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17/03/2008

"...une occasion se présente toujours d'obtenir ce que l'on mérite."

Les  histoires de soeurs, moi qui  n'en ait pas, forcément j'adore .Quand en plus il s 'y greffe une histoire  de disparition qui va plomber le  quotidien d'une famille déjà perturbée par la faiblesse de la mère et l'alocoolisme  du père ,je crains le pire...41FA9Z5RUvL
Enfer et damnation, il aura fallu qu'Amanda, Cuné enfoncent le clou pour que je me décide à lire A perte de vue  d'Amanda Eyre Ward !
Bien leur en a pris car j'ai été captivée par cette histoire qui aurait pu sombrer dans le mélo le plus larmoyant mais qui ô miracle a un ton JUSTE, sans pathos mais avec des pointes d'humour,  qui s'arrête là juste où il faut qui nous donne le loisir de reconstituer l'histoire sans nous prendre par la main comme si nous étions des demeurés.
L'héroïne qui part à la  recherche de sa soeur disparue est particulièrement attachante: "Je me suis rendue compte que moi, Caroline Winters, serveuse de bar sans travail, sans parents,  avec une soeur assassinée et de la  cellulite, je partais pour le  Montana à la recherche de ma nouvelle histoire." Le  Montana,  terre d'écrivains (Harrison and Co), Amanda Eyre Ward ne nous en donne pas  une vision idyllique, c'est le moins qu'on puisse  dire ,  mais pas  grave on enfile  une parka et on file acheter ce livre !

Ps : désolée Cuné, mais j'ai un coeur de pierre car je n'ai pas pleuré ! par contre, j'ai retardé le moment de lire  la fin ! :)

03/03/2008

"La nouvelle Virginia Woolf ou la nouvelle Florence Nigntingale ? "

"L'existence de Nora tournait en effet autour de deux pôles:  le besoin d'écrire et le besoin d'aider les  autres.  mais  elle était incapable  de concilier les  deux". et en effet car dans les  fictions qu'elle r édige, Nora  perce  à jour les membres de  son entourage. Cruauté involontaire,  certes, mais pas facile  à supporter...Son histoire d'amour avec Isaac y survivra-t-elle ? 41POAcbLKnL
Traitant de la création, de ses difficultés,  des renoncements nécessaires ou imposés ("les  poétesses ne devraient pas se marier, mon ami"), Une fenêtre sur l'Hudson , envisage aussi la relation entre  Nora et sa tante en fin de vie.
J'ai lu sans déplaisir ce roman de Brian Morton mais me suis sentie tenue à distance , ne parvenant pas à  entrer véritablement dans ce texte. J'ai  davantage apprécié  la  description sans pathos  desl iens qui unissent Nora et sa tante, y trouvant davantage de chaleur humaine.

29/02/2008

Le clou qui dépasse appelle le marteau

Archie Swift  débarque "dans la cour du collège avec son parapluie sous le bras, son journal sous l'autre , et autour du cou un truc innommable (une immonde  écharpe  grise, triste et terminée par deux pompons- si vous voulez  des détails qui tuent!) ". telle est du moins la description qu'en fait Miranda  Jones, la rebelle de service de ce collège anglais. Elle n'aura de cesse que de vouloir transformer Archie,  considéré par les autres élèves comme un fayot, alors que lui se voit "en avance pour [son]âge". Question de point de vue.
Archie  est par ailleurs aux prises avec la petite amie de son père venue avec sa  fille,  briser la tranquille routine  de leur vie "entre hommes".51HwBqfGmzL
Peut être  que la malice de Miranda Jones parviendra à débarrasser Archie de  cette "chercheuse d'or"...

Pete Johnson, dans Croyez-moi, je suis un rebelle fait alterner le journal d'Archie et les lettres que Miranda adresse à  "Tanta Prune", rubrique "j'ai un problème"magazine WOW!, présentant ainsi les différents points de vue des personnages . Un roman plein d'humour qui montre comment chacun doit lutter pour trouver et préserver son identité.A partir de 8  ans.

