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07/01/2013

Le roman du mariage

"C'était la stupidité des gens beaux et heureux, de tous ceux qui obtenaient ce qu'ils voulaient dans la vie et en devenaient quelconques."

Mitchell aime Madeleine qui aime Leonard, mais la jeune femme n'est en même temps pas insensible aux charmes du premier. Tous trois sont étudiants au début des années 80 aux États-Unis. Nous les rencontrons à un moment charnière de leur existence: le passage à l'âge adulte que chacun d'entre eux va négocier avec plus ou moins d'aisance.jeffrey eugenides,romans victoriens
Théologie, littérature victorienne, structuralisme français, biologie sont aussi au coeur de ce roman qui envisage les évolutions respectives de ces trois jeunes gens issus de milieux sociaux différents.
Les descriptions de la maniaco-dépression de Leonard et de l'éveil religieux de Mitchell sont particulièrement réussies et rendent un peu fade le portrait trop lisse à mon goût de Madeleine qui envisage comme une plaisanterie de "Rester vieille fille comme Emily Dickinson , et écrire des poèmes flamboyants  remplis de tirets , sans jamais prendre un gramme."
Des pointes d'humour donc dans ce texte à la construction extrêmement habile car le lecteur va, au fil du temps, apprendre des informations qui remettront sa vision des personnages en question.  Un roman où on ne s'ennuie jamais !

Sylvie a été encore plus enthousiaste que moi  !

Le roman du mariage, Jeffrey Eugenides, traduit de langalis (E-U) par Olivier Deparis, Editions de l'Olivier 2013, 552 pages, comme un bon gros roman victorien revisité !

Merci à Libfly et aux Editions de l 'Olivier !jeffrey eugenides,romans victoriens



05/01/2013

LE DÎNER ...en poche

"Cela laisserait certes une cicatrice quelque part, mais une cicatrice n'empêche pas le bonheur."

Ce livre aurait peut être pu s'intituler "Il faut qu'on parle de nos fils". C'est en effet parce que leurs enfants ont commis un acte ignoble que deux frères- l'aîné un politicien à quelques semaines de devenir premier ministre,  le cadet dont la situation sociale nous sera révélée un peu plus tard-, et leurs épouses respectives se sont donné rendez-vous dans un restaurant pour happy few.herman koch
Au rythme des plats composant le repas, c'est toute une société du paraître qui est cruellement disséquée.
La violence , contenue ou pas, les idées nauséabondes, les mensonges vont crescendo et l'on se demande comment l'auteur va les tirer d'affaires ces hommes et ces femmes qu'ils nous livrent ainsi en pâture.
Perso ,l'explication médicale m'a laissée dubitative car trop vague (pas de maladie clairement nommée), mais j'ai été fascinée par la manière dont les parents arrivent à présenter les faits d'une manière qui les arrange.
Pas de politiquement correct ici et le lecteur doit accepter de se laisser rudoyer et de sortir sonné d'un tel livre !

04/01/2013

Saison de lumière...en poche

"Aussi froide que le verglas qui l'avait naguère couverte, la terre gelait le coeur de Jennet, mais lui donnait de l'espace pour respirer."

Itinéraire d'une artiste, Jennet, qui dès l'enfance manifeste un don certain pour le dessin, Saison de lumière retrace aussi l'histoire d'une femme qui dut tout à la fois concilier sa vie amoureuse avec un peintre assuré de son talent, voire de son génie, avec sa vie de mère et la pratique exigeante de son art.
La cohabitation entre les deux peintres ne sera pas de tout repos car David, son époux malgré lui, gaspille son talent et sa vie en une quête éperdue de plaisirs, tandis que Jennet, à force de compromis et de réflexion parvient , mue par une énergie inébranlable à contourner les obstacles et à affirmer sa puissance créatrice, même si cela doit lui demander du temps. Mais comme l'écrit Francesca kay : "Ses sentiments pour David, comme pour à peu près tout , étaient aussi changeants que l'eau , ils confluaient constamment , tel un estuaire à marée basse sans barrage pour séparer l'eau douce de l'eau de mer."Pas de manichéisme donc et Jenett n'est pas la sainte et martyr qu'on pourrait croire.  C'est une femme qui souffre, qui aime et qui avance, irriguée par le désir, tendue vers l'épure et la lumière.francesca kay
Son héroïne ayant 40 ans dans les années 60 , l'auteure en profite pour évoquer de manière très vivante ces années novatrices jusqu'à l'excès.
Mais plus que tout c'est le style à la fois précis , lumineux et poétique qui fait l'enchantement de ce roman. Rien de plus difficile en effet que d'évoquer des tableaux que le lecteur ne verra jamais mais ici le miracle opère et je peux assurer que je les ais vus les tableaux de David et Jenett, tout comme j'ai souffert avec eux, (ah le coup bas de l'artiste teutonne !) partagé leurs élans et leurs frustrations,voire atteint une forme de sérénité à la fin du roman. Un livre bien évidemment tout hérissé de marque -pages et qui vibrera longtemps en moi. Et zou sur l'étagère des indispensables !

