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03/04/2009

"Les lecteurs sont sacrés, n'est-ce pas ? "

Notre chère Thursday Next reconvertie dans la pose de moquettes ? Tsstsstss, elle a bien trop à faire : entre sa vie de mère de famille et son boulot, pas une minute à perdre !D'autant que la fin des Temps est à  craindre, tout ça à cause du charmant petit Friday devenu un ado  ronchon et léthargique (pléonasme ?!) qui refuse de s'engager dans la Chronogarde.51GmX558EhL._SL500_AA240_.jpg
Quant au monde de la Fiction, il va être perverti par l'irruption de l'interactivité dans un roman de  Jane Austen (je vois d'ici les cheveux des participants d'un certain challenge se dresser sur les  têtes de leurs propriétaires !). Aux lecteurs de  décider quel personnage sera évincé. Que ne ferait-on pas pour faire remonter le nombre de lecteurs dans le monde !
Vous l'aurez compris , j'ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans le monde créé par Jasper fforde, toujours aussi en verve et plein d'imagination. Quelqu'un qui écrit "La poésie  est la cocaïne de la littérature" ne peut qu'être mon ami. Il nous réserve de belles surprise  tant au niveau des péripéties que  des descriptions, ainsi un superbe ballet de pianos, très cinématographique ou une superbe incursion dans un poème. L'humour  et l'inventivité sont au rendez-vous,mais pour autant je ne sais pas si un tome supplémentaire  s'avérerait nécessaire. Thursday sexagénaire, je ne suis pas sûre d'apprécier...

Un grand merci à Chiffonnette qui me l'a  envoyé et à SBM qui l'a fait voyager  , nous épargnant ainsi l'attente  de sa sortie en poche !

02/04/2009

"Il a quinze ans, dit Pietro.C'est un âge cruel."

Mattia, Alice  vont avoir  des parcours parallèlles dans leur enfance. Mais leurs chemins finiront par se  croiser au moment de l'adolescence : "Les années du lycée avaient constitué une blessure profonde, que Mattia et Alice avaient  jugé trop profonde pour qu'elle  cicatrise.  Ils les avaient traversées  en apnée;  lui refusant le monde; elle, se sentant refusée par le monde, et ils  s'étaient aperçus que cela ne faisait pas beaucoup de différence. Ils s'étaient  construit une amitié  bancale et asymétrique, composée de longues  absences et de grands  silences...". Et en effet, leurs parcours ne cesseront de se séparer et de se rejoindre, prolongeant une adolescence qui n'en finit plus de se terminer...41NZ-3GKTPL._SL500_AA240_.jpg
Très beau livre sur l'adolescence, la  nécessité de marquer ce corps en pleine mutation pour mieux en affirmer la possession, La solitude des nombres  premiers sait très bien rendre aussi le sentiment détouffement  et la difficulté à entrer  dans le monde des adultes.Si l'un des héros se réfugie dans l'univers des maths,  l'autre se tient  derrière le viseur d'un appareil photo pour mieux tenir le monde à distance.
Rien de plus périlleux que d'écrire sur ce passage de  la vie et Paolo  Giordano s'en tire à merveille, nous livrant un roman à la  fois frais et poétique,sans gommer pour autant les aspects noirs de ces héros.On retrouve comme si on y était encore les meneurs de classe, ceux qui donnent le ton et s'entourent d'une "cour" servile, et les exclus, volontaires ou non, qui subissent sans broncher parfois les avanies les plus cruelles. Un très beau roman.

 

Merci à Suzanne de Chez les filles pour l'envoi,  ainsi qu'aux éditions  du Seuil.

L'avis d'Aifelle et de Cuné qui  ont su me  convaincre  de lire ce roman et vous amèneront chez plein d'autres lecteurs enthousiastes!

 

30/03/2009

"Un faux mouvement et on ne retrouvait plus son chemin."

