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15/07/2009

Le koala tueur et autres histoires du bush

"Selon le principe que dans tout périple se  cache une bonne histoire" Kenneth Cook  se lance dans les  entreprises les plus  bizarroïdes en compagnie d'acolytes pour le moins surprenants ! N'ayant rien d'un Crocodile Dundee -il se présente à plusieurs reprises comme  pesant une centaine de kilos,non-pratiquant fervent du sport, il n'a  donc  guère d'atout en mains pour jouer les héros dans le bush australien. D'autant moins qu'il a le chic pour se choisir des compagnons qui ont un rapport pour le moins flegmatique (hérité de leurs ancêtres grands-bretons?) avec le  danger...41t9InXWCPL._SL500_AA240_.jpg
Quant aux animaux, les plus dangereux ne sont peut être pas ceux que l'on croit. Tel George, "le chien qui aimait les animaux" et le seul qui ait "délibérément attenté "à la vie de l'auteur et de cinq autres personnes,  réfugiées  piteusement sur un comptoir de bar, jusqu'à ce qu'une émule de Ma Dalton vienne rétablir  l'ordre. Quant à Cedric le chat, s'il vous regarde d'un air gourmand, gare ! Au passage,  nous apprendrons que l'haleine  de chameau est "l'une des choses les plus redoutables en ce monde" (je vous en épargne la description, très imagée) et que " les koalas "n'ont pas  un poil de gentillesse" vu la  façon dont l'un d'entre  eux a montré son attachement féroce à l'auteur,on comprend cette assertion !
Bref, j'ai  a-do-ré  ce recueil de nouvelles qui certes, comme le souligne la  traductrice Mireille Vignol dans sa  post-face,  n'a  pas  oeuvré pour le  tourisme australien, mais m'a , et ce à  de nombreuses  reprises littéralement  fait éclaté de rire, ce qui  ne m'était pas arrivé depuis un bon moment avec un livre !

Le koala tueur, Kenneth Cook,  Editions Autrement,  151 pages hautement réjouissantes !

Je dois être une des dernières à  avoir craqué sur ce livre,  alors  voici l'avis de Keisha qui vous enverra vers plein d'autres !

28/05/2009

Anthologie des jeux avec les mots

"Un bon mot vaut mieux qu'un mauvais livre" disait Jules  Renard. Et des bons mots,  cette anthologie en regorge ! Placé  sous le  double patronage de  l'humoriste aux cheveux en pétard,  Anne Roumanoff et du linguiste -star de Feu "Apostrophes" - Claude Hagège, cet ouvrage explore de manière fouillée  les différentes manières de  jongler avec les mots pour faire rire le lecteur et en premier lieu,  il l'avoue volontiers,  l'auteur lui même.51D5hfSNB4L._SL500_AA240_.jpg

Féru de mots , Alfred Gilder ne résiste pas au plaisir de nous glisser quelques uns de ses propres aphorismes,  qui ne déparent pas l'ensemble , loin  s'en  faut. Il se fend également  d'un savoureux tautogramme en D, le tautogramme étant un exercice acrobatique où  tous les mots commencent par la même lettre, ce qui  nous permettra de lui pardonner son humour parfois potache...
J'avoue n 'apprécier que modérément les contrepèteries dont semble se délecter l'auteur mais je me suis régalée à  résoudre (ou du moins à essayer de résoudre) les définitions de mots croisés particulièrement ardues, -tube de rouge-* ou les rébus lettriques
-Mé  moire-**
Une" zygomathèque pour s'amuser davantage et rire encore plus" conclut cette somme dans laquelle , comme le conseille Anne Roumanoff  il faut picorer, pour ne pas risquer l'indigestion, et où, j'en suis sûre , les amateurs de mots feront, comme moi, de belles découverte  !

 

Anthologie des jeux avec les mots, Alfred Gilder, le cherche  midi, 395 pages où fouiller tout à loisir.

*L'Internationale (définition de  Robert Scipion)

**Trou  de mémoire.

08/05/2009

"On est ni plus ni moins qu'à l'hôtel des coeurs brisés et je suis logée à la suite Lacrymale"

"Nom d'un crabier chinois à  ventilation intégrée. J'ai le battant qui fait des huit."On la comprend Georgia  : ces vacances s'annoncent  pour le moins mouvementées. Jugez-en : son amoureux le sublimo Massimo est parti au pays Au-pays-de-la-mozarella-et-tomates-à-là et les parents de notre héroïne refusent de lui octroyer les 500  misérables  livres qui lui permettraient de rejoindre El sublimo !Il est vrai que Muti  et Vati sont plutôt à couteaux tirés...Pour parachever le tout , Angus le chat terreur des facteurs, le chat qui chasse l'automobile plus hardiment que la souris, vient de se faire écraser ! On comprend que Georgia en ait "le cervelet qui dépose l'arrêt de travail" !51XBmbL5ZSL._SL500_AA240_.jpg
Ayant lu au fur et à mesure de leur sortie les sept premiers tomes de l'hilarante série des Georgia  Nicolson, il m'a cependant fallu un petit  temps de réadaptation au sabir si particulier de la bougresse.Mais ensuite quel bonheur ! Mêlant petits mots de français , d'allemand  et d'italien  disséminés de -ci de- là, néologismes qui fleurent bon leur Ségolénitude, mots anciens ,argot, expressions toutes faites mais revisitées à la sauce synonymes, images perso particulièrement percutantes, jurons utilisant au sens propre des noms d'oiseaux, cette créativité est tout simplement  réjouissante ! Saluons au passage le talent de la traductrice, Catherine Gibert , qui sait garder le nord face à cette déferlante purement  Georgiesque !
Retrouver les personnages a été aussi un vrai plaisir  et mon petit coeur a palpité plus fort quand je me suis inquiétée du sort de mon chat de roman préféré...*
Bref,  un vrai bonheur de lecture et comme Georgia, grâce à  ce livre je peux dire :  "J'ai la  jauge à joyeuseté qui remonte sensiblement."

