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06/04/2007

Pouce, je passe !

C'est avec surprise que jai découvert que l'auteure d'Out était également celle de Disparition que j'avais lu il y a quelques années et qui m'avait laissé une impression d'univers étrange, ancré dans la réalité certes, mais flirtant avec les frontières de l'étrange.
Plus question de disparition d'enfant non élucidée  et de ses conséquences sur les différents protagonistes de l'histoire, dans Out , nous sommes en plein dans la réalité des travailleurs pauvres japonais , encore plus misérables évidemment qiand il s'agit de femmes. Rien ne leur est épargné: un travail de nuits fatigant et mal  rémunéré, des maris brutaux qui gaspillent les économies du ménage, des enfants indifférents, une belle-mère impotente à charge. Il  y a même un violeur qui rôde près de leur lieu de travail.
Un groupe de copines de boulot  qui  n'ont en commun que leur lot de misères va se retouver lié quand l'une  d'entr'elles va tuer son mari.9782020789530
J'ai réussi à tenir jusqu'au découpage du mari dont la description manquait nettement de précision (on ne va pas me la faire,je n'ai pas ingurgité des Patricia Cornwell et autre Kathy Reichs pour rien  ! : )).
Le lien avec le monde des jeux et de la prostitution se profilant,j'ai abandonné ce  roman décevant ,manquant totalement de subtilité, tant dans la construction que dans la peinture des  personnages.

05/04/2007

44,, 52 ...Qui dit mieux ?

"Un an de vie d écrivain à la maison", tel est le sous titre de l'ouvrage de Kisty Gunn 44. Une très jolie couverture et une très bonne critique d'Olivia de Lamberterie m'avaient incité à acheter cet ouvrage dont le projet se pprochait quelque peu de celui de Geneviève Brisac avec 52 .
Pourtant, j'étais restée "à la porte" des romans de cette auteure australienne, tant l'écriture et les thèmes  traités me paraissaient étranges voire étrangers.
Effectivement,il  m'a fallu un certain temps et une lecture en deux parties avant de parvenir à apprivoiser l'univers de Kirsty Gunn, même si d'emblée j'adhérais totalement à son anlyse du roman Bonté de carol Shields.9782267019025
Ce qui donne son unité à ce projet multiforme ,qui alterne poèmes (une traduction en vis à vis aurait été bien utile à mon anglais rouillé...), nouvelles,courts essais littéraires, sont les thèmes récurrents : la voracité de l'amour maternel ,qui contraste violemment avec toutes ces histoires de soeurs devant faire front face à  l'abandon maternel , l'analyse fine de ce qui fait la richesse de la vie des femmes( si bien rendue par les  écrivaines anglo-saxonnes) et surtout l'idée d'arriver à se créer un lieu à soi par les mots.
Une écriture précise à la fois profonde et légère.

L'avis de Clarabel.

23/03/2007

La famille Lament

Dans La  famille Lament , je demande...
Le père, fourmillant d'idées, toujours prêt à repartir pour accomplir ce qu'il estime être la destinée  familiale: le voyage;
La mère qui défend  ses convictions non racistes (et à la fin des années 50 , c'est courageux)au risque de s'aliéner le  voisinage; 9782264043658
Will, le  fils aîné,un peu tiraillé entre le couple de se sparents et celui desjumeaux, Julius et Marcus,  et qui peine un peu à trouver sa place dans la constellation familiale...
Mine  de rien,  sous couvert d'un roman très agréable et distrayant (j'ai hoqueté de rire en lisant le récit de la  mauvaise farce faite à Ajax, le molosse aussi obtus que son maître...),  George Hagen traite dethèmes plus graves:  l'intolérance,  la résilience, l'intégration (et ce que l'on est prêt à perdre pour l'obtenir...
Il désamorce tout pathos et construit le  roman d'une manière légère:  le  lecteur partage d'emblée un secret  qui ne sera révélé  que  tardivement à l'un des personnages. Les rebondissements s'enchaînent, alternant moments graves et joyeux et c'est avec regrets que l'on quitte cette famille si sympathique.

19/03/2007

Cornes d'abondance...