Attention ! Ne remplacez jamais un collègue en littérature lors d'un voyage culturel en Asie centrale. Il pourrait vous en cuire ! Ne fréquentez pas non plus d'écrivain, à moins que, comme certains, vous ne vouliez vous retrouver dans un de leurs romans et ainsi glaner un peu de cette Gloire éphémère ou non qui préoccupe peu ou prou les héros de Daniel Kehlmann.
Dans ces neuf textes apparemment indépendants mais qui, en fait tissent des liens les uns avec les autres, les éclairant d'un jour nouveau, on trouve :des écrivains  à qui on pose toujours les mêmes questions, mais pas seulement, des gens connus qui veulent oublier leur image, un hilarant pastiche d'un "auteur d'ouvrages sur la sérénité, la grâce intérieure et la quête du sens de la vie par la randonnée à travers de vertes contrées" et qu'une "Réponse à l'abbesse" va jeter dans un profond trouble. On y rencontre aussi des  gens qui doivent se  colleter avec la réalité dans ce qu'elle a de plus difficile.Car Kehlmann n'est pas tendre avec ses personnages : le monde dans lequel il les  fait évoluer est à la fois drôle et angoissant. Rien ne nous assure  de la stabilité du réel  dans un monde où l'image prévaut , où les techniques modernes, téléphone portable en tête, peuvent nous permettre de mentir éhontément sur notre identité ou l'endroit où nous sommes.  Qu'il harcèle ou serve de bouée de sauvetage, le  téléphone nous est devenu indispensable et qu'il occupe à la fois le rôle principal d'un roman qui se clôt par les phrases "Son téléphone sonna. Elle n'y prêta aucune attention." n'est sans doute pas innocent. Le langage lui-même tourne à vide et l'on en prête une oreille distraite aux propos des autres que pour pouvoir (enfin) prendre la parole. Il devient aussi une sorte de bouillie pleine de fôtes d'ortograf, sabir étrange de termes techniques et d'anglais de base  qui dissimule à peine la vacuité de cet employé plus accro à internet qu'à son boulot....51BptivXqFL._SL500_AA240_.jpg
Daniel Kehlmann est un virtuose et certains de  ces textes sont de purs chefs d'oeuvre, je pense ainsi à L'Est qui génère un malaise  presque physique par la situation kafkaïenne dans laquelle il plonge cette brave romancière. Quant à la structure de ce livre  elle est totalement maîtrisée et génère plein de surprises au lecteur qui se met à guetter le retour d'un  personnage, découvrant parfois une explication à la  toute fin du livre. Les apparitions de l'auteur-narrateur sont autant de clins d'oeil  qui n'alourdissent pas le récit mais établissent une complicité avec le lecteur qui sort  de ce roman,un peu ébouriffé  mais ravi, comme après un tour de grand huit ! Une pure merveille !

 

Un grand merci à Cuné qui a  su me forcer la main !

Daniel Kehlmann , Gloire, Actes Sud.175 pages  .

26/03/2009

"Il voit des choses en lui qu'il doit extérioriser."

Irène Husse a tout pour nous plaire: un mari cuisinier de profession (ce qui s'avère  bien utile), des jumelles adolescentes  on ne peut plus supportables , sans oublier Sammy, un chien fort affectueux, y compris avec les demoiselles caniches peu farouches...Ah, j'oubliais : c'est aussi une ancienne championne de  ju-jitsu ,ce qui s'avérer fort utile quand on travaille dans la police et qu'on est sur les traces d'un tueur en série particulièrement macabre puisqu'il démembre ses  victimes.Le pire étant que les cadavres apparaissent partout où passe Irène...51IczpfF4sL._SL500_AA240_.jpg
Le roman d'Helene  Tursten est diablement efficace . Tant par l'intrigue, très prenante  sans pour autant verser dans le sensationnalisme ,que par l'évocation du quotidien de l'héroïne , qui vient heureusement contrebalancer toute cette noirceur. Se déroulant à la  fois en Suède et au Danemark, Un torse dans les rochers nous vaut aussi, au passage, de savoureuses notations sur les modes de vie de ces deux pays. On attend déjà avec impatience  la suite des aventures de cette héroïne qui est déjà devenue notre copine !

Helene Tursten, Un torse dans les  rochers. michel Lafon. 413  pages captivantes. traduit du suédois par Hélène Hervieu.

24/03/2009

Balade suédoise

L'arrivée d' Annie  et de  sa petite fille Mia, la veille de la Saint Jean,rompt un peu la routine de ce petit village suédois, non loin de la frontière norvégienne. La découverte par la jeune femme de deux touristes sauvagement assassinés dans une tente la bouleversera  encore plus...51rkUigGU-L._SL500_AA240_.jpg
Trop souvent les intrigues policières sont rondement menées. En moins  de temps qu'il ne  faut pour l'écrire, après quelques  fausses pistes,  l'assassin est vite démasqué. Amateurs de rapidité, passez votre  chemin ! En effet, Kerstin Ekman,dans Crimes au bord  de l'eau, plus que l'enquête, la police apparaît d'ailleurs très peu,  privilégie davantage les personnages  et le milieu naturel  dans lequel ils évoluent. la forêt suédoise, qu'elle soit saignée à  blanc, ou pleine de vie, devient  ainsi le cadre qui structure la vie de  ces habitants fort disparates d'où émergent quelques  individualités que nous allons  suivre au fil du temps. Car il faudra dix-huit ans et une  nouveau meurtre pour qu'enfin l 'assassinat de deux campeurs soit élucidé.
Pourtant on ne s'ennuie pas un instant dans ce récit qui prend  les  chemins  de traverse, égrenant les noms des plantes et des arbres, effectuant de brusques sauts dans le temps qui déroutent passagèrement mais  aussi très agréablement le lecteur. Il est toujours plaisant  de découvrir  de nouveaux modes  de vie et se  laisser envoûter par la magie d'une écriture.Une magnifique découverte !