Le coup passa si près que le félidé fit un écart. Louise  Rennison, Gallimard. 254 pages top marrades.

L'avis de  clarabel

11/04/2009

"Saute dedans, sardine, voilà ta boîte."

Rien que le titre et l'utilisation de cet adjectif gentiment désuet m'enchantent :  Agrippine déconfite ! Qui prononce encore ce mot ? Enfin une nouvelle BD de Claire Bretécher qui nous donne des nouvelles de toute la famille : les parents sur le point de divorcer ou pas, le petit frère Biron qui traverse une mauvaise passe, la grand-mère qui refuse d'arrêter son antidépresseur car "les effets secondaires me font trop de bien", sans oublier l'arrière grand-mère, Zonzon, qui a  entamé une brillante carrière de graffeuse. Parfois  on se demande si Agrippine n'a pas raison et si elle n'est pas la plus normale de la bande !
Mais plus que toute cette vie familiale trépidante c'est l'inventivité langagière de  Bretécher qui me ravit :  que ce soit lagrand-mère qui  demande "Combien la rançon mademoiselle?  "pour connaître le prix de LA paire de boots ou qui s'exclame: "Putain,j'ai la rage en fleur",on en redemande !51BrS0H0itL._SL500_AA240_.jpg
Du coup, nous nous offrons, grâce à la médiathèque, une relecture intégrale de la série car Ferdi est mordu ! Gare aux effets secondaires!

Ps:  dans le volume Allergies, un dessin de chambre  d'ado plus vrai que nature...

09/04/2009

A picorer pour se remonter le moral !

D'emblée la couverture est délicieuse et le contenu l'est tout autant !Imaginez : les  "classiques"  de l'humour anglo-saxon (Woody Allen, Groucho Marx , entre autres) mais aussi et surtout plein  de petits "nouveaux"  qu'on n'imaginait pas forcément aussi drôles, se sont donné rendez-vous et rivalisent  d 'autodérision et de finesse  pour nous faire rire et sourire !
Ouvert au  hasard  :   " Dieu a offert aux hommes  un cerveau et un pénis, mais pas  suffisamment  de sang pour que les  deux fonctionnent en même temps." Si c'est Robin Williams qui l'affirme, on peut le croire ,  non ? !9782749114323R1.GIF
J'ai remarqué beaucoup d'autodérision chez les acteurs et actrices , ainsi Joan Rivers : " Ma meilleure méthode de contraception en ce moment est de laisser les lumières allumées.". On y retrouve aussi cet absurde flegmatique dont les Anglo-saxons ont fait leur marque de  fabrique : "Ma grand-mère était une femme très forte. Elle a  enterré trois maris dont deux  seulement faisaient la sieste."

Un régal où piocher quand la morosité pointe son nez !

Le petit  livre de l'humour anglo-saxon, le cherche midi, 4  euros.

25/03/2009

"Je t'aime mon loup, mon gros loup, mon p'tit loup..." H. Dès

Les loups sont revenus ! Non pas aux  frontières de  nos  villes mais à celles de nos nuits : "Les loups arrivent toujours le soir :  on n'aperçoit que leurs yeux qui s'allument dans le  noir." Alors,  vite , il faut s'en débarrasser !  Et pour cela, Catherine Leblanc et Roland Garrigue ont uni leurs talents pour nous expliquer Comment ratatiner les loups.51vX31XybPL._SS500_.jpg
Les méthodes sont variées,  gourmandes, poétiques, politiquement incorrectes et donc délicieuses : utiliser des gros mots ou conseiller de dévorer la petite soeur, "Elle  est bien meilleure à manger" fera toujours son petit effet ! Facétieuses les illustrations nous montrent les loups en détresse et ce renversement de situation ne peut que séduire le lecteur.La double mise en abîme , tant dans le texte que les illustrations , donne  encore  plus  de charme  et de profondeur à cet album  qui montre non seulement  qu'on  peut dépasser ses peurs (le loup peut s'avérer n'être après tout qu'une vieille  chaussette pourrie oubliée  sous un lit), seul ou à plusieurs mais  aussi que la raison du plus fort n'est pas toujours la meilleure.
Ainsi une illustration montrant un loup terrorisé par une flopée  de petits chaperons rouges menaçants a fait écho à des propos de Jean-Marie Pelt évoquant la détresse de son chat face à une trentaine de souris...Quand les "faibles " s'unissent, les "forts"  ne sont pas toujours gagnants...
Cet album réussit le pari de nous montrer des loups  effrayants juste ce qu'il faut, tout en leur  témoignant une certaine tendresse  car il faut bien l'avouer, : ils sont craquants ces diablotins, avec leurs dents pointues et leurs yeux en billes de loto ! Pleines d'invention et d'humour  (ne pas  rater le loup se transformant en sapin pour échapper à des enfants , bien explorer  tous les recoins du livre !), les illustrations de Roland Garrigue m'ont totalement  séduite , tout comme le texte faussement  sérieux de Catherine Leblanc dont j'avais déjà  admiré le talent dans Le problème avec les maths. (pas de billet).

