17/06/2009
Ecorces de sang
Quand on découvre le cadavre de la petite Katy sur un chantier de fouilles archéologiques, c'est tout un passé qui va rattraper l'inspecteur de police Rob. En effet, vingt ans auparavant, il a été le seul rescapé d'un groupe de trois enfants qui étaient allés jouer dans les bois. les deux autres ne sont jamais réapparus. Les deux affaires sont elles liées ? Rob est-il vraiment le plus à même de résoudre la ou les énigmes ? En tout cas, il est fidèlement secondé par son alter ego au féminin, Cassie, férue de psychologie et plus teigneuse qu'un bouledogue.
Ce pourrait être un énième roman policier tissant les liens passé -présent, jouant de la complicité entre les membres de son équipe mais Ecorces de sang est bien plus que cela.
L'intrigue est particulièrement retorse et même si j'avais deviné une partie de l'énigme, les retournements de situation ne cessent de relancer le récit même à la toute fin. Les personnages et leur psychologie subtile sont particulièrement réussis et on a hâte de les retrouver dans le volume suivant, d'autant que toutes les zones d'ombre n'ont pas été éclaircies.
L'écriture enfin de Tana French, qui fait de la forêt un être quasi vivant, une entité vaguement menaçante et s'attache à décrire la nature avec poésie a fini de me séduire totalement. Un roman qu'on ne lâche pas !
Ecorces de sang, Tana French, sortie en poche le 18 juin chez Points Seuil.
Paru en 2008 chez Robert Laffont sous le titre La mort dans les bois.
Ce livre a remporté, entre autres, le Prix Edgar Allan Poe .
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16/06/2009
Une confession
Pendant six ans l'éditrice Véronique de Bure a été très proche du philosophe catholique Jean Guitton. Après son décès, elle estime : "c'est bien dans un brouillard qu'il me semble voir avancer ma vie" et s'adresse donc à lui dans une quête identitaire où s'entrecroisent anecdotes sur le philosophe et récit d'une passion adultère avec un autre homme.
Même si l'auteure sait nous rendre attachante la figure de Jean Guitton, c'est davantage le style à la fois pudique et franc, souple et heurté qui a su ma séduire: "La réalité est malléable. On peut la tordre, la gondoler, la rendre plus lourde ou plus légère. Certains, les optimistes dont je ne suis pas, la pétrissent comme une boule de glaise , lui donnent les rondeurs qui lui manquent, une douceur qui la rend supportable, voire aimable. ils savent se faire du bien, ils prennent soin d'eux. Ma réalité est une pierre, un marbre dur et impitoyable; au lieu d'en gommer les apérités, je la taille à la serpe, j'en affûte le tranchant, j'en aiguise la lame, et tel un scalpel elle me griffe, me coupe, me cloue. Je saigne et mes blessures, que je n'ai de cesse de raviver , ne cicatrisent jamais."
Il y a là une volonté de se reconstruire qui a su tout à la fois me toucher et me fasciner. Nécessité de passer du réconfort moral offert autrefois par Guitton "car vous aviez ce don merveilleux d'élever l'esprit de votre interlocuteur" aux bras de cet amant qui la fait vivre avec intensité même si elle ne l'aime pas vraiment car "le véritable amour n'est pas toujours fait de chair et de sang".
L'avis de Laure.
Une confession, Véronique de Bure, Stock, 201 pages précieuses.(Je n'ai pas copié sur Laure, le même adjectif m'est venu :))
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15/06/2009
Drôle de temps pour un mariage
Tout va très vite dans Drôle de temps pour un mariage : Un mois de fiançailles entre" Dolly , âgée de vingt-trois ans, à l'honorable Owen Bigham.Il avait huit ans de plus qu'elle et appartenait au corps diplomatique.", une centaine de pages pour nous raconter la journée du 5 mars , et rendre compte , en scènes télescopées , des réactions des uns et des autres dans cette maison de campagne anglaise en ce jour où les demoiselles d'honneur frissonnent dans leurs robes jaunes, avant le départ des jeunes mariés pour l'Amérique du Sud.
Vieille tante, cousins, domestiques, tout ce petit monde s'agite, se chamaille, mais la comédie prend une tonalité grinçante avec l'apparition de celui qui n'osa se déclarer l'été dernier.
Ce pourrait être mélo, c'est follement acidulé, très anglais, avec son lot d'excentricités, ses cadeaux horribles, une mariée qui se saôule au rhum- mais sans perdre sa dignité- et veut emmener sa tortue en voyage !
On arrive, un peu étourdi à la fin du roman, mais pleinement satisfait d'avoir découvert un petite merveille qui fut publiée pour la première fois en 1932 par Virginia Woolf et son mari, et a conservé toute sa fraîcheur acide.Un livre qui a filé directement sur l'étagère des Indispensables !