Après avoir passé allègrement sans les lire les 14 pages du "générique de début et indicatif musical" (une  description longuette de Los Angeles);
après avoir survécu, en me bouchant le nez (très difficile à faire  en lisant, essayez pour voir) à la description détaillée des ennuis intestinaux de la mère de l'héroïne;
après avoir suivi la version des mêmes faits par l'héroïne,au téléphone, dans un taxi (très américain et très moderne tout ça);
après avoir suivi la dite héroïne dans sa quête,aux quatre coins de la  ville, toujours en taxi (note : 140 dollars), de beignets plus gorgés d'hydrates de carbone et de calories tu meurs tout de suite; 9782879294988
après avoir vaguement suivi un script ellaboré exnihilo ex abrupto par un acteur à la Bruce Willis, script ne s'embarrassant ni de vérités historiques pas plus que géographiques, j'ai jeté l'éponge et Le script de  Rick  Moody par la même occasion.
Trop d'intensité dans ce roman, trop de descriptions, trop de personnages excessifs, j'ai été saturée d'emblée et la description des milieux cinématographiques de la côte ouest,sujet rebattu s'il en est, ne m'a  pas intéressée du tout.

16/03/2007

De l'air, del'air !

Comme Didier Daeninckx dans Meurtres pour mémoire , l'anglaise  Mo Hayder utilise le genre du roman policier pour revenir  sur un épisode tabou de l'Histoire, en l'occurence ici les  massacres perpétrés par les Japonais à Nankin.
La forme est très classique (plongée abrupte dans le passé, suspense, divulgation progressive et alternée  concernant le passé des  deux principaux protagonistes), mais les personnages le sont nettement moins. 
Grey, la jeune anglaise au passé pour le moins particulier, s'est littéralement construite autour d'un épisode partuiculèrement barbare de ces massacres. En quête du seul film témoigant de cet épisode sanglant, elle  va trouver à Tokyo un vieil universitaire chinois qui lui veut découvrir  une information capitale pour lui liée à ce  massacre.9782258066052
J'avoue avoir lu en diagonale les passages évoquant Nankin,  pour établir une certaine distance avec cette barbarie et aussi pour trouver des bouffées d'air dans ce huis-clos  étouffant que devient sous la plume  acérée de Mo Hayder la ville de Tokyo. Cette velle je l'ai  ressentie comme étant le véritable personnage central de ceroman,  le seul auquel on puisse  s'attacher.J'ai particulèrement aimé les descriptions nourries visiblement de l'expérience de l'auteure des paysages nocturnes. Le seul hâvre de paix dans cette jungle urbaine est la maison, gigantesque et vouée à la  démolition ,où se réfugie Grey.  La maison et son jardin où la  végétation pousse férocement...
Impression de malaise donc ,non seulement par les faits historiques évoqués mais aussi par les personnages tous troubles et dont la  quête n'est pas dépourvue d'ambiguïté ...
Je  ne pensais pas aller au bout de ce roman mais Mo Hayder écrit d'une manière efficace et prenante.

La critique de Gachucha,
Celle de Solenn

08/03/2007

Questionnements

Presque simultanément,  Irene Beckman, 56 ans, avocate spécialisée dans les divorces, va découvrir que son mari la trompe et que son père n'est pas celui qu'elle croyait.
Pourtant sa vie ne s'effondre pas.9782070343270
Pas de réglement de comptes hystériques comme dans La guerre des Rose, , l'héroïne de Sous un autre jour de Jens Christian Grondahl va  connaître la souffrance mais va surtout s'interroger sur son moi profond et sur celui de ceux qu'elle croyait connaître."Quand l'espace d'une seconde, on regarde bêtement son mari, ses enfants, quand,  soudain,  on est incapable  de dire d'où l'on vient ,où l'on va et ce que l'on peut bien ficher là" (p. 228)
L'auteur n'a jamais de parti pris, il analyse très finement la psychologie des personnages, les éclairant sous différents angles et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman apparemment désenchanté mais finalement plein d'espoir.
Un très beau portrait de femme.

07/03/2007

Suspense à la suédoise

Si vous aimez les descriptions à la limite du "gore", les moments forts montés en épingle, ne lisez pas Ombre et soleil de Ake Edwardson.
Ici, tout est dans le non-dit, l'ellipse. c'est au lecteur de compléter les pointillés. le rythme  est un peu languissant (l'action ne démarre qu'à la page 145) mais on s'en moque un peu.
Le commissaire Eric Winter, bientôt 40  ans et bientôt père pour la première fois , va voyager entre l'Espagne où se meurt un père avec lequl il n'a pu (su? ) communiquer et une Suède où l'on se prépare à fêter Noël et le millénaire.9782264042378
Jamais le Mal n'a été aussi proche de lui, mais la dégradation de la société dans laquelle il évolue semble plus toucher ses collègues que notre héros, plus centré sur les transformations de sa vie.
Cette évolution psychologique est très bien dépeinte. L'aspect "ethonologique" aussi est  intéressant, nous apprenons beaucoup sur la manière de fêter Noël en Suède (cadeaux "mous" et cadeaux "durs"...), la cuisine est très présente et notre bon vieux sandwich jambon-beurre sous l'appelation de "parisien" a des allures follement exotiques!
De quoi passer un bon moment en Suède pour pas cher (recettes d'un bon petit repas concocté par le héros p 342-343 !).

