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01/08/2011

Origine

"Bref, l'histoire ne se limite pas au crime. Il s'agit de la désintégration d'un mode de vie, de l'effondrement de l'Est industriel, de la perte d'une existence plus simple, et j'en passe."

Morts subites du nourrisson ou assassinats ? La ville de Syracuse est en émoi et pour une fois ce ne sera pas l'ADN qui aura la vedette mais plus simplement ces bonnes vieilles empreintes digitales dont Lena est la spécialiste au centre de police scientifique de la ville. Lena qui ignore tout de ses origines mais qui a gardé de son enfance "un don étrange, une sensibilité quasi animale" (dixit la quatrième de couv') qui la rend particulièrement efficace sur le terrain.diana abu-jager,roman policier,syracuse,nana pas celui d ela chanson,celui de la côte-est des states
Franchement au début, je craignais le pire mais l'habileté de Diana Abu-Jager est de mener les deux enquêtes de front (celel sur les décès suspects et celle sur l'origine de l'héroïne) en évitant tout sensationnalisme et en ndes explications sensées et jamais outrancières.
  La ville et son climat glacial deviennent des personnages à part entière les personnages sont bien campés, on ressent vraiment les sensations de l'héroïne , il y a des hommes virils et tendres à la fois, bref tous les ingrédients d'un cocktail idéal à la fois pour se rafraîchir et se régaler !

14/07/2011

Pieds nus

 

Selon la  tante Liv , il ya  trois sortes de femmes : les soeurs aînées,  les cadettes et celles  qui n'ont pas  de soeur. Un exemplaire  de chaque va cohabiter et panser ses plaies, physiques ou morales  dans un délicieux petit cottage de Nantucket que  Liv a eu la bonne idée de léguer à ses  nièces, on peut trouver pire comme endroit !Elin Hilderbrand
Trois femmes descendent  donc d'un avion et chacune d'elles  va attirer l'attention de  Josh,  aspirant écrivain  qui va bien vite entrer dans leur vie comme baby-sitter des deux jeunes fils de  Vick, la soeur aînée  et saura bientôt se rendre indispensable  aux yeux de chacune.
Qu'elle ait des problèmes de santé(Vick lutte contre un cancer), de boulot (Brenda, la cadette,  vient  de saboter  ce qui s'annonçait comme étant une brillante carrière de  prof de fac),  ou de couple,(Mélanie, l'amie de Vick  a  découvert simultanément qu'elle était enfin enceinte et que son mari la  trompait), chacune de ses femmes va devoir , le temps d'un été se  frotter aux  autres et faire le point sur sa situation.

Pieds nus est le roman idéal pour  l'été : confortable, il nous plonge immédiatement dans une atmosphère estivale des plus agréables, il comporte son lot  de péripéties, une analyse  psychologique fouillée  sans être lourdingue ni caricaturale,  on s'identifie sans problème à au moins une des héroïnes...
Bref tous les ingrédients  pour passer un excellent moment  et nous faire  patienter jusqu'aux vacances sont réunis !

13/07/2011

Ma rencontre avec Violet Park

"Ils étaient l'un à côté de l'autre, celui dont nous croyions tout savoir en dehors de l'endroit où il se trouvait (où ne se trouvait pas), et celle dont nous ne savions rien en dehors du fait qu'elle était morte et se trouvait chez ma grand-mère."

Avant de rencontrer son urne funéraire par hasard sur une étagère d'un local de taxis, Lucas ne connaissait même pas l'existence de Violet Park. Evidemment, ensuite, il va la croiser partout et peut être que cette quête identitaire en rejoindra une autre et lui ouvrira les yeux sur un autre disparu: son père. Est-il mort ou non ce père qu'il a idéalisé ? En tout cas il a laissé sa femme et ses trois enfants dans une situation d'entre-deux qui n'est guère confortable...jenny valentine,père qui s'est fait la malle
Jenny Valentine a le chic pour peindre ses personnages et se glisser dans la peau d'un ado attachiant plein de charme. Que ce soit le grand-père qui perd la boule mais retrouve parfois des éclairs de lucidité fulgurants, la petite amie , la mère de famille débordée ou le bon copain à la dérive , tous sont croqués avec justesse. Quant au récit, je me suis passionnée pour cette (en) quête dans un quartier d elondres entre ville et campagne. Une réussite ! Jenny Valentine, je t'aime !

