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16/05/2009

sorti en poche

Un livre sympathique  et optimiste !51d9dFBWQWL._SL500_AA240_.jpg Billet ici !

12/05/2009

Hymne aux vertus du tricot.

Récit polyphonique aux narratrices très différentes (histoire  de toucher beaucoup de catégories de lectrices ? ) Un printemps à Blossom Street a comme point central  l'ouverture d'une boutique de  tricot dans une petite rue de Seattle. Vont s'y croiser et y tisser des  liens :Lydia qui se  bat contre un cancer mais  aussi  contre l'amour, Carole  qui s'efforce de tomber enceinte, Jacqueline ,  bourgeoise dont le  couple  est en  crise et Alix, jeune rebelle esseulée. Comme de bien entendu, les ennemies  d'hier deviendront les  meilleures amies, mais bon  , c'est  la  loi du genre. Il ya pas mal de péripéties, c'est sans prétention mais idéal pour se  "décrasser la  tête"  et passer un bon moment.5112DUIBBhL._SL500_AA240_.jpg

Mon snobisme m'interdisait d'acheter ce livre (éditions Harlequin!!!)  mais l'avis d'une blogueuse m'a décidée !:). je en garantis pourtant pas  que j'achèterai la suite en juin !: )

Un printemps  à Blossom Street, Debbie Maccomber, Harlequin, 370 pages sucrées.  (et de temps en temps ça fait du bien !)

 

11/05/2009

"Les arbres, ça vous réconforte toujours, après les gens."

"Treize ans, c'est un âge misérable." Surtout quand on bégaie, que vos  condisciples vous harcèle  et que vos parents se disputent, de manière feutrée certes,  mais bon, Jason n'est pas dupe :  " Les questions ne sont pas  juste des questions. ce sont des munitions." Heureusement  il y la poésie où  l'enfant peut exprimer exactement  ce qu'il veut et la forêt. Cette dernière prend parfois des aspects à la limite du fantastique et Jason y fait des rencontres tour à tour effrayantes, chaleureuse ou drôles  car il a le chic  pour  se fourrer dans  des situations délicates !51dVqLEuMwL._SL500_AA240_.jpg
Tout cela  pourrait être empesé de pathos mais David Mitchell, sait à la fois jouer sur le rythme haché du récit, utilisant l'ellipse ou arrêtant l'action juste au moment où elle pourrait devenir  trop poignante, et sur le style allègre. Les situations sont souvent fort drôles, même si la violence est présente, Jason entendant des  conversations intimes  bien involontairement mais n'étant pas toujours capable de les décrypter.Le tout sur fond de tubes des eigties  , kate Bush en tête, mais  aussi de politique Thatchérienne, dont les  échos rythment le récit.
L'auteur, parce que son alter ego est poète glisse aussi  quasi subrepticement  des  notations poétiques  qui sont autant de petites pépite qui illuminent  le roman: "Le feu c'est le soleil qui se dévide d'une bûche." Bref, David Mitchell confirme ici tout le bien que je pensais de lui après avoir lu Ecrits fantômes. (pas de billet).

 

David Mitchell, Le fond des  forêts, Editions de l'Olivier. 474 pages délicieusement britanniques.

Merci Cuné !

10/05/2009

"On a nulle part. On a rien."

Dans un mois, Todd  aura treize ans. Dans un mois, il sera un homme. Il vit à Prentissville, unique ville du Nouveau Monde, un monde tout bruissant des pensées des êtres  vivants, un monde sans femmes.Mais une découverte dans les marais va précipiter Todd dans une course effrénée pour sauver sa vie ...41GJEVXXAxL._SL500_AA240_.jpg
Roman initiatique, SF mâtinée de western, La voix du couteau n'avait a priori  rien pour me plaire. Et pourtant, cet anti-héros, parfois agaçant, cet adolescent qui aimerait juste "que  ce monde ait un sens , de temps en temps, si ce n'est pas  trop demander..." a su m'embarquer dans ses aventures, dans cet univers où les femmes ont un statut si particulier, où la violence est érigée en mode de vie, où la manipulation règne en maître, où la religion a été pervertie, mais un monde aussi où subsistent malgré tout des ilôts d'amitié et de solidarité.
Si le récit, rempli de péripéties, a su me tenir en haleine, j'ai aussi beaucoup apprécié la manière dont l'auteur rend compte de la manière si particulière de communiquer des habitants de cette planète qui perçoivent  de manière continue le flot de pensées des êtres vivants qui les entourent, ce  Bruit, comment ils y font face, comment ils s'en servent ...
L'orthographe, la syntaxe fautives du héros accentuent l'aspect mal dégrossi de l'adolescent qui, certes pêche du point de vue scolaire, mais a plus d'un tour dans son sac pour se tirer d'affaire, ce qui ne peut que plaire  aux adolescents à qui est destiné ce livre.

