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17/01/2009

Elle voit des Pat partout

Patatras! ça nous est tombé dessus tout à trac : Cuné a lancé le Patounet Swap !

Dès lors nous furent jetés en pâture tous les Pat, les Patrick, les Patricia et patati et patata.

Pas question de mener une vie de patachon car il fallait aussipatrick.jpeg

quelque chose de blond,

quelque chose de rond,

quelque chose de  bon,

quelque chose de  con.

Les  patauds  ne devaient pas patauger mais  se dépatouiller pour ne pas  sombrer dans le pathétique ou le  pas terrible.

Dans l'ombre, Cuné avait la patate et d'un ton patelin nous prodiguait patiemment conseils et encouragements.

Sous son patronage, pas question d'etre patraque : le patonet swap  ne virerait pas à l'arnaque!

Merci, Cuné, d'avoir la niaque !

Signé

Patoulu.

 

16/01/2009

"On ne sait jamais"

Angeline a huit ans, elle est élève au CM2 et trouver sa place quand intellectuellement on est précoce mais qu'affectivement  on est encore "un bébé" n'est pas une chose  facile. C'est pourquoi, à défaut d'avoir des amis,se réfugie-t-elle souvent  dans un monde imaginaire où les poissons ont la part belle.51DUwkfENqL._SL500_AA240_.jpg
Mais l'amitié va un jour se présenter sous les traits d'un garçon terriblement drôle, du moins aux  yeux d'Angeline...

Dans Des poissons  dans la tête, Louis Sachar a su montrer les  réactions de rejet que suscite parfois la précocité intellectuelle (on ne souhaite à personne d'avoir une institutrice  aussi  inculte et bornée que Mrs Hardlick!), ainsi que les tiraillementsentre le comportement parfois enfantin de  la  fillette et sa vivacité d'esprit. Néanmoins j'ai  trouvé que les  réactions  de l'héroïne étaient parfois traitées avec excès, comme si l'auteur n'avait pas su trouver le ton juste, au sens musical du terme.  On frôle parfois l'hystérie et c'est dommage.

L'avis enthousiaste de Marie

15/01/2009

Un samedi soir sur la terre

"Dominique Périchon est un pseudonyme. Son vrai nom est Périchon Dominique."  Le  voyage aurait pu commencer sous des auspices moins souriants...Nous voilà donc  partis en  compagnie de Lydie et de sa copine grâcieusement surnommée "Chatte" (!)  non  pas dans un night-club mais une boîte de nuit car l'action se déroule" dans nos  provinces". Les  deux "greluches", je cite toujours , viennent chercher l'une sa part de rêve de pacotille , l'autre celui pour qui elle remplira sa fonction de "réservoir aux mâles du canton." Lydie repartira avec un Travolta à la  petite semaine , ils écraseront une chienne, ce qui donnera  lieu à  des révélations grandguignolesques.Ellipse. Nous retrouvons tous ces fantoches quelques années plus tard en train de se Bidochonner tristement puis de  partir en vrille, évoluant dans un monde où tout est faux, de la noyée au sauveteur.511UZq5CpCL._SL160_AA115_.jpg
Samedi soir et des poussières n'est pas un roman mais une pièce de  Guignol même pas drôle.  Les personnages n'ont aucune épaisseur psychologique et les  tentatives d'humour tombent systématiquement à plat tant on ressent de mépris dans ce qu'évoque l'auteur.  Dommage le  style est souvent pétillant mais l'histoire  est totalement insensée.Un de ces livres qu'on referme en disant "à quoi bon ? "

Merci à Cuné pour l'envoi !

L'avis de  Laurence, nettement plus enthousiaste !

14/01/2009

Pour les gourmands de mots et d'expressions...

Amies lectrices, amis lecteurs ,nous qui aimons les bons romans nous ne supportons pas toujours les auteurs qui allongent  le parchemin(1), ceux qui font de la crème  fouettée(2) ou qui discourent des fiançailles de grands-mères(3). Nous n'apprécions pas plus les gâte-papiers(4) ou les  grimauds(5) d'ailleurs nous n'en connaissons point !9782226179241.gif
J'aurais pu m'amuser ainsi avec nombre  d'expressions tirées de cette Petite anthologie des mots rares et charmants où, dans un style  élégant et plein d'humour (y compris dans les exemples) Daniel  Lacotte, se penche avec un amour  visible sur ces  expressions imagées qu'il a regroupées  par thèmes , de A comme Agiatation à  V comme vulgarité.  Chacun pourra ainsi piocher au gré de ses  humeurs et pourquoi pas remettre au goût du jour telle ou telle expression qui  aura fait son bonheur. Ne pas  rater non plus la préface de l'auteur qui est une petite merveille à elle toute seule.