 

Merci à Cuné pour l'envoi !

Crimes au bord de l'eau , kerstin Ekman, Babel  noir, 623 pages

20/03/2009

"La nature n'était pas tendre."

Eté 1976, Paulette, la parfaite maîtresse de maison, son mari Franck et leurs enfants profitent de la demeure familiale de Cape Cod. Tout ce bonheur en apparence paisible va voler en éclat quand, en bon scientifique qu'il est , Franck découvre que leur fille, Gwen, est atteinte du syndrome de Turner : elle conservera à jamais son corps d'enfant.
Chaque membre de la famille va réagir à sa façon à ce coup du sort : Paulette se réfugie dans un premier temps dans le déni tandis que Franck conserve son attitude scientifique et cherche une solution au problème. Quant aux enfants, chacun d'eux évoluera de manière différente (et pas forcément plaisante pour leurs parents...) Il faudra attendre vingt ans pour que la famille soit à nouveau réunie dans la villa de Cape Cod.418Rv5jEOnL._SL500_AA240_.jpg
Jennifer Haigh, dans La condition alterne les points de vue des différents protagonistes,les faisant évoluer avec une grande vérité psychologique, nous laissant libres d'accepter les points de vue de chacun. Elle se penche avec une grande sensibilité sur les problèmes générés par le syndrome de Turner mais aussi sur les relations existant  entre les différents membres de la constellation familiale. Nous ne trouverons pas ici  le cliché "Nous sommes une famille et nous devons faire face ensemble à l'adversité" dont nous gavent allègrement les feuilletons américains. au contraire, tous les personnages revendiquent avec force leur individualité, quel que soit leur âge. J'ai particulièrement apprécié la justesse  et la beauté de ces portraits d' adultes vieillissants et leur manière d'appréhender les renoncements nécessaires auxquels les contraint le passage du temps. A noter aussi une superbe scène de plongée nocturne nous peignant "l'équipe de nuit" des fonds sous-marins. Un bon gros roman confortable.

 

Jennifer Haigh, la condition, Michel Lafon,  416 pages d'une grande justesse psychologique.

L'avis de Cuné. (à deux , c'est mieux,  lecture  tandem !)

17/03/2009

"Chacun jouait son rôle dans une comédie à laquelle il ne voulait même pas participer."

La vie de Lewis bascule à l'âge de dix ans, quand il assiste, impuissant, à la noyade de sa mère, jeune femme fantasque et aimante.Vite remarié, ni son père ni sa jeune belle-mère ne parviendront à briser la carapace d'indifférence dans laquelle s'enferme le garçon. Cette attitude lui vaudra de se couper de la communauté bien-pensante dans laquelle sa famille évolue. Tant de violence rentrée ne peut, bien sur qu'exploser, ce qui lui vaudra deux ans de prison. En 1957, il a dix-neuf ans et sa révolte à sa sortie de prison, va faire exploser tous les faux-semblants et balayer comme un raz-de-marée toute l'hypocrisie de ce petit village du Surrey.
Délinquance, automutilation, violences conjugales, autant de mots qui me rebutaient  d'emblée et pourtant, à peine avais-je commencé Le Proscrit que j'étais happée par les personnages, emportée par la houle des sentiments de Lewis, qui affecte une impassibilité toute britannique face aux affronts qu'il doit subir.51Sy87+bhIL._SL500_AA240_.jpg
Sadie Jones fouille les replis des âmes et nous les montre dans toute leur crudité et leur vérité. Ainsi la tante de Lewis qui ne propose pas d'élever cet enfant avec les siens parce qu''elle sait confusément qu'elle ne pourra le supporter. On déteste avec force le hobereau, sorte de Dr Jekill et Mr Hyde,  qui humilie Lewis et son père,on frémit en se disant que toute cette souffrance aurait pu si facilement ne pas exister, un peu moins de flegme, un peu plus de communication et on referme ce livre le souffle court. Un grand et beau roman.

Un grand merci à Cuné pour l'envoi.

Le proscrit , Sadie Jones; Buchet-Chastel, 377 pages.

L'avis d'Amanda, de Laurence, de Fashion, de Clarabel, de Lily.

09/03/2009

"Femme soigneuse, bonne jardinière, j'élaguais les rameaux porteurs du doute."