Du même auteur, j'avais aussi beaucoup aimé La fourmilière, ainsi que la nouvelle écrite pour le recueil La première fois.

Ma rencontre avec Violet Park, jenny Valentine, Traduit de l'anglais par Diane Ménard, Médium, Ecole des Loisirs, 231 pages pleines de charme. A offrir à nos ados et à leur chiper sans vergogne !jenny valentine,père qui s'est fait la malle

24/06/2011

les veuves d'Eastwick...en poche

"Pour revoir la scène de notre fleur de l'âge."

Trente ans après, Les sorcières d'Eastwick sont devenues Les veuves d'Eastwick et reviennent sur les lieux de leurs forfaits, nettement moins séduisantes  et avec des pouvoirs affaiblis. A leur actif autrefois, sexualité débridée et mort provoquée par leurs incantations. pas sûr que leur retour soit apprécié par les autochtones...51ypGU4xkRL._SL500_AA300_.jpg
Ultime roman de John Updike, Les veuves d'Eastwick souffre dun début laborieux. Certes les voyages en Egypte et en Chine permettent d'enviasger la mort sous des formes différentes mais on a parfois l'impression de lire un guide de voyage en à peine moins ennuyeux. Passé ces trente premières pages ,on se laisse enfin charmer par ces sorcières qui ont vieilli mais n'ont rien perdu de leurs fortes personnalités. C'est l'heure des bilans et même si certaines se voilent la face, il n'est guère brillant. Tout à leur envie de liberté, ces femmes ont négligé leurs enfants et une seule sorcière essaiera de combler le fossé qui s'est creusé entre sa fille aînée et elle.
Le propos est sombre, sans concessions, on s'est bien amusé mais les temps ont changé  et les sorcières , à l'image des Etats-Unis, ont perdu de leur superbe. Updike les décrit de manière lucide et presque cruelle ces femmes riches ou moins riches mais jouissant d'une liberté confortable.
Des pages explicatives techniques alourdissent parfois le propos et l'on sort de ce roman inégal un peu désenchanté mais néanmoins ravi d'avoir retrouvé Alexandra, Jane et Sukie.

22/06/2011

Mauvaise pente

"Toute cet étrangeté, et cet amour catastrophique."

Grace Quinn a volontairement écrasé son mari (une pure ordure) , pour mettre fin à une vie de soumission. Elle part rejoindre son fils, Martin, qui fuyant une atmosphère étouffante,  s'était réfugié quelques années auparavant à Dublin.keith ridgway,mèrefils
Là, elle va jouer à cache cache avec un policer compréhensif et ,de rencontre en rencontre, aussi essayer d'échapper à la confusion qui l'habite. Son chemin croisera d'une façon fugitive celui d'une autre très jeune femme que la société irlandaise veut contraindre à subir son destin.keith ridgway,mèrefils
Premier roman paru  en France en 2001, Mauvaise pente est un récit tout en nuances et sensiblité qui nous épargne toute réflexion attendue sur le remords. Grace prend son destin en mains pour la première fois et elle est prête à en payer le prix, si élevé soit-il. Un magnifique portrait de femme qui vient d'être adapté au cinéma sous le titre  Où va la nuit.

Emprunté et lu pour la première fois à sa sortie à la médiathèque, sa relecture m'a laissée tout aussi éblouie !

Mauvaise pente, Keith Ridgway, traduit de l'anglais (Irlande) par Philippe Gerval, phébus 2001, 10/18.

Le film devrait passer par chez moi en juillet, j'ai hâte de voir Yolande Moreau dans ce rôle qui semble fait pour elle !

L'avis de Clara.

Celui de Mirontaine.

keith ridgway,mère fils

14/06/2011

La Resquilleuse / souffler n'est pas jouer

"-Quelle drôle de vieille bonne femme !"

