19/03/2013
Cartes /voyages parmi mille curiosités et merveilles du monde
Plus jeune, j'ai beaucoup rêvé en regardant la carte de l'Australie dans un Atlas, tout simple. Peut êtait-ce l'immensité de ce territoire peu peuplé qui me fascinait.
Dans l'ouvrage d'Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski, c'est exactement l'inverse qui m'a séduite. On retrouve ici l'esprit des cartographes d'antan qui dessinaient, sans respecter les échelles, tout ce qui peuplait les continents niouvellement découverts: aussi bien la faune que la flore ou les indigènes. Plusieurs milliers de vignettes nous donnent à voir aussi bien le musée de la chaussure tchèque que le viaduc de Millau enFrance, le roi des harengs dans l'océna Atlantique que la harpie féroce du Pérou.
En 50 cartes, les continents et 40 pays sont ainsi passés en revue, d'une manière faussement foutraque et donennt ainsi libre cours à l'imagination et à la rêvrie.
Un format extra-ordinaire (27x37) qui contribue au dépaysement ! à (s') offrir absolument, quel que soit l'âge !
Editions Rue du Monde 2012.
Un grandMerci àLibfly et à l'éditeur !
06:00 Publié dans Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : aleksandra mizielinska et daniel mizienlinski
18/03/2013
Heartburn
"-Rachel plaisanterait sur la chaise électrique. Ne vous laissez pas abuser."
Enceinte de sept mois, Rachel découvre que son second mari, Mark, la trompe depuis...sept mois , avec "une grande bringue avec un cou de la longueur du bras, un nez de la taille du pouce, des jambes interminables, sans parler de ses pieds qui sont un peu en canard."
Entrecoupant son récit de recettes de cuisine, (elle est journaliste culinaire), Rachel, avec beaucoup d'autodérision et d 'humour, brosse le portrait d'un mariage flingué en plein vol. Entre ses parents complètement frappa-dingues, son ex-meilleure amie, son futur ex-mari qui pille allègrement la vie de leur premier fils pour alimenter ses chroniques, son groupe de thérapie (-Pourquoi arrive-t-il toujours des choses à Rachel et à moi jamais rien ? sanglota Diana), le récit avance à toute allure, faisant fi de tout pathos et de tout auto apitoiement.
On retrouve ici le talent de dialoguiste de Nora Ephron (auteure du scénario de Quand Harry rencontre Sally, avec la cultissime scène de simulation d'orgasme féminin !) dans cette nouvelle édition française* de ce qui est, en fait, son premier roman, écrit en 1983.
Donné comme purement autobiographique, Mark est en fait Carl Bernstein, le célèbre journaliste déclencheur du Watergate), Nora Ephron met en pratique ce qu'elle affirme dans le roman : "-Je ne tourne rien en dérision, je dois simplement tirer une histoire de tout ce qui m'arrive ! C'est mon métier." et un peu plus loin, elle ajoute :
"Quand je raconte une histoire, je peux donner ma version.
Quand je raconte une histoire, je peux vous faire rire et je préfère vous faire rire que de vous faire pleurer.
Quand je raconte une histoire , je souffre moins.
Quand je raconte une histoire, je peux continuer à vivre." Une bien jolie façon d'affronter la douleur...
Heartburn, Nora Ephron, traduit de l'américain par Dominique Marion, éditions Bakert Street 2013, 256 pages entre sourires et émotion.
*Paru en janvier 1984 sous le titre C'est cuit, dit-elle chez Robert Laffont.
Sous le titre La brûlure chez J'ai lu et France Loisirs en 1986.
Adapté au cinéma sous ce titre.
06:00 Publié dans Humour, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nora ephron
15/03/2013
Un témoin qui a du chien
"Mes méthodes de travail peuvent paraître aléatoires et désorganisées, mais en fait, elles le sont vraiment."
Aaron Tucker, journaliste, scénariste en mal de producteur, est aussi marié et père au de deux enfants dont un ado atteint du syndrome d'Asperger. Il va donc se sentir particulièrement concerné quand un jeune homme ,lui aussi autiste, est accusé de meurtre. Menant son enquête en parallèle de la police et avec des méthodes bien particulières, Aaron devra en outre affronte son beau-frère, sa femme et leur fils, ainsi que des membres d'une autre famille, celle de la mafia locale. Lesquels sont les pires ?