L'avis de  Cuné la  tentatrice !

28/02/2008

Lucie coeur de fraise le chien

Lucie le chien rassemble des billets parus sur un blogue québécois, tenue par une expatriée française.
Se glissant dans la  peau  de sa chienne,Sophie Bienvenu nous montre son univers à travers les yeux de Lucie ("de descendance  russe du côté de la noblesse").Un univers où le jeu,les croquettes, les relations hiérarchiques(description hilarante de Lucie  tentant de  se glisser dans le lit de ses "parents", So et Dale) mais surtout l'affection tiennent une place prépondérante.41qiEX5HeTL

Luie aime tout- en n'aimant pas- mais en aimant quand même -ses rivaux, Nous le  gros chien et son Ticha Joséphine. Elle  apprécie  les petites vieilles car elles "te prennent sur les genoux et te  donnent des biscuits qu'elles ont  fait elle-mêmes, et elles  te caressent jusqu'à  ceque tu sois  tellement bien que la mort pourrait venir te prendre et que ça  ne te  ferait ni chaud ni  froid". La mort, d'ailleurs, Lucie  en a une vision naïve mais pas gnangnan.  Lucie  cite comme un juke-box  des chansons des  années  60 et 80 ,mélangeant sans  vergogne Stéphane Eicher et Serge lama. Lucie  cabotine (je sais  elle est facile) et on en redemande. Seul bémol,  le dernier billet avec ses  relents xénophobes dont on se demande  ce qu'il vient faire là ...

Livre voyageur grâce à la gentillesse de Cuné que je remercie au passage ! à qui le  tour ?

c'est Frisette qui l'avait envoyé à Cuné !

21/02/2008

Un roman comme un bon vieux pull

Un jolie couverture, une auteure anglaise, un titre simple et carré, rien de tel pour passer un bon moment !
les femmes et les amants de Jane Elisabeth Varley tient bien ses promesses.
Trois soeurs bien installées dans la vie, leurs amours qui se délittent, leurs illusions aussi, on sait que ça finira bien et ça aussi ça fait du bien.517V232XD9L
Même si les silences sont systématiquement "à couper au couteau", on s'en fiche un peu car les méchants sont très méchants, les ambitieux sont prêts à toutes les bassesses pour se faire élire, les femmes ont des remords quand elles trompent leurs maris qui eux n'en ont pas mais la  vengeance d'une femme dont les yeux se  sont enfin dessillés est terrible et on jubile !
On se promène aussi bien dans les milieux huppés que  très pauvres, on rencontre un self-made man irlandais très craquant et on est contente. De la belle ouvrage, pas prise detête pour un sou !

13/02/2008

"Les mères sont faites pour qu'on puisse aiguiser nos griffes !"

D'abord on se frotte les mains à l'idée de retrouver Linnea, dix-sept ans, de prendre des nouvelles de la famille et de faire la connaissance de ses nouveaux amis. Ensuite, on s'embarque dans des histoires de magie blanche (Katarina Mazetti  prend bien soin de préciser qu'il faut vérifier dans le livre de sorcellerie dont s'inspire Malin (afin de se dédouaner ? )) et on  se demande où  tout ça va bien nous emmener.51WsSJmfuJL
Il m'a fallu attendre la rencontre avec le  loup qui donne son titre au roman, Entre le loup  et le chaperon rouge c'est fini, soit la page 113 pour que l'action proprement dite démarre et sur les chapeaux de roue s'il vous plaît. En un rien de temps Linnéa perd sa virginté et s'embarque pour le  soleil et l'envers du rêve américain.
Vivre dans les coulisses des feuilletons made in USA, c'est pas facile et Linnéa va l'apprendre à ses dépens.
Très nettement en dessous du premier volume dont j'avais parlé ici,j'ai ainsi trouvé trop appuyées les  allusions à la  façon de manger du "loup") ce roman m' a néanmoins donné envie  de jeter un coup d'oeil sur Pollyanna dont il est fait mention au début et à la fin...

