22/10/2013
Le démon du soir ou la ménopause héroïque
"Ils me cassent les ovaires !!!"
"Encore 21 mois et trois jours à bosser avant de toucher [sa] retraite." Le temps risque de sembler long à Noémie, coincée qu'elle est entre sa mère qui s'imagine être Brigitte Bardot, sa propre fille qui la prend pour sa baby-sitter attitrée, sans compter son mari, déjà retraité lui, qui n'en fiche pas une rame !
Mais voilà que deux petites boules sur un sein vont remettre les choses en perspective et singulièrement dégager l'horizon bouché de notre bonne vieille copine...
Sur la couv', Noémie fait le papillon et visiblement ça lui fait un bien fou ! BD de la soixantaine décomplexée, Le démon du soir se joue des bouffées de chaleur et offre une vision optimiste et tonique de l'âge de la retraite chez les bobo.
Déniché à la médiathèque.
06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : florence cestac, la vie commence à 60 ans
21/10/2013
Le peigne de Cléopâtre
"Elsa Karsten méritait ses cigares et ses sous-vêtements en dentelle. Elle méritait de prendre son envol."
Trois amis de longue date, Mari, Anna et Fredrik s'associent pour monter une société qui a pour objectif de résoudre les problèmes des gens. Vaste domaine où chacun d'eux pourra mettre en œuvre ses compétences.
Cette société , ils décident de la baptiser Le peigne de Cléopâtre car "Les apparences sont trompeuses. C'est la signification du peigne de Cléopâtre." Ils ne croient pas si bien dire car rapidement ils vont se trouver désemparés face à le demande d'une vieille dame: éliminer son mari, un tyran domestique...
Entré de plain pied dans un univers hautement sympathique, le lecteur va rapidement prendre conscience des failles des trois héros , amis qui ne se connaissent pas si bien que cela. Si la première partie est extrêmement plaisante, la seconde bascule dans les révélations fracassantes qui frôlent souvent le grotesque tant le style devient ampoulé et maladroit. Un roman que j'ai terminé mais qui m'a laissée perplexe dans sa seconde partie.
Du même auteur Les oreilles de Buster(clic).
Le peigne de Cléopâtre, Maria Ernestam, Gaïa 2013, traduit du suédois par Ether Sermage et Ophélie Alegre.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : maria ernestam
20/10/2013
Western Spaghetti
06:01 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (9)
19/10/2013
L'expert...en poche
"Les aigles ne sont pas des ornithologues."
Suite des aventures de Jonathan Hemlock, L'expert reprend un peu le schéma de La sanction: Même départ avec le personnage trop sûr de lui, même intervention féminine (justifiée par une ressort dramatique que je ne révèlerai pas), mais la tonalité est encore plus sombre et la faille s'agrandit dans l'âme d'Hemlock. Côté humour, nous avons aussi droit à un hilarant dialogue-promenade mettant aux prises le héros avec la campagne anglaise.
Mais cette fois nous gravitons à la fois dans le monde de l'art , celui de l'espionnage et des milieux interlopes et les épreuves rencontrée par notre héros seront encore plus physiques et originales que dans La sanction. Une petite baisse de régime (plus d'effet de surprise) mais un excellent moment cependant.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : trevanian
18/10/2013
Dernière nuit à Montréal...en poche
"- Je ne suis pas sûre de savoir comment rester, dit Lilia."
Toute sa vie, ou presque ,Lilia aura été suivie. Enlevée à sept ans par son père, elle va connaître jusqu'à l'adolescence une longue cavale qui lui donnera pour toujours le goût de partir.
Au début du roman, elle quitte Eli, un étudiant new-yorkais fasciné par les langues, qui n'arrive pas à s'"immerger dans le monde". Contacté par Michaela, qui se rêvait funambule, pour perpétuer la tradition familiale, ce dernier part pour Montréal où se dévoileront tous les secrets de la vie de Lilia.
Hypnotique et fascinant, ce roman, présenté comme une thriller, brouille toutes les frontières. Les personnages sont à multiples facettes et se dévoilent peu à peu dans une construction narrative éclatée qui , pourtant, n'égare pas le lecteur. Le rythme est lent, mais jamais languissant et l'on se plaît à faire durer la lecture de ce roman poétique , superbement écrit où Montréal, ville présentée comme férocement francophone, joue un rôle essentiel et glaçant.
Un premier roman à découvrir absolument.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : emily st. john mandel
17/10/2013
Sur ta tombe
"-Jack, ce qui vous terrifie, ce n'est pas l'idée du bonheur, c'est celle de causer le malheur d'autrui."
Une bande de gothiques a décidé de "nettoyer" les rue de Galway de tous les "marginaux, handicapés, démunis, tocards et autres miséreux." Pas de bol pour notre ami Jack Taylor, détective aussi bien porté sur la bibine que sur la littérature, passablement éclopé et même pas riche d'illusions.
Si l'on ajoute qu'un prêtre s'est fait tabasser, qu'un autre s'est enfui en emportant la caisse , voici de quoi brosser un tableau bien peu réjouissant de la situation en Irlande !
Pourtant Jack Taylor, de plus en plus éclopé, parviendra comme d'hab' à faire pencher la balance du bon côté et à ramener un semblant d'ordre dans la ville à défaut de trouver un peu d’harmonie dans sa vie.
Bonne nouvelle : si Jack Taylor semble sombrer de plus en plus, son humour noir est toujours au rendez-vous et Ken Bruen se montre ici au mieux de sa forme . Mauvaise nouvelle : il s'agit de l’avant dernier opus de la série !
Pour se consoler d'avance, on pourra toujours noter les multiples références de romans citées par Jack dont celle-ci : "Je me suis aussi pris du Carol O' Connell. Peu importe ce que pensent les gens, sa Kate Mallory a eu une influence indéniable sur Stieg Larsson." Tout à fait d'accord , la Lisbeth de Millenium a un air de famille avec Kate Mallory.
Sur ta tombe, Ken Bruen, Fayard 2013, 307 pages qu'on peut lire indépendamment, mais c'est mieux de suivre la série. (Bon, j'ai loupé un épisode précédent et je m'en suis sortie quand même ! )
1. Delirium Tremens (Mai 2006 en Folio). clic
2. Toxic Blues (Mai 2007 en Folio)clic
3. Le martyre des Magdalènes (Folio, 2008) clic
4. Le dramaturge (Oct 2007) clic
5.La main droite du diable clic
6.Chemins de croix.
7. En ce sanctuaire clic
8.Le démon clic
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : ken bruen, jack taylor
15/10/2013
Instinct primaire
"Il est hors de question de vivre avec des regrets rien que pour rassurer ceux qui n'ont pas le culot de vivre."
La narratrice a choisi de ne pas se marier, de ne pas avoir d'enfants, des exigences assumées sur lesquelles personne ne devrait avoir droit de regard. Et pourtant ces choix de vie dérangent aussi bien l'homme qu'elle aime- et à qui elle écrit cette longue lettre- que ses amies mariées et mères de famille.
Avec rigueur et méthode, Pia Petersen défend son point de vue féministe, n'hésitant pas parfois à se montrer extrémiste, à débusquer les hypocrisies sociales et ça fait un bien fou.
Un livre dérangeant dans le meilleur sens du terme. Une lettre qui devrait engendrer bien des polémiques dans le ronron ambiant.
Instinct primaire, Pia Petersen,
Le premier livre de ma liseuse !
le billet de Gwenaëlle, la tentatrice!
06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : pia petersen, relation hommes femmes mode d'emploi
14/10/2013
L'apiculture selon Beckett
"J'ai besoin des abeilles pour me rappeler que des choses merveilleuses sont possibles."
Journal imaginaire d'un doctorant embauché par l'auteur d'En attendant Godot, L'apiculture selon Beckett est un prétexte plein de charme et de fantaisie pour brosser un portrait du dramaturge irlandais à mille lieues des clichés qui lui sont attachés comme autant de boulets.
Martin Page a fait son miel des points de vue originaux de Beckett sur les universitaires, les relations entre l'art et le monde mais aussi sur le personnage que , jeune auteur soucieux de crédibilité, il s'est créé. Il en brosse aussi un portrait ancré dans la quotidienneté. Imaginer le dramaturge confectionner des crêpes ou vêtu d'une tenue d'apiculteur est une vision plutôt rafraichissante !
Pour autant ce roman ne fait pas abstraction de la gravité inhérente à celui qui " ne pouvait être proche que de gens qui savaient que la guerre n'était pas terminée et ne se terminait jamais, qui vivaient sous un climat différent de la majorité. Des gens légers et graves, fiables et passionnés."
Une parenthèse enchantée de quelques mois pour le narrateur et de 86 pages pour le lecteur qui ne peut qu'espérer que le souhait suivant se réalise: "On devra oublier Beckett pour le redécouvrir et le lire comme il devrait être lu, sans la pollution de la renommée et de la réputation qui l'entoure aujourd'hui. Tout artiste est kidnappé. C'est lui rendre sa liberté que de l'oublier régulièrement, pour poser des yeux neufs sur son œuvre."
Déniché à la médiathèque.
L'apiculture selon Beckett, Martin Page ,Éditions de l'Olivier 2013, 86 pages piquetées de marque-pages car Martin Page et Beckett ont l'art de la formule !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : martin page, samuel beckett
11/10/2013
Le temps, le temps
Deux veufs suisses, chacun à leur manière , tentent de freiner le temps car ils ne parviennent pas à admettre la mort de leurs épouses respectives. De surcroît, le narrateur veut trouver l'identité de l'assassin de sa femme.
Lent, répétitif, ennuyeux. Pas de temps à perde en ce moment donc lâche abandon. Un mystère reste non élucidé, comment les auteurs suisses parviennent -t-ils aussitôt à ce qu'on devine que l'action se déroule chez les Helvètes ?
Déniché à la médiathèque.
06:00 Publié dans Lâches abandons, romans suisses | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : martin suter
10/10/2013
Prix nobel de Littérature....
14:14 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (17)