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03/04/2013

Maintenant le mal est fait

"Les amis sont parfois plus redoutables qu'une corde pour se pendre."

Le projet de construction d'une route vient perturber l'équilibre déjà fragile d'un groupe d'amis.La mort de l'un d'entre eux va aussi changer le regard que chacun porte sur les autres et sur soi.
Pas de nostalgie chez Pascal Dessaint mais une vision à la fois tendre et cruelle , férocement lucide, de l'amitié. Ces hommes et ces femmes qui prennent tour à tour la parole ont aussi des points de vue très tranchés sur les liens qu'entretiennent la Nature et l'humanité,l'une des préoccupations majeures de l'auteur. Est-il normal qu'un simple insecte vienne mettre à mal la volonté d'un constructeur ? Les hommes ne se comportent-ils que comme des pillards ?pascal dessaint,amis,nature
Telles sont quelques unes des interrogations de ces gens à l'âge des bilans, aussi bien amoureux qu'humains au sens large du terme.  Et comme Pascal Dessain est un virtusose de la construction, il nous réserve des surprises car, même si le lecteur découvre bien des informations sur les personnages, qu'eux-mêmes parfois ignorent, la fin se révèlera plus trouble que prévu...
Emaillé de citations d'auteurs chers à Pascal Dessaint, le récit coule, fluide et l'on ne se perd ni dans la chronologie ni dans l'identité des différents narrateurs, un tour de force ! Juste un petit bémol : il m'a semblé que les femmes étaient un tantinet traitées de manière moins bienveillante que les hommes mais bon, on ne chipotera pas pour si peu ! Un régal qui évite tous les pièges du genre, à ne rater sous aucun prétexte !
 Maintenant le mal est fait, Pascal dessaint, Rivges 2013, 253 pages à laisser infuser...

02/04/2013

Toutes les maisons sont dans la nature

"Pour les fondations, on dispose des caisses de bière en plastique remplies de sacs de sable."

Non, les architectes ne bâtissent pas que des musées ou des tours géantes ! Ils imaginent aussi des habitations répondant aux demandes et aux besoins de leurs clients, sachant s'adapter et tirer parti de leurs compétences premières qui n'ont souvent rien à voir avec l'architecture.didier cornille,architecture,maisons
Composé de dix chapitres, consacré chacun à un architecte renommé, le livre de Pierrre Cornelle m'a dans un premier temps déroutée par le parti pris des couleurs primaires utilisées. Mais la qualité des informations, la clarté des dessins et l'accent mis sur la relation à l'humain m'a finalement séduite. Un petit livre, par la taille, qui m'a intéressée et saura, j'en suis sûre, capter l'attention aussi des plus jeunes.

 

Merci à Libly et aux éditions Hélium !didier cornille,architecture,maisons

01/04/2013

Petits arrangements avec la cinquantaine

"Vieillir, c'est péjoratif mais réel.
Rajeunir , c'est laudatif mais impossible."

Sous forme de chroniques, Minou Azoulai évoque  avec beaucoup d'humour, le tournant de la cinquantaine. Celui, qui, ô horreur,  fait basculer dans le camp des seniors pour le monde du travail et nous interdit tout écart vestimentaire sous prétexte que ce n'est plus de notre âge.41sEEsZKTtL._SL500_AA300_.jpg
L'auteure se met en scène et croque ses amis, sa famille, avec tendresse et justesse. Le côté bobo parisien m'a un peu agacée au début mais il émane tellement de bienveillance de Minou Azoulai que je me suis laissée prendre au charme de ces textes où chacun peut se reconnaître, au moins ne partie. Notons au passage que la réalité n'est pas édulcorée et que l'auteure en se prive pas d'égratigner au passage les magazines qui ont tendance à enjoliver la réalité des seniors, surtout dans le monde de l'entreprise. Un livre qui ne révolutionnera pas nos vies mais nous permettra au moins de passer un bon moment.

L'avis de Sylvie, la tentatrice !

Un petit passage pour la route: "Et si vieillir c'était aussi se poser ? Arrêter de courir après la performance , ne plus défier le temps ? Cultiver la lenteur et le présent sans penser au lendemain... Retrouver une liberté d'être et de vivre.  Devenir ce que l'on est comme le suggérait  Nietzsche ...Assumer l'envie de se laisser aller à la paresse , à la contemplation, au détachement , à tout ce qui fait bon vivre, sans pour autant se négliger  ou se laisser glisser sur la pente dépressive..."

ps: Cath, je te l'envoie!:)

29/03/2013

Petites chroniques du français comme on l'aime

"La ténébreuse histoire de la coupe sombre..."

Ah, il pèse son poids, l'animal ! Mais sa couverture (un peu) matelassée, sa présentation claire , aérée et bien organisée en font  déjà un pur bonheur pour les amoureux de la langue. Une fiche par sujet traité (300 au total) sans jargon, mais avec une passion et un humour qui font que l'auteur nous embarque à sa suite sans problèmes.bernard cerquiglini
On y découvrira quelles sont les cinq fonctions de l'orthographe (à part être l'instrument de torture préféré des instituteurs sadiques), comment ne plus confondre "sensé" et "censé". On y dénichera aussi les réponses aux questions sur lesquelles la prof de français a parfois lamentablement séché (elle n'a pas eu la chance d'avoir des profs de linguistique aussi passionnant que Bernard Cerquiglini, la pôvre).
Bref, on piochera avec bonheur dans tous ces trésors d ela langue française , dévoilés ici par un homme cultivé sans être pédant. Un vrai bonheur de lecture !

Merci à Sylvie pour cette découverte !