PS:N'étaient ses superbes descriptions de fleurs, ce pourrait être une magnifique pièce de théâtre, drôle et enlevée (un peu comme Le Bal d'Irène Némirovsky, roman qui a ensuite été adapté au théâtre).
Julia Strachey, Drôle de temps pour un mariage, La petite Vermillon, 7 euros.
Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : drôle de temps pour un mariage, julia strachey, il n'y a que les anglaises pour écrire comme ça!
12/06/2009
Les mots de Brassens
Ouvrir le livre de Loïc Rochard c'est plonger d'emblée dans l'univers de Brassens, l'entendre chanter tous les refrains et les couplets qui ont accompagné et accompagnent encore nos vies, mettre en route un juke box d'où s'échappent en ribambelle quelques grigous, une ou deux gourgandines, une donzelle, pas trop collet monté, un blanc-bec pour qui elle aurait le béguin, pour qui son coeur battrait la breloque.
Féru du Grand Georges, l'auteur s'est en effet donné pour tâche, véritable travail de Bénédictin, de préciser dans ce Petit dictionnaire d'un orfèvre du langage tous ces mots dont nous ignorons souvent le sens exact mais que Brassens a rendu familiers à nos oreilles et qui participent de l'univers si particulier du chanteur. Il précise en outre, et c'est fort utile, la ou les chansons dans lesquelles on peut trouver le terme en question.
Dans son intéressante introduction, Loïc Richard nous montre également l'apparente facilité des textes du moustachu à l'éternelle pipe, textes qui coulent souples et aisés, mais qui ont parfois nécessité une année de travail avant que les mots sonnent juste aux oreilles du compositeur. Car Brassens s'était "abîmé" dans la lecture et n'aimait rien tant que mêler références mythologiques, langage vert ou recherché, détournant au passage bien des expressions.
Cerise sur le gâteau, Loïc Rochard a même recherché quelques unes des réminiscences littéraires témoignant de la diversité des lectures du chanteur puisqu'on y trouve aussi bien Jean de La Fontaine, René Fallet ou Shakespeare !
Bref, pas question ici de flagorner mais nous sommes ici devant une somme où chacun trouvera son content, car c'est une oeuvre riche mais jamais pédante, un dictionnaire plein d'amour et de poésie .
Les mots de Brassens , Petit dictionnaire d'un orfèvre du langage, Loïc Rochard, Le cherche midi, 358 pages où l'on ne mange pas du poète !
Ps: Depuis , je chante en boucle "la ronde des jurons" !:)
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11/06/2009
Le pouce d'un autre
Après nous avoir fait sourire avec Les Poules, ému avec Pédiluve et bénitier (pas de billet), Dominique Resch récidive avec Le pouce d'un autre.
Après l'enfance et l'adolescence voici l'entrée dans lâge adulte, le premier boulot (surveillant d'internat), les études (un peu) , les amis (beaucoup). Et les amours. mais évidemment le tout passé à la moulinette reschienne, une moulinette joyeuse et iconoclaste. C'est "toute une faune étrange, entre deux modes, punk sur le retour, ex baba-cool pas encore new wawe et skin en attente d'un nouvel élan, tous désespérément plongés dans le magazine Actuel" qui évolue sous nos yeux.
Sans compter un inénarrable Patrice , tout droit sorti d'une chanson de Thomas Fersen"A la fois éléphant rose avec ses gros sabots et ami fragile, sous-équipé pour avancer dans la vie (...) un oiseau tombé du nid, ou de nulle part, auquel on s'attache", un ami un peu bizarre, qui a l'habitude de vivre nu, ce qui voudra un souvenir inoubliable à deux témoins de Jéhovah (et de grands éclats de rire au lecteur !).
C'est tendre et chaleureux, on retrouve avec beaucoup de plaisir le style de l'amoureux des mots Dominique Resch, qui sait les faire sonner comme personne et on passe un excellent moment entre rêve d'Amérique latine et réalité nancéenne.
Le pouce d'un autre, Dominique Resch, Editions Anota, 161 pages douces et pétillantes.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : le pouce d'un autre, dominique resch, le pire c'est l'immobilité
10/06/2009
Pico Bogue et colégram
Nouveau venu dans la Bd- mais déjà couvert de prix !-Pico Bogue appelle irrésistiblement la référence au Petit Nicolas dont il a la fraîcheur et l'humour. Mais il existe chez ce personnage une faculté au raisonnement imparable qui laisse cois les adultes de son entourage, instit' comprise ! En saynètes courtes, maximum une page, les auteurs brossent ainsi un univers dans lequel nous nous fondons avec bonheur : le petit Pico Bogue, sa tignasse rousse, ses réflexions philosophiques, sa petite soeur Ana Ana -qui n'a rien à lui envier point de vue malice ou questions existentielles- leurs amis leurs parents et grands-parents constituent une tribu cocasse et douce qui a su séduire toute la famille.