Entre Mazetti et moi, c'est pas fini pour autant  !

l'avis ,plus indulgent de Clarabel

11/02/2008

"La désintégration et l'érosion peuvent être inversés"

Il ya quelque chose de pourri dans le couple que forment Julia et Brian depuis maintenant dix ans. Le début du Garçon dans la lune est d'une acidité réjouissante car chacun des personnages traverse une mini crise existentielle, se demandant comment il est perçu par les autres.41RmonQUwSL
"Il se dit: je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l'abattoir du coin
il cligna des yeux. elle  se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
(...)
il  se dit:  je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa:en plus , il faut changer les draps."

Cette crise latente, car non-dite, risque de s'exacerber car le couple, accompagné de leur fils, Sam doit partir en Irlande chez le père de Brian, ce que Julia envisage comme "un long purgatoire".Ce sera pire que cela car un terrible accident va survenir ...
Kate o'Riordan à partir de là aurait pu faire sombrer le récit dans le mélo le plus larmoyant, tirant partie des paysages et de tous les clichés embusqués dans un coin de notre tête sur l'Irlande. Balayant tout cela  d'un revers de main, elle lance ses personnages défricher le passé de l'autre, jusqu'à ce que la vérité éclate. En effet, tant Julia que Brian se sont forgé une image qui ne correspond pas forcément à la réalité. "Elle  se demanda pourquoi Brian, contrairement aux autres, trouvait si nécessaire de réécrire le passé, et quelle part de leur vie les autres couples gardaient cachée. Elle éprouva une pointe de remords pour toutes les fois où  elle l'avait sciemment  blessé par ses mots, où elle avait intentionnelelemnt tenté de l'humilier parce que tant qu'il continuait à sourire de ce sourire exaspérant,  si désinvolte, ses piques ne pouvaient atteindre leur cible."
Violence des mots, violence des émotions violence tout court, l'auteure ne nous épargne pas  et montre  bien l'ambivalence des sentiments qui  agitent ses personnages. Il serait tellement plus simple que les bons soient entièrement bons et inversement pour les autres...
Le poids du passé, le poids des non-dits qui taraudent les générations suivantes sont aussi au coeur de ce roman, bien plus que la mort d'un enfant.
Kate O'Riordan sonde les reins et les coeurs,elle fouille les plaies, jouant avec les peurs de ses lecteurs (qui n'a jamais paniqué , ne serait-ce que quelques secondes, après avoir perdu de vue son enfant dans un magasin?) dosant savamment l'espoir et la désespérance...
Un livre qui vous colle une grosse boule d'angoisse , qui vous poursuit longtemps, mais qui  est une expérience magistrale.Un livre qui brûle.

31/01/2008

Calendrier de l'Avent

Noël,le commissaire Erlendur Sveinsson s'en moque un peu. Avec un peu de chance ,trouvera-t-il le temps de manger du mouton fumé avec sa fille qui semble sur le point de retomber dans la drogue...Alors quand le Père Noël d'un grand hôtel  islandais est retrouvé assassiné juste avant le grand rush de la fête, cela ne le dérange en rien dans son absence de préparatifs...51akSK0r_9L
Mais qui était ce portier-père Noël occasionnel que personne ne semble connaître vraiment et dont la mort ne paraît affecter personne ? Cette nouvelle enquête nous fera croiser des enfants dont l'enfance a été massacrée,et surtout nous approfondirons notre propre connaissance d'Erlendur, découvrant pourquoi il ne lit que des livres d'un type bien particulier et peut être aussi pourquoi il  ne s'est pas battu pour maintenir un lien avec ses enfants lors de son divorce...
Quelques traits d'humour viennent éclairer cette enquête encore plus poignante que les précédentes: "Il  se présenta brusquement à son esprit un centre  de rééducation où les infirmes grammaticaux  déprimés déambulaient en uniforme et en pantoufles en confessant leur faute : je m'appelle Finnur et je dis "ce que j'ai envie"." mais  surtout nous voyons  évoluer les relations père/fille ainsi que  la relation  d'Erlendur à son métier :"Ce n'était pa  son rôle de condamner qui que ce soit même  s'il tombait constamment dans  ce travers." Les rebondissements ébranlent nos a priori et on se retrouve à attendre avec impatience la suite des aventures de ce commissaire islandais.