Cette petite anthologie  des mots rares et charmants se  doit de  figurer dans la bibliothèque de  tout mordu des mots et de littérature qui se respecte !

Seul hic, elle n'est plus disponible mais France Loisirs a eu la bonne idée de le rééditer (article  non sponsorisé, comme dirait Cuné !)

1/Il  leur faut beaucoup de place pour exprimer leurs idées.

2/Livre ou discours sans aucune consistance (...)  qui se contente de délayer des idées futiles.

3/adeptes du papotage inutile.

4/écrivain médiocre qui posséde  un avantage sur le  grimaud: il sait rester discret !

5/Ecrivain dépourvu de tout talent, mais qui ne perd jamais une occasion de parler de son oeuvre en termes  élogieux.

13/01/2009

M...mince alors !

J'en ai rêvé, Matt Pagett  l'a fait !  Un livre permettant d'identifier les différents animaux étant passés avant nous dans les champs, les forêts et un peu partout d'ailleurs, à partir de... leurs déjections !
Il  faut faire abstraction du titre et de l'illustration de couverture*, peu ragoûtants,de l'humour potache qui accompagne des informations scientifiques très intéressantes ,pour apprécier les révélations insolites de ce petit livre.
La "neige marine" est ainsi le  nom  poétique donné aux excréments du plancton, les plus petits au monde mais les plus importants car  empêchant le carbone marin de pénétrer dans l'atmosphère, ce qui est tout bon pour la planète ! Par contre , faites gaffe aux souvenirs rapportés d'Alaska :Boucles d'oreilles, colliers et baumes à lèvres peuvent être fabriqués en excréments d'élan ! (On a de ces a priori parfois !). Plus utile, l'auteur nous apprend à vérifier la bonne santé de Bubulle,  le poisson rouge , en observant ses matières fécales.  Au passage, il nous informe aussi qu'au Japon être traité de crotte de poisson rouge est une manière imagée de vous faire comprendre que vous êtes  ch... ! Pensez aussi à bien désinfecter les endroits où vous avez trouvé des crottes de souris, porteuses de plein de cochonneries transmissibles à l'homme.Très éclectique, aussi bien dans les animaux évoqués, du lion au wombat, du puceron au tyrannosaure rex, que dans les informations apportée, l'auteur démontre bien l'importance de l'étude de  ces déchets.Une mine pour les curieux !

Préface (assez plate) de laurent Baffie.  Editions Chiffle&Cie

 

Un grand merci à Cath et Ch'ti 31 !

*  Je vous l'épargne, dans le souci de ne pas vous faire fuir !:)

12/01/2009

"La maison semblait les essayer, puis les recracher comme s'ils avaient un goût amer."

1990. la découverte d'ossements humains devant l'Eglise des pas perdus va faire remonter le temps à Catherine King, propriétaire du domaine, ainsi qu'à son amie depuis près de 70 ans, Maria Diamini.
Cette amitié,jugée choquante dans l'Afrique du Sud au temps  de l'apartheid, a  survécu à tous  les obstacles car un lien mystérieux semble unir les deux femmes.51P4ny-hKiL._SL500_AA240_.jpg
Riche en rebondissements, le roman bénéficie  d'une structure très maîtrisée et d'une écriture sensuelle  qui célèbre la  terre.
Jamais didactique, effleurant parfois le fantastique, Rosamund  Haden nous peint un portrait très chaleureux et optimiste de cette partie du  continent  africain et de  ses habitants, ce qui m'a agréablement  changée  de la vision qu'en avait Doris Lessing. Mais il est vrai que la situation politique  a  évolué dans le bon sens et c'est tant mieux !

L'avis de  Brize

L'avis de Laure

celui de Clarabel

Celui de  Solenn qui vous  mènera  vers plein d'autres liens !