Une chose est sûre, on ne s'ennuie pas une minute à la lecture de ce" faux" roman policier, bourré d'humour, et dont le héros ressemble comme un frère à l'auteur. Mine de rien, on glane au passage plein d'infos sur le syndrome d'Asperger et on a du mal à quitter ce héros qui nous paraît déjà familier comme un vieil ami. à découvrir de toute urgence !
PS: oui, il y a bien un dalmatien dans l'histoire et même un autre chien !
Un témoin qui a du chien, Jeffrey Cohen, traduit avec verve de l'anglais (E-U) par Claire Breton, Le Masque 2013, 401 pages qui donnent la pêche!
06:00 Publié dans Humour, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jeffrey cohen
14/03/2013
Maisons perdues
"Les maisons sont aussi des moments de nous-mêmes en lesquels, parfois, nous ne nous reconnaissons plus : leur perte nous fait grandir."
Sociologue de formation, Nathalie Heinrich a choisi la fome plus intime du récit pour égrener, au fil de dix chapitres, Les maisons perdues., celles qu'elle a aimées, où elle a té heureuse .En filigrane, de 1950 à nos jours, se lit l'histoire d'une famille, l'évolution de la narratrice-auteure quant à sa volonté de trouver sa maison.
C'est aussi l'occasion de brosser des portraits tendres et chaleureux de ceux qui ont habité au sens fort du terme ces demeures et ont accompagné la narratrice dans son chemin de vie. Une écriture précise et sensible , une réflexion intéressante mais quelques longueurs dans les descriptions de ces maisons.
Maisons perdues, Nathalie Heinich, Editions Thierry Marchaise 2013, 123 pages.
Merci à Babelio et à l'éditeur !
Mango a été touchée par ce livre : clic !
06:40 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nathalie heinich, chercher sa demeure
13/03/2013
Dictionnaires Desmarteaux
"amour: c'est pas avec des épinards, du chou et des endives qu'on nourrit correctement un enfant."
Les dictionnaires sont mon péché mignon, alors quand on m'en offre un deux- en- un, jugez de mon bonheur ! Surtout quand c'est Claudine Desmarteau (oui, l'auteure du Petit Gus, cher à mon coeur) qui s'y colle !
En un seul volume ont donc été rassemblés: Le petit rebelle (un délice irrévérencieux de dictionnaire foutraque dont l'auteur prétendu a un pied dans l'enfance et l'autre dans l'adolescence, souffre d'un ego surdimensionné et affirme tout de go : "à la question "Qu'est ce que tu veux faire quand tu seras grand ? Je réponds: "NON". ça a le mérite d'être clair.
Quant au Dictionnaire des synonymes , glissant d'un registre de langue à un autre dans une même phrase, il se propose tout à la fois d'enrichir le langage de son lecteur (explications discrètes à l'appui), tout en racontant l'histoire d'un pauvre garçon qui finira par avoir la bosse des maths d'une manière bien particulière, on s'en doute ! Que Claudine Desmarteau place dans un texte en principe destiné à la jeunesse de savoureuses énumérations compilant "couards" ou "haridelle" à côté de "trouillards" ou "sac d'os", voilà qui a fait mon bonheur ! Les dessins sont à l'avenant , rageurs et tendres et l'on ne peut que sourire à la lecture de cet ouvrage ! à (s')offrir sans plus attendre !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse, l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : claudine desmarteaux
12/03/2013
La femme qui décida de passer une année au lit
"Est-ce Mrs Eva Beaverqui respire au bout du fil ou bien un animal domestique ? "
Ses jumeaux , des surdoués imbuvables, partis pour l'université, Eva Beaver découvre qu'elle ne peut plus quitter son lit. Cela lui est physiquement impossible. Syndrome du nid vide ? Egoïsme forcené? Immense fatigue ou envie de réfléchir sur sa vie ? Chacun a son hypothèse.
En tout cas, la vie se réorganise tant bien que mal et prend parfois des directions fort imprévues...
Commencée sur les chapeaux de roues, cette comédie anglaise des plus sympathiques s'essouffle rapidement et tourne un peu à l'aigre. On regrettera aussi toute une réflexion scatologique parfaitement inutile et on se replongera avec plaisir dans la série des Adrian Mole qui avait fait connaître Sue Townsend en France.
