15/08/2010
Pour s'amuser ...
06:02 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (12)
14/08/2010
Rosalie Blum, La trilogie
Résumé des épisodes précédents: faisant fi de toute logique, j'ai lu en premier le volume 2 Haut les mains, peau de lapin (clic et plein de liens chez Theoma en prime !) puis le trois, (merci Cath !) et enfin le premier volume. Et bien m'en a pris car j'avoue que dans le premier tome : Une impression de déjà vu, l'intrigue prend son temps pour s'installer et le personnage, trop falot à mon goût, de ce coiffeur qui vit sous la coupe de sa mère ,ne m'aurait pas forcément donné envie de découvrir la suite .
Quant au volume trois , Au hasard Balthazar ! il résoud toutes les énigmes, éclaire plein de détails sous un nouveau jour et ne laisse pas le lecteur sur sa faim. Quant à la qualité esthétique, elle se maintient sans problème dans les trois volumes. Un régal pour les yeux !
Camille Jourdy m'a réconciliée avec la BD !
Donc on récapitule: dans l'ordre , Une impression de déjà vu, Haut les mains, peau de lapin, Au hasard, Balthazar !
Chez l'Ogresse, plein de liens dont un qui vous mènera à Camille Jourdy !


06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : camille jourdy
13/08/2010
Les croissants du dimanche...
...viennent de sortir en poche. Un régal à ne pas manquer !
Les croissants du dimanche qui donnent son titre au recueil d'Annie Saumont, il faut bien les chercher pour les trouver. Ils ne sont qu'un détail d'une nouvelle, un rituel auquel se raccroche de toutes ses forces une femme pour redonner un peu de stabilité au chaos qui a bouleversé sa vie. Un îlot de stabilité dans un monde qui s'écroule.
C'est ainsi que procède l'auteure, au plus près de l'émotion, par détails, par ellipses et l'on se retrouve cueilli par une phrase comme celle-ci , prononcée par un enfant: "Après, des fois, elle regrette. Alors j'ai un câlin."
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : annie saumont
12/08/2010
Des vies sans couleurs

"Ignominie, donc, voilà le mot qui décrit son état."
La jeune Marion Campbell dirige une agence de voyages en Afrique du sud. Une photographie à la Une d'un journal va faire résurgir des souvenirs que son père refusera de préciser. Marion va donc mener une quête d'identité, quête liée à la période à la fois folle et trouble de l'apartheid.
La vérité découverte par la jeune femme explique sa réserve et le contrôle permanent de ses émotions. Néanmoins, cette raideur permanente nuit à l'empathie et le lecteur ne peut que se tenir à distance, regrettant de ne pas sentir palpiter davantage le coeur de cette Afrique que Marion affirme tellement aimer.
Des vies sans couleur, Zoë Wicomb, 10/18 2010, traduit de l'anglais par Catherine Lauga Du Plessis, 282 pages trop empesées.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : zoe wicomb, afrique du sud
11/08/2010
Made in china
Victime de la malédiction du second roman, J.M Erre ?
En tout cas Made in China possède un titre fort approprié à son contenu : clinquant et de mauvaise qualité.
Cette loufoquerie de Série Z n'arrive pas à décoller malgré les clins d'oeil (lourdingues) au lecteur. On se soucie comme d'une guigne de cette quête d'identité de Toussaint Legoupil et on n'attend qu'une chose: voir le bout des tribulations de ce"Chinoir"* en Chine.
A oublier très vite. Privilégier Série Z et Prenez soin du chien, nettement plus drôles et aboutis.
* Noir né en Chine.
Cuné a aimé. Et elle ne doit pas être la seule, tout le monde en dit le plus grand bien, dénoncez-vous les filles et les gars, je vous mettrai en lien !:)
Voici ce que j'écrivais sur Prenez soin du chien :
Plein de surprises dans ce roman échevelé, doté, comme le précise Max Corneloup, l'un des héros ,d"une intrigue téléphonée" ; Max Corneloup qui, pour échapper à ses soucis va passer deux nuits sur la plage de Saint-Valery-sur-Somme (en décembre !) et proclame "Je reviendrai grand, fier et fort.Requinqué à la tarte au Maroilles".