10/01/2009

"...la lecture fonctionnait au fond comme un muscle qu'elle avait fini par exercer."

Il aura suffi d'un bibliobus remarqué bruyamment par les chiens de Sa Majesté la Reine pour que celle-ci  se prenne de passion pour la lecture . A quoi tiennent les passions et les changements de vie ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce très court roman de l'humoriste anglais,  Alan Bennett : cette frénésie  de lectures va avoir des  répercussions aussi bien dans la vie  personnelle, familiale mais aussi publique d'Elisabeth.51Z6hVQvXXL._SL500_AA240_.jpg
La  Reine des lectrices est non seulement un roman fort drôle qui dépoussière vigoureusement le protocole de Buckingam Palace, mais aussi une réflexion sur la lecture  , "Chaque livre à tout prendre porte en lui un autre livre." ,et l'évolution de la lectrice , tant dans ses  goûts que dans sa pratique, est passionnante.  Il contient  en outre une flopée de pistes de lectures, (gare à nos Lal !) , disséminées  tout le long d'un récit fort bien cadré, contenant son lot de félons et de gentils, de péripéties et de pirouettes. La Reine est bien entendu le personnage principal, sa famille apparaît très peu, mais les personnages secondaires sont croqués avec une jubilation perceptible.
Alan Bennett traite la  Reine un peu comme le fait son personnage de Norman , il se comporte avec naturel et nous la dépeint avec ses qualités et ses défauts, nous la montrant même encore plus humaine (et plus rusée) que ne le faisait le film de Stephen Frears "The Queen".

Un délicieux divertissement.

Alan Bennett, La  Reine des lectrices, Denoël,  173 pages.

L'avis d'Yspaddaden

09/01/2009

"J'ai rendez-vous avec une bombe. Si tu foires, je te fume!"

SEGPA, CPA autant de sigles inconnus* pour Chefdeville, auteur d'un unique roman policier (quinze ans déjà !), et qui va pactiser avec l'ennemi de  toujours, à  savoir l'Education Nationale, en acceptant d'animer des ateliers d'écriture dans des sections en difficulté.Même si l'animateur improvisé est un fameux lascar,"...je décidai que c'était le moment de mettre mon grain de sel. Mais moi je ne fonctionnais qu'au gros sel et je visais toujours entre les deux yeux.", la  réalité va le  frapper de plein fouet et il aura fort à faire  pour que tout son petit monde  prenne la plume entre  deux conflits verbaux !51aXCqyafXL._SL500_AA240_.jpg
Tirant à boulets rouges avec une verve réjouissante sur les institutions , bien moins sur certains profs, derniers des Mohicans à tenter de préserver des îlots de culture, Chefdeville s'en prend aussi aux écrivains :  " Ce sont souvent des gens prétentieux et nombrilistes, pas autant que les  théâtreux,  ça c'est impossible, mais ils en tiennent  tout de même une sacrée couche."ça fuse  de partout, c'est bourré d'énergie et ça m'a fait éclater de rire à de nombreuses reprises du début à la fin !  Un feu d'artifice pour qui ne craint pas l'écriture non académique ! Et,  s'il vous plaît  Monsieur Chefdeville, le prochain roman, pas  dans quinze ans !

Un énorme merci à Cuné pour cet envoi revigorant !

 

 

*cachant des tribus bizarres et quelque peu laissées en friche par l'Education Nationale.

L'atelier d'écriture,Chefdeville, Le  dilettante, 253 pages à dévorer !

08/01/2009

Les malheurs de Sophie ou pourquoi je ne suis pas une bonne lectrice de Thriller

Avertissement :ce billet comporte des scènes qui risquent de choquer la sensibilité de certains lecteurs. Ne venez pas vous plaindre.