Veuve depuis trois ans, Matilda , sans attaches, même animales, a décidé de mettre fin à ses jours après un dernier pique-nique épicurien. Las ! Un matricide maladroit va lui mettre des bâtons dans les roues, empêchant ainsi son funeste projet.mary wesley,nan la cinquantaine c'est pas vieux!
C'est à une expérience bizarre que je me suis livrée en (re) lisant ce roman de Mary Wesley. Je l'avais dévoré il y a une dizaine d'années, m'attachant surtout au côté impertinent et cocasse de cette "vieille dame" (elle a abordé les rives de la cinquantaine , arbore fièrement des cheveux blancs, dénigrant avec une belle ardeur ses fesses fripées mais s'autorisant néanmoins un bain de soleil entièrement nue sur la plage ) , parangon de la vieille anglaise excentrique et charmante.
Me rapprochant désormais de cet âge considéré comme canonique apparemment dans les années 80 (ce roman a été paru pour la première fois en grande Bretagne en 1983), j'ai davantage été touchée par cette femme qui avoue brutalement des faits  de l'ordre de l'intime et qui découvre au fil de quelques semaines que son mari n'était sans doute pas celui qu'elle croyait. S'est-elle voilé la face comme le suggère l'un des personnages ? En tout cas sa franchise concernant ses relations avec ses grands enfants est décapante et en choquera plus d'un.
Mary Wesley, comme à son habitude s'amuse à destabiliser son lecteur, le faisant passer du rire à l'émotion en un clin d'oeil et , bien évidemment, on en redemande !mary wesley,nan la cinquantaine c'est pas vieux!

La Resquilleuse,( Jumping the Queue) traduit de l'anglais par Michèle Albaret, paru chez Flammarion  en 1994 sous le titre Souffler n'est pas jouer, Heloïse d'Ormesson 2011, 286 pages acidulées.

05/06/2011

Prends soin de maman

"Comment est-il possible  qu'il ne me soit jamais venu à l'esprit qu'ella aussi avait nourri des rêves ? "

La disparition de leur mère sur un quai de métro de Séoul va bouleverser ses quatre enfants et son époux, les amenant à envisager sous de nouveaux angles celle qui s'était sacrifiée pour eux. Ils vont se mettre à sa recherche dans tous les sens du terme , évoquant ainsi de manière polyphonique celle qu'ils ont "égarée". Culpabilité, remords vont alors les aissaillir et ce sera pour chacun d'entre eux l'occasion de revisiter le passé et leur relation avec celle qu'ils ne sont plus si sûrs de connaître.shin kyung-sook,littérature coréenne,mère
Illettrée, " se débrouillant de son mieux avec les mauvaises cartes que son époque lui avait distribuées -la pauvreté, la tristesse et la solitude-en renonçant à toute espérance.", cette femme pourrait n'être qu'une émouvante Mère Courage si elle ne nous proposait également sa propre vision de sa vie, éprouvante certes mais pas totalement dépourvue d'éclaircies fugitives. Un roman émouvant et une manière très réussie de découvrir un peu la vie quotidienne en Corée du Sud.

Prends soin de maman, Shin Kyung-sook, traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et jacques Batilliot, Oh éditions 2011, 266 pages.

29/05/2011

London boulevard

 ken bruen

"Avec du pèze, je serais carrément dangereux."


London boulevard,  pastiche du film de Billy Wilder, Sunset Boulevard, met en scène un homme qui sort de prison et qui, malgré quelques accrocs, essaie de se tenir du bon côté de la loi. Flanqué d'une soeur déjantée et d'une patronne , ancienne star du théâtre qui vit dans un univers totalement protégé et factice, il a fort à faire pour satisfaire ces deux femmes jusqu'au jour où la machine va s'emballer...
"Il peut arriver que ce qu'on a pris pour un minuscule événement isolé déclenche une série d'événements qu'on n'aurait même jamais imaginés. Nous croyons faire des choix, alors qu'en réalité nous ne faisons qu'assembler des bribes de conclusions préfabriquées." Nous ne pourrons pas dire que nous n'étions pas prévenus mais tout l'art de Ken Bruen est de nous plonger dans un univers confortable, dans la mesure où nous retrouvons des figures déjà rencontrées :le repris de justice qui sort de prison, le vendeur de journaux aux pieds froids (même pas le temps de lui acheter de chaussettes rouges comme ici) et paf, au moment où nous sommes bien anesthésiés, Bruen nous envoie un uppercut (ou pire).
Musiques de jazz, palanquées de références de romans policiers-nous croiserons même James Ellroy venu faire une lecture de son dernier roman- accompagnent le héros dans sa quête d'un univers un peu plus chaleureux, même s'il feint de de ne pas y attacher d'importance...
Le style est incisif, efficace et rapide. Ce roman se dévore et vous remet le pied à la lecture !