Un premier roman époustouflant par sa maîtrise.

Une mentions particulière à la traductrice , Laurence Viallet  .

Mon premier coup de coeur de 2011.

03/01/2013

Bernadette a disparu

"Je crois que vous me confondez avec quelqu'un qui souhaiterait vous connaître."

Bernadette, sa talentueuse fille Bee et son mari, gourou chez Microsoft ,vivent à Seattle, dans une ancienne institution où la frontière entre l'extérieur et l'intérieur est devenue plus que poreuse.
à la veille d'un voyage en famille en Antarctique, Bernadette, rattrapée par ses névroses, disparaît. Sa fille décide de se lancer à sa recherche et découvre bientôt dans son courrier tout un ensemble de documents qui vont lui permettre de brosser un portrait à 360 ° de sa mère, constituant ainsi le texte de ce roman.maria semple,portrait éclaté
Qui est vraiment Bernadette ? La pourfendeuse des mères parfaites de Seattle qu'elle appelle "les bestioles" ? Une architecte qui a étouffé dans l'oeuf ses capacités créatrices ? Une femme qui n'a pas su surmonter ses échecs ? On pourrait continuer longtemps la liste de ces questions tant est riche la personnalité de cette femme hors du commun qui nous devient de plus en plus proche (et diablement sympathique !) au fur et à mesure de notre lecture.
Bourré d'un humour féroce, ce texte ne ménage pas les rebondissements et nous propose une satire hautement réjouissante d'un monde qui se voudrait parfait et lisse. Les personnages ne sont pour autant jamais présentés de manière manichéenne et l'on ne lâche pas ce roman, sauf pour en retarder au maximum la lecture des dernières pages !

2013 commence en fanfare !

Bernadette a disparu, Maria Temple, traduit de l'angalis (E-U) par Carine Chichereau), Plon 2012, 369 pages presque toutes hérissées de marque-pages ! Et zou sur l'étagère des indispensables ! Je suis terrible , je sais.

02/01/2013

Familles tracas & Cie

"- Ce sera bien quand on sera mortes et qu'on pourra enfin être nous-mêmes, non ? "

Jane Louise, quarante ans, graphiste dans une maison d'édition vient d'épouser Teddy, charmant chimiste. A-t-elle pour autant atteint la stabilité et la sécurité que sa famille ne lui a jamais procuré ?
L'argument de ce roman de Laurie Colwin est en apparence très mince mais les personnages principaux , leurs amis, Edie et Mokie formant un couple interracial dont la famille distinguée d'Edie feint de nier l'existence, remettent leurs familles respectives en question et s'interrogent sur celle qu'ils vont bientôt créer à leur tour d'une manière à la fois pertinente et pleine d'esprit.laurie colwin
L'humour y est toujours présent et la galerie de personnages pittoresques gravitant autour d'eux ,que ce soit à la campagne ou au sein de la maison d'édition, accentue le charme de ce roman dont l'atmosphère est quasi britannique. Un bon roman pétillant pour bien commencer l'année !

Merci à Sylvie de m'avoir donné envie !

 

Déniché à la médiathèque.

31/12/2012

Guten tag et Bonne année !

Taguée par ICB je fus !

images.jpg

1. Es-tu un acheteur compulsif de livres ?

L'économie étant ce qu'elle est, j'en suis réduite aux poches et aux livres d'occasion. La médiathèque et les amies blogueuses heureusement me permettent d'assouvir ma passion !

2. A quelle fréquence achètes-tu tes livres ?

Trop souvent, hélas!

3. As-tu une librairie favorite ?

Celle qui me permet de trouver LE livre que je cherche !

4. Fais-tu tes achats livresques seul ou accompagné ?

Les deux, mon capitaine !

5. Librairie ou achats sur le net ?

Pas de bouquinerie à proximité donc le net pour les livres d'occasion.

6. Vers quels types de livres te tournes-tu en premier ?

Les romans contemporains, la poésie aussi.

7. Préfères-tu les livres d’occasion, neufs, ou les deux ?

Les deux, le neuf pour satisfaire mon impatience, l'occasion pour se donner bonne conscience .

8. Qu’aimes-tu dans le shopping livresque ?

Découvrir des nouveautés et LE livre qui changera ma vie au moins un tout petit peu (on peut rêver, non? !)

9. Te fixes-tu une limite d’achats par mois ?

De façon inconsciente, oui.

10. A combien s’élève ta wish-list ?

Une centaine de livres. oui, je sais, c'est mal !:)

11. Cite trois livres que tu veux TOUT DE SUITE !

J'attends la rentrée de janvier pour pouvoir fouiner tout à mon aise sur les blogs et dans les librairies.

12. Précommandes-tu tes livres ?

Jamais.

13. Pourquoi un tel pseudo/nom de blog ?

Décidé en deux minutes lors de la création de mon blog pour le mot valise/jeu de mots sur le début de mon prénom et l'homophonie qu'as-tu lu ? Un écho inconscient aussi de l'as-tu lu mon p'tit loup..., émission de France Inter.