L'avis de Cuné.

Celui  de Clarabel.

30/01/2008

Stages de préparation en tous genres...

Olivia Kidney a encore déménagé, et cette fois elle se retrouve dans une maison des plus bizarres puiqu'on y circule en barque et qu'on y croise des personnages qui ne s'y présentent qu'à la nuit tombée....
Olivia fera aussi la connaissance d'une petite fille qui refuse de devenir une péronnelle comme le voudrait l'école où  sa mère l'a inscrite exprès, tandis que la soeur de la rebelle se montre trop empressée de venir dans la maison de l'au-delà...51B5oXPk2gL
Olivia Kidney et l'étrange maison de l'au-delà poursuit son approche de la mort d'une façon toujours aussi poétique et fantastique mais cette fois l'aspect très américain de l'entreprise "j'apprends à mourir avec un coach" m'a  profondément gênée.
Ellen Potter fustige la comédie des apparences  auxquels certains se croient obligés de se soumettre mais dans le même temps sa manière d'apprivoiser la mort, même si elle est originale, renoue avec cette veine des manuel à la Dale Carnegie.Je me demande ce qu'en pensent les ados qui lisent ce livre...

28/01/2008

les dieux sont tombés sur la terre

Aphrodite qui sussure des obscénités au téléphone rose, Artémis qui promène des chiens, Dyonisos qui tient une boîte de nuit et Apollon qui tente de percer à la télé avec ses dons de divination,  oui les dieux de l'Olympe sont tombés bien bas et subsistent tant bien que mal à Londres. Le roman de Marie Phillips , Les dieux ne valent pas mieux commencent comme une comédie mais très vite tourne à l'aigre, comme si on passait d'un soap à Dynasty, les dieux grecs n'ayant rien de petits anges et pratiquant l'inceste, les viols et les coups bas avec une jubilation sans pareille.L'irruption dans leur maison de la tendre et douce Alice, la  bien nommée qui  ne descendra pas dans un terrier de lapin mais au royaume d'Hadès, va perturber encore plus cette famille en déroute et entraînera peut être même la disparition du soleil...51LxDT2qVyL
Ceux qui, se fiant au slogan de la couverture "Désorde libertin version Olympe" espèrent trouver ici un livre  qu'on lit d'une seule main, en seront pour leurs frais car si le vocabulaire est parfois cru, "Euh, Apollon, disait la voix du réalisateur dans son oreillette. Tu es bouche bée, ça fait dix secondes que tu n'as rien dégoisé et, si j'en crois la caméra n°2, tu as la trique des grands jours. On fait une pause?  ", le  sexe  entre Apollon et sa tante Aphrodite est devenu une mécanique vaguement ennuyeuse car, comme le dit Woody Allen : "L'éternité, c'est long. Surtout vers la fin". Ce temps sans fin dont souffrent les Dieux donne une dimension tragique au  roman,  à laquelle j'ai plus été sensible qu'à la dimension humoristique dont j'ai relevé finalement peu d'exemple : ""L'idée qu'on avait pu laisser un aussi bel  édifice se délabrer à ce point était à la  fois scandaleuse et troublante. Il avait ressenti un peu la même chose quelques jours plus tôt, en tombant sur une photo récente de Brigitte Bardot." ('Et pan dans les dents des  français ! :))
Ce romn fourmille de bonnes idées, la présence muette d'Arès, dieu de la  guerre, qui sucite aussitôt une  dispute entre des amoureux qui ne sont pas encore déclaré leur  flamme, la description vraiment intéressante des Enfers, mais souffre néanmoins de quelques longueurs. Un roman agréable mais qui ne satisfait pas totalement, peut être parce que j'aime trop la mythologie ...