Bon, la tarte au Maroilles, Max, c'est plutôt dans L'Avesnois mais pas grave, on te pardonne !
Comme on pardonne à l'auteur de nous faire quitter si tôt tous ces personnages qui nous avaient donné le goût du roman feuilleton, plein de rebondissements et de mise en abyme...
Requinquant comme la tarte au Maroilles!
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : j.m.erre, schtroumpf grognon le retour
10/08/2010
Mémé passe à la télé
"Nous sommes tous des magiciens de la vie et il suffit de quelques mots parfois pour changer le cours du destin. Saurons-nous les dire à temps ? "
Il n'y a pas que Mémé qui soit en pleine forme (et il vaut mieux qu'elle le soit pour empocher après moult épreuves sa retraite à 70 ans au lieu de 80...), Martine çuhaciender aussi ! Qu'elle évoque un futur pas si lointain que cela avec de futures mères high tech qui ont choisi le meilleur destin génétique pour leur rejeton dans Génétiquement votre, c'est toujours avec une belle énergie et une causticité réjouissante.
L'humour vire carrément au noir dans ma nouvelle préférée, La vie n'est pas un long "roman-fleuve" tranquille où une mère de famille se débarrasse sans états d'âme de tout ce (ux) qui entrav(ent) la lecture effrénée de son roman d'amour préféré...Une lectrice empêchée peut être fichtrement dangereuse !
L'émotion est aussi au rendez-vous dans de très beaux textes sans pathos, celui d'une mère à sa fille non aimée ou d'une future suicidée qui fait le bilan de sa vie, sans acrimonie .
Certaines nouvelles n'évitent pas le piège de la facilité avec des chutes un peu trop prévisibles, Les bonnes copines, par exemple, mais on sort de ce recueil le sourire aux lèvres et c'est suffisamment rare pour qu'on le souligne.
Mémé passe à la télé, Martine çuhaciender, Editions Siloé, 127 pages pleines d'énergie !
Merci à Clara qui en a fait un livre-voyageur !
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : martine çuhaciender, humour caustique
09/08/2010
Le livre de Joe
Un romancier revient dans la petite ville où il a grandi . Il n'y sera pas vraiment le bienvenu car les habitants de cette bourgade du Connecticut n'ont pas du tout apprécié de se voir ridiculiser dans ce roman à succès qui a valu gloire et richesse à son auteur.
Ce retour, qui s'apparente parfois à un exercice d'auto dépréciation car Joe a tout du loser déguisé en gagnant, lui permet également de revenir sur des événements du passé et de les envisager sous un autre angle.
Roman prévisible, qui roule impeccablement sur des rails, alternant humour et émotion, Le livre de Joe était destiné bien évidemment à être adapté au cinéma, ce qui est actuellement le cas.
Il ne révolutionnera pas la littérature mais permet néanmoins de passer un bon moment quand on a besoin de confort. Et c'est déjà bien.
Le livre de Joe, Jonathan Tropper, traduit de l'américain par Nathalie Perronny, 10/18. Enfin lu ,gratuitement ,grâce aux promos estivales.
L'avis de Florinette ,que l'on espère revoir bientôt sur la toile !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : jonathan tropper, humour, famille finalement je ne vous hais pas tant que cela
08/08/2010
Désordre et sentiments
"C'était plus qu'un chagrin, c'était un crève-coeur."
Doté de nombreux clins d'oeil -dont le titre évidemment- à Jane Austen, Désordres et sentiments est une "fantaisie" sororale que l'on pourrait qualifier de pochade si l'on est de mauvais poil ou de , je cite la quatrième de couv' rédigée par Anna Gavalda elle même, "un moment de complicité joyeuse".
Disons que ces 71 pages, format petit carnet ,destinées aux lecteurs d'un club de lecture se situent quelque part entre les deux.

La langue oralisée et relâchée, les nombreux borborygmes ne m'ont pas vraiment gênée, non, ce qui m'a le plus agacée c'est cette volonté de différer indéfiniment l'explication de la situation rocambolesque dans laquelle se sont fourrées deux soeurs en goguette.