 

D'abord la couverture, un trèstrès gros plan sur un oeil féminin exorbité par la peur. Sur la pupille une silhouette masculine.En très gros également le nom de l'auteur, Pierre LEMAITRE et passant quasiment inaperçu le titre , pourtant original: robe de marié. Il m'a d'ailleurs fallu un petit moment , agacée que j'étais par les excès de la photo pour remarquer l'absence de "e" à la fin de "marié"...
La quatrième de couv' ensuite. Le narrateur est visiblement un voyeur- manipulateur de première qui jouit de la souffrance de ses victimes, un couple apparemment.51TtbM7d9fL._SL500_AA240_.jpg
Comme souvent dans le thriller, la première scène est destinée à jouer le rôle d"hameçon", voire quasiment de harpon:le lecteur doit être intrigué et embarqué dans l'histoire. Nous n'y coupons pas. Originalité, cette séquence initiale n'attendra pas deux cents pages  pour être expliquée, nous remontons immédiatement le temps pour expliciter cette scène de piétà et là je dis "stop" . Stop car le personnage féminin, prénommé Sophie,réminiscence involontaire de mes lectures enfantines ? , a le don de m'énerver au plus haut point. Je n'éprouve aucune compassion pour la situation dans laquelle elle se trouve et , juste par curiosité,je vais directement à la fin du texte pour lire le dénouement.Pratique choquante, je sais.
Finalement, je reprends ma lecture à la deuxième partie, celle consacrée à Frantz le manipulateur et enchaîne avec la dernière ,"Frantz et Sophie", qui verra une lutte à mort entre les deux personnages.
D'accord, je n'ai pas joué le jeu, mais l'auteur non plus : à plusieurs reprises, il se contente de nous fournir des indications évasives pour se justifier de situations problématiques, alors que les curieuses dans mon genre sont friandes ce genre de précisions*. En outre le personnage féminin m'est apparu comme une sorte de bécassine,( faut pas être fûtée pour laisser son sac à main sur le siège passager d'un véhicule dont les vitres sont ouvertes !),et je suis restée totalement à l'extérieur d'une narration qui aurait pu être efficace si elle avait été plus crédible.Dommage. A la décharge de ce  roman: j'ai laissé tomber dès le début , ou presque , quatre autres romans noirs....

*ça peut toujours servir , héhéh  !:)

L'avis, nettement plus enthousiaste de Cuné , que je remercie  néanmoins pour l'envoi :  un coup de sang de  temps  en temps, ça fait du bien ! :)

07/01/2009

...on n'a jamais fini de vous connaître, vous êtes comme le Bronzé d'Amposta."

Alexis, cinéaste en devenir et démiurge potentiel, s'acoquine avec Sammy, malfrat cinéphile qui veut faire de sa vie une oeuvre d'art à savoir  bien évidemment un film, quitte à modifier son existence  pour que le script "colle" mieux aux desiderata du réalisateur.Mais très vite, cette amitié se révèlera  encombrante , voire dangereuse, pour Alexis qui découvrira à ses dépens que la  réalité peut très rapidement dépasser la fiction...41-h6x8SPWL._SL500_AA240_.jpg
Entrer dans Le film va faire  un malheur c'est se laisser entraîner dans un récit au rythme endiablé, une mécanique de précision où chaque  détail a son importance  tôt ou tard, où  les personnages , évoluant tour à tour dans les milieux de la pub,  du cinéma, ou du crime ont comme point commun de chercher à manipuler, avec des  résultats souvent fort drôles, leurs prochains.
Alexis, qui souhaite entretenir avec les autres des "rapports intermittents et irresponsables" pourrait être  franchement imbuvable , mais le fait qu'il soit comme placé dans un shaker agité par un fou furieux du début à la  fin le rend finalement plus supportable.  Sammy , lui, s'échappe  très vite du stéréotype  dans lequelle  réalisateur voudrait commodément l'enfermer et fait craquer le vernis littéraire de son coach cullturel.  Quant à  Clara, "plan cul" ou "fiancée" suivant l'humeur d'Alexis, elle se révèle bien plus forte et équilibrée que les  hommes  qui l'entourent et elle  rendra coup pour coup car "La gentillesse  de Clara était ce  qu'elle avait de plus féroce."
Flirtant parfois avec le drame, le roman est néanmoins une comédie grinçante dont  le style alerte, truffé de formules qui font mouche (mon exemplaire en est sorti tout hérissé!) nous emporte dans une  frénésie intense .On se demande parfois comment Georges Flipo va s'en sortir mais il révèle ici une habileté diabolique et jamais son récit ne s'essouffle. A quand l'adaptation cinématographique ? !