Un vraie découverte donc mais  une légère frustration:devoir attendre la  parution  des  deux prochains tomes!:)

La voix du couteau, Patrick  Ness, gallimard jeunesse,  441 pages palpitantes. (à  partir  de  13  ans)

L'avis de Fashion.

Celui de  Lael

Ps: Ferdi  l'a  commencé avec beaucoup d'intérêt.  Affaire à suivre:)

 

09/05/2009

"En son fort intérieur , l'esprit ne demande qu'à être trompé."

Alternant le récit de captivité d'un otage américain au Liban, et celui de la construction d'une caverne virtuelle  qui veut créer l'illusion par l'immersion dans des images et des sons, L'ombre en fuite interroge notre rapport à la  réalité,  confronte les illusions qui  nous entourent.
Livre, ordinateur, chacun à leur façon sont utilisés par l'homme pour créer de l'illusion et pour Richard Powers un livre est "un monde fabriqué, astucieux" auquel l'otage se  raccroche pour ne pas sombrer définitivement dans la folie ; d'un autre côté, "Grâce au logiciel, la chose  et sa description ne font plus qu'une . Si tu peux apprendre à dire un objet,  tu peux en quelque sorte le fabriquer à même la syntaxe."412PAb9eb0L._SL160_AA115_.jpg
La manière dont s'effectue  la "rencontre" des deux univers évoqués, celui des fondus d'informatique, au jargon souvent impénétrable  pour la profane que je suis et celui de l'otage, beaucoup plus parlant et émouvant, m'a complètement dépassée.  J'aime souvent être déroutée mais pour ma première lecture  de  Richard Powers  j'avoue qu'il m'a fallu du temps pour  me laisser embarquer dans cet univers virtuel de la caverne.  Le  personnage d'Adie, cette artiste qui a renié son talent artistique, a cependant su me toucher, elle apporte en effet un soupçon de fraîcheur en jouant le rôle du Candide qui se prend  finalement au jeu...
Beaucoup de virtuosité mais une virtuosité qui trop souvent étourdit le lecteur et le laisse un peu désemparé.

L'ombre en fuite, Richard Powers, le cherche-midi éditeur.

L'avis de Cuné.

Celui de d'Amanda .Keisha , Leiloona ,

In cold blog

Kathel


05/05/2009

"L'essentiel était l'authenticité."

La mort de Peter Hansome va causer bien de la peine : à sa femme, à sa maîtresse et au bel iranien venu se réfugier chez la veuve officielle,  Bridget.41D7ACF5N0L._SL500_AA240_.jpg
Traité à la française ce point de départ donnerait au mieux un vaudeville sautillant, au pire une gaudriole grasse. A l'anglaise , cela nous donne un roman explorant toutes les combinaisons du chiffre trois, roman plein d'humour et de surprises où l'on rencontrera un ramoneur amateur de poésie, un spectre revenu discuter avec sa  veuve, un artiste bourru, un pasteur  lubrique et une voisine pleine  de ressources.
Et si vous revez d'un bon crêpage de  chignon entre l'a veuve et la maîtresse, passez votre chemin car "la simplicité constituait l'un des traits saillants de sa personnalité [il  s'agit de Bridget], au point que certains la jugeaient brutale."
Au fil du roman, les couples se font et se défont,  en combinaisons pas  si improbables  que cela,  comme les pièces d'un kaléidoscope. Mon seul regret ? Que mon personnage préféré ne  trouve pas la sérénité dans les bras de celui qu'elle aime...