Chacun , petit ou grand, pourra faire son miel des situations ou des réflexions-gare à la contagion Picoboguesque !:)- que ce soit pour se débarrasser, en douceur de parents intrusifs ou justifier de mauvaises notes...
Les couleurs sont aussi tendres que les personnages et créent un univers poétique où dominent le sépia et le roux, avec des pointes de bleu, ce qui change agréablement des couleurs heurtées de certaines Bd, le trait est précis et fluide. Un petit plaisir à lire et relire. Un classique en puissance !
Pico Bogue, deux volumes parus pour notre plus grand bonheur: La vie et moi, Situations critiques.
Une affaire de famille: Dominique Roques, la mère ,au scénario, Alexis Dormal , le fils ,aux pinceaux !
Un GRAND MERCI à Cath pour cette découverte enthousiasmante !
06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : pico bogue
09/06/2009
comment Cuné a failli se manger un bras
Souvenez-vous, chers amis : Cuné était tellement sûre que ce roman me plairait qu'elle s'était engagée à un acte d'auto-anthropophagie si d'aventure je n'éprouvais pas le même enthousiasme qu'elle pour ce roman...
Au bout de cinquante pages, je mollissais déjà car je retrouvais -en moins bien, hélas- une atmosphère , voire même des scènes (le couronnement de la Reine fêté par des Sujets de sa grâcieuse majesté à l'étranger) déjà rencontrée dans un roman pour lequel j'avais eu un gros coup de coeur: Le grand incendie
Et puis, parce qu'une Cuné manchote ça aurait singulièrement ralenti et ses lectures et ses billets, malgré quelques coquilles agaçantes, malgré des facilités de style (pas beaucoup, je vous l'accorde et ne me les demandez pas, je ne les ai pas notées), malgré des personnages que j'avais déjà eu l'impression de rencontrer, j'ai poursuivi l'histoire de ces Anglais à Hong-Kong qui , en 1941,dansent sur un volcan mais que la guerre et ses horreurs vont rattraper. Dix ans plus tard une nouvelle venue dans cette microsociété va, petit à petit,renouer les fils du passé par le biais de son amant le beau boîteux, William. Bon, je me gausse (un peu) car j'ai trouvé les personnages un peu stéréotypés au début mais finalement j'y ai trouvé mon compte, particulièrement dans l'évocation de l'invasion japonaise , période trouble où chacun va révéler sa vraie nature. J'ai apprécié aussi l'entrecroisement des époques et les péripéties du roman, avec de vraies révélations inattendues !
Ouf, tu peux respirer, Cuné et merci pour le prêt !:)
Le professeur de piano, Janyce Y.K. Lee, Plon,357 pages que je ne regrette pas d'avoir lues jusqu'au bout!
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : le professeur de piano, janice y.k.lee, hong-kong, 2nde guerre mondiale
08/06/2009
Little Bird
La découverte du cadavre du jeune Cody Pritchard, un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol de la jeune Amérindienne Melissa Little Bird,va raviver les tensions à l'intérieur du Comtéd'Absaroka. Son shérif, Walt Longmire, "triste, gros ,affligé d'autodénigrement chronique, pourtant étrangement charmant", comme le décrit son adjointe Vic, va se lancer à la poursuite de ce probable vengeur, tout en essayant de préserver un semblant de vie affective...
Charmant, mais capable de faire le coup de poing si nécessaire, fidèle en amitié, d'un humour ravageur ,Walt Longmire remporte tous les suffrages. Les personnages secondaires tous plus pittoresques les uns que les autres lui renvoient la balle avec habileté et l'on n'est pas prêt d'oublier cette prison où l'on fait la sieste dans les cellules et où l'on refuse un prisonnier car il est trop vorace ! L'émotion est aussi au rendez-vous et rien n'est plus touchant que de voir cet homme , plus tout jeune, intimidé comme un adolescent à son premier rendez-vous , lorsqu'il va enfin renouer avec une vie amoureuse.
Le tout se déroule dans les grands espaces du Wyoming, près d'une réserve indienne, dans une atmosphère flirtant un peu avec le fantastique mais qui s'intègre parfaitement aux rebondissements de l'enquête.
Vous l'aurez compris , j'ai adoré ce premier volume mettant en scène Walt Longmire et j'attends déjà avec impatience la parution des autres aventures de ce shérif selon mon coeur !
Un grand merci à Amanda pour le prêt !
Ps: Stoney,je ne t'oublie pas!!!
Craig Johnson, Little bird, Gallmeister, 409 pages qui me laissent repue, (jusqu'au prochain !)