Les évocations chaleureuses et pleines de charme de scènes familiales m'ont davantage convaincue que le récit de cette vengeance un peu lourdingue .
Gavalda patauge parfois dans la facilité (voir pour s'en convaincre la description des amoureux de sa soeurette) et on l'a connue plus en forme. A réserver aux afficionados.
Désordre et sentiments, Anna Gavalda , France Loisirs 2010, offert au début de l'été comme cadeau promotionnel.
L'avis de Laure.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : anna gavalda, soeurs
07/08/2010
Mon évasion
Une grand dame du féminisme et une grande dame tout court. A découvrir d'urgence si ce n'est déjà fait car son avant dernier opus vient de sortir en poche...
Benoîte Groult est un électron libre plein d’humour et c’est pour cela qu’on l’aime, cette charmante vieille dame aux yeux pétillants.
Elle n’a jamais appartenu à un part politique, jamais fait partie d’un groupe féministe, on ne lui a même pas demandé de signer le fameux manifeste des « 143 salopes » , comprendre le manifeste où des femmes reconnaissaient publiquement avoir avorté à une époque où l ‘IVG était interdite, et pourtant elle était concernée !
Non, elle ne rentre pas dans le moule, ses romans font scandale auprès des vieux barbons machistes mais connaissent un succès formidable car les femmes se rectrouvent dans ce qu’elle écrit. Quand j’entends un ministre proposer de revenir aux couches lavables pour bébés, j’ai envie de le renvoyer à le lecture des Vaisseaux du cœur où Benoîte Groult fait une description proprement apocalyptique de la quantité de travail que représentait ces couches aujourd’hui « écologiquement correctes »..
Dans son autobiographie, Mon évasion, elle revient ,sous une forme éclatée (récits mais aussi entretiens avec Josyane Savigneau, où l’on sent que s’établit une réelle complicité entre les deux femmes) sur ce qui l’a amené à prendre conscience de sa réelle personnalité, de ses réels besoins, dans une société encore lourdement misogyne.
Jamais amère, elle revient à la fois sur ses mariages , ses combats (la lutte contre l’excision, le droit à mourir dans la dignité) et nous propose aussi un récit la montrant à la fois en grand-mère indigne et tendre. Elle ne se pose jamais en modèle, mais on a diablement envie de l'imiter,en espérant être comme elle à son âge !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : benoîte groult
06/08/2010
Plage de Manaccora, 16 h 30
Le narrateur, Voltaire, écrivain en vacances dans le Sud de l'Italie avec sa femme Oum (pas comme le dauphin mais comme la célèbre chanteuse orientale) et leur fils Géo (en référence à Géo Trouvetout). Une petite famille beaucoup plus pacifiée que celle décrite dans Le cosmonaute et surtout beaucoup plus drôle. Mais avec Philippe Jaenada (moins prodigue ici de parenthèses enchassées) le drame n'est jamais bien loin. Cette fois avec Plage de Manaccora, 16 H 30, il prend une toute autre dimension.
En effet , le narrateur et sa famille vont se trouver cernés par l'un de ces redoutables incendies qui ont ravagé le Sud de l'Italie. La mort est là toute proche, même si totalement incongrue dans cette ambiance estivale, prête à dévorer celui qui fera le mauvais choix.
On sent dans ce roman une grande maturité. Est-ce la paternité, la confrontation avec le caractère éphémère de la vie (qui ne lui vaut pourtant que des pensées banales quant à la nécessité d'apprécier la vie et de relativiser tous nos petits ennuis) ? Ici l'auteur du Chameau sauvage surfe avec bonheur tant sur la vague de l'humour parfois caustique: "La grosse blonde remplie de saucisses zigzaguait en poussant de petitrs gémissements de cochon terrifié (chacun son tour)." que sur celle de l'émotion. On rit à gorge déployée (et tant pis pour les sourcils froncés du voisin) au début du texte et on essuie discrètement quelques larmes à la fin. Chapeau bas Monsieur Jaenada !
Plage de Manaccora, 16 h 30, Philippe Jaenada, Points Seuil, 221 pages tour à tour drôles et poignantes.
L'Ogresse, elle, a été déçue.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : philippe jaenada