14. Parle-nous de ton prof préféré.

Mme Agnès , qui apportait tant de sophistication dans mon collège craignos (une aimable plaisanterie par rapport à certaines situations actuelles).

M. Giusto, tellement solaire , qui, à la fac,  a su nous faire entrer avec aisance  dans les univers de Saint John Perse et Rimbaud.

15. Quel est ton endroit préféré au monde ?

N'importe où avec un bon livre et des gens que j'aime.

16. Parle-nous de ton premier concert.

Euh... le résultat de mon grand âge...

17. Un endroit que tu aimerais visiter ?

L'Islande, sans hésitation.

18. Parle-nous de quelque chose qui te rend complètement fou en ce moment.

La gestion à court terme qui entraîne la violence des relations dans l'entreprise et le manque d'implication.

19. Si tu pouvais posséder instantanément quelque chose, rien qu’en claquant des doigts, ce serait quoi ?

La liberté.

20. Qui tagues-tu ?

Aifelle, Antigone, Clara  (sans obligation , les filles !)et tous ceux qui voudront !


Bonne année 2013 à tous !

 

 

 

 

 

29/12/2012

à quand les bonnes nouvelles ?...

...s'interroge Kate Atkinson ?

C'est pour bientôt !Jackson-Brodie-350.jpg

 

En effet France 3 va diffuser en janvier la série Case histories inspirée des romans de cette auteure écossaise  dont je vous parlais ici. Merci sylvie pour l'info !!!

De plus,  début avril, paraîtra en anglais Life after life (qui ne mettra pas en scène  mon chouchou Jackson Brodie, mais pas grave ! ) ! Yeppeee !

26/12/2012

L'amour d'une honnête femme

"Mais c'est parfois un travail de tous les diables , indiquait-elle , d'être la mère d'une sainte."

Les huit nouvelles composant le recueil L'amour d'une honnête femme se déroulent au Canada et si elles nous parlent d'un monde aujourd'hui disparu où une femme enceinte devait quitter son emploi pour ne pas choquer le public, elles sont également intemporelles tant elles touchent à l'intime et au subtil.alice munro
Alice Munro se glisse avec aisance aussi bien dans la peau d'une adolescente face aux amours contrariées de sa mère , d'une grand-mère qui découvre que sa fille n'a qu'une hâte: abréger les vacances familiales, d'une jeune mariée qui doit faire face à une logeuse intrusive et prétendument exemplaire, que dans la peau de gamins faisant une macabre découverte. Il est souvent question de liberté féminine et on ne s'étonnera guère qu'un autre de ses recuels porte le titre de Fugitives.
Le trajet de ces nouvelles est rarement linéaire, Munro s'offre le plaisir de balader son lecteur entre passé et présent, passant d'un point de vue à un autre et soulevant un coin de voile pour mieux en poser un autre, nous épargnant  fort à propos le procédé mécanique de la chute.
Quant au style, il est précis et plein d'humour, on sent que l'auteure prend la vie à bras le corps et qu'elle observe avec une précision amusée le monde qui l'entoure : "Jill avait bien senti une odeur de whisky. Mrs Shantz emporte toujours une fiasque lorsqu'elle se rend  à une réunion dont-selon ses propres mots-elle ne peut raisonnablement rien espérer."
La tension dramatique de certains textes est d'une précision diabolique mais toujours pleine de beaucoup d'empathie, sans effets mélodramatiques ni de jugements à l'emporte pièces.
Une auteure qu'il faut absolument (re)découvrir !

 

Merci à Sylvie  qui a su me donner l'envie de relire cette auteure !

24/12/2012

Offrons le globe aux enfants

Offrons le globe aux enfants, au moins pour une journée.petite-assiette-sapin.jpg

Donnons-leur afin qu’ils en jouent comme d’un ballon multicolore,

Pour qu’ils jouent en chantant parmi les étoiles.

Offrons le globe aux enfants,

Donnons-leur comme une pomme énorme,

Comme une boule de pain toute chaude,

Qu’une journée au moins ils puissent manger à leur faim.

Offrons le globe aux enfants

Qu’une journée au moins le globe apprenne la camaraderie,

Les enfants prendront de nos mains le globe

Ils y planteront des arbres immortels.

Dünyayı verelim çoçuklara

Dünyayı verelim çocuklara hiç değilse bir günlüğüne

Allı pullu bir balon gibi verelim oynasınlar

Oynasınlar türküler söyliyerek yıldızların arasında

Dünyayı çocuklara verelim

Kocaman bir elma gibi verelim

Sıcacık bir ekmek somunu gibi

Hiç değilse bir günlüğüne doysunlar

Bir günlük de olsa öğrensin dünya arkadaşlığı

Çocuklar dünyayı alacak elimizden

Ölümsüz ağaçlar dikecekler

Nâzım HİKMET (1901-1963)

 

Joyeux Noël à tous !

22/12/2012

L'atelier de Susie Morgenstern...

...c'est ce soir sur France Inter à 19 h 20 !

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Photo france inter 2012