Trois et caetera, Salley Vickers, Jean-Claude  Lattès 2003, 348 pages pétillantes

Du même auteur : c'est ici !

04/05/2009

"Nous recommençons, nous n'abandonnons jamais." Lars Gustaffson, La mort d'un apiculteur.

Une petite fille disparaît sur une plage, dans le  brouillard, alors qu'elle était sous la responsabilité de sa future belle-mère,Abby, une jeune photographe.
La narratrice , Abby, va passer L'année brouillard à chercher avec obstination cette petite Emma, faisant fi de  la police  et du père de l'enfant qui ont baissé les bras. Elle sortira  meurtrie mais grandie par cette quête.41v849u1DgL._SL500_AA240_.jpg
Même s'il envisage avec minutie les conséquences psychologiques de cette disparition traumatisante entre toutes, le roman de Michelle Richmond est surtout l'occasion d'une réflexion sur le temps  et  la mémoire. Ce n'est pas  un hasard si la narratrice  est photographe et si elle va mettre sa  mémoire visuelle "à la torture "  pour retrouver le moindre  indice, même si "On ne peut se fier à  sa mémoire. Elle est trop influencée par nos désirs et nos émotions."
L'aspect policier de ce roman est très vite gommé - d'ailleurs  j'avais très vite deviné qui était impliqué  dans cette affaire- et j'ai davantage été intéressée par la quête faite de "clairvoyance et de persévérance" d'Abby, aidée par une bibliothécaire" qui croit que nous pouvons être  sauvés par les livres ."
Un roman riche et foisonnant  très loin du sirupeux Aussi profond  que l'océan (roman et film),  qui abordait quasiment le même thème.

 

Michelle  Richmond, l'année brouillard, Bucher-Chastel.506 pages denses  et passionnantes.

L'avis de  Clarabel.

02/05/2009

"Heureuse ,aussi, que la vie ait ses côtés moches, sales, qui rendent la perfection plus supportable."

Trente ans que Nell, oenologue accomplie, n'a pas mis les pieds en Irlande où vivent sa fille, Ali et sa petite fille, Grace. En femme indépendante et qui a réussi sa vie, Nell ,qui chérit pourtant les femmes de sa famille , les protège et les fait régulièrement venir en France  où elle s'est installée , entend bien néanmoins maintenir une distance entre elle et le reste du monde. Son vieil amoureux, Henri risque aussi d'en faire les frais, alors qu'il lui annonce qu'il va quitter son épouse, ce que Nell ne lui a jamais demandé de faire.
Un coup de fil nocturne va tout faire basculer et obliger notre héroïne  à affronter  un passé dont témoignent Les Pierres de  mémoire., ces pierres que sa propre mère ramassait à chaque moment important de sa vie.415PGroeJ+L._SL500_AA240_.jpg
Avec ce roman, je poursuis ma découverte de  l'oeuvre de  Kate O'Riordan, commencée  ici avec un énorme coup de  coeur et je ne suis pas  déçue. J'y ai retrouvé la finesse de l'analyse psychologique, ici  des relations qui unissent cette famille matrilinéaire, et une construction habile qui distille révélations et rebondissements. La tension dramatique  est soutenue et les personnages sont plein de facettes. Le style est à la fois charnel  et poétique, avec  de superbes descriptions  de la pluie irlandaise , ou plutôt des pluies, comme l'auteure s'attache à le préciser. Aussi attachant et chaleureux que le pub  où se déroule une grande partie de l'action.

Kate O ' Riordan, Pierres de mémoire, Editions Joëlle Losfeld.347 pages apaisantes.

 

 

29/04/2009

"à la maison, l'atmosphère était vénéneuse."

