22/07/2018
#CommentNePasDevenirUneFilleàChats? #NetGalleyFrance
"D'autres amis-couples m'ont aussi vanté les charmes de la vie en louant la belle complicité de couples célèbres: Marion Cotillard et Guillaume Canet, Barack et Michelle Obama, Jay-z et Beyoncé. Sur l'air de "à deux, on est toujours plus forts". J'ai même pas répondu que , pour les 123 femmes mortes de violence conjugale en 2016, visiblement, y en a un des deux qui était un peu plus fort que l'autre, quand même."
Flirtant dangereusement avec la quarantaine, célibataire, un chat (Pompon) et une petite fille, Nadia Daam entreprend de battre en brèche tous les clichés (généralement sexistes en plus) qui s'attachent au célibat. Rien de neuf sous le soleil, sauf sans doute ce féminisme assumé, ce côté trash aussi, façon Blanche Gardin, qui renouvellent le genre avec panache.
Une lecture qui donne le sourire , qu'on soit célibataire ou pas.
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nadia daam
03/07/2018
Cent titres
Quand l'auteure nous fournit gracieusement une présentation de son travail, autant en profiter : "Clémentine Mélois est une artiste française née en 1980. Cent titres, publié en 2014, est une bibliothèque imaginaire faite d'images truquées. Ce jeu formel et sémantique amuse, et interroge notre attente et notre réception du livre, des mots et des images."
Page de gauche, Clémentine Mélois fournit les (éventuelles) clés nécessaires pour repérer les éléments combinés sur la page de droite présentant la couverture d'un classique de la littérature revisité d'une manière ludique.
Nul n'est besoin d'être fin connaisseur de la littérature, comme j'ai pu le lire ici ou là, mais aimer les jeux de mots, les approximations, les calembours et la culture populaire vous permettra de goûter pleinement ces cent titres et d'éclater de rire !
Les textes, eux aussi , possèdent un humour discret mais efficace.
On ne s’étonnera donc pas, jonglant avec les mots et les images, que Clémentine Mélois ait rejoint les rangs du OuLaOup, enfin de l'OULIPO bien sûr (Ouvroir de LItérature Potentielle)
Testé et approuvé par mon fils de bientôt 19 ans qui, n'étant pas un littéraire a néanmoins su apprécier Maudit Bic d’Herman Melville, Père et gay de Léon Tolstoï , Nuit Tranquille de Paul Verveine ou les décalages photographiques des couvertures de la collection poésies/Gallimard...(Rimbaud/Rambo...)
06:00 Publié dans Humour, Objet Littéraire Non Identifié | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : clémentine mélois
02/07/2018
#LaNouvelleVieDeKateReddy #NetGalleyFrance
"Hélas, s'il y a un cadeau qu'on ne peut offrir à ses enfants, c'est la perspective."
Nous avions connu Kate jonglant entre son boulot très prenant à la City, son mari et ses enfants (Mais comment fait-elle ?), nous la retrouvons quelques années plus tard, flirtant dangereusement avec la cinquantaine.
Dotée d'une maison pleine de charmes et de réparations nécessaires en pagaille, d'un mari en pleine crise de milieu de vie (façon vélo et méditation), d'ados accro aux réseaux sociaux ou aux jeux vidéo, sans compter les (beaux)-parents qui commencent à cumuler les ennuis de santé, Kate a toujours aussi fort à faire.
Mais l'argent venant à manquer, il faut qu'elle retrouve un emploi tout en affrontant une péri-ménopause tout sauf agréable.
A la fois drôle et percutante dans son analyse de la situation faite aux femmes de son âge sur le marché du travail, Kate c'est nous en mieux.
Pleine de bon sens, n'hésitant pas parfois à appeler un chat un chat et à évoquer sans fard les inconvénients de la ménopause, façon Whoopi Goldberg citée en exergue ("Personne ne vous prévient que vous allez vous déplumer du pubis."), elle sait aussi se montrer émouvante.
On rit, on applaudit mentalement à certaines de ses analyses et on a aussi parfois le cœur serré. Bref, on trouve ici tous les ingrédients d'un excellent roman qui sait nous divertir sans pour autant tomber dans la facilité.
Cuné est enthousiaste !
Le cherche-Midi 2018
06:00 Publié dans Humour, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : allison pearson
22/06/2018
Le journal intime de Baby George...en poche
"Maman est tellement épuisée par Ringo qu'elle a un mal fou à rester éveillée. Heureusement, Dada lui a appris à dormir les yeux ouverts, comme une crevette, un truc qui se transmet de génération en génération. Maman est ravie d'y être arrivée. Elle dit qu'elle n'a pas le moindre souvenir de la journée mais ça ne se voit pas du tout sur les photos."
Pas besoin d'être abonnée à Point de vue pour craquer sur le trop mignon Baby George ! Aussi, me suis-je précipitée sur son journal intime "Le meilleur livre d'une enfant de deux ans que j'ai lu cette année." comme l'affirme la citation apocryphe de Huhg Grant. Je confirme.