06/03/2007

"Je suis une force qui va..."

Avant de devenir Un homme heureux, le  héros de Arto Paasilinna va connaître bien des vicissitudes.  Ingénieur spécialisé dans la  construction de ponts, il a des méthodes de travail particulières qui vont déplaire aux notables du petit villageoù il travaille,  notables qui n'auront de cesse  de le faire renvoyer.
Mais pareil au bulldozer qu'il  utilisera pour construire sa propre  ligne de chemoin de fer,l'ingénieur ingénieux Jatanen va tracer sa propre route avant d'atteindre une certaine sérénité.9782070343706
Ce n'est pas un roman sur la  vengeance, certes Jatanen veut prendre sa revanche et il le fera, mais ce n'est pas un mauvais bougre, c'est plutôt une fable sur la volonté d'agir et de dépasser les obstacles.
Paasilinna égratigne au passage toutes les lourdeurs administratives et présente d'une manière quelque peu idyllique la création de l'entreprise de Jatanen mais ce n'est pas un manuel d'économie que nous sommes en train de lire.
Vatanen et son lièvre apparaissent même un court instant et l'auteur se met lui même en scène pour augmenter l'effet de réel.
J'ai eu un peu de mal à  entrer dans ce roman dont les personnages sont sympathiques mais un peu rustauds . L'humour "campagnard" est parfois un peu lourd à digérer...

03/03/2007

Un concentré d'humour et de causticité !

Lady Cathulu à Lady Cuné

Hé bien ma chère Cuné, j'ai  bien lu le livre que vous m'aviez convaincue de lire grâce àvotre esprit de persuasion incomparable.
"Une veuve spirituelle et jolie",ainsi est décrite sur la  4ème de  couverture Lady Susan, l'héroïne de Jane Austen.
Pauvre, elle en serait réduite à dépendre  de ses riches parents si elle n'était la reine des manipulatrices. Rien ne lui fait obstacle , elle ose tout, même se  plaindre:"Je suis lasse de soumettre ma volonté au caprice d'autrui [...]J'ai fait trop  de concessions, je me suis trop facilement laissé influencer", elle pour qui les revirements de ses victimes ne sont que péripéties sans importance...9782070337569
Veuve fort peu éplorée, mère totalement indigne, elle rivalise en méchanceté avec sa meilleure amie, Mme Johnson, chacune d'elle espérant implicitement ,ou pas, la mort d'éventuels gêneurs en toute tranquillité !
Quant aux hommes, ils n'ont pas le beau rôle: jeunes ce ne sont que des proies choisies par des demoiselles décidées; âgés, ils  ne peuvent que résister tant bien que mal à la volonté de  leur épouse...
Jane Austen mène ce court roman épistolaire tambour battant et j'ai galopé avec bonheur dans ce  qui m'apparaissait encore il y a peu les "buissons" des phrases de  cette auteure.
Merci à vous Cuné d'avoir insisté !
Dans l'espoir de  renouveler cette expérience de lecture croisée, je suis,
Fidèlement vôtre

Cathulu

21/02/2007

Le livre doudou

Après avoir vaillamment résisté  il ya quelques années au livre en forme de sac (et dieu sait si j'aime les livres et les sacs !),  j'ai craqué pour le livre doudou alias  Qui a tué Glenn?  de Léonie Swann.9782841113309
Pourquoi une telle appellation ? Tout simplement parce  qu'un très mignon mouton en peluche se trouve sur la couverture et qu'il gambade au bas de chacune des pages du roman, ce qui permet de le voir bouger si on le feuillette.
Serais-je retombée en enfance? peut être car si ce roman est vendu comme étant le premier livre policier mettant en scène des moutons, l'intrigue est digne du "Club des  cinq " ou du "Clan des  sept",mais à la limite on se moque de savoir qui a tué le berger si original de ces ovins.
Même si le style est parfois maladroit, on sent une véritable affection de l'auteure pour ses personnages à quatre pattes et elle réussit ma  foi assez bien son pari de nous montrer la réalité à travers les yeux des moutons. De bout en bout, en effet, ce sont eux qui vont mener l'enquête et découvrir la vérité.
Dans un genre moins bucolique, Jean-Bernard Pouy nous avait montré le début de Larchmutz 5632 à travers les yeux d'une vache , mais avait dû rapidement passer la main à d'autres narrateurs davantage susceptibles de faire avancer l'action.9782070417117
Une douce régression  que le roman allemand de Leoni Swann (et une bonne opération marketing?  )