 

28/03/2013

La plume de l'ours

"Mais enfin, il y a du vrai là-dessous: Duval en faisait un beau, d'ours !"

Carole Courvoisier, quand elle entame ses recherches sur le changement stylistique brusque du grand écrivain suisse Camille  Duval est loin de se douter que son périple , commencé sur la côte Est des Etats-Unis, se poursuivra jusqu'en Alaska.carole allamand
En sa compagnie, nous croiserons la route de personnages haut en couleurs allant de l'universitaire , plus concerné par le cadre d'un colloque que par les interventions de ses confrères, à l'étudiant quasi illettré qu'il faut pourtant appâter, en passant par un fondu d'animaux qui nous permettra , au terme de ce road movie ,de faire la connaissance de l'ours du titre, ourse d'ailleurs fort craquante !
La plume est alerte, élégante, fort bien imagée et l'auteure prend beaucoup de plaisir (et nous avec elle) à se moquer du tout petit monde des universitaires en général et des chercheurs en littérature en particulier. On pense bien évidemment à Allison Lurie ou à David Lodge mais sans le côté vieux routier de l'écriture car Caroline Allamand possède une fraîcheur revigorante. Un bien joli début en littérature !

Merci Clara pour cette découverte !

Kathel a été conquise!



27/03/2013

La mémoire de l'éléphant

"Un voyage inoubliable dans la mémoire de Marcel."

Savez-vous à quoi on reconnaît un éléphant gaucher ?* à qui était destiné en premier lieu le tabouret tam-Tam ?** Sauriez-vous dire, comme ça tout à trac, comment s'appelle la plus grande fleur du monde (qui peut peser jusqu'à 10 kg, quand même !) ? ***sophie strady,jean-françois martin
C'est à ces questions et à beaucoup d'autres que se propose de nous répondre Marcel l'éléphant, au cours d'une journée fertile en surprises et en souvenirs.
Une lecture très agréable qui pourra même se prolonger grâce à aux riches bibliographie et webographie qui clôturent cet album appréciable autant par les enfants que par les parents !

Merci à Libfly et aux éditions Hélium !

*au fait que sa défense gauche est plus usée que la droite.

**aux pêcheurs.

***la rafflésie.sophie strady,jean-françois martin

26/03/2013

Wild

"Pour sauver ma peau, j'ai décidé de ne plus avoir peur et d'avancer."

Après le décès de sa mère, la famille se disperse et Cheryl Strayed va enchaîner les comportements auto-destructeurs, allant jusqu'à faire imploser son propre couple alors qu'elle aime encore son mari.
Sur un coup de tête, quasi sans préparation, elle décide de partir seule pour une randonnée de mille sept cent kilomètres sur le chemin des crêtes du pacifique, dans l'Ouest américain.415VvfZNpSL._SL500_AA300_.jpg
Afrontant les éléments, la douleur, la fatigue, elle parviendra au bout de ce périple à renouer avec elle-même.
J'ai peiné à lire ce récit qui ne présente guère d'intérêt stylistique, trop long, et où je suis restée constamment sur le bord du chemin sans aucune empathie avec cette femme dont le comportement me restait totalement étranger.


 

06:00 Publié dans Document | Lien permanent | Commentaires (7)

25/03/2013

L'école des films

""De la mauvaiseté instructive" , a dit Jesse. Son vocabulaire s'améliorait."

Parce que son fils adolescent est en train de décrocher de l'école, David Gilmour, critique cinématographique canadien au chômage, lui propose un drôle de marché : abandonner provisoirement l'école mais en contrepartie regarder avec lui au moins trois films par semaine.
Alors là le lecteur se dit qu'il va se fader une expérience néo-pédago-filmique dans le meilleur des cas bizarre, dans le pire chiante. Ni l'un ni l'autre. Car le papa est un fondu de cinéma, qui , à défaut d'argent dispose de temps pour transmettre sa passion et surtout établir une relation de confiance avec son fils, ce qui est autrement plus porteur. david gilmour
Dans la foulée, on glanera plein d'infos hétéroclites sur une flopée de films plus ou moins connus, pas forcément des classiques d'ailleurs. En effet, David Gilmour n'hésite pas à se concocter une liste de , je cite, Plaisirs coupables, de quoi éviter le côté ciné club empesé... L'écriture est fort agréable avec , en outre,  ce petit côté charmant que donne le vocabulaire québécois.

L'école des films, David Gilmour, traduit de l'anglais (Canada) par Sophie Cardinal -Corriveau, BQ 2011

 

Merci Sylvie !

22/03/2013

Pour commencer la journée du bon pied*


* Attention, chanson collante comme un chewing-gum sous la semelle !

21/03/2013

Tu mitonnes...l'été

"Aujourd'hui, kleptomanie dînatoire et mayo provençale."

 Le printemps vient à peine de paraître sur nos calendriers que Jacky Durand nous incite déjà à rêver à l'été ! Et il a bien raison le bougre, car fi des régimes qui vont bientôt pointer le bout du nez à la première page des magazines, régalons-nous plutôt de ces textes qui fleurent bon la daube et l'amour des mots !
Au fil de rencontres, réelles ou imaginaires, c'est aussi tout une fraternité joviale et souvent truculente qui se donne à voir. sans oublier, bien sûr, les recettes qui clôturent chaque chronique succulente !jacky durand
Un petit plaisir à glisser dans sa poche (format idéal et couverture craquante !) pour se donner envie des premiers radis ou des poissons achetés au cul du bateau !

 

Tu mitonnes...l'été, jacky Durand, Carnets Nord, Editions Montârnasse 2013, 209 pages savoureuses.

 

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