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : sue townsend
11/03/2013
Mourir est un art comme tout le reste
"Méfiez-vous des survivantes, des petites filles, des grosses pâlottes, de celles qui parlent toutes seules, des lectrices de romans, ce sont celles qui vous feront clamser car le meurtre, bien qu'il n'ait pas de langue, trouve pour parler une voix miraculeuse."
Oriane Jeancourt Galignani , pour ce premier roman, revient sur les derniers jours de la poétesse Sylvia Plath. Elle choisit d'éclairer en outre la relation particulière qui unissait l'auteure d'Ariel à son père.
La langue est riche, imagée et inspirée mais ma lecture a pâtit du fait que c'était le troisième texte que je lisais sur le même thème...à réserver aux fans absolues de Sylvia Plath ou à ceux et celels qui n'auraient pas encore lu :
Les femmes du braconnier de Claude-Pujade Renaud
Froidure (nons chroniqué) de Kate Moses
deux romans que je recommande chaudement .
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : oriane jeancourt galignani
10/03/2013
Keep calm ...
Faute d'aller en Grande-Bretagne, la Grande -Bretagne est venue à moi, par l'intermédiaire d'un comptoir irlandais à ...Saint- Malo ! Je peux enfin déguster mon thé Rose, c'est la vie dans ce mug que je lorgnais depuis un bon moment !
Pour l'explication du slogan, clic !
Bon dimanche !
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
09/03/2013
Le chapeau de Mitterrand ...en poche
Il avait triomphé de tous les obstacles, à la manière des héros de contes , qui traversent royaumes, rivières, forêts et montagnes à la recherche d'une pomme d'or ou d'une pierre magique qui leur apportera la puissance et la gloire, ou tout simplement le sentiment du défi relevé."
Daniel Mercier, comptable, s'approprie le chapeau du Président de la République que ce dernier a oublié dans un restaurant où leurs tables étaient voisines. Dès lors, hasard ou puissance de la projection qu'il fait sur cet emblème de pouvoir, la vie de ce français modeste va être transformée. Mais comme dans tout conte qui se respecte, l'objet magique va passer de propriétaire en propriétaire, influant sur leurs existences et permettant de brosser au passage une réjouissante rétrospective des années 80. à noter d'ailleurs que seul le premier "utilisateur" du couvre-chef est au courant de l'identité du propriétaire réel, ce qui donne encore plus de saveur à la projection qu'ils vont faire sur cet objet, l'utilisant comme un déclencheur, un levier providentiel qui vient donner une nouvelle impulsion à leurs vies.
Ah on peut dire que j'ai pris mon temps pour me décider à lire ce roman ! J'ai traîné des pieds mais, une fois commencé, je n'ai plus lâché ce Chapeau de Mitterrand ! Une vraie fontaine de jouvence qui m'a ramenée trente ans en arrière , m'a fait sourire jusqu'à la pirouette finale qui remet en perspective tout le roman ! Une fable réjouissante et un style enlevé, que demander de plus? !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : antoine laurain
08/03/2013
Les innocents
"Les contraintes sociales étaient sources de sécurité."
Adam vient juste de se fiancer avec Rachel, qu'il connaît depuis l'adolescence et qui appartient au même milieu social et à la même communauté juive que lui. Son avenir semble tout tracé quand Ellie la cousine de Rachel rentre en catastrophe des Etats-Unis. Ellie est l'exact opposé de Rachel physiquement et psychologiquement et , en plus d'être sexy ,traîne une réputation sulfureuse.
Craquera, craquera pas ? Adam choisira-t-il la voie toute tracée de la sécurité ou se hasardera-t-il sur des chemins de traverse? Le roman de Francesca Segal qui puise son inspiration dans le temps de l'innocence d'Edith Wharton va au delà de ces questions et propose une réflexion sur le thème de l'engagement nuancée et pleine de rebondissements.
La peinture de la communauté juive londonienne est chaleureuse et attache une importance toute particulière à la nourriture (ah la description du buffet de brunch !). Quelques longueurs mais un texte attachant et maîtrisé qui a reçu le prix Costa du premier roman.
Les innocents, Francesca Segal, traduit de l'anglais par Christine Rimoldy, Plon 2013, 336 pages chaleureuses.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : francesca segal, engagement