Seule une anglaise pouvait trouver le ton juste pour dépeindre les coulisses de la famille royale britannique, s'en moquer gentiment et la rendre infiniment sympathique. Les chahuts des frères et belle-sœur, les tiraillements de la jalousie de George envers la petite sœur à naître, sans oublier la nuée de conseillers improbables qui entoure la royale famille, tout cela est délicieusement croqué et nous fait passer un excellent moment ! à (s') offrir sans plus attendre !
Le journal intime de Baby George, Clare Bennett, traduit de l'anglais par Géraldine d'Amico,
05:35 Publié dans Humour, le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : clare bennett
05/02/2018
Traité de savoir-rire à l'usage des embryons
"Je n'accorde pas une grande importance à cette qualité rare, la fidélité, mais de là à vivre avec un compagnon infidèle..."
"Sur l'échelle Richter du ridicule, on frisait le 9.", constat lucide de la narratrice, jeune écrivaine, tombée amoureuse via les bons services d'un entremetteur farfelu, d'un homme plus âgé qu'elle, éditeur de suroît, mais heureusement pas dans la maison qui l'édite.
Enceinte, elle décide d'écrire à son fœtus un Traité de savoir-rire à l'usage des embryons , afin de lui présenter l'histoire d'amour de ses parents, deux être follement atypiques, de leurs familles respectives, tout aussi farfelues, mais dans des genres très différents, le tout assaisonné de mauvaise foi patente et de "Fais ce que je te dis , pas ce que je fais."
Dégommant tous les clichés, on suit avec jubilation les tribulations des ces deux amoureux improbables au fil de chapitres ayant en ouverture des citations , souvent connues, mais qu'on a plaisir à retrouver ou à découvrir.
Un livre drôle et enlevé qui fustige aussi avec humour tous les travers de notre société de consommation liés à la grossesse , travers dans lesquels la narratrice ne peut évidemment s'empêcher de tomber. Un pur régal !
Merci à l'éditeur et à Babelio
06:00 Publié dans Humour, romans français | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anne akrich
09/11/2017
"J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste."
"Elle fait quoi dans la vie ?
-Semblant."
Vachards, lapidaires,égocentriques, excessifs (forcément),hors-sol (souvent),excentriques, snobs, tels apparaissent les personnages anonymes, mais ô combien vivants dont Loïc Prigent a capturé au passage les réflexions ou les dialogues dans le microcosme de la mode.
Et c'est follement drôle. Drôle et souvent méchant, comme autant d'exutoires à une pression ambiante qu'on semble adorer et détester à la fois dans ce milieu.
Une farouche volonté de se mettre en scène se dégage aussi de ces dialogues croqués sur le vif, dont on ne sait parfois s'il faut rire ou pleurer tant le décalage avec nos vies quotidiennes paraît extrême.
Quant au jargon décodé, c'est un pur régal ! à dévorer même si on n'est pas spécialement intéressé par la mode.
249 pages constellé de marque-pages !
"Mon chauffeur est indemne de toute culture."
"C'est une semaine à sept lundis."
"je fais le tri dans mes livres et j'en jette plein. Je ne garde que les exemplaires qu’on m'a dédicacés. Tant pis pour Guerre et paix..."
"J'ai trop pensé, j'ai des courbatures au cerveau."
"Tu ne dis pas importable, tu dis avant-garde.
Tu ne dis pas indécent, tu dis jeu de transparences."
"Je ne reconnais pas. C'était qui à la base ?"
"J’étais ce matin vers huit heures dans la rue et il y avait un monde fou ! Les gens se lèvent hyper tôt en fait . J'hallucine ."
Points Seuil 2017
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : loïc prigent
19/06/2017
Elvis Cadillac King from Charleroi...en poche
"Tu sais ce qu'il disait, Guitry, quand il en croisait une comme la tienne, avec le cervelet d'Heidi dans les pâturages ? "J'ai échangé quelques idées avec elle. Je m' sens tout vide !"
Sosie officiel - plutôt façon fin de carrière- du King, Elvis, le bien-nommé, est invité à animer l'anniversaire d'une vieille châtelaine.
Flanqué de sa fidèle chienne carlin Priscilla, dotée d'une kitschissime banane rose (postiche), le voilà qui donne un peu de rêve à la vieille dame. Las, cette dernière est bientôt retrouvée morte. Nombreux sont les membres de sa famille, plus fins de race et antipathiques les uns que les autres, qui auraient bien pu accélérer le trépas de la riche mamie.
Dans ce polar façon Frédéric Dard, l'enquête importe peu. C'est la langue truculente de Nadine Monfils qui mène la danse, agrémentant de notes de bas de pages savoureuses toutes les références belges ou non. Fiction et réalité s’entremêlent dans une joyeuse sarabande où l'on ne sait plus laquelle dépasse l'autre.