Cela  commence de manière bien proprette, bien lisse, Pearlie, Holland,  un mariage heureux un enfant , une vie bien rangée .  mais comme le répète la  narratrice, l'heureuse épouse : "On est seulement nés au mauvais moment.", comprendre dans les  années 50 , aux Etats-Unis, dans une société marquée par la guerre de Corée, la ségrégation raciale et le maccarthysme.
Pearlie  aspire  au repos  mais l'irruption de  Charles Drumer dans leur vie de couple  risque  de tout faire voler  en éclats.
L'histoire d'un mariage est un roman qui multiplie  les surprises faites au lecteur, en se  jouant de ses a priori. Le thème  lui  aussi va se  révéler surprenant car la narratrice va se rendre compte qu'elle écrit  -en creux- l'histoire  d'une guerre, sans récits de combats, mais pas sans violence, une violence larvée et qui prend  des formes multiples.51H4gSOw8UL._SL500_AA240_.jpg
Fiction et réalité se mêlent  en une troublante mise en abîme , "percevoir sa vie comme un roman qu'on a écrit et auquel on a cru." et si  Andrew Sean Greer  revient   sur le thème classique "Nous en connaissons  pas vraiment ceux que nous aimons", il l'aborde d'une manière originale même si le récit perd un peu de sa vigueur dans la dernière partie. le style est agréable , même si , à force  d'avoir été induit en erreur, le lecteur en vient à s'inquiéter à chaque rétention d'information : Nouveau chausse-trappe ou pas  ?

Un grand merci à Cuné pour l'envoi !

L'avis  d'Amanda, celui  de Clarabel

28/02/2009

"La vie n'était-elle pas plus facile sans cette femme si difficile ? "

Une exposition rassemblant tableaux mais aussi  vêtements emblématiques de la célèbre Rachel Kelly, qui vient  de décéder brutalement, voilà le point de départ de  chacun des chapitres  du roman de Patrick Gale, Tableaux d'une exposition.
A  la présentation parcellaire ,et forcément lacunaire , de chacun des  éléments de  cette rétrospective,  répond le texte du roman qui explore au plus près l'univers d'une femme  fascinante, à la fois mère et épouse prédatrice , mais aussi passionnée, excentrique et  si vivante quand la  dépression la laissait tranquille. Une femme brûlée par son art et qui, bien involontairement , laissa derrière elle une famille déchirée . Cette famille possède  cependant un centre de gravité , un homme exceptionnel lui aussi : Anthony, le père et l'époux, sorte de roc inamovible, quaker qui sut aimer et protéger tous les siens .51Y6Ls5ZKWL._SL500_AA240_.jpg
Pas de portrait à charge cependant, Patrick Gale avec la sensibilté qu'on lui connaît  brosse ici le tableau d'une famille  dont les  enfants, très jeunes ,ont appris à composer avec la maladie de leur mère, et plus âgés ont eu du mal  à se confronter à son talent... Nous découvrons petit à petit les différentes facettes de  cette  femme qui refusait de parler de son passé.
Les rebondissements et les changements de point de vue rendent le récit si vivant et rapide qu'on ralentit le rythme  de lecture pour savourer un peu plus longtemps ce roman  qui vibrera longtemps en nous. A noter que l'auteur  réussit le pari ,si souvent raté, de nous faire voir les  tableaux de Rachel. Une réussite !

Un livre tout corné, évidemment.

 

Tableaux d'une exposition. Patrick Gale.  Belfond.360 pages fulgurantes.

25/02/2009

"La violence réprimée s'est transformée en guerre contre les femmes. Une guerre qui ne connaît ni règle ni limite."

Clare Hart, à la fois journaliste et profileuse ,enquête sur le trafic des femmes en Afrique. Parallèlement, elle va collaborer avec la police pour découvrir l'identité d'un tueur en série qui s'en prend à de très jeunes femmes de Cape Town.
Plongée dans le monde de l'industrie du sexe sud-africaine Les captives de l'aube est un roman n même s'il souffre de quelques défauts mineurs. On se demande  par exemple comment l'héroïne est devenue profileuse (mais peut être allons-nous l'apprendre dans un prochain volume). En outre la résolution de l'enquête doit autant aux informateurs arrivant fort à propos qu'aux talents conjugués des policiers et de la journaliste.41vmi0mVcwL._SL500_AA240_.jpg
Abstraction faite de cela, Margie Orford sait habilement tisser les liens  entre le passé et le présent, donner de la chair à ses personnages tout en glissant au passage quelques unes de ses convictions concernant la violence faite aux femmes, en bonne journaliste d'investigation qu'elle est, sans pour autant alourdir le récit.
Loin de la profileuse à l'intelligence aiguë et quasi désincarnée que l'on rencontre chez Andrea Japp (et dont j'avoue m' être lassée), Clare Hart se montre beaucoup plus humaine et donc forcément plus touchante. J'attends déjà avec impatience la suite de ses aventures qui savent montrer la violence sans voyeurisme complaisant.