Sur nos écrans en juin.

27/05/2011

L'amour des Maytree

"Quand même, le nombre de vies qu'on vit !"

Parce que...

-Les romans d'amour, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.

-Ayant beaucoup aimé Pélerinage à Tinker Creek (que l'on pourrait ranger dans la catégorie Nature Writing), a-do-ré En vivant en écrivant (depuis 1997 sur mon étagère des indispensables), qui sont tout sauf des romans , j'appréhendais un peu la lecture de L'amour des Maytree.annie dillard,amour,temps qui passe

Imbécilebête que j'étais ! Je me suis refusé pendant 3 ans un plaisir subtil ! En effet , Annie Dillard est aussi à son aise dans le domaine de l'essai que dans le romanesque.
Sur une trame en apparence toute simple, un couple qui se forme, un enfant qui naît, les amis, le flux et le reflux de l'amour, le passage des ans, Annie Dillard nous peint avec délicatesse la vie même.Ses personnages, dont on a envie d'emboîter le pas , ne se comportent jamais comme on pourrait s'y attendre. La grâce et l'harmonie, malgré les écueils, règnent en maître, tant dans les paysages décrits (ceux du Cape Cod) que dans le récit. Je me suis tout de suite nichée au creux de ce roman lumineux et puissant dont j'ai allègrement corné de nombreuses pages. Un roman qui flirte avec la poésie et enchante la vie.

L'amour des Maytree, Annie Dillard, traduit de l'anglais (Etats-unis) par Pierre-Yves Pétillon, Christian Bourgois 2008, 274 pages qui vont rejoindre vite fait En vivant, en écrivant sur ma "fameuse" étagère des indispensables.

25/05/2011

Le cortège de la mort

Et pourtant je l'avais attendu des mois à la médiathèque,ce Cortège de la mort ! Toujours emprunté ! Bon signe, non ?
J'avais hâte de savoir si Linley s'était remis du décès de sa femme et si le sergent Havers était toujours aussi mal fringuée et mal embouchée. Bref, j'avais envie de retrouver des personnages-amis , familiers et confortables, de prendre de leurs nouvelles.
Las ! Ils n'ont guère évolué jusqu'à la page 468 où j'ai baissé définitivement les bras. ça ronronne gentiment, le moteur crachote même un peu, on se surprend à feuilleter des pages en espérant un déclic mais non. elisabeth george
L'intrigue ? à part nous faire découvrir un superbe endroit où les poneys paissent en liberté (Elisabeth George aurait-elle été subventionnée par l'office du tourisme de New Forest Hampshire ? En tout cas, le lecteur amateur de verdure n'a qu'une idée: s'y rendre prestissimo ! ), elle m'a plutôt fait bâiller car inutilement tarabiscotée et ne présentant guère d'intérêt. Je n'ai même pas regardé qui était l'assassin, c'est dire !
Le seul intérêt de ce roman est de présenter, en plusieurs parties disséminées dans les 651 pages, aisément répérables car ayant une police de caractères différente, un récit s'inspirant très fortement de l'horrible faits-divers qui avait bouleversé la Grande-Bretagne : celle de ces assassins mineurs qui s'en étaient pris à un très jeune enfant... de  quoi vous flanquer des frissons. J'avoue d'ailleurs ne pas avoir réussi à lire la description du meurtre. Le rapport avec l'intrigue principale ? Je l'ignore encore. Peut être E. George voulait-elle présenter un panorama  de la société anglaise et des formes de violence qui s'y exercent.

à réserver à ceux qui n'avaient pas lus les précédents romans ?