Les personnages rivalisent de foldinguerie , mais sous des dehors parfois outranciers, révèlent aussi une réelle culture. Qui aurait cru qu’Elvis parviendrait à résoudre deux énigmes grâce à un roman peu connu de Camus ? Vous le voyez, Nadine Monfils a plus d'un tour dans son sac et Elvis, sous des dehors un peu benêt en a sous la banane !
Certains feront peut être la fine bouche, perso, je me suis régalée !
La suite vient de paraître.
05:55 Publié dans Humour, le bon plan de fin de semaine, Roman belge | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nadine monfils
25/05/2017
Safari dans la bouse et autres découvertes bucoliques
"Frimez en société : "Nous sommes dans la merde jusqu'au cou, c'est pourquoi nous marchons la tête haute." Dario Fo, homme de théâtre italien , prix Nobel 1997."
C'est dans ma voiture, en écoutant Marc Giraud expliquer avec enthousiasme dans l'émission de France Inter "La tête au carré" le microcosme passionnant qu'est une bouse de vache que j'ai été ferrée.
Découvrir que "Les poissons perroquets expulsent régulièrement des matières fécales blanchâtres très minérales, qui s'accumulent et forment en partie ...le sable fin des idylliques plages tropicales immaculées" m'a emplie de joie, tout comme la plante carnivore "qui fait office de fosse septique désinfectante pour la chauve-souris !" exemples, que je pourrais multiplier à loisir !
Je n'ai donc pas été déçue par ce petit livre (par la taille) rempli d'humour, d’informations insolites mais aussi très sérieuses car les déjections sont souvent à la base d'écosystèmes qui sans elles, disparaissent. ,
Les illustrations malicieuse de Roland Garrigue ajoutent au plaisir de la lecture.
Pour les petits et grands curieux ! Et zou, sur l'étagère des indispensables!
Éditions Delachaux et Niestlé .
06:00 Publié dans Document, Humour, l'étagère des indispensables | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : marc giraud, roland garrigue
13/05/2017
Une putain de catastrophe...en poche
"Les Wilson sont dans une impasse linguistique.Vous, Jeremy, investirez leur mariage. Vous allez, pour ainsi dire, bivouaquer sur leur champ de bataille conjugal.
-Seigneur ! s'exclama Cook. je préfèrerais conduire un camion charge de nitroglycérine."
Au chômage, le linguiste Jeremy Cook est embauché par L'Agence Pillow, cabinet de conseil conjugal,dont la particularité est d'envoyer à demeure un spécialiste du langage pour régler les conflits entre époux.
Au bord de la rupture, les Wilson voient donc débarquer celui qui, à première vue, paraît à mille lieues de comprendre la situation, étant lui-même un célibataire endurci .
Malentendus sur des pronoms, attentes totalement opposées, Jeremy observe, interroge et, tout en suivant la plus bizarre des méthodes, met à jour les mines anti-mariages susceptibles d'exploser à la plus petite occasion. C'est drôle, acéré, souvent pertinent et chacun se reconnaîtra dans l'un des motifs de dispute ou d’insatisfaction évoqués dans ce roman.
Une putain de catastrophe, David Carkeet
06:00 Publié dans Humour, l'amour des mots, le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : david carkeet
08/03/2017
Le fight club féministe /manuel de survie en milieu sexiste
"Des études montrent que lorsque des hommes proposent leur aide, ils le font le plus souvent en public et s'assurent que ça se remarque, alors que les femmes le font beaucoup plus discrètement."
Elles sont jeunes, elles ont fait des études, elles sont compétentes , mais manque de chance, ce sont des femmes qui bossent dans des entreprises diverses où les hommes blancs sont majoritaires.
Forcément, ces jeunes femmes en ont assez qu'on leur pique leurs idées et leurs promotions , tout ça pour un salaire inférieur à celui des hommes. Dans un premier temps, elles se réunissent pour échanger leurs impressions, leurs expériences et se soutenir mutuellement. C'est ainsi qu'est né le premier Fight Club Féministe , comme nous le raconte avec humour l'autrice de ce manuel bourré d'informations,d'humour et de stratégies pour prendre confiance en soi, adopter les bons comportements, ne pas gaspiller ses efforts, voire argumenter pour demander une augmentation.
Dénonçant les préjugés que nous avons tous et toutes, valorisant la sororité, mais aussi la fraternité, Jessica Bennett nous incite à arrêter de nous dévaloriser, étayant ses propos d'informations, de citations mais aussi de conseils , illustrés par des exemples concrets, voire de son expérience personnelle.
Les illustrations et la mise en page contribuent à donner un petit air décontracté à ce manuel qui n'est jamais austère ni dans la forme ni dans le fond.
Un indispensable que je vais de ce pas offrir à ma fille !
Le fight club féministe /manuel de survie en milieu sexiste, Jessica Benett, traduit de l'anglais par Géraldine d'Amico et Cyrielle Ayakatsikas, illustrations de Saskia Wariner avec hHllary Campbell, adaptées par Raphaëlle Faguer pour la version française. Éditions Autrement 2017
06:00 Publié dans Document, Humour, l'étagère des indispensables | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jessica bennett