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : little bird, craig johnson, nature writing, shérif fais-moi rire et plus si affinités
06/06/2009
Le garçon dans la lune
Même si le thème rique d'en rebuter plus d'une , il faut savoir passer outre et tenter l'aventure, vous ne le regretterez pas !
"La désintégration et l'érosion peuvent être inversés"
Il y a quelque chose de pourri dans le couple que forment Julia et Brian depuis maintenant dix ans. Le début du Garçon dans la lune est d'une acidité réjouissante car chacun des personnages traverse une mini crise existentielle, se demandant comment il est perçu par les autres.
"Il se dit: je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l'abattoir du coin
il cligna des yeux. elle se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
(...)
il se dit: je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa:en plus , il faut changer les draps."
Cette crise latente, car non-dite, risque de s'exacerber car le couple, accompagné de leur fils, Sam doit partir en Irlande chez le père de Brian, ce que Julia envisage comme "un long purgatoire".Ce sera pire que cela car un terrible accident va survenir ...
Kate o'Riordan à partir de là aurait pu faire sombrer le récit dans le mélo le plus larmoyant, tirant partie des paysages et de tous les clichés embusqués dans un coin de notre tête sur l'Irlande. Balayant tout cela d'un revers de main, elle lance ses personnages défricher le passé de l'autre, jusqu'à ce que la vérité éclate. En effet, tant Julia que Brian se sont forgé une image qui ne correspond pas forcément à la réalité. "Elle se demanda pourquoi Brian, contrairement aux autres, trouvait si nécessaire de réécrire le passé, et quelle part de leur vie les autres couples gardaient cachée. Elle éprouva une pointe de remords pour toutes les fois où elle l'avait sciemment blessé par ses mots, où elle avait intentionnellement tenté de l'humilier parce que tant qu'il continuait à sourire de ce sourire exaspérant, si désinvolte, ses piques ne pouvaient atteindre leur cible."
Violence des mots, violence des émotions violence tout court, l'auteure ne nous épargne pas et montre bien l'ambivalence des sentiments qui agitent ses personnages. Il serait tellement plus simple que les bons soient entièrement bons et inversement pour les autres...
Le poids du passé, le poids des non-dits qui taraudent les générations suivantes sont aussi au coeur de ce roman, bien plus que la mort d'un enfant.
Kate O'Riordan sonde les reins et les coeurs,elle fouille les plaies, jouant avec les peurs de ses lecteurs (qui n'a jamais paniqué , ne serait-ce que quelques secondes, après avoir perdu de vue son enfant dans un magasin?) dosant savamment l'espoir et la désespérance...
Un livre qui vous colle une grosse boule d'angoisse , qui vous poursuit longtemps, mais qui est une expérience magistrale.Un livre qui brûle.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : kate o riordan, un grand et beau coup de coeur !
05/06/2009
Dernière caresse
Mastic des feux mignons, setter anglais mâle, rebaptisé par Elle Joyce en l'honneur de l'écrivain irlandais nous raconte sa vie. Une histoire d'amour entre Elle et lui, une vie de famille aussi qui se dessine en filigrane, la vie d'une maison à la campagne, remplie de chats, entourée de chevaux que Joyce jalouse un peu,de mouton (qui ne lui ont pas laissé de bons souvenirs...), où l'on croise des petites filles qui grandissent et quittent le nid familial , des amis aussi, qui se posent un peu puis repartent.Sans oublier Blouse blanche dont Joyce se méfie un peu... C'est étonnamment frais, sans mièvrerie, les relations qu'entretiennent le setter et son ami félin Opium ne sont pas sans rappeler parfois celles de Toby-chien et Kiki-la-doucette, chers à Colette. On se surprend à sourire et à essuyer dignement une petite larme en terminant ce livre, parenthèse de tendresse.
Ps:Ayant été plusieurs fois échaudée par des romans prétendant donner la "parole" à des chiens mais se limitant à un examen (très) approfondi du nombril de l'auteur, le chien ne servant qu'à appâter le lecteur-gogo en puissance, c'est avec circonspection que j'ai ouvert Dernière caresse.
Premier point positif: le titre qui a le mérite de jouer franc -jeu à double titre : il indique à la fois toute la tendresse qui se donne à lire dans ce récit et l'issue inéluctable (âmes sensibles, préparez vos mouchoirs et je ne rigole pas car la fin dans tous les sens du terme est très douce et très belle mais bon,les histoires d'amour -surtout canines- finissent mal en général , vous connaissez la chanson ).
Un grand merci à Cuné et Amanda qui, je ne sais vraiment pas pourquoi, ont pensé à moi en voyant ce livre et me l'ont aussitôt envoyé !
Dernières caresses, Catherine Guillebaud, 133 pages émouvantes et tendres, Gallimard.
06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : dernière caresse, catherine guillebaud, roman lacrymal vous êtes prévenus mais très très beau poutr