le nez dans une histoire à la fois légère et pleine d'humour. 51QRJTC3RDL
En effet, Olivia est dotée d'un père tendre  et aimant, mais  totalement maladroit  ce qui le rend inapte  à  conserver longtemps son poste de gardien d'immeuble, contraignant sa fille à être l'éternelle nouvelle élève...Par principe, la pré-adolescente est décidée à trouver désagréables les habitants de cet immeuble qui vont s'avérer plus que bizarres...
Flirtant avec le fantastique,(les lézards parlent, Olivia est la seule à entendre parler certaines personnes...), ce roman traite avec délicatesse et poésie de la perte et du deuil. Plein de surprises, que je m'en voudrais de vous dévoiler, le premier roman publié en France de l'américaine Ellen Potter est un vrai coup de coeur !

A partir de 10/12 ans.

08/01/2008

Une grenade-puzzle

Le récit, donné comme fortement autobiographique, commence sur un ton d'humour grinçant : l'évocation façon puzzle de la famille du narrateur avec des personnages pittoresques:  "Oncle Helmut était farci d'éclat de grenad qui sortaient de son corps à intervalles réguliers,et à l'occasion de chaque rencontre,il me faisait  cadeau d'un nouveau morceau et d'un nouvel épisode" (de ses histoires de guerre),  et des notations caustiques :"...et elles tombaient dans le bras l'une de l'autre en se haïssant par dessus tout".41KpG26O_IL
Mais au fur et à mesure, le roman devient plus sombre et poignant : cet enfant, né en 1960 dans une petite ville danoise, pourrait avoir une vie tout à  fait ordinaire si sa mère n'était pas allemande. Et bien que la guerre soit finie depuis longtemps, la vindicte des villageois ne cessera pas contre cette femme et sa famille.
Hildegard n'a pas eu une vie facile,que ce soit avant ou pendant la guerre mais toujours elle a su faire preuve de courage , d'opiniâtreté et de débrouillardise.
Son fils, en butte aux tracasseries permanentes, à  l'hostilité de ses camarades, aux injures, d'où le titre, Cochon d'Allemand, fait face lui aussi sans se plaindre. On a le coeur serré en lisant des phrases telles que :  "Le seul cadeau que je souhaitais pour mon anniversaire, c'était de  ne pas  avoir d'anniversaire."
Il faut savoir accepter l'apect fragmentaire du récit et son absence de linéarité (on passe du passé d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre sans transition) , mieux se perdre pour mieux se trouver, épouser les mouvements des souvenirs qui affluent comme les morceaux de grenade de l'oncle Helmut  et ainsi échapper-un peu- à la moirceur de l'histoire.Le style est dense et acéré.
Intrigué autant par le titre que par la couverture, Ferdinand , 8 ans, m'a demandé de quoi parlait ce livre. Je lui ai résumé l'histoire et lui ai lu le passage cauchemardesque de l'anniversaire. Il  a réfléchi un instant et m' a demandé :  "Et il  s'est vengé ? ".
Knud Romer a fait mieux que ça : il a écrit ce livre.
Un vrai coup de coeur pour commencer l'année !

L'avis d'in cold blog   
de Cathe

de Fashion

d'Alice

ça y est,j'ai trouvé le billet de Chiffonnette !