"Quand Sylvia ouvrait son sac à main, on ne savait jamais ce  qui allait en sortir.  Ce pouvait être  un tract, aussi bien qu'un revolver." On pourrait en dire autant de chacun des personnages du roman d'Hilary Mantel, La locataire, car chacun d'eux agit selon une logique  faussée.Et quand Muriel Axon, après un séjour de dix ans dans un hôpital psychiatrique, rentre dans dans sa petite ville des  environs de Londres, bien décidée à récupérer sa maison et à se venger de ceux qui sont intervenus dans sa vie des années auparavant, cela ne pourra que virer à l'aigre...414BWQCOARL._SL500_AA240_.jpg
Dans le premier tiers du livre, le malaise  règne car nous subissons la  vision  d'une personne, Muriel, qui , complètement coupée de la réalité dans sa jeunesse a appris, au fil du temps, à se grimer et à simuler des sentiments. Heureusement, ce point de vue est contrebalancé par la vie à la fois banale et pleine d'humour de la famille dans laquelle Muriel va s'introduire et où elle va semer, à petits pas, la désolation...On hésite un peu, balançant entre l'inconfort et la gêne,  puis on se laisse aller et on apprécie pleinement l'humour très noir et l'atmosphère vénéneuse à souhait de ce roman. Quiproquos, rebondissements, surprenants, le lecteur est à la fête car lui seul peut , avec Muriel, relier et donner du sens à tout ce qui perturbe la vie d'une poignée de personnes tout à fait ordinaires au premier abord.
On parle souvent dans le  livres de psychologie de ces personnalités nocives, hé bien , à elle seule, Muriel les bat tous à plates coutures ! Un livre  réjouissant pour tous les amateurs d'humour très noir !

La  locataire,  Hilary Mantel, Editions  Joëlle Losfeld,  taduit de l'anglais par Catherine Richard.295  pages vénéneuses et réjouissantes à la fois.

 

Merci à Clarabel pour le prêt !

07/04/2009

"Il faut le dire dès le début, sinon on t'apporte toujours plus de bols."

1984.  Une petite fille qui  joue les détectives en herbe disparaît.2003.Un agent de sécurité  du centre commercial Green Oaks à Birmingham aperçoit sur un écran de  contrôle une  fillette et sa peluche. Cette image furtive  lui permettra de nouer le contact avec Lisa, employée surmenée d'un magasin de disques. A eux deux, ils mèneront une enquête dans les couloirs de service du centre commercial, autant sur Kate, la petite fille disparue ,que sur eux-mêmes,  renouant les fils d'un passé où règnait peut être l'innocence... Au coeur de ce  récit, fascinant et menaçant, un immense centre commercial.51hUXWEXy1L._SL500_AA240_.jpg
Tout cela semble sinistre à première vue mais se révèle un mélange subtilement dosé d'émotion , d'humour, de suspense, de critique de la société de  consommation, où les gens sont bien contents d'aller faire un tour au centre commercial le dimanche pour combler le  vide de leur existence, où l'on assiste à une hilarante formation commerciale. Sans compter que Catherine O'Flynn , dont c'est ici le premier roman , possède tout à la fois l'art de rendre  ses personnages attachants, Kate la première, mais aussi de maîtriser totalement l'art de  la narration.  Rien n'est gratuit, tous les détails ont leur importance  mais tout se met en place harmonieusement, comme les  pièces d'un puzzle.  Quand la date 1984 est  réapparue dans la dernière partie du livre, j'ai eu le souffle court tout en tournant les pages... Quant à la polyphonie des narrateurs,  elle permet  aussi bien de donner le point de vue de  chacun des protagonistes que  de mimer les voix peuplant cette tour  de Babel qu'est  le centre commercial.Jusqu'au bout du récit , les éléments s'imbriquent  pour le plus grand plaisir  du lecteur qui sort de ce roman, ravi, le coeur battant  la chamade et le sourire aux lèvres devant une telle réussite.  Magistral ! Voilà longtemps que je n'avais pas connu une telle émotion de lecture !

 

Ce qui était perdu,  Catherine O'Flynn,  traduit de l'anglais par Manuel Tricoteaux, Editions Jacqueline Chambon.

Ps : un seul  bémol : dans le  jargon commercial , le client qui vient incognito pour tester l'accueil etc, s'appelle en français un "client mystère".

Pps :Cath,  écrit par une Catherine,  mettant en scène une Kate, ce livre est pour toi et va bientôt te parvenir !