Un grand coup de coeur !

Le  site de Catherine Leblanc.

Celui de  Roland Garrigue.

07/03/2009

Vient de sortir en poche...

Billet  ici!51lPGCTsbdL._SL500_AA240_.jpg

06/03/2009

"Ma phrase est un peu ampoulée, c'est l'intelligence qui veut ça."

Certes, il existe déjà toute une flopée de recueils de lettres à  vocation humoristique mais Les belles lettres du professeur Rollin valent surtout par leur humour pince-sans -rire, leur absurde qui part en roue libre et leur digressions cultivées , instructives et bien souvent hilarantes!
Le lecteur fait ainsi le grand écart entre une "Lettre au pape  pour exprimer des doutes sérieux quant à l'existence de Dieu" et une "Lettre à une adolescente à une  autre" plus vraie que nature." S'avèreront aussi fort utiles,  car le professeur Rollin veille à envisager toutes les circonstances  de la vie quotidienne  , celle adressée aux dirigeants d'un pays exportateur de pétrole et la "Lettre d'excuse à un gardien  d'immeuble que l'on aura( un peu imprudemment) traité de "vieux phacochère répugnant"".
Au passage, le professeur Rollin nous gratifie du calendrier rollinien, peu usité mais fort utile  qui commence  à "rentrôse", pour  se terminer par "vacançol" en passant par , entre  autres," crêpor", que nous venons de quitter.41God5OCbrL._SL500_AA240_.jpg
Ferdi et moi  lui sommes aussi  redevables  d'une belle crise de fou  rire grâce à la mention  de la collection de mots du chanteur  Francis Lalanne qui, enfant, avait marqué dans son carnet de  trésors  linguistiques,  à la lettre Z , le  mot "zouriche", tout droit venu de la chanson d'Enrico  Macias, "Les  gens du Nord"...

Un petit régal pour les jours tristouilles et pour les amoureux des mots !

Vient de sortir dans la collection Points-Seuil .

Les paroles c'est ici :  "Et les péniches..."

05/12/2008

"Faites des bêtises, mais faites les avec enthousiasme !" Colette

 

51fdjiVRS6L._SL500_AA240_.jpgOn n’a jamais fini ! Que celle qui  n'a jamais prononcé cette phrase se dénonce !:) Entre  les  bobos  des  maris ,"Je ne connais pas d’hommes capables d’un simple rhume"(Lisa Rochambeau –Lapierre), le bazar , "Ranger la maison tant que les enfants ne sont pas élevés c’est un peu comme de déblayer les congères devant la porte tant que la neige continue de tomber."(Phyllis Diller)  certaines se résignent :"Je mettrai un peu d’ordre dans ce souk quand les enfants auront quitté la maison ."(Erma Bombeck).Nous trouvons néanmoins-miraculeusement- le temps de quelques Papotages,512hLQqQ78L._SL500_AA240_.jpg même si comme l'affirme Marilyn Monroe : "Une jeune fille de bonne famille c’est quelqu'un qui sait jouer au tennis et au golf, jouer du piano et surtout jouer les muettes." Après tout ,Les femmes aiment les choses simples…les hommes par exemple ! et Helen Exley le sait bien, elle qui  nous présente  ces trois volumes de citations humoristiques et pétillantes , illustrées de manière tonique. A offrir...  ou à  s'offrir !

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01/12/2008

"Il n'a plus de main ! Il est moignon tout plein !" F. Dard

Le meilleur de l'humour noir nous promet Sébastien Bailly aux Editions Mille -et -une -nuits. Dans une préface fort intéressante, il définit cette forme pariculière d'humour comme "un contraste entre entre le tragique de ce dont il est question et la façon d'en parler  avec froideur et cynisme. Une affaire de contraste donc , qui, bien menée, produit l'éblouissement."
Friande de cet humour si particulier je dois avouer que j'ai été fort peu éblouie par les citations de ce tout petit livre qui regroupe des auteurs "classiques" mais aussi inattendus (Ricet Barriet Pierre Perret, Bernard Blier...). sans doute n'étais-je dans l'humeur  adéquate ou  peut être  aurais-je dû picorer et non  engloutir.  A vous  de voir !51-rjAHVeoL._